Sénégal : Comment sauver l'année scolaire?


Sénégal : Comment sauver l'année scolaire?
Propositions au gouvernement et aux syndicats d’enseignants :

Comment sauver l’année scolaire ?

Ce Lundi 18 Avril, le CUSEMS (seul syndicat d’enseignants encore en grève) entame son 18è plan d’actions. L’heure est grave pour tous les acteurs de l’éducation, car on s’achemine vers une année blanche dans le moyen secondaire. Un tel scénario est synonyme d’échec de tous les acteurs (autorités, enseignants et parents d’élèves) qui en porteraient la responsabilité entière. Etant membres du CUSEMS, même si je n’ai pas suivi tous les mots d’ordre, je voudrais proposer ici une piste de réflexion pour arriver à sauver cette année scolaire dans les collèges et lycées du Sénégal.

Il faudrait d’abord dire que pour sauver cette année scolaire il faut tenir compte de plusieurs paramètres. Le premier est que tous les élèves ne sont pas concernés de la même manière par les grèves. Il y a les élèves du privé qui ont presque fait correctement leurs cours et qui ne sont pas concernés par les grèves. Il ya aussi des élèves du public qui sont peu touchés par les grèves en fonction de leur situation géographique ou parce qu’étant dans établissements où les professeurs ne suivaient pas les mots d’ordre. Il y a enfin les élèves fortement touchés par les grèves et qui n’ont presque pas fait cours pendant toute l’année scolaire.
Le second paramètre est que les élèves pénalisés n’accepteront pas d’être les agneaux du sacrifice et que toute solution qui les laissera en rade risque d’être inapplicable, surtout à Dakar.

Si nous voulons trouver une solution globale à cette crise, une solution applicable à tous et qui ne pénalisera pas certains, il faudra qu’elle tienne compte de ces paramètres.
Nous essayons ici d’en proposer une qui même si elle n’est pas la meilleure possible a le mérite de nous éviter une année blanche.

Primo, je propose l’arrêt des grèves jusqu’en 2013. Le gouvernement et les syndicats s’engagent à tenir pendant les mois d’Aout et de Septembre des séances de négociations qui permettront de trouver des accords applicables à partir de l’année budgétaire 2013. Ces négociations porteront sur les accords signés et non respectés puis sur les nouvelles revendications posées par les syndicats, notamment l’alignement de l’indemnité de logement. L es acteurs auront ainsi deux mois pour trouver dans la sérénité les réponses aux questions posées.

Secundo, je propose un réaménagement du calendrier scolaire. Ce réaménagement doit répondre à deux exigences : les élèves ayant suivi normalement leurs cours devraient pouvoir passer leur baccalauréat à date échue et se préparer convenablement pour leurs études supérieures et notamment ceux qui vont poursuivre leurs études à l’étranger ; les élèves ayant le plus subi les grèves devraient avoir l’opportunité de passer le bac à date échue et avec la possibilité de réussir et le niveau de formation adéquat.

Je propose qu’on organise deux sessions du baccalauréat. La première session commencerait par le bac technique du 9 au 18 Juillet, le bac général du 19 au 29 Juillet et le BFEM du 30 Juillet au 13 Aout. Tous les élèves qu’ils soient concernés ou non par les grèves participeraient à cette session. On donnerait ainsi à tous la possibilité d’avoir le bac au mois de Juillet. Bien évidemment les élèves lourdement concernés par les grèves seraient pénalisés mais il leur sera au moins offert la possibilité de passer et réussir.
Tous ceux qui n’auront pas la chance de réussir en Juillet passeront quelque soit leur moyenne à l’examen une session spéciale de rattrapage. Je propose qu’on organise cette session de rattrapage du 17 au 30 Décembre 2012, période qui devra coïncider avec les vacances scolaires du premier trimestre. Organiser cette session en Décembre permettra aux lycées de regrouper les élèves de terminales n’ayant pas réussi au Bac dans des classes de redoublants, où les professeurs rattraperont pendant les mois d’Octobre et de Novembre les méfaits de la grève actuelle. Les élèves qui réussiront au Bac de cette session seront accompagnés dans les universités avec une seconde rentrée qui leur sera réservée. Les élèves qui ne réussiront pas continueront dans les mêmes classes pour préparer le Bac de l’année prochaine.

Quant aux élèves de troisième qui passent le BFEM, l’organisation de l’examen en AOUT leur permettra de se préparer et ceux qui ne réussiront pas, le repasseront l’année prochaine, étant entendu que les élèves de troisième passent en seconde s’ils ont la moyenne en classe.

Ce processus devrait permettre d’éviter une année blanche dans le moyen secondaire et devrait donner au nouveau gouvernement et aux syndicats le temps d’ici à Janvier 2013 de trouver des points d’accord qui éloigneraient de l’école sénégalaise les mauvais démons.
Je voudrais aussi proposer au gouvernement de commencer des négociations bilatérales avec les syndicats mais de terminer par des accords globaux qui vont concerner l’ensemble des syndicats de l’élémentaire au supérieur. Il ne sert a rien en effet de signer des accords avec une partie des syndicats pour pousser après les autres à la surenchère.
Nous demandons aux nouvelles autorités de mesurer à sa juste valeur les dégâts que causeront au système éducatif une année blanche même si elles n’en sont pas responsables en grande partie.

Matar Sèye
Professeur de mathématiques
Lycée Technique et Commercial Delafosse
matarseye@yahoo.fr
www.facebook.com/matar.seye

Lundi 16 Avril 2012
Matar Seye




1.Posté par migui le 16/04/2012 10:38
les enseignants sont tout le temps en greve , et a la fin du mois ils sont les premiers a faire la qeue devant les banques pour toucher de l argent quils non pas travailler , c est une honte .

moi les enseignants que je connait passent tout leurs temps dans les drands -places au lieu d aller dans les ecoles .

les enseignants non rien de patriote , ils ont detruit les enfants du senegal .
cest a l etat de prendre ses responsabilites de sanctioner durement ces gens .

2.Posté par Momar Idrissa Ndiaye le 16/04/2012 11:34
OBLIGATION CONTRACTUELLE :
Tout contrat de travail comporte des obligations, parmi lesquelles l’obligation de boucler les programmes, pour les enseignants en particulier. Il est impératif de trouver des mécanismes aptes à garantir la continuité du service public en général. Justement, OBLIGATION CONTRACTUELLE, est le nom de cette proposition. IL S’AGIT POUR LE SERVICE PUBLIC DE RENDRE TOUT SIMPLEMENT OBLIGATOIRE, LE TRAVAIL DANS LA PREMIERE DEMI-JOURNEE (avant la pause) : Tout de même, la règle, c’est assurément le TRAVAIL. Les ARRETS DE TRAVAIL (l’exception) ne pourraient intervenir que dans la seconde demi-journée (après la pause). Le service public appartient aux citoyens, et l’Etat doit en garantir l’accès, la continuité et la qualité.
M. Momar Idrissa NDIAYE, Professeur LETFP / Thiès

3.Posté par malick Mbaye le 16/04/2012 13:18
Lettre ouverte au Président Macky Sall.
Votre premier sentier devrait être la résolution du problème scolaire. Nous faisons face une situation, si elle n’est pas résolue risque de plomber définitivement notre système éducatif. Le peuple sénégalais est en effet victime du chantage d’une corporation qui ne pense qu’à son intérêt au détriment de nos enfants et de tous les parents d’élèves. Je sais que si c’était du temps de Abdou Diouf cette situation aurait trouvé son épilogue depuis longtemps. Au moment où on parle de difficultés de trésorerie, personne ne comprend l’attitude de ces enseignants qui continuent de tenir tout le Sénégal en otage. Aucune des revendications n’est d’ordre pédagogique : indemnités, relèvement de salaire, logement sont les mots qui reviennent souvent. Voilà une situation devant la quelle, le président devrait prendre une mesure urgente. A sa place je leur aurais tenu un langage clair : qu’ils lui laissent le temps d’étudier le problème et de rejoindre les classes sans délai. Demander aux inspections de prendre toutes les mesures pour vérifier l’effectivité de cette mesure. et en cas d’absence de suspendre les salaires.
Pour résoudre définitivement ce problème récurrent, le gouvernement devrait songer à doubler l’enseignement public d’un système d’enseignement privé. Envisager un vaste programme d’infrastructure scolaire qui serait à la charge du gouvernement. c'est-à-dire, construire au niveau de tous les départements des écoles destinées à des lycées et collèges qui seront confiés à des promoteurs privés pour gérer ces écoles avec un recrutement massif d’enseignants. Les 5 premières années ces promoteurs seront dispensés d’impôts pour les permettre de supporter les coûts liés aux salaires et toutes les autres charges. Ce système est l’image de la Sonnes et du SDE. Les infrastructures appartiennent à l’état qui les loue aux promoteurs de l’enseignement.
Ainsi dans toutes les régions, il y aurait des centres de formation aux métiers d’enseignants. ces centres peuvent même être payants pour les rendre plus performants. Tous les départements dotés de 2 , 3 ou 4 lycées et collèges, en fonction de la population. Du coup, beaucoup d’emplois seront créés. Et ce système privé dynamique servirait de parades aux multiples chantages dont est victime le gouvernement. La majorité des bacheliers qui sortent chaque année pourront passer par les centres de formation à partir de test et les licenciés et maîtrisards également. les promoteurs privés auront ainsi une réserve d’enseignants où ils pourront aller puiser. Cette proposition n’est qu’une idée parmi d’autres et qui doit être explorée affinée.

Lamine MBAYE : Enseignant en retraite à Dakar

4.Posté par guelewar le 16/04/2012 15:22
IL FAUT SUPPRIMER TOUS CES SYNDICATS SURTOUT DES ENSEIGNANTS C EST LA SEULE SOLUTIONS/ILS FONT DES GREVES POUR ALLER ENSUITE DONNER DES COURS DANS LES PRIVES/C EST HONTEUX ET LACHE.
LE GOUVERNEMENT DOIT PRENDRE UN DECRET POUR LIMITER LES GREVES:PAS PLUS DE 36 HRES DE GREVE DANS LA SEMAINE NI PLUS DE 30 JOURS DE GREVE DANS L ANNEE

5.Posté par BIBA le 16/04/2012 23:26
Ne pas respecter l'enseignant , c'est ne pas respecter son enfant
Ne pas respecter l'enseignant , c'est ne pas se respecter soi même
Ne pas respecter l'enseignant , c'est ne pas respecter l'enseignement
Ne pas respecter l'enseignant , c'est ne pas respecter son pays.
Jamais un élève ne pendra comme référence un enseignant mal habillé parce que mal payé.
Jamais un élève ne pendra comme référence un enseignant avec une mauvaise mine parce que mal payé.
Les conditions de vie de l'enseignant jouent un rôle fondamental sur la qualité de son enseignement.
Quand on ne connait pas la classe de son enfant.Quand on n'a jamais mis les pieds à l"école de son enfant.
Quand l'école ne représente pour vous que de mauvais souvenirs en tant qu'élève .Quand on ne souhaite rien de bon à cet enseignant qui s"efforce dans de lamentables conditions à donner des connaissances académiques à votre enfant pour l'aider à réussir dans la vie
.C'est parce que tout simplement vous êtes foncièrement mauvais.

6.Posté par Moi le 17/04/2012 17:01
Je trouve que c'est nulle comme solution !
Je m'explique:
-Mieux vaut laisser "les élèves ayant suivi normalement leurs cours" faire ce Bac, ils auront les mentions, auront les meilleurs bourses, auront la chance d'aller étudier à l'étranger.
-Et pour le reste; "les élèves ayant le plus subi les grèves" , ils vont se contenter de s secondes places et repêchages ! Alors qu'en temps normal, ils auraient pu espérer avoir de bons résultats.
Comme vous le reconnaissez, les élèves irons à chance inégale ! A quoi bon allez dans une bataille ou le vis a vis à plus de bagages que vous ??? Est-ce vous vous seriez prêt à le faire ???

Pourvu que cette réflexion ne prospéré pas, car elle est dépourvu d'humanisme, pleine d'inégalités, de favoritisme, ... bref injuste et injustifiable.

7.Posté par Aissatou le 17/04/2012 18:02
Je pense que celles-ci sont de bonnes suggestions parce que ce serait vraiment malheureux de sacrifier toute une annee. Si ceci est fait, l'economie en souffrera a coups surs parce que cela n'affectera pas seulement les eleves mais tous les senegalais. Donc j'invite tous les senegalais a supporter l'implementation de ces solutions. Ma seule question est comment les eleves qui passeront le bac en decembre pourront faire pour integrer les universites internationales

8.Posté par citoyen le 28/04/2012 19:54
les responsabilités sont partagées. sachez k c enseignants sont avant tout des parents d'élèves. l'école sénégalaise est victime d'une injustice causée par le pape du sopi et sa bande ki ont détruit la mentalité du vrai sénégalais. c'est pas en menançant les enseignants ou en sabotant les négociations kon régle une crise

9.Posté par ALE LO le 29/04/2012 23:36
l esserntiel c de sauver l annee au lieu de nombreuse discours

10.Posté par fatou le 12/06/2012 08:15
je suis dakor pour ca



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