Un accord est signé vers 22h à Ouagadougou entre les forces loyalistes et les hommes du RSP. C'est un accord d'apaisement qui prévoit que le RSP, le régiment du général Diendéré restera cantonné dans sa caserne tandis que les forces loyalistes reculeront d'une cinquantaine de kilomètres de la capitale. Les forces loyalistes qui souhaitaient désarmer le RSP se contentent donc d'un cantonnement du régiment de Gilbert Diendéré. Mais cet accord permet d'éviter l'affrontement alors que les chefs d'Etat de la Cédéao sont attendus ce mercredi matin dans la capitale burkinabé pour une deuxième mission de médiation.
L'accord a été paraphé solennellement devant le Mogho Naba, le roi des Mossis et une autorité morale au Burkina Faso. Il a été signé par le commandant Abdoulaziz Korogho, chef de corps par intérim du RSP et quatre officiers envoyés par l'état-major. Des négociations qui avaient tout pour réussir en théorie, car les deux parties se connaissent bien. Certains des chefs de corps qui ont pris l’initiative de cette marche sur Ouagadougou sont de la même promotion que ceux du RSP.
Un peu plus tôt dans la soirée de mardi, le général putschiste Gilbert Diendéré a affirmé que le président de la transition Michel Kafando serait « remis en selle » dès mercredi. « Kafando, c'est déjà acté, a-t-il déclaré. Les chefs d'Etat [de la Cédéao] arrivent demain pour le remettre en selle. Théoriquement c'est moi qui vais les accueillir demain, et Kafando les raccompagnera après. »
Faire la paix devant la plus haute autorité morale
Il est près de 21 heures lorsque le chef des Mossis, le Mogho Naba reçoit en son palais désert et sombre une petite délégation de militaires. Quatre officiers envoyés par l’état-major d’un côté, et de l’autre le chef de corps intérimaire du RSP, le commandant Korogho. Les cinq hommes en kaki écoutent religieusement le Mogho Naba prôner la paix et la réconciliation. Ils sont venus faire la paix devant la plus haute autorité morale du pays et donner ainsi davantage de poids à leur accord.
Le Régiment de sécurité présidentiel s’engage à rester cantonner dans sa caserne de Naaba Koom, derrière le palais présidentiel, tandis que les loyalistes reculeront leurs troupes de cinquante kilomètres hors de la ville. Les hommes du RSP abandonneront aussi tous les postes de contrôle qu’ils détiennent en ville et devront faire l’inventaire de leurs armes avant trois jours.
Décrispation à Ouagadougou
Cet accord marque un pas vers l’apaisement, mais on est loin des revendications formulées il y a 48 heures par les loyalistes qui voulaient alors désarmer le RSP. Cet accord d’apaisement succède à une guerre de déclarations musclées qui avait fait monter la tension mardi à Ouagadougou. Dans la nuit de lundi à mardi ainsi que mardi matin, les colonnes militaires en provenance de garnisons de provinces s'étaient positionnées dans Ouagadougou et notamment dans des casernes du centre-ville. Des positionnements qui n’ont donné lieu à aucun affrontement direct, mais selon le général Diendéré lui-même, des tirs d’assaillants non identifiés ont tout de même fait un mort et un blessé dans ses rangs.
Dans la matinée de mardi, le général Diendéré recevait la presse au Palais de Kosyam pour expliquer qu’il ne souhaitait pas que le sang burkinabé coule, qu’il ne comptait pas attaqué mais qu’il se défendrait en cas d’attaque. Gilbert Diendéré avait également indiqué que le dialogue se poursuivait avec ses adversaires militaires sur certains points litigieux comme le désarmement du RSP ou bien l’impunité.
Dans l’après-midi, des mouvements de troupes ont eu lieu à Ouagadougou notamment du RSP qui a conforté ses positions notamment dans la zone Ouaga 2000, c’est-à-dire près du palais de Kosyam et de l’hôtel Laico où doit se réunir mercredi la délégation de la Cédéao.
L'accord a été paraphé solennellement devant le Mogho Naba, le roi des Mossis et une autorité morale au Burkina Faso. Il a été signé par le commandant Abdoulaziz Korogho, chef de corps par intérim du RSP et quatre officiers envoyés par l'état-major. Des négociations qui avaient tout pour réussir en théorie, car les deux parties se connaissent bien. Certains des chefs de corps qui ont pris l’initiative de cette marche sur Ouagadougou sont de la même promotion que ceux du RSP.
Un peu plus tôt dans la soirée de mardi, le général putschiste Gilbert Diendéré a affirmé que le président de la transition Michel Kafando serait « remis en selle » dès mercredi. « Kafando, c'est déjà acté, a-t-il déclaré. Les chefs d'Etat [de la Cédéao] arrivent demain pour le remettre en selle. Théoriquement c'est moi qui vais les accueillir demain, et Kafando les raccompagnera après. »
Faire la paix devant la plus haute autorité morale
Il est près de 21 heures lorsque le chef des Mossis, le Mogho Naba reçoit en son palais désert et sombre une petite délégation de militaires. Quatre officiers envoyés par l’état-major d’un côté, et de l’autre le chef de corps intérimaire du RSP, le commandant Korogho. Les cinq hommes en kaki écoutent religieusement le Mogho Naba prôner la paix et la réconciliation. Ils sont venus faire la paix devant la plus haute autorité morale du pays et donner ainsi davantage de poids à leur accord.
Le Régiment de sécurité présidentiel s’engage à rester cantonner dans sa caserne de Naaba Koom, derrière le palais présidentiel, tandis que les loyalistes reculeront leurs troupes de cinquante kilomètres hors de la ville. Les hommes du RSP abandonneront aussi tous les postes de contrôle qu’ils détiennent en ville et devront faire l’inventaire de leurs armes avant trois jours.
Décrispation à Ouagadougou
Cet accord marque un pas vers l’apaisement, mais on est loin des revendications formulées il y a 48 heures par les loyalistes qui voulaient alors désarmer le RSP. Cet accord d’apaisement succède à une guerre de déclarations musclées qui avait fait monter la tension mardi à Ouagadougou. Dans la nuit de lundi à mardi ainsi que mardi matin, les colonnes militaires en provenance de garnisons de provinces s'étaient positionnées dans Ouagadougou et notamment dans des casernes du centre-ville. Des positionnements qui n’ont donné lieu à aucun affrontement direct, mais selon le général Diendéré lui-même, des tirs d’assaillants non identifiés ont tout de même fait un mort et un blessé dans ses rangs.
Dans la matinée de mardi, le général Diendéré recevait la presse au Palais de Kosyam pour expliquer qu’il ne souhaitait pas que le sang burkinabé coule, qu’il ne comptait pas attaqué mais qu’il se défendrait en cas d’attaque. Gilbert Diendéré avait également indiqué que le dialogue se poursuivait avec ses adversaires militaires sur certains points litigieux comme le désarmement du RSP ou bien l’impunité.
Dans l’après-midi, des mouvements de troupes ont eu lieu à Ouagadougou notamment du RSP qui a conforté ses positions notamment dans la zone Ouaga 2000, c’est-à-dire près du palais de Kosyam et de l’hôtel Laico où doit se réunir mercredi la délégation de la Cédéao.
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