Trafic de médicaments : L’Union des Jeunes Pharmaciens du Sénégal (UJPS) demande l’ouverture du procès des six personnes arrêtées


Six mois après leur interpellation à Touba Bélél dans le cadre du trafic illicite de médicaments, l’Union des Jeunes Pharmaciens du Sénégal (UJPS) demande l’ouverture du procès des six personnes. Le trafic de faux médicaments est très répandu dans le monde et est à l’origine de graves dommages pour les consommateurs. Selon l’OMS, environ 10% des médicaments qui circulent dans le monde sont contrefaits, 30% pour l’Afrique. Ce phénomène cause chaque année plus de 700 000 morts. Au Sénégal, il s’est bien implanté. Les diverses sources d’approvisionnement ont été identifiées, impliquant même des pouvoirs et des personnes très influentes.
En juin 2017, 1,2 tonne de médicaments a été saisie à Darou Mousty puis, à la surprise générale, restituée aux trafiquants. Ce qui a créé l’ire des pharmaciens et des associations de consommateurs. Au mois de novembre de la même année, une importante quantité d’une valeur de plus d’un milliard a encore été à Touba Bélél. Cette fois-ci, devant la colère des pharmaciens (Ndlr : l’Ordre des pharmaciens et le syndicat des pharmaciens privés du Sénégal se sont constitués partie civile) et des associations consuméristes ainsi que la pression média- tique, six trafiquants ont été interpellés et arrêtés.
Six mois après, l’Union des Jeunes Pharmaciens du Sénégal (UJPS) demande l’ouverture du procès pour édifier la lanterne du public sur cette affaire scandaleuse. Soucieuse de la santé des populations et consciente du danger que constitue le trafic illicite de médicaments, cette structure espère que ce dossier sera traité avec tout le sérieux et le courage nécessaire. A ce titre, elle dénonce farouchement l’impunité constatée dans le milieu, rappelant aux autorités, notamment les ministères de la Santé, de l’Intérieur et de la Justice, leur devoir de garantir la santé et la sécurité des populations.
L’UJPS apporte en outre son soutien à l’Ordre national des pharmaciens et au syndicat des pharmaciens privés du Sénégal dans la lutte pour l’éradication du fléau, demande à la justice de punir sévèrement les coupables de ces actes criminels et propose la criminalisation de la vente illicite de médicaments. Et demande aussi aux ministères concernés de jouer pleinement leur rôle qui est de garantir le respect de la loi, de la sécurité et
de la santé des populations.
L’UJPS constate l’impunité notée dans le trafic illicite dans un contexte où on empêche l’accès à la profession à des pharmaciens diplômés. Au même moment, des personnes mal intentionnées ouvrent des dépôts de vente illicite de médicaments sans être inquiétées. Les pharmaciens sont ainsi invités à être solidaires pour la sauvegarde des intérêts de la santé publique.
Mardi 15 Mai 2018




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