Voici les trois scénarios de fin du monde les plus probables

Supervolcans, comètes, tempêtes solaires... L’extinction de l’humanité ne doit pas être prise à la légère rappellent certains chercheurs.


Prudence: à force d’ignorer le sujet de la fin du monde, les chercheurs risquent de se faire dévorer par les théoriciens survivalistes «Il y a plus d’articles sur la reproduction du scarabée bousier»que sur l’extinction de l’humanité, ironise même dans le magazine Science  le chercheur Anders Sandberg, de l’Institut de l’avenir de l’humanité à l’université d’Oxford .

Le magazine de vulgarisation scientifique américain a pris les choses en main et listé les trois scénarios d’apocalypse les plus probables. Car pour qu’il soit possible de se préparer, ou du moins de parer l’éventualité d’une catastrophe d’ampleur inédite, il faut se renseigner sur ce qui attend tôt ou tard l’espèce humaine.

1.La tempête solaire

Une étude  d’octobre 2014 estime qu’il y a 12% de risque qu’une tempête solaire frappe la Terre dans la prochaine décennie. Un peu plus d’une (mal)chance sur dix donc d’être plongé dans le noir plusieurs semaines, plusieurs mois, voire plusieurs années.

À l’origine de la tempête solaire, de gigantesques bulles de plasma (appelées éjection de masse coronale ) propulsées en dehors de la couronne solaire. À leur arrivée au voisinage de la planète bleue après trois à quatre jours, elles interagiraient avec le champ magnétique , avant de produire des aurores boréales et australes, des orages géomagnétiques , et de perturber les communications radio, les satellites et les transformateurs électriques. Le haut niveau de dépendance à l’électricité et de globalisation de nos sociétés ferait effet boule de neige. «Cela affecterait notre capacité à diriger le pays», affirme Bill Murtagh, l’assistant du directeur de la météo spatiale au Bureau scientifique et technologique de la Maison Blanche .

Si les téléscopes et stations spatiales sont capables de détecter l’apparition du danger et d’alerter trente minutes à une heure avant qu’il ne frappe la Terre, les autorités américaines commencent à peine à envisager une solution de repli .

 

2.L’impact d’un astéroïde ou d’une comète

Ce type de collision cosmique ne se produit que toutes les dizaines de millions d’années. En cas de choc d’un astéroïde ou d’une comète avec la planète bleue, des nappes de fumées et de poussière jetteraient le globe dans un hiver interminable. Les rayons du soleil seraient bloqués, causant mauvaises récoltes et famines. Trois solutions pour éviter l’explosion: pulvériser la comète ou l’astéroïde avec des missiles nucléaires, percuter ce corps céleste pendant sa course avec des engins spatiaux, ou, plus fou, déplacer à distance sa trajectoire grâce à un «remorqueur gravitationnel» .

 

3.
L’éruption supervolcanique 

La plus inexorable et la plus dangereuse des menaces se loge sous terre: il s’agit des supervolcans  (on en trouve à Yellowstone, Long Valley, Valles, Cerro Galán, Aira, Toba, Taupo...). Tous les 100.000 ans, une caldeira  large de 50 kilomètres s’effondre et laisse s’échapper des torrents de magma et des panaches de fumée.



Des couches de cendres, d’une épaisseur atteignant près de 1 mètre, peuvent anéantir des cultures, 
bloquer les avions , encrasser les poumons, ou encore polluer l’eau. C’est l’hiver volcanique  qui s’installerait alors comme après la catastrophe de Toba, il y a 73.000 ans. Le risque, c’est qu’une éruption supervolcanique intervient parfois après une série de plus petites explosions sans grand danger.

Lundi 9 Janvier 2017




Dans la même rubrique :