Bourgi a parlé mais en vérité, il ne nous apprend rien d’extraordinaire, rien de nouveau : il n’a dit que ce que nous tous, nous soupçonnions depuis fort longtemps sans détenir une preuve formelle.
« Le Porteur de Mallettes » a fini de prendre « son courage à deux mains » pour déballer une partie des petites histoires sordides qui englobent et couvrent d’un voile épais, obscur et nauséabond les contours nébuleux et rocambolesques de la Françafrique dans sa version dite officieuse c’est-à-dire dans sa face des plus hideuses, des plus déshonorantes pour les peuples africains que l’histoire semble continué à snober, mieux à accabler encore et encore. C’est comme si nous refusons depuis toujours de nous affranchir définitivement des entraves coloniales.
Aujourd’hui la terre tremble sous les pieds de nos potentats déguisés en démocrates de seconde zone car assurément les révélations, le déballage du siècle venant de la part de cet élève de Foccart – l’inégalable Monsieur Afrique de l’Elysée de De Gaulle à Mitterrand – invitent et pousse inexorablement (car trop c’est trop) nos populations plus que excédées vers ce que l’on pourrait appelé « le Printemps Noir Africain ». Et puis encore, ce serait des plus légitimes !
Les démentis classiques venant des différents gouvernements (surtout le nôtre) dont les Présidents furent nommément cités ne nous émeuvent point et ne pourront jamais nous divertir ; ils constituent à nos yeux les derniers spasmes d’agonie de leur dignité et de leur crédibilité vendues ou sacrifiées depuis longtemps sur l’autel des intérêts crypto personnels (une longévité imbécile au pouvoir, une dévolution dynastique du pouvoir ou une légitimation d’un pouvoir usurpé trop souvent par les armes) liés aux affres sulfureuses du néocolonialisme qui impose une vassalisation, une sujétion et un asservissement sans scrupule aucun de nos pauvres Etat à la Métropole trop assommante par son omniprésence fétide.
Un démenti – quelle que soit sa teneur - est peine perdue : sur la questions des financements occultes de la campagne électorale de certains chefs blancs, nous nous sommes fait une religion depuis belle lurette. Les diamants irréfutables de l’Empereur Bokassa avait en son temps noyé Giscard, les incontestables mallettes bourrées de fric de Mobutu et de Dos Santos ont eu presque raison de la splendeur de Mitterrand, les cadeaux précieux et avérés de Bongo Père (le très Généreux) ont circulé à maintes reprises dans les couloirs de l’Elysée, de Matignon et du Quai d’Orsay. Pourquoi continuer à nier l’évidence ?
En France, l’on peut se poser des questions sur la moralité de Bourgi. Qu’à cela ne tienne, ils laveront certainement leur linge sale en famille. Je sais seulement que sa moralité dont on semble maintenant doutée vaut celle de Compaoré qui passa sur le cadavre de son compère, son complice dans le bon sens, son ami de toujours et plus que frère pour accéder au pouvoir. Elle vaut celle de Obiang Nguéma qui décapita son propre oncle (un père chez nous) pour se substituer à lui à la tête de la Guinée Equatoriale. Cette même moralité vaut certainement celle de celui qui promulgua la loi Ezzan qui amnistie des assassins qui lui rappelle peut-être un crime de sang trop pesant sur une conscience. Elle se confond avec celle d’un Gbagbo qui le jour faisait montre d’un sentiment anticolonialiste et belliciste et la nuit, raser piteusement les murs pour faire acte d’allégeance à Chirac. Elle égale certainement celle de Sassou Nguéssou qui magouille avec ELF sur le dos de son peuple qui ne sent pas l’odeur de son pétrole. Elle résume celle de Saïf Al Islam qui dans un speech amer et pathétique reprochait à Sarkozy ( précurseur et farouche défenseur des bombardements de l’OTAN sur la Libye) son manque de *Kollëre* après que les pétrodollars de son père (le pestiféré Khaddafi) eurent fini de faire de lui le Président des Gaulois et de l’UMP la première force politique de France. Elle chemine allégrement avec celle de Faure au Togo qui veut anéantir son demi frère confondu par pseudo complot contre la sûreté de l’Etat.
Pour qui roule Bourgi se demande t-on ? Et moi, je me demande pour qui roulait Compaoré quand il assassinait lâchement Sankara le panafricaniste avéré ? Je cherche toujours à savoir pour qui roulait Théodoro lorsqu’il réussissait son parricide sur Mathias Nguéma en Guinée Equatoriale ? Peut-on savoir pour qui roule Wade lorsqu’il manœuvre obstinément pour mettre à la tête de notre pays son fils que les marocains viennent de confondre en trafiquant et ou en usager de la drogue (Quotidien du 13/09/2011) ? Qui était derrière Gbagbo quand il engouffrait la RCI dans les chemins sinueux de la guerre civile ?
Parler des seules mallettes ne nous suffit pas Monsieur Bourgi ; nous voulons savoir plus que celà. En fait comment des nationalistes avérés comme Diori au Niger, Nkrumah au Ghana, Lumumba au Zaïre (la liste n’est pas exhaustive) ont-ils été renversés par des putschistes sans aucune envergure ? Comment un analphabète affirmé comme Eyadema, un illuminé comme Deby ou Amin Dada, un Sanguinaire comme Obiang Nguéma, un bateleur comme Mussévéni, un traître comme Compaoré, un frivole comme Sassou et tous leurs semblables, ont fait pour arriver au pouvoir dans nos pays et puis mieux, à s’y maintenir depuis plusieurs décennie déjà ?
Justement voilà pourquoi des histrions que nous appelons Présidents chez nous et qui s’accrochent désespérément au pouvoir, sont obligés de donner la dîme au Maître Blanc chargé de donner sa caution, sa bénédiction en fermant et en faisant fermer les yeux sur toutes les dérives, sur tous les accrocs à la bonne gouvernance, sur tous les coups bas à l’expression de la démocratie et aux atteintes aux droits de l’homme qui font légion en Afrique.
Bourgi a parlé ; il a dit tout haut ce que tout le monde murmurait tout bas ! On peut tout lui nier- à Bourgi - maintenant sauf ses entrées et ses habitudes dans nos palais présidentiels africains. Il disait « Papa » à Bongo Omar et appelait Wade « Tonton ». Pendant longtemps, il a joué le rôle principal, le beau rôle dans la Françafrique officieuse ; celle où une partie substantielle de nos maigres ressources financières fuguait dans des mallettes pour financer de manière occulte des candidats dans l’Hexagone. Et de la même manière, il se faisait recevoir à l’Elysée même si c’est par une porte dérobée.
Bourgi a choisi le déballage pour se venger car assurément il a perdu de sa superbe auprès des dirigeants Africains mais aussi et surtout pour donner un coup de main presque providentiel à Sarko dans les prochaines présidentielles françaises de 2012. En Afrique, il a un peu partout misé sur le mauvais cheval : Idi au Sénégal, Houmbédji au Bénin, Dalein Diallo en Guinée, Gbagbo en RCI…. En France, ses déclarations sonnent comme un acharnement sur Villepin et sur tous les « ennemies » de son nouveau mentor, Sarkozy le chantre d’une nouvelle approche dans les relations franco-africaines. Même le Front National en prend pour son grade : des nègres qui financent la campagne de Jean Marie Le Pen, c’est plus qu’un tremblement de terre !
Tout ce bazar politico politicien ne saurait occulter la gravité des fait reprocher à nos dirigeants : savez-vous combien d’écoles, de dispensaires, d’emplois pour les jeunes pouvait-on créer avec autant de millions de dollars ? Mais je sais aussi que ces crimes économiques viennent masquer d’autres plus conséquents, plus graves encore comme les fonds détournés et placés dans les paradis fiscaux ou investis dans l’immobilier un peu partout en Occident. Et chaque fois qu’un de ces tyrans tombe, nous n’en récupérons que des miettes.
De toutes les façons, nous sommes « Tous Partie Civile » lorsque tous ces messieurs qui nous ont dépouillé sans scrupule devront répondre de leurs actes devant le tribunal.
AMADOU FALL Enseignant à GUINGUINEO
TEL : 775457544/766887279
Zemaria64@yahoo.fr / zemazia64@hotmail.fr
« Le Porteur de Mallettes » a fini de prendre « son courage à deux mains » pour déballer une partie des petites histoires sordides qui englobent et couvrent d’un voile épais, obscur et nauséabond les contours nébuleux et rocambolesques de la Françafrique dans sa version dite officieuse c’est-à-dire dans sa face des plus hideuses, des plus déshonorantes pour les peuples africains que l’histoire semble continué à snober, mieux à accabler encore et encore. C’est comme si nous refusons depuis toujours de nous affranchir définitivement des entraves coloniales.
Aujourd’hui la terre tremble sous les pieds de nos potentats déguisés en démocrates de seconde zone car assurément les révélations, le déballage du siècle venant de la part de cet élève de Foccart – l’inégalable Monsieur Afrique de l’Elysée de De Gaulle à Mitterrand – invitent et pousse inexorablement (car trop c’est trop) nos populations plus que excédées vers ce que l’on pourrait appelé « le Printemps Noir Africain ». Et puis encore, ce serait des plus légitimes !
Les démentis classiques venant des différents gouvernements (surtout le nôtre) dont les Présidents furent nommément cités ne nous émeuvent point et ne pourront jamais nous divertir ; ils constituent à nos yeux les derniers spasmes d’agonie de leur dignité et de leur crédibilité vendues ou sacrifiées depuis longtemps sur l’autel des intérêts crypto personnels (une longévité imbécile au pouvoir, une dévolution dynastique du pouvoir ou une légitimation d’un pouvoir usurpé trop souvent par les armes) liés aux affres sulfureuses du néocolonialisme qui impose une vassalisation, une sujétion et un asservissement sans scrupule aucun de nos pauvres Etat à la Métropole trop assommante par son omniprésence fétide.
Un démenti – quelle que soit sa teneur - est peine perdue : sur la questions des financements occultes de la campagne électorale de certains chefs blancs, nous nous sommes fait une religion depuis belle lurette. Les diamants irréfutables de l’Empereur Bokassa avait en son temps noyé Giscard, les incontestables mallettes bourrées de fric de Mobutu et de Dos Santos ont eu presque raison de la splendeur de Mitterrand, les cadeaux précieux et avérés de Bongo Père (le très Généreux) ont circulé à maintes reprises dans les couloirs de l’Elysée, de Matignon et du Quai d’Orsay. Pourquoi continuer à nier l’évidence ?
En France, l’on peut se poser des questions sur la moralité de Bourgi. Qu’à cela ne tienne, ils laveront certainement leur linge sale en famille. Je sais seulement que sa moralité dont on semble maintenant doutée vaut celle de Compaoré qui passa sur le cadavre de son compère, son complice dans le bon sens, son ami de toujours et plus que frère pour accéder au pouvoir. Elle vaut celle de Obiang Nguéma qui décapita son propre oncle (un père chez nous) pour se substituer à lui à la tête de la Guinée Equatoriale. Cette même moralité vaut certainement celle de celui qui promulgua la loi Ezzan qui amnistie des assassins qui lui rappelle peut-être un crime de sang trop pesant sur une conscience. Elle se confond avec celle d’un Gbagbo qui le jour faisait montre d’un sentiment anticolonialiste et belliciste et la nuit, raser piteusement les murs pour faire acte d’allégeance à Chirac. Elle égale certainement celle de Sassou Nguéssou qui magouille avec ELF sur le dos de son peuple qui ne sent pas l’odeur de son pétrole. Elle résume celle de Saïf Al Islam qui dans un speech amer et pathétique reprochait à Sarkozy ( précurseur et farouche défenseur des bombardements de l’OTAN sur la Libye) son manque de *Kollëre* après que les pétrodollars de son père (le pestiféré Khaddafi) eurent fini de faire de lui le Président des Gaulois et de l’UMP la première force politique de France. Elle chemine allégrement avec celle de Faure au Togo qui veut anéantir son demi frère confondu par pseudo complot contre la sûreté de l’Etat.
Pour qui roule Bourgi se demande t-on ? Et moi, je me demande pour qui roulait Compaoré quand il assassinait lâchement Sankara le panafricaniste avéré ? Je cherche toujours à savoir pour qui roulait Théodoro lorsqu’il réussissait son parricide sur Mathias Nguéma en Guinée Equatoriale ? Peut-on savoir pour qui roule Wade lorsqu’il manœuvre obstinément pour mettre à la tête de notre pays son fils que les marocains viennent de confondre en trafiquant et ou en usager de la drogue (Quotidien du 13/09/2011) ? Qui était derrière Gbagbo quand il engouffrait la RCI dans les chemins sinueux de la guerre civile ?
Parler des seules mallettes ne nous suffit pas Monsieur Bourgi ; nous voulons savoir plus que celà. En fait comment des nationalistes avérés comme Diori au Niger, Nkrumah au Ghana, Lumumba au Zaïre (la liste n’est pas exhaustive) ont-ils été renversés par des putschistes sans aucune envergure ? Comment un analphabète affirmé comme Eyadema, un illuminé comme Deby ou Amin Dada, un Sanguinaire comme Obiang Nguéma, un bateleur comme Mussévéni, un traître comme Compaoré, un frivole comme Sassou et tous leurs semblables, ont fait pour arriver au pouvoir dans nos pays et puis mieux, à s’y maintenir depuis plusieurs décennie déjà ?
Justement voilà pourquoi des histrions que nous appelons Présidents chez nous et qui s’accrochent désespérément au pouvoir, sont obligés de donner la dîme au Maître Blanc chargé de donner sa caution, sa bénédiction en fermant et en faisant fermer les yeux sur toutes les dérives, sur tous les accrocs à la bonne gouvernance, sur tous les coups bas à l’expression de la démocratie et aux atteintes aux droits de l’homme qui font légion en Afrique.
Bourgi a parlé ; il a dit tout haut ce que tout le monde murmurait tout bas ! On peut tout lui nier- à Bourgi - maintenant sauf ses entrées et ses habitudes dans nos palais présidentiels africains. Il disait « Papa » à Bongo Omar et appelait Wade « Tonton ». Pendant longtemps, il a joué le rôle principal, le beau rôle dans la Françafrique officieuse ; celle où une partie substantielle de nos maigres ressources financières fuguait dans des mallettes pour financer de manière occulte des candidats dans l’Hexagone. Et de la même manière, il se faisait recevoir à l’Elysée même si c’est par une porte dérobée.
Bourgi a choisi le déballage pour se venger car assurément il a perdu de sa superbe auprès des dirigeants Africains mais aussi et surtout pour donner un coup de main presque providentiel à Sarko dans les prochaines présidentielles françaises de 2012. En Afrique, il a un peu partout misé sur le mauvais cheval : Idi au Sénégal, Houmbédji au Bénin, Dalein Diallo en Guinée, Gbagbo en RCI…. En France, ses déclarations sonnent comme un acharnement sur Villepin et sur tous les « ennemies » de son nouveau mentor, Sarkozy le chantre d’une nouvelle approche dans les relations franco-africaines. Même le Front National en prend pour son grade : des nègres qui financent la campagne de Jean Marie Le Pen, c’est plus qu’un tremblement de terre !
Tout ce bazar politico politicien ne saurait occulter la gravité des fait reprocher à nos dirigeants : savez-vous combien d’écoles, de dispensaires, d’emplois pour les jeunes pouvait-on créer avec autant de millions de dollars ? Mais je sais aussi que ces crimes économiques viennent masquer d’autres plus conséquents, plus graves encore comme les fonds détournés et placés dans les paradis fiscaux ou investis dans l’immobilier un peu partout en Occident. Et chaque fois qu’un de ces tyrans tombe, nous n’en récupérons que des miettes.
De toutes les façons, nous sommes « Tous Partie Civile » lorsque tous ces messieurs qui nous ont dépouillé sans scrupule devront répondre de leurs actes devant le tribunal.
AMADOU FALL Enseignant à GUINGUINEO
TEL : 775457544/766887279
Zemaria64@yahoo.fr / zemazia64@hotmail.fr
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