Village de Mande Kouta (MK)( Ourour) / Électrification rurale, eau et éducation : Le coordinateur de Pastef dresse un "sombre" tableau.


Le village de Mande Kouta (MK) tarde à bénéficier du projet d'électrification rurale à l'image des autres villages voisins. Le coordinateur de Pastef dans la commune de Ourour (département de Guinguinéo), Pascal Mbaye Diop, voit cela comme un isolement du fait des critères d'enrôlement qui, selon lui, manquent d'objectivité.
 
"Nous réclamons juste un droit humain, l’accès à l’énergie, facteur d’épanouissement socio-économique. La marginalisation de notre village est d’autant plus incompréhensible et scandaleuse que celui-ci est à un carrefour de deux pistes latéritiques, une opportunité pour développer des projets locaux structurants et des activités génératrices de revenus et créatrices d’emplois. Nos parents sont exaspérés par cette injustice, mais impuissants jusqu’ici. De dignes fils mijotaient une marche qui pourrait avoir des conséquences fâcheuses, avec le blocage envisageable, du croisement stratégique, un jour de lundi, jour de marché à Ndiébel (un marché renommé, ouvert en 1960)".
 
Hormis l'électricité, ce village est également confronté à un problème d'eau. Pascal Mbaye Diop qui a fait ce constat pour le déplorer, revient ici sur ce qu'il considère comme une injustice à l'encontre de son village.
 
"Le problème de l’eau n’est pas encore résolu. le deuxième forage en cours se retrouve encore plus excentré que le premier, et toujours dans la même zone où la nappe est saumâtre. En effet, le premier site retenu à travers une approche participative par le conseil municipal sortant en 2014, avait non seulement un avantage sur le plan de sa position géographique centrale, mais les populations présumaient qu’il y jaillirait une eau potable. Résultat, après plusieurs sondages qui donnaient tous une eau saumâtre, non potable, inutilisable pour le bétail et pour des activités économiques telles que le maraichage, l’horticulture, le forage fut quand même construit sur le site du Maire, indiqué au PUDC, sans même une délibération du Conseil municipal".
 
S'agissant de la commune de Ourour, les conditions de vie des populations sont plus que difficiles, selon le coordinateur de Pastef. Pascal Mbaye Diop de dresser un sombre tableau en relatant le quotidien des femmes, des paysans, des chefs de village, etc...
 
"Les producteurs sont laissés à eux mêmes face à des spéculateurs sur les maigres quotas d’engrais et de semences, la plupart de nos bacheliers errent à Dakar (ou font les dockers et les marchands ambulants). Nos braves femmes (mamans sœurs et épouses) sont obligées, pour améliorer le quotidien de leur ménage, d’aller monnayer leurs forces à Kaolack, comme lingères, même pendant la pandémie de Covid-19 (des activités génératrices de revenus ne leur sont pas proposés), l’écrasante majorité de nos écoles ne sont pas clôturées et certaines manquent de bloc d’hygiène et d’eau courante, nous n’avons pas une bonne connectivité (téléphone et internet), les bourses familiales attribuées à des non ayants droit ont divisé des villages et des ménages, des chefs de village sont intimidés et victimes de chantage sur les indemnités de cinquante mille francs (50.000) octroyées (« justifiées » aujourd’hui après leur blocage par le régime actuel dès le lendemain du jour où il est arrivé au pouvoir en 2012)".
Vendredi 11 Novembre 2022
Dakaractu




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