Traitement de l'Information sur les VBG dans les médias : les journalistes s'engagent à briser le plafond de verre


Des journalistes, dont une écrasante majorité de femmes, ont été formés sur les techniques de reportage sur les  violences basées sur le Genre (VBG), notamment dans les médias en ligne.  Ainsi, durant deux jours (13 et 14 août) les professionnels des médias ont été sensibilisés sur le traitement de l'information  qui souvent développent des stéréotypes de genres et heurtent  la sensibilité et l'intégrité des femmes dans les contenus. 
 
Représentant le ministère de la communication, des télécommunications et du Numérique, Amadou Kanouté, chef de la division Presse et information qui a présidé l'atelier, est revenu sur le faible nombre de femmes détentrices de la carte nationale de presse. "sur 2.118 professionnels des médias, détenteurs de la carte de presse, seules 560 femmes en disposent contre 1.560 hommes". Un écart qui en dit long sur la sous-représentativité des femmes dans les médias et dans les postes de direction. 
 
En effet, il a été constaté qu'au Sénégal, la représentativité des femmes  dans les médias se situait à 22% en 2015, selon le Global Média Monitoring Project ( GMMP) , des chiffres qui ont baissé  jusqu'en 13% en 2020. Ce même rapport du GMMP révèle qu' en 2020 les violences basées sur le genre VBG sont gravement sous-déclarées dans les médias en ligne. Mieux, lorsqu'il s'agit de cas de viol ou d'harcelement, souvent les victimes sont depeintes de manière stéréotypée. 
 
Les journalistes participants ont eu une meilleure connaissance du concept genre et des VBG après leurs échanges fructueux avec Jaly Badiane, consultante, Formatrice en Genre et Médias et par les contributions de Alice Djiba, Chargée de programmes à Communautés Africaines. Ainsi, ils s'engagent à intégrer l'approche genre dans leur pratique journalistique et à accroître le nombre de reportages sur les VBG et la visibilité des femmes. 
 
Initiateur de cet atelier  de formation, Communautés Africaines qui est une organisation de droit sénégalais basée à Dakar et qui intervient dans 22 pays en Afrique de l'Ouest et du centre, promeut l'egalité et l'equité de genre, des droits humains des femmes et des filles et l'autonomisation globale des femmes en Afrique. Médoune Seck, Directeur exécutif de Communautés Africaines s'engage à accompagner les journalistes dans la production d'articles ou de reportages sur les VBG...
Jeudi 15 Août 2024
Dakaractu




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