L’histoire de l’emprisonnement de Serigne Assane Mbacké est née de l’aveu fait par ce dernier revendiquant l’incendie des maisons de l’honorable député Moustapha Cissé Lô. Le responsable politique susnommé était accusé d’avoir tenu des propos malveillants dans un enregistrement sonore à l’encontre de Serigne Abdou Fatah. Celui-ci se trouve être le frère de Serigne Atékh, lui-même père du jeune Mbacké-Mbacké antérieurement détenu.
Le chef religieux qui accorde aujourd’hui cette interview exclusive à Dakaractu est un fils (personnel) de Serigne Abdou Fatah. Le fait de voir son père « vengé » n’a pas empêché notre interlocuteur de jeter des braises sur la tête de Serigne Assane et de ses amis accusés. Pour lui, il s’agit davantage de se conformer au Ndiguël du Khalife que de braver ses interdictions.
Serigne Djily Fatah sur les sorties de Serigne Assane et Cie
Je voudrais d’abord, avec la dernière énergie, déplorer ces paroles regrettables livrées au public par des petits-fils de Serigne Touba. Je suis de ceux qui pensent qu’un petit-fils de Serigne Touba doit se distinguer par la correction et le respect de la parole de la hiérarchie. Nous qui sommes de la famille du Saint homme, n’avons rien à chercher ailleurs. Le legs de notre ancêtre doit, effectivement, nous suffire. Serigne Touba a suffisamment œuvré pour son Créateur pour permettre à sa descendance de vivre décemment sans avoir besoin de verser dans des indignités. Le discours que j’ai entendu de ses jeunes Mbacké-Mbacké est inapproprié et avilissant. Ils ont tort de se comporter de la sorte, car il n’y a aucun mérite à braver le Khalife et à outrepasser ses recommandations. Tous ceux qui ont choisi de mépriser les recommandations du Khalife Général des Mourides finiront par tomber sous le poids du désarroi. Ce comportement ne les honore pas. Je les invite à revoir leurs copies. Quand j’entends dire que les cérémonies officielles sont des moments privilégiés pour mendier, je dis que c’est déplorable.
Serigne Djily sur son statut de fils de Serigne Abdou Fatah censé défendre son père
Je suis certes un fils de Serigne Abdou Fatah, mais je parle en ma qualité de petit-fils de Serigne Touba et de talibé de celui-ci. Je ne pense pas que dans cette ville il y ait un seul chef religieux qui soit d’accord avec le comportement de ses jeunes Mbacké-Mbacké. Je suis désolé que cette conduite ait été faite par un membre de la famille de Serigne Fallou Mbacké. Serigne Fallou et ses héritiers ne méritent pas que leur descendant soit tombé aussi bas. Cette conduite doit arrêter! A Touba, il n’y qu’une parole et c’est celle du Khalife Général des Mourides. S’ils s’entêtent à continuer dans cette voie, ils cesseront d’être des mourides, car c’est à travers le respect du ndiguël que le mouride se définit. Le manteau de petit-fils n’est pas un mérite, mais un privilège qu’il faut savoir mettre en valeur par le comportement, par la parole et par l’action.
Serigne Djily sur l’argumentaire de Serigne Assane et Cie
Cet argumentaire est fallacieux, irrespectueux et mal choisi. Jamais Serigne Fallou, Serigne Abdou Lahad et Serigne Saliou n’ont fait de la politique. Et puis ceux que vous citez ne sont ni Serigne Fallou, ni Serigne Abdou Lahad, ni Serigne Saliou Mbacké. Ils doivent présenter leurs excuses à toute la communauté mouride pour avoir convoqué dans leur point de presse ces hommes de Dieu. Ils ne maîtrisent la nature des relations que ces derniers entretenaient avec Léopold Sédar Senghor, Abdou Diouf et Abdoulaye Wade, respectivement. Ils gagneraient, à défaut de se taire, à faire attention à ce qu’ils disent. Il n’est jamais trop tard pour se rectifier et j’ai espoir qu’ils vont se rectifier.
Serigne Djily sur « Touba, cité mendiante »
Touba ne peut être un mendiant. Touba n’a jamais dépendu des Etats, quels qu’ils soient. Aucun Etat n’a jamais manqué de respect à l’égard de Touba. Les Chefs d’Etat qui se sont succédé n’ont jamais fait quelque chose sans en aviser les Khalifes. Au contraire, ce sont les hommes politiques qui ont toujours cherché à tisser de bonnes relations avec Touba. Tout ce qui est fait pour cette ville ne relève que du rationnel, au vu de la position géostratégique de la cité. Maintenant quand ce sont des petits-fils de Serigne Touba qui tiennent un tel langage, tout le monde a le droit de se poser des questions.
Serigne Djily sur le drame de Mouna
Les Arabes ne respectent pas les Africains. La responsabilité de l’Etat est aussi engagée. Il fallait faire un travail d’amont susceptible de permettre des réactions plus promptes dans de pareilles circonstances. Et puis, il n’y a pas à hésiter. Le commissaire doit être démis de ses fonctions pour incompétence. Même le Mali a donné le nombre de ses morts. Nous, nous n’en sommes pas capables. L’Etat a subi une défaite et nous présentons nos condoléances aux familles éplorées. C’est une faille énorme. Je veux parler des Sénégalais laissés en rade à l’aéroport. C’est la première fois qu’une telle chose se passe. Ils doivent être dédommagés. Les pays respectueux de leurs citoyens n’auraient jamais laissé une telle chose se produire. C’est terrible!
Serigne Djily sur le respect à donner aux religieux du Sénégal
Sans les chefs religieux, le Sénégal aurait été comme tous les autres pays du monde et d’Afrique, en particulier. Les tarikhas vont partie de notre univers. Ce n’est pas normal encore aujourd’hui, que des rues continent de porter le nom d’Européens. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle j’ai baptisé une rue « Serigne Fallou » aux Parcelles Assainies Unité 22. Cette rue a été inaugurée le 11 novembre 2004. Depuis quelques années, je la célèbre . Nos rues ne doivent pas porter des noms comme ceux de Peytavin, Roume, De Gaulle etc… Nous devons essayer de connaître nos ancêtres qui ont été valeureux. Ce 8 novembre 2015, j’organiserai l’anniversaire de cette rue et je ferai une plaidoirie pour que rues et édifices portent le nom de nos ancêtres.
Serigne Djily sur la crise des valeurs
La crise des valeurs gagne du terrain et elle ne peut enrayée que par l’éducation. Il faut que les daaras redeviennent comme avant. C’est presque obligatoire!
Le chef religieux qui accorde aujourd’hui cette interview exclusive à Dakaractu est un fils (personnel) de Serigne Abdou Fatah. Le fait de voir son père « vengé » n’a pas empêché notre interlocuteur de jeter des braises sur la tête de Serigne Assane et de ses amis accusés. Pour lui, il s’agit davantage de se conformer au Ndiguël du Khalife que de braver ses interdictions.
Serigne Djily Fatah sur les sorties de Serigne Assane et Cie
Je voudrais d’abord, avec la dernière énergie, déplorer ces paroles regrettables livrées au public par des petits-fils de Serigne Touba. Je suis de ceux qui pensent qu’un petit-fils de Serigne Touba doit se distinguer par la correction et le respect de la parole de la hiérarchie. Nous qui sommes de la famille du Saint homme, n’avons rien à chercher ailleurs. Le legs de notre ancêtre doit, effectivement, nous suffire. Serigne Touba a suffisamment œuvré pour son Créateur pour permettre à sa descendance de vivre décemment sans avoir besoin de verser dans des indignités. Le discours que j’ai entendu de ses jeunes Mbacké-Mbacké est inapproprié et avilissant. Ils ont tort de se comporter de la sorte, car il n’y a aucun mérite à braver le Khalife et à outrepasser ses recommandations. Tous ceux qui ont choisi de mépriser les recommandations du Khalife Général des Mourides finiront par tomber sous le poids du désarroi. Ce comportement ne les honore pas. Je les invite à revoir leurs copies. Quand j’entends dire que les cérémonies officielles sont des moments privilégiés pour mendier, je dis que c’est déplorable.
Serigne Djily sur son statut de fils de Serigne Abdou Fatah censé défendre son père
Je suis certes un fils de Serigne Abdou Fatah, mais je parle en ma qualité de petit-fils de Serigne Touba et de talibé de celui-ci. Je ne pense pas que dans cette ville il y ait un seul chef religieux qui soit d’accord avec le comportement de ses jeunes Mbacké-Mbacké. Je suis désolé que cette conduite ait été faite par un membre de la famille de Serigne Fallou Mbacké. Serigne Fallou et ses héritiers ne méritent pas que leur descendant soit tombé aussi bas. Cette conduite doit arrêter! A Touba, il n’y qu’une parole et c’est celle du Khalife Général des Mourides. S’ils s’entêtent à continuer dans cette voie, ils cesseront d’être des mourides, car c’est à travers le respect du ndiguël que le mouride se définit. Le manteau de petit-fils n’est pas un mérite, mais un privilège qu’il faut savoir mettre en valeur par le comportement, par la parole et par l’action.
Serigne Djily sur l’argumentaire de Serigne Assane et Cie
Cet argumentaire est fallacieux, irrespectueux et mal choisi. Jamais Serigne Fallou, Serigne Abdou Lahad et Serigne Saliou n’ont fait de la politique. Et puis ceux que vous citez ne sont ni Serigne Fallou, ni Serigne Abdou Lahad, ni Serigne Saliou Mbacké. Ils doivent présenter leurs excuses à toute la communauté mouride pour avoir convoqué dans leur point de presse ces hommes de Dieu. Ils ne maîtrisent la nature des relations que ces derniers entretenaient avec Léopold Sédar Senghor, Abdou Diouf et Abdoulaye Wade, respectivement. Ils gagneraient, à défaut de se taire, à faire attention à ce qu’ils disent. Il n’est jamais trop tard pour se rectifier et j’ai espoir qu’ils vont se rectifier.
Serigne Djily sur « Touba, cité mendiante »
Touba ne peut être un mendiant. Touba n’a jamais dépendu des Etats, quels qu’ils soient. Aucun Etat n’a jamais manqué de respect à l’égard de Touba. Les Chefs d’Etat qui se sont succédé n’ont jamais fait quelque chose sans en aviser les Khalifes. Au contraire, ce sont les hommes politiques qui ont toujours cherché à tisser de bonnes relations avec Touba. Tout ce qui est fait pour cette ville ne relève que du rationnel, au vu de la position géostratégique de la cité. Maintenant quand ce sont des petits-fils de Serigne Touba qui tiennent un tel langage, tout le monde a le droit de se poser des questions.
Serigne Djily sur le drame de Mouna
Les Arabes ne respectent pas les Africains. La responsabilité de l’Etat est aussi engagée. Il fallait faire un travail d’amont susceptible de permettre des réactions plus promptes dans de pareilles circonstances. Et puis, il n’y a pas à hésiter. Le commissaire doit être démis de ses fonctions pour incompétence. Même le Mali a donné le nombre de ses morts. Nous, nous n’en sommes pas capables. L’Etat a subi une défaite et nous présentons nos condoléances aux familles éplorées. C’est une faille énorme. Je veux parler des Sénégalais laissés en rade à l’aéroport. C’est la première fois qu’une telle chose se passe. Ils doivent être dédommagés. Les pays respectueux de leurs citoyens n’auraient jamais laissé une telle chose se produire. C’est terrible!
Serigne Djily sur le respect à donner aux religieux du Sénégal
Sans les chefs religieux, le Sénégal aurait été comme tous les autres pays du monde et d’Afrique, en particulier. Les tarikhas vont partie de notre univers. Ce n’est pas normal encore aujourd’hui, que des rues continent de porter le nom d’Européens. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle j’ai baptisé une rue « Serigne Fallou » aux Parcelles Assainies Unité 22. Cette rue a été inaugurée le 11 novembre 2004. Depuis quelques années, je la célèbre . Nos rues ne doivent pas porter des noms comme ceux de Peytavin, Roume, De Gaulle etc… Nous devons essayer de connaître nos ancêtres qui ont été valeureux. Ce 8 novembre 2015, j’organiserai l’anniversaire de cette rue et je ferai une plaidoirie pour que rues et édifices portent le nom de nos ancêtres.
Serigne Djily sur la crise des valeurs
La crise des valeurs gagne du terrain et elle ne peut enrayée que par l’éducation. Il faut que les daaras redeviennent comme avant. C’est presque obligatoire!
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