Les rebelles libyens ont hissé dimanche leur drapeau sur la ville stratégique de Zaouïah, à 50 km environ à l'ouest de Tripoli, sur la route côtière qui mène à la Tunisie, l'un des derniers liens entre Tripoli et le monde extérieur.
Cette offensive marque l'avancée la plus spectaculaire des insurgés depuis six mois dans les zones de l'ouest du pays contrôlées par les partisans de Mouammar Kadhafi.
Des troupes gouvernementales lourdement armées sont stationnées en nombre sur la route de la capitale, qui ne semble pas directement menacée dans l'immédiat.
Mais les rebelles contrôlent à présent la côte aussi bien à l'est qu'à l'ouest de Tripoli. Au nord, un blocus naval assuré par l'Otan est en place et, au sud, des combats sont en cours.
"J'espère que nous pourrons attaquer Tripoli dans quelques jours", a déclaré Legun, chauffeur de taxi devenu combattant anti-kadhafiste. "Maintenant que nous tenons Zaouïah, nous pouvons libérer la Libye."
Au cours d'une journée d'action dans le Nord-Ouest libyen, les rebelles ont déclaré avoir pris le contrôle de Sourmane, située près de Zaouïah, à 70 km environ à l'ouest de la capitale, et avoir attaqué Gariane, à 80 km au sud de Tripoli.
Des coups de feu ont en outre été signalés près du principal point de passage frontalier entre la Libye et la Tunisie.
Moussa Ibrahim, porte-parole du gouvernement de Mouammar Kadhafi, a affirmé que Zaouïah et Gariane étaient sous le contrôle du pouvoir central. Il a néanmoins fait état de petites zones de combat en deux autres points des environs de Tripoli.
Ibrahim a dit par téléphone que la route côtière qui relie Tripoli à la Tunisie était coupée par des combats et que les étrangers n'étaient pas autorisés à l'emprunter parce qu'ils risquaient d'être exposés à des coups de feu "ici ou là".
Un journaliste de Reuters a vu dimanche matin une cinquantaine de combattants rebelles près du grand marché de Zaouïah, chantant "Allah est grand", tandis que le drapeau rouge, noir et vert de l'insurrection flottait devant un magasin.
Les insurgés ont noté que des soldats loyalistes et des tireurs embusqués se trouvaient encore dans la ville.
L'un d'eux a ajouté que les gouvernementaux contrôlaient toujours la raffinerie au nord de Zaouïah, la seule encore en activité dans l'ouest de la Libye et dont dépendent les forces de Kadhafi pour leur ravitaillement.
Divers signes indiquent que les combats se propagent à l'ouest à partir de Zaouïah le long de la côte. Un porte-parole des insurgés nommé Abdulrahman a ainsi annoncé que des rebelles avaient pris dimanche le contrôle de Sourmane.
"Les révolutionnaires sont entrés aujourd'hui dans le centre de Sourmane. A présent, ils contrôlent complètement la ville, où il n'y a plus de combats", a-t-il dit à Reuters par téléphone.
Deux hommes arrivés de Libye en Tunisie ont signalé des accrochages à Sabratha, non loin de Sourmane.
Un journaliste de Reuters présent au poste frontalier de Ras Jdir a dit avoir entendu une dizaine de coups de feu du côté libyen de la frontière. D'autres tirs ont éclaté peu après.
Sur un autre front, des fusillades intenses étaient perceptibles dans la journée dans la région de Gariane, a dit un envoyé spécial de Reuters présent à Al Kaoualich, à 25 km de là.
"Nous sommes entrés aujourd'hui à Gariane", a dit à Reuters un combattant insurgé en route vers la ville. "Nous contrôlons 70% de la localité mais il y a encore des combats en ce moment."
Mais dans le centre de Tripoli, rien ne laissait penser dimanche soir que la situation ait changé le moins du monde.
Des jeunes jouaient au football près de la place centrale de la ville, d'autres étaient assis devant des boutiques peu avant la fin du jeûne de la journée, dans le cadre du ramadan.
La plupart des habitants interrogés par Reuters - surveillés par des représentants du pouvoir - ont dit ne pas croire les informations relatives à la progression des rebelles, ni au risque de les voir atteindre la capitale.
"Evidemment, nous ne les laisserons pas entrer à Tripoli", a dit Mohamed Hasan, 27 ans, une balle de fusil suspendue autour du cou.
A Bruxelles, l'Otan a dit surveiller de près une situation "fluide". "Les forces pro- et anti-Kadhafi sont au contact. Nous ne savons encore rien de sûr, notamment à propos du contrôle de Zaouïah", a dit un responsable de l'Alliance.
Dans l'Est, des affrontements ont été signalés dimanche dans la ville pétrolière de Brega, à 200 km au sud de Benghazi, mais on ne fait pas état de victimes.
Avec Ulf Laessing à Ras Jdir, Tunisie, Missy Ryan à Tripoli, Robert Birsel à Benghazi et Hamid Ould Ahmed à Alger; Pierre Sérisier, Guy Kerivel et Philippe Bas-Rabérin pour le service français
Par Reuters
Cette offensive marque l'avancée la plus spectaculaire des insurgés depuis six mois dans les zones de l'ouest du pays contrôlées par les partisans de Mouammar Kadhafi.
Des troupes gouvernementales lourdement armées sont stationnées en nombre sur la route de la capitale, qui ne semble pas directement menacée dans l'immédiat.
Mais les rebelles contrôlent à présent la côte aussi bien à l'est qu'à l'ouest de Tripoli. Au nord, un blocus naval assuré par l'Otan est en place et, au sud, des combats sont en cours.
"J'espère que nous pourrons attaquer Tripoli dans quelques jours", a déclaré Legun, chauffeur de taxi devenu combattant anti-kadhafiste. "Maintenant que nous tenons Zaouïah, nous pouvons libérer la Libye."
Au cours d'une journée d'action dans le Nord-Ouest libyen, les rebelles ont déclaré avoir pris le contrôle de Sourmane, située près de Zaouïah, à 70 km environ à l'ouest de la capitale, et avoir attaqué Gariane, à 80 km au sud de Tripoli.
Des coups de feu ont en outre été signalés près du principal point de passage frontalier entre la Libye et la Tunisie.
Moussa Ibrahim, porte-parole du gouvernement de Mouammar Kadhafi, a affirmé que Zaouïah et Gariane étaient sous le contrôle du pouvoir central. Il a néanmoins fait état de petites zones de combat en deux autres points des environs de Tripoli.
Ibrahim a dit par téléphone que la route côtière qui relie Tripoli à la Tunisie était coupée par des combats et que les étrangers n'étaient pas autorisés à l'emprunter parce qu'ils risquaient d'être exposés à des coups de feu "ici ou là".
Un journaliste de Reuters a vu dimanche matin une cinquantaine de combattants rebelles près du grand marché de Zaouïah, chantant "Allah est grand", tandis que le drapeau rouge, noir et vert de l'insurrection flottait devant un magasin.
Les insurgés ont noté que des soldats loyalistes et des tireurs embusqués se trouvaient encore dans la ville.
L'un d'eux a ajouté que les gouvernementaux contrôlaient toujours la raffinerie au nord de Zaouïah, la seule encore en activité dans l'ouest de la Libye et dont dépendent les forces de Kadhafi pour leur ravitaillement.
Divers signes indiquent que les combats se propagent à l'ouest à partir de Zaouïah le long de la côte. Un porte-parole des insurgés nommé Abdulrahman a ainsi annoncé que des rebelles avaient pris dimanche le contrôle de Sourmane.
"Les révolutionnaires sont entrés aujourd'hui dans le centre de Sourmane. A présent, ils contrôlent complètement la ville, où il n'y a plus de combats", a-t-il dit à Reuters par téléphone.
Deux hommes arrivés de Libye en Tunisie ont signalé des accrochages à Sabratha, non loin de Sourmane.
Un journaliste de Reuters présent au poste frontalier de Ras Jdir a dit avoir entendu une dizaine de coups de feu du côté libyen de la frontière. D'autres tirs ont éclaté peu après.
Sur un autre front, des fusillades intenses étaient perceptibles dans la journée dans la région de Gariane, a dit un envoyé spécial de Reuters présent à Al Kaoualich, à 25 km de là.
"Nous sommes entrés aujourd'hui à Gariane", a dit à Reuters un combattant insurgé en route vers la ville. "Nous contrôlons 70% de la localité mais il y a encore des combats en ce moment."
Mais dans le centre de Tripoli, rien ne laissait penser dimanche soir que la situation ait changé le moins du monde.
Des jeunes jouaient au football près de la place centrale de la ville, d'autres étaient assis devant des boutiques peu avant la fin du jeûne de la journée, dans le cadre du ramadan.
La plupart des habitants interrogés par Reuters - surveillés par des représentants du pouvoir - ont dit ne pas croire les informations relatives à la progression des rebelles, ni au risque de les voir atteindre la capitale.
"Evidemment, nous ne les laisserons pas entrer à Tripoli", a dit Mohamed Hasan, 27 ans, une balle de fusil suspendue autour du cou.
A Bruxelles, l'Otan a dit surveiller de près une situation "fluide". "Les forces pro- et anti-Kadhafi sont au contact. Nous ne savons encore rien de sûr, notamment à propos du contrôle de Zaouïah", a dit un responsable de l'Alliance.
Dans l'Est, des affrontements ont été signalés dimanche dans la ville pétrolière de Brega, à 200 km au sud de Benghazi, mais on ne fait pas état de victimes.
Avec Ulf Laessing à Ras Jdir, Tunisie, Missy Ryan à Tripoli, Robert Birsel à Benghazi et Hamid Ould Ahmed à Alger; Pierre Sérisier, Guy Kerivel et Philippe Bas-Rabérin pour le service français
Par Reuters
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