Après s'être fait l'écho pendant la campagne présidentielle des anciens présidents démocrates John F. Kennedy et Franklin D. Roosevelt et républicain Abraham Lincoln, le président élu devrait à cette occasion reprendre "le parler vrai" de Reagan. Mais le tribun populiste de 70 ans n'écrit pas seul. Le principal rédacteur du discours sera Stephen Miller, un jeune Californien ancien conseiller du futur ministre de la Justice Jeff Sessions, qui a déjà signé son discours à la convention du parti républicain.
En 1981, après avoir commencé son discours en remerciant son prédécesseur, Ronald Reagan avait affirmé que "les Etats-Unis sont confrontés à un mal économique de grande ampleur". Il avait promis de réformer la fiscalité et vanté les mérites de la libre entreprise - deux dossiers qui marqueront ses huit ans au pouvoir. "Dans cette crise actuelle, l'Etat n'est pas la solution à notre problème; l'Etat est le problème", avait-il martelé.
Les proches de Donald Trump indiquent qu'il n'a pas encore défini le thème principal de son discours. Mais alléger les charges des entreprises pour réparer une économie qu'il considère en panne devrait figurer parmi ses priorités.
Une définition du futur président
Son porte-parole Sean Spicer a expliqué que le magnat de l'immobilier avait consacré beaucoup de temps pendant ces fêtes de fin d'année à discuter et à relire des brouillons avec ses principaux conseillers.
Le discours d'investiture marque le coup d'envoi d'une nouvelle présidence et définit souvent, a posteriori, les occupants de la Maison Blanche. C'est dans ce discours que Kennedy (1961-63) avait clamé que "le flambeau a été passé à une nouvelle génération d'Américains", incarnant alors le virage des années 1960. Il invita aussi les Américains à "demander non pas ce que votre pays peut faire pour vous mais bien ce que vous pouvez faire pour votre pays", générant un sens du service national qui perdure encore aujourd'hui.
Quelques décennies plus tôt, Roosevelt (1933-1945) avait cherché à redonner confiance à un pays encore sous le choc de la Grande dépression en soulignant que "la seule chose dont nous devons avoir peur est la peur elle-même". Et Lincoln (1861-1865) a, lui, essayé de panser les plaies de la Guerre civile en exhortant les Américains à considérer l'avenir "sans malveillance envers quiconque, avec charité pour tous".
Nixon à la convention
Donald Trump a également fait appel à l'historien Douglas Brinkley et à des conseillers de longue date, comme la personnalité d'extrême-droite Steve Bannon. Mercredi, MM. Brinkley et Trump ont évoqué "une sorte d'histoire de la présidence et des investitures passées" et aussi parlé des promesses présidentielles les plus marquantes, a rapporté l'historien. Le milliardaire "était très intéressé par l'homme marchant sur la Lune et la photo de la Lune, donc on a parlé un peu de ça", a-t-il ajouté, faisant référence à la promesse du président Kennedy d'envoyer un homme sur cet astre dans un discours à la Rice University au Texas (sud).
Le texte prononcé par M. Trump dans trois semaines ne sera pas seulement un instrument de mesure de sa politique. Il permettra aussi de jauger ses qualités d'orateur et sa capacité à élargir l'horizon des Américains. Or le magnat de l'immobilier est plus à l'aise pour parler de lui et rallier ses partisans les plus extrêmes que pour lire des discours préparés à l'avance. Une exception notable fut son discours d'investiture comme candidat à la présidentielle à la convention républicaine de Cleveland (nord) en juillet. Ce discours d'acceptation s'inspirait de celui de Richard Nixon (1969-1974) à la convention du parti républicain en 1968. Un discours sans fard - voire sombre - sur les Etats-Unis.
"Quand on regarde l'Amérique, on voit des villes enveloppées de fumée et de flammes", avait déclaré M. Nixon. "On entend les sirènes hurler dans la nuit". Donald Trump a redonné ce même sentiment de malaise à Cleveland quarante ans plus tard, affirmant devant les militants que la "convention avait lieu à un moment de crise pour notre pays". "Les attaques contre notre police, et le terrorisme dans nos villes menacent notre mode de vie".
La plaidoirie de Nixon en faveur d'un "nouveau leadership en Amérique" était aussi devenue chez M. Trump le rejet "des mêmes politiciens" qui ont causé les problèmes. "Je suis votre voix", avait-il déclaré. "Je suis le seul à pouvoir arranger tout ça".
En 1981, après avoir commencé son discours en remerciant son prédécesseur, Ronald Reagan avait affirmé que "les Etats-Unis sont confrontés à un mal économique de grande ampleur". Il avait promis de réformer la fiscalité et vanté les mérites de la libre entreprise - deux dossiers qui marqueront ses huit ans au pouvoir. "Dans cette crise actuelle, l'Etat n'est pas la solution à notre problème; l'Etat est le problème", avait-il martelé.
Les proches de Donald Trump indiquent qu'il n'a pas encore défini le thème principal de son discours. Mais alléger les charges des entreprises pour réparer une économie qu'il considère en panne devrait figurer parmi ses priorités.
Une définition du futur président
Son porte-parole Sean Spicer a expliqué que le magnat de l'immobilier avait consacré beaucoup de temps pendant ces fêtes de fin d'année à discuter et à relire des brouillons avec ses principaux conseillers.
Le discours d'investiture marque le coup d'envoi d'une nouvelle présidence et définit souvent, a posteriori, les occupants de la Maison Blanche. C'est dans ce discours que Kennedy (1961-63) avait clamé que "le flambeau a été passé à une nouvelle génération d'Américains", incarnant alors le virage des années 1960. Il invita aussi les Américains à "demander non pas ce que votre pays peut faire pour vous mais bien ce que vous pouvez faire pour votre pays", générant un sens du service national qui perdure encore aujourd'hui.
Quelques décennies plus tôt, Roosevelt (1933-1945) avait cherché à redonner confiance à un pays encore sous le choc de la Grande dépression en soulignant que "la seule chose dont nous devons avoir peur est la peur elle-même". Et Lincoln (1861-1865) a, lui, essayé de panser les plaies de la Guerre civile en exhortant les Américains à considérer l'avenir "sans malveillance envers quiconque, avec charité pour tous".
Nixon à la convention
Donald Trump a également fait appel à l'historien Douglas Brinkley et à des conseillers de longue date, comme la personnalité d'extrême-droite Steve Bannon. Mercredi, MM. Brinkley et Trump ont évoqué "une sorte d'histoire de la présidence et des investitures passées" et aussi parlé des promesses présidentielles les plus marquantes, a rapporté l'historien. Le milliardaire "était très intéressé par l'homme marchant sur la Lune et la photo de la Lune, donc on a parlé un peu de ça", a-t-il ajouté, faisant référence à la promesse du président Kennedy d'envoyer un homme sur cet astre dans un discours à la Rice University au Texas (sud).
Le texte prononcé par M. Trump dans trois semaines ne sera pas seulement un instrument de mesure de sa politique. Il permettra aussi de jauger ses qualités d'orateur et sa capacité à élargir l'horizon des Américains. Or le magnat de l'immobilier est plus à l'aise pour parler de lui et rallier ses partisans les plus extrêmes que pour lire des discours préparés à l'avance. Une exception notable fut son discours d'investiture comme candidat à la présidentielle à la convention républicaine de Cleveland (nord) en juillet. Ce discours d'acceptation s'inspirait de celui de Richard Nixon (1969-1974) à la convention du parti républicain en 1968. Un discours sans fard - voire sombre - sur les Etats-Unis.
"Quand on regarde l'Amérique, on voit des villes enveloppées de fumée et de flammes", avait déclaré M. Nixon. "On entend les sirènes hurler dans la nuit". Donald Trump a redonné ce même sentiment de malaise à Cleveland quarante ans plus tard, affirmant devant les militants que la "convention avait lieu à un moment de crise pour notre pays". "Les attaques contre notre police, et le terrorisme dans nos villes menacent notre mode de vie".
La plaidoirie de Nixon en faveur d'un "nouveau leadership en Amérique" était aussi devenue chez M. Trump le rejet "des mêmes politiciens" qui ont causé les problèmes. "Je suis votre voix", avait-il déclaré. "Je suis le seul à pouvoir arranger tout ça".
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