Acteurs politiques, activistes, leaders d’opinion ou même défenseurs des droits humains ont été emprisonnés durant l’année 2023. Parmi ceux-ci, des proches de l’opposant Ousmane Sonko.
Bassirou Diomaye Faye perd la voix
Bassirou Diomaye Faye perd la voix
Bassirou Diomaye Faye, le secrétaire général et n°2 du parti, a été interpellé et placé en garde à vue dans la soirée du vendredi 14 avril à la suite de la publication d’un post sur les réseaux sociaux où il critique le comportement de certains magistrats. Arrêté par la Division des Investigations Criminelles (Dic) devant le siège de la Direction générale des impôts et domaines (Dgid), Bassirou Diomaye Faye avait été inculpé et placé sous mandat de dépôt le 18 avril pour « actes de nature à compromettre la paix publique », « outrage à magistrat » et « diffamation à l'encontre d'un corps constitué. »
Dans une publication sur les réseaux sociaux, qui date du 12 avril, Bassirou Diomaye Faye, secrétaire général du Pastef, critique la précipitation des magistrats qui ont décidé de juger en appel Ousmane Sonko dans l’affaire de diffamation qui l’oppose à l’ancien ministre du Tourisme Mame Mbaye Niang. Bassirou Diomaye Faye dénonçait une précipitation de l’audience qui devait se tenir avant même l’expiration du délai dont bénéficie son mentor pour faire appel. Il sous-entendait alors une complicité de la justice avec le pouvoir pour écarter Ousmane Sonko de la scène politique.
Suite à un réquisitoire supplétif du parquet, le Doyen des juges avait pris une ordonnance de jonction des procédures suivies contre Diomaye Faye accusé désormais des mêmes chefs que le leader de Pastef.
Au mois de novembre, la Chambre d'accusation de la Cour d'appel de Dakar qui statuait sur la requête faite par Bassirou Diomaye Faye, via son avocat, a décidé que celui-ci reste en prison après le refus du juge de lui accorder la liberté provisoire.
Aliou Sané retourne en prison
Dans une publication sur les réseaux sociaux, qui date du 12 avril, Bassirou Diomaye Faye, secrétaire général du Pastef, critique la précipitation des magistrats qui ont décidé de juger en appel Ousmane Sonko dans l’affaire de diffamation qui l’oppose à l’ancien ministre du Tourisme Mame Mbaye Niang. Bassirou Diomaye Faye dénonçait une précipitation de l’audience qui devait se tenir avant même l’expiration du délai dont bénéficie son mentor pour faire appel. Il sous-entendait alors une complicité de la justice avec le pouvoir pour écarter Ousmane Sonko de la scène politique.
Suite à un réquisitoire supplétif du parquet, le Doyen des juges avait pris une ordonnance de jonction des procédures suivies contre Diomaye Faye accusé désormais des mêmes chefs que le leader de Pastef.
Au mois de novembre, la Chambre d'accusation de la Cour d'appel de Dakar qui statuait sur la requête faite par Bassirou Diomaye Faye, via son avocat, a décidé que celui-ci reste en prison après le refus du juge de lui accorder la liberté provisoire.
Aliou Sané retourne en prison
Coordonnateur du mouvement ‘’Y en A Marre’’, Aliou Sané, a été arrêté le 5 octobre par la police. Cette arrestation fait suite à l'appel du Procureur de la République près le tribunal de grande instance de Dakar contre la décision du juge d’instruction de lui accorder la liberté provisoire, suite à une précédente interpellation, le lundi 29 mai 2023, alors qu’il allait rejoindre d’autres personnalités politiques et de la société civile qui voulaient rendre visite au leader de l’opposition Ousmane Sonko, assigné en résidence surveillée à la cité Keur Gorgui. Vice coordonnateur de la plateforme F24, l’activiste Aliou Sané est poursuivi pour actes ou manœuvres de nature à compromettre la sécurité publique ou entraîner des troubles politiques graves et actions diverses. Le mardi 25 juillet 2023, la Chambre d’accusation avait décidé de suivre le parquet et d’ordonner le placement sous mandat de dépôt du Coordonnateur du Mouvement Y en a Marre. Depuis lors, Alioune Sané est maintenu dans les liens de la détention malgré les nombreux appels à sa libération dont celui du Réseau Ouest Africain des Défenseurs des Droits humains (ROADDH) où le détenu est membre actif. Une marche a été initiée le 27 octobre à Dakar par des organisations de la société civile pour réclamer sa libération ainsi que celle de tous les détenus politiques.
Pr Cheikh Oumar Diagne et Abdou Karim Guèye, les oubliés
Pr Cheikh Oumar Diagne et Abdou Karim Guèye, les oubliés
Camarades de combat, le professeur Cheikh Oumar Diagne et Abdou Karim Guèye dit Karim Xrum Xaax ont tous deux fait objet d’une nouvelle interpellation au mois de mars après leur libération courant janvier 2023.
Cheikh Oumar Diagne et Abdou Karim Guèye avaient été inculpés et placés sous mandat de dépôt exactement le 23 mars par le doyen des juges du tribunal hors classe de Dakar. Ils sont visés pour appel à l’insurrection, appel à la violence contre les institutions et atteinte à la sûreté de l’État.
Arrêté à son domicile par la Division des investigations criminelles (DIC), le 19 mars, suite à une conférence de presse, Cheikh Oumar Diagne, leader du parti du Rassemblement pour la Vérité (RV) And Ci Dëgg, avait lui-même informé ses partisans de son arrestation sur sa page Facebook.
« Je viens de recevoir la DIC chez moi pour les suivre. J’y vais, restez fort », avait écrit le leader politique. L’arrestation de ce leader d’opinion survient au lendemain d’une conférence de presse durant laquelle Cheikh Oumar Diagne himself, accompagné de Clédor Sène et Dame Mbodj de la coalition « Le peuple », appelait les Sénégalais à se mobiliser pour exiger le départ du Président Macky Sall.
Quant à Abdou Karim Guèye, il avait déféré à une convocation dont il avait au préalable renseigné les internautes. Il a préféré garder le silence lorsque les policiers l'ont interrogé sur une vidéo dans laquelle il lançait un appel à la mobilisation des jeunes.
Les leaders de l’opposition avait lancé durant ce contexte politique délétère l’initiative d’un grand rassemblement d’un million de Sénégalais afin d’obtenir la démission de l’actuel chef de l’État.
Au mois de septembre, l’avocat des deux leaders d’opinion, Maître Moussa Sarr avait introduit des requêtes pour demander une libération provisoire en faveur de Cheikh Oumar Diagne et Abdou Karim Guèye, mais le juge a tout bonnement rejeté les demandes.
Ainsi, près de 10 mois après leur incarcération, Cheikh Oumar Diagne et Abdou Karim Guèye croupissent toujours en prison sans jugement.
Falla Fleur perdue par ses termes
Cheikh Oumar Diagne et Abdou Karim Guèye avaient été inculpés et placés sous mandat de dépôt exactement le 23 mars par le doyen des juges du tribunal hors classe de Dakar. Ils sont visés pour appel à l’insurrection, appel à la violence contre les institutions et atteinte à la sûreté de l’État.
Arrêté à son domicile par la Division des investigations criminelles (DIC), le 19 mars, suite à une conférence de presse, Cheikh Oumar Diagne, leader du parti du Rassemblement pour la Vérité (RV) And Ci Dëgg, avait lui-même informé ses partisans de son arrestation sur sa page Facebook.
« Je viens de recevoir la DIC chez moi pour les suivre. J’y vais, restez fort », avait écrit le leader politique. L’arrestation de ce leader d’opinion survient au lendemain d’une conférence de presse durant laquelle Cheikh Oumar Diagne himself, accompagné de Clédor Sène et Dame Mbodj de la coalition « Le peuple », appelait les Sénégalais à se mobiliser pour exiger le départ du Président Macky Sall.
Quant à Abdou Karim Guèye, il avait déféré à une convocation dont il avait au préalable renseigné les internautes. Il a préféré garder le silence lorsque les policiers l'ont interrogé sur une vidéo dans laquelle il lançait un appel à la mobilisation des jeunes.
Les leaders de l’opposition avait lancé durant ce contexte politique délétère l’initiative d’un grand rassemblement d’un million de Sénégalais afin d’obtenir la démission de l’actuel chef de l’État.
Au mois de septembre, l’avocat des deux leaders d’opinion, Maître Moussa Sarr avait introduit des requêtes pour demander une libération provisoire en faveur de Cheikh Oumar Diagne et Abdou Karim Guèye, mais le juge a tout bonnement rejeté les demandes.
Ainsi, près de 10 mois après leur incarcération, Cheikh Oumar Diagne et Abdou Karim Guèye croupissent toujours en prison sans jugement.
Falla Fleur perdue par ses termes
Interpellé par la DIC à son lieu de travail, le 7 juin 2023, la militante et membre de l’ex Pastef, Ndèye Fatou Fall dit Falla Fleur a payé les frais de son engagement politique suite aux émeutes qui ont suivi le verdict du 01 juin et condamnant son mentor, Ousmane Sonko à 2 ans de prison ferme pour le délit de corruption de la jeunesse. Elle est visée pour « appel à l’insurrection » en relation avec plusieurs post diffusés à travers sa page Facebook lors des manifestations qui ont secoué le pays après la condamnation de l’opposant. Attraite le 12 octobre à la barre du tribunal correctionnel de Dakar, Falla Fleur a dû se défendre face aux mots clés qui lui ont été attribués.
D'après le maître des poursuites, l'usage des mots « gatsa-gatsa », « maintien rek » et « dox mbook » qu’elle a véhiculés, visait à créer des attroupements. Réagissant à cette thèse, l’activiste avait soutenu que les mots étaient employés dans un contexte de légitime défense.
Le 26 octobre, après 5 mois d’incarcération, Ndèye Fatou Fall a écopé de trois (3) mois de prison ferme pour « provocation à un attroupement », mais ne sera pas aussitôt libre car une autre charge est venue s’ajouter à son dossier. Lors de son détention, la militante et juriste de formation est accusée du délit de tentative de correspondance irrégulière avant d’être mise à la disposition du commissariat de Grand-Yoff pour enquête. Elle a été attraite le 02 novembre devant le tribunal correctionnel pour jugement. Interrogée sur son acte, Falla Fleur a réfuté les accusations portées contre sa personne avant de clarifier.
« J’ai écrit une note pour me libérer et non une correspondance. D’ailleurs, je l’ai déchirée la nuit. Elles (les gardes: NDLR) ont recollé ce brouillon pour dire que c’était une tentative de sortie irrégulière », avait-t-elle expliqué au juge. Falla Fleur a au préalable motivé son acte en soutenant des contraintes qui l’ont poussée à agir de la sorte.
« On a failli être tuées à deux reprises, et les visites et appels nous étaient interdits. Le seul moyen que j’avais pour me libérer, c’était d’écrire, c’était ma thérapie. », a soutenu la militante de l’Ex Pastef qui assure avoir également déchiré le document. Ndèye Fatou Fall alias Falla Fleur a été condamnée à deux (2) mois dont 10 jours de prison ferme. Elle recouvre ainsi la liberté pour avoir déjà purgé sa peine. Ses tracasseries ne se limitent pas seulement à son incarcération. L’activiste va perdre également son travail à la suite de sa libération. Falla Fleur a été licenciée courant novembre de la société Dakarnave où elle officiait. Ce licenciement résulte de fautes graves et de perte de confiance.
Cheikh Bara Ndiaye et ses chroniques
D'après le maître des poursuites, l'usage des mots « gatsa-gatsa », « maintien rek » et « dox mbook » qu’elle a véhiculés, visait à créer des attroupements. Réagissant à cette thèse, l’activiste avait soutenu que les mots étaient employés dans un contexte de légitime défense.
Le 26 octobre, après 5 mois d’incarcération, Ndèye Fatou Fall a écopé de trois (3) mois de prison ferme pour « provocation à un attroupement », mais ne sera pas aussitôt libre car une autre charge est venue s’ajouter à son dossier. Lors de son détention, la militante et juriste de formation est accusée du délit de tentative de correspondance irrégulière avant d’être mise à la disposition du commissariat de Grand-Yoff pour enquête. Elle a été attraite le 02 novembre devant le tribunal correctionnel pour jugement. Interrogée sur son acte, Falla Fleur a réfuté les accusations portées contre sa personne avant de clarifier.
« J’ai écrit une note pour me libérer et non une correspondance. D’ailleurs, je l’ai déchirée la nuit. Elles (les gardes: NDLR) ont recollé ce brouillon pour dire que c’était une tentative de sortie irrégulière », avait-t-elle expliqué au juge. Falla Fleur a au préalable motivé son acte en soutenant des contraintes qui l’ont poussée à agir de la sorte.
« On a failli être tuées à deux reprises, et les visites et appels nous étaient interdits. Le seul moyen que j’avais pour me libérer, c’était d’écrire, c’était ma thérapie. », a soutenu la militante de l’Ex Pastef qui assure avoir également déchiré le document. Ndèye Fatou Fall alias Falla Fleur a été condamnée à deux (2) mois dont 10 jours de prison ferme. Elle recouvre ainsi la liberté pour avoir déjà purgé sa peine. Ses tracasseries ne se limitent pas seulement à son incarcération. L’activiste va perdre également son travail à la suite de sa libération. Falla Fleur a été licenciée courant novembre de la société Dakarnave où elle officiait. Ce licenciement résulte de fautes graves et de perte de confiance.
Cheikh Bara Ndiaye et ses chroniques
Interpellé le 4 juin lors des émeutes ayant suivi le verdict qui a condamné l’opposant Ousmane Sonko, le chroniqueur de Walf Tv, Cheikh Bara Ndiaye, a été placé en garde à vue dans la soirée pour « appel à l'insurrection et actes visant à compromettre la sécurité publique ». Son arrestation a été effectuée sur instruction du parquet. Il est reproché au chroniqueur d’avoir fait une déclaration proposant des solutions pour sortir de la crise lors de ces 3 jours de manifestations. Selon Walfadjri où il faisait ses chroniques, ces suggestions n’ont certainement pas été appréciées par les autorités gouvernementales, qui cherchent à réduire au silence les voix dissidentes. Le jour de son interpellation, les forces de police du commissariat central de Rufisque ont effectué une descente à son domicile avant de procéder à son arrestation. Le chroniqueur et guide religieux a ensuite été transféré à la Sûreté urbaine du commissariat central de Dakar.
Après 4 mois d’incarcération, Cheikh Bara Ndiaye va toutefois bénéficier d'une liberté provisoire assortie d'un contrôle judiciaire au 31 août 2023 avec quatre (4) conditions retenues. Il doit s'abstenir de parler du dossier objectif de son emprisonnement, l’interdiction de sortir du territoire sans autorisation, il doit aussi informer de tout changement de domicile et enfin, émarger une fois par mois au niveau du tribunal.
Nit Doff et sa courte liberté
Après 4 mois d’incarcération, Cheikh Bara Ndiaye va toutefois bénéficier d'une liberté provisoire assortie d'un contrôle judiciaire au 31 août 2023 avec quatre (4) conditions retenues. Il doit s'abstenir de parler du dossier objectif de son emprisonnement, l’interdiction de sortir du territoire sans autorisation, il doit aussi informer de tout changement de domicile et enfin, émarger une fois par mois au niveau du tribunal.
Nit Doff et sa courte liberté
Le rappeur Mor Talla Guèye alias Nit Doff, libéré après 8 mois d’incarcération, a été de nouveau arrêté le vendredi 17 novembre par les gendarmes de la Section de Recherches de Colobane. L’artiste et activiste l’avait annoncé sur ses réseaux sociaux avec le message « La patrie ou la mort, nous vaincrons ». Partisan du leader de l’ex Pastef, Ousmane Sonko, l’artiste chanteur a été placé sous mandat de dépôt le 23 novembre. Il est poursuivi pour « offense au chef de l’État, outrage envers les autorités et les dépositaires de la force publique, appel à l’insurrection, actes et manœuvres de nature à compromettre la sécurité publique et à entraîner des troubles politiques graves. »
Sa première arrestation le 18 janvier 2023, fait suite à une vidéo sur les autorités judiciaires du pays. Nit Doff avait bénéficié le 12 octobre d'une liberté provisoire assortie d'un contrôle judiciaire à la suite d’une décision de la chambre d'accusation de la Cour d'appel de Dakar. Il était visé par les délits de « diffusion de fausses nouvelles et menaces de mort ».
Après une courte durée de liberté, Mor Talla Guèye continue de clamer son innocence en prison.
Le maire des PA Jamil Sané coulé par l’affaire Juan Branco
Sa première arrestation le 18 janvier 2023, fait suite à une vidéo sur les autorités judiciaires du pays. Nit Doff avait bénéficié le 12 octobre d'une liberté provisoire assortie d'un contrôle judiciaire à la suite d’une décision de la chambre d'accusation de la Cour d'appel de Dakar. Il était visé par les délits de « diffusion de fausses nouvelles et menaces de mort ».
Après une courte durée de liberté, Mor Talla Guèye continue de clamer son innocence en prison.
Le maire des PA Jamil Sané coulé par l’affaire Juan Branco
Maire des Parcelles Assainies, Jamil Sané n’a pas échappé aux nombreuses interpellations qui ont secoué le pays entre le mois de mars et août. Membre du parti dissous, Pastef, l’édile a été cueilli le 1er août par les éléments de la division des investigations criminelles (Dic). Suspecté d’être le meneur des actes subversifs perpétrés dans sa commune lors des manifestations du mois de juin. Des sources proches de l’enquête confient également qu’il a participé fin juillet à la visite illégale de l’avocat franco espagnol, Juan Branco au Sénégal. Les mêmes faits sont reprochés également au maire de Sangalkam, Alpha Bocar Khouma dit Pape Sow. Il est reproché à ce dernier d’avoir organisé l’hébergement du conseil de l’opposant Ousmane Sonko, Branco dans un célèbre hôtel au Lac Rose. Il a d’ailleurs été arrêté dans la nuit du 3 août par un détachement du Gign et de la Bip pour les besoins de son interrogatoire à la Dic. Le maire de Sangalkam recouvre la liberté après 2 mois de détention.
Bentaleb Sow, membre du mouvement Frapp, arrêté au domicile de Ousmane Sonko le 30 juillet lors d’une perquisition chez le domicile de l’opposant est aussi soupçonné d’avoir aidé l’avocat français à venir au Sénégal. Il sera libéré après une dizaine de jours de détention.
Plus de 1000 détenus ‘’politiques’’
Bentaleb Sow, membre du mouvement Frapp, arrêté au domicile de Ousmane Sonko le 30 juillet lors d’une perquisition chez le domicile de l’opposant est aussi soupçonné d’avoir aidé l’avocat français à venir au Sénégal. Il sera libéré après une dizaine de jours de détention.
Plus de 1000 détenus ‘’politiques’’
Plusieurs personnes, majoritairement des jeunes, ont fait l’objet d’arrestation dans le cadre des manifestations du début juin 2023 à la suite de la condamnation du leader de l’opposition, Ousmane Sonko dans le cadre de l’affaire du viol qui l’opposait à Adji Raby Sarr. Ce sont des arrestations qui sont venues s’ajouter à d’autres faites au mois de mars lors du procès opposant Ousmane Sonko à Mame Mbaye Niang. Des personnalités politiques, des religieux, des leaders d’opinion, des militants, etc..., ont payé les frais de leurs démarches marquées entre autres par des appels à la mobilisation.
Yarga Sy et 20 autres militants relaxés
Yarga Sy et 20 autres militants relaxés
En mars 2023, lors des manifestations relatives au procès entre Ousmane Sonko et Mame Mbaye Niang dans le dossier Prodac, la justice avait annoncé l’ouverture d’une enquête pour une tentative de meurtre contre Ousmane Sonko qui avait été aspergé d’un liquide dangereux alors qu’il retournait chez lui. Dans cette affaire, le nommé Yarga Sy, membre de l’ex Pastef et proche de l’opposant avait été arrêté. Il a ensuite été placé sous mandat de dépôt par le juge du deuxième cabinet pour tentative d’assassinat, homicide involontaire et jet d’un liquide pouvant nuire à l’intégrité physique d’une personne. Il ne sera pas le seul, d’autres membres et jeunes au nombre de 20 seront aussi interpellés pour divers chefs d’accusation dont troubles à l’ordre public.
Après plus de 8 mois dans les liens de la détention, Yarga Sy, tout comme 20 autres militants et sympathisants d’Ousmane Sonko ont été jugés au tribunal correctionnel de Dakar. Après leur face-à-face avec le juge, ils ont tous été relaxés des charges qui pesaient sur eux.
106 autres détenus recouvrent la liberté
Près de 4 mois après les événements de juin, 106 détenus ‘’politiques’’ ont recouvré la liberté. Ce, après la médiation de la Synergie des organisations de la société civile pour aller dans le sens d’un apaisement des tensions.
Parmi les détenus libérés figurent 86 désormais ex pensionnaires de Rebeuss, 2 anciens membres du Camp pénal, 18 individus qui étaient retenus à la prison de Mbour. La majorité de ces personnes ont bénéficié d’une liberté provisoire. Certains d’entre eux ont été contraints au port du bracelet électronique.
La presse s’oppose au ‘’monstre’’
Après plus de 8 mois dans les liens de la détention, Yarga Sy, tout comme 20 autres militants et sympathisants d’Ousmane Sonko ont été jugés au tribunal correctionnel de Dakar. Après leur face-à-face avec le juge, ils ont tous été relaxés des charges qui pesaient sur eux.
106 autres détenus recouvrent la liberté
Près de 4 mois après les événements de juin, 106 détenus ‘’politiques’’ ont recouvré la liberté. Ce, après la médiation de la Synergie des organisations de la société civile pour aller dans le sens d’un apaisement des tensions.
Parmi les détenus libérés figurent 86 désormais ex pensionnaires de Rebeuss, 2 anciens membres du Camp pénal, 18 individus qui étaient retenus à la prison de Mbour. La majorité de ces personnes ont bénéficié d’une liberté provisoire. Certains d’entre eux ont été contraints au port du bracelet électronique.
La presse s’oppose au ‘’monstre’’
La presse sénégalaise a également vécu des périodes de troubles durant l’année 2023. Elle a vu certains de ses acteurs se retrouver derrière les barreaux. Parmi ceux-ci, les journalistes Pape Alé Niang, Pape Sané, Maty Sarr Niang, Serigne Saliou Guèye entre autres.
Pape Alé Niang et sa diète
Patron du site d’informations Dakar Matin, Pape Alé Niang a été arrêté dans la matinée du 29 juillet. Son arrestation intervient au lendemain de celle de l’opposant Ousmane Sonko pour avoir prétendument volé un téléphone portable à une gendarme. Connu pour ses enquêtes critiques sur le pouvoir, le journaliste a été inculpé le 1 août pour appel à l'insurrection, actes ou manœuvres de nature à compromettre la sécurité publique puis placé sous mandat de dépôt. À la suite de son incarcération, il a décidé d’observer immédiatement une grève de la faim. Pape Alé Niang sera mis en liberté provisoire le 8 août.
Dans une autre affaire, le journaliste avait été arrêté en novembre 2022 puis en décembre de la même année après avoir été accusé d’avoir « divulgué des informations susceptibles de nuire à la défense nationale » et d’avoir « répandu de fausses nouvelles » dans une chronique sur Ousmane Sonko. Le journaliste avait observé lors de son séjour carcéral une grève de la faim avant d’être libéré en janvier et placé sous contrôle judiciaire.
Les hommages de Pape Sané
Arrêté le 13 novembre dernier juste après l’émission « Kepaar guiv», le journaliste-chroniqueur de la télévision Walfadjri, Pape Sané, a fait face, le 21 novembre 2023, au Doyen des juges après deux retours de parquet avant d’être inculpé pour diffusion de fausses nouvelles et actes et manœuvres de nature à compromettre la sécurité publique. Son arrestation est consécutive à un post Facebook datant
de l’année 2021 dans lequel le journaliste rendait hommage au Général Jean Baptiste Tine, ancien patron de la gendarmerie nationale, dans le contexte des événements survenus au mois de mars de la même année. Pape Sané a été libéré par le Doyen des juges qui l’a placé sous contrôle judiciaire.
Les critiques de Serigne Saliou Guèye
Directeur de publication du quotidien privé Yoor-Yoor, le journaliste Serigne Saliou Guèye a été arrêté le 23 mai suite à sa convocation dans les locaux du commissariat central de Dakar. Il est poursuivi pour les délits d’outrage à magistrat, d’usurpation du métier de journaliste et de complicité de ces faits.
Serigne Saliou Guèye, professeur de français, exerce en même temps le métier de journaliste depuis une vingtaine d’années. Le quotidien Yoor-Yoor, qu’il dirige, a publié un article consacré à la magistrature sénégalaise, l’une des raisons de son arrestation, selon son avocat Me Moussa Sarr. Le texte est intitulé "chers collègues magistrats, ressaisissons-nous" signé par "Magister". L’arrestation du journaliste est considérée par les organisations de la presse comme une énième entrave à la liberté de la presse au Sénégal.
Serigne Saliou Guèye a bénéficié, le 20 juin, d’une liberté provisoire assortie d’un contrôle judiciaire après plus d’un mois de détention.
Maty Sarr Niang et son don de soi
Concernant la journaliste Maty Sarr Niang, elle a été arrêtée le 16 mai par la sûreté urbaine et placée sous mandat de dépôt le 24 mai. Collaboratrice du site Kewoulo de Babacar Touré, elle est visée par cinq chefs d’inculpation notamment appel à l’insurrection, à la violence, à la haine, commission d’actes de nature à compromettre la sécurité publique et outrage à magistrat. Les charges qui pèsent sur elle sont commises via sa page Facebook avec des posts dans lesquels la journaliste parle du procureur général Ibrahima Bakhoum qu’elle cite nommément en rappelant les relations qui le lient à Ousmane Sonko. Après plus de 7 mois de détention, Maty Sarr Niang a renseigné dans une lettre ouverte publiée en cette fin du mois de décembre d’avoir été mise aux arrêts pour son engagement.
« Le don de soi pour la patrie m’a valu 214 jours de détention arbitraire loin de ma mère et de mes enfants », a-t-elle écrit. Elle est encore dans les liens de la détention.
Oustaz Oumar Sall et ses plates excuses
C’est l’une des arrestations qui a fait polémique. En effet, visé par des plaintes du collectif international des associations tidianes du Sénégal, le prêcheur, Oustaz Oumar Sall a été interpellé le 15 novembre puis placé sous mandat de dépôt le 20 novembre après deux retours de parquet. Le religieux est accusé d'avoir dénigré des pratiques cultuelles de la confrérie Tidiane. Il est poursuivi pour « diffamation et insulte commises par le biais d'un système informatique et provocation par un moyen de diffusion publique d'actes d'intolérance envers un groupes de personnes se distinguant pour la religion. »
Jugé le 8 décembre, Oustaz Oumar Sall a présenté ses plates excuses avant d’être relaxé du délit de provocation d’actes d’intolérance. Le prêcheur a ainsi été reconnu coupable du délit d’insultes via un réseau informatique envers un groupe de personnes se distinguant pour la religion. Il a écopé de 6 mois d’emprisonnement assorti de sursis. Il recouvre ainsi la liberté après environ un mois d’emprisonnement.
Me Moussa Diop et le scandale du diamant
Pape Alé Niang et sa diète
Patron du site d’informations Dakar Matin, Pape Alé Niang a été arrêté dans la matinée du 29 juillet. Son arrestation intervient au lendemain de celle de l’opposant Ousmane Sonko pour avoir prétendument volé un téléphone portable à une gendarme. Connu pour ses enquêtes critiques sur le pouvoir, le journaliste a été inculpé le 1 août pour appel à l'insurrection, actes ou manœuvres de nature à compromettre la sécurité publique puis placé sous mandat de dépôt. À la suite de son incarcération, il a décidé d’observer immédiatement une grève de la faim. Pape Alé Niang sera mis en liberté provisoire le 8 août.
Dans une autre affaire, le journaliste avait été arrêté en novembre 2022 puis en décembre de la même année après avoir été accusé d’avoir « divulgué des informations susceptibles de nuire à la défense nationale » et d’avoir « répandu de fausses nouvelles » dans une chronique sur Ousmane Sonko. Le journaliste avait observé lors de son séjour carcéral une grève de la faim avant d’être libéré en janvier et placé sous contrôle judiciaire.
Les hommages de Pape Sané
Arrêté le 13 novembre dernier juste après l’émission « Kepaar guiv», le journaliste-chroniqueur de la télévision Walfadjri, Pape Sané, a fait face, le 21 novembre 2023, au Doyen des juges après deux retours de parquet avant d’être inculpé pour diffusion de fausses nouvelles et actes et manœuvres de nature à compromettre la sécurité publique. Son arrestation est consécutive à un post Facebook datant
de l’année 2021 dans lequel le journaliste rendait hommage au Général Jean Baptiste Tine, ancien patron de la gendarmerie nationale, dans le contexte des événements survenus au mois de mars de la même année. Pape Sané a été libéré par le Doyen des juges qui l’a placé sous contrôle judiciaire.
Les critiques de Serigne Saliou Guèye
Directeur de publication du quotidien privé Yoor-Yoor, le journaliste Serigne Saliou Guèye a été arrêté le 23 mai suite à sa convocation dans les locaux du commissariat central de Dakar. Il est poursuivi pour les délits d’outrage à magistrat, d’usurpation du métier de journaliste et de complicité de ces faits.
Serigne Saliou Guèye, professeur de français, exerce en même temps le métier de journaliste depuis une vingtaine d’années. Le quotidien Yoor-Yoor, qu’il dirige, a publié un article consacré à la magistrature sénégalaise, l’une des raisons de son arrestation, selon son avocat Me Moussa Sarr. Le texte est intitulé "chers collègues magistrats, ressaisissons-nous" signé par "Magister". L’arrestation du journaliste est considérée par les organisations de la presse comme une énième entrave à la liberté de la presse au Sénégal.
Serigne Saliou Guèye a bénéficié, le 20 juin, d’une liberté provisoire assortie d’un contrôle judiciaire après plus d’un mois de détention.
Maty Sarr Niang et son don de soi
Concernant la journaliste Maty Sarr Niang, elle a été arrêtée le 16 mai par la sûreté urbaine et placée sous mandat de dépôt le 24 mai. Collaboratrice du site Kewoulo de Babacar Touré, elle est visée par cinq chefs d’inculpation notamment appel à l’insurrection, à la violence, à la haine, commission d’actes de nature à compromettre la sécurité publique et outrage à magistrat. Les charges qui pèsent sur elle sont commises via sa page Facebook avec des posts dans lesquels la journaliste parle du procureur général Ibrahima Bakhoum qu’elle cite nommément en rappelant les relations qui le lient à Ousmane Sonko. Après plus de 7 mois de détention, Maty Sarr Niang a renseigné dans une lettre ouverte publiée en cette fin du mois de décembre d’avoir été mise aux arrêts pour son engagement.
« Le don de soi pour la patrie m’a valu 214 jours de détention arbitraire loin de ma mère et de mes enfants », a-t-elle écrit. Elle est encore dans les liens de la détention.
Oustaz Oumar Sall et ses plates excuses
C’est l’une des arrestations qui a fait polémique. En effet, visé par des plaintes du collectif international des associations tidianes du Sénégal, le prêcheur, Oustaz Oumar Sall a été interpellé le 15 novembre puis placé sous mandat de dépôt le 20 novembre après deux retours de parquet. Le religieux est accusé d'avoir dénigré des pratiques cultuelles de la confrérie Tidiane. Il est poursuivi pour « diffamation et insulte commises par le biais d'un système informatique et provocation par un moyen de diffusion publique d'actes d'intolérance envers un groupes de personnes se distinguant pour la religion. »
Jugé le 8 décembre, Oustaz Oumar Sall a présenté ses plates excuses avant d’être relaxé du délit de provocation d’actes d’intolérance. Le prêcheur a ainsi été reconnu coupable du délit d’insultes via un réseau informatique envers un groupe de personnes se distinguant pour la religion. Il a écopé de 6 mois d’emprisonnement assorti de sursis. Il recouvre ainsi la liberté après environ un mois d’emprisonnement.
Me Moussa Diop et le scandale du diamant
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Sortie contre les tirailleurs sénégalais : Quand Cheikh Omar Diagne crée « encore » la polémique
Parmi les dernières victimes du régime de Macky Sall, l’ex-Directeur de Dakar Dem Dikk et ancien allié du Président Sall, Me Moussa Diop a été arrêté le 11 décembre à la suite de sa convocation par la sûreté urbaine de Dakar sur un scandale supposé de délivrance de permis d’exploration de mines dans le Nord dans laquelle il accuse le Chef de l’État, l’ancien ministre de l’énergie et des mines, Aly Ngouille Ndiaye, Diagna Ndiaye et l’homme d’affaire Jean Claude Mimran.
Le candidat à la présidentielle est poursuivi pour actes de nature à jeter le discrédit sur les institutions de la République et diffusion de fausses nouvelles. Aly Ngouille Ndiaye qui a été cité dans cette affaire a déposé une plainte pour dit-il, « laver son honneur » face à ses accusations sur une « supposée délivrance de permis d’exploration de diamants ».
Dans une missive adressée au bâtonnier de Paris, l’avocat dénonce les violations par les autorités judiciaires de l’accord de réciprocité liant les Barreaux de Paris et de Dakar. L’ancien directeur général de Dakar Dem Dikk a, par la même occasion, déploré l’inaction de l’ordre des avocats du Sénégal.
La liste des personnalités qui ont marqué la vie carcérale n’est pas exhaustive...
Dans une missive adressée au bâtonnier de Paris, l’avocat dénonce les violations par les autorités judiciaires de l’accord de réciprocité liant les Barreaux de Paris et de Dakar. L’ancien directeur général de Dakar Dem Dikk a, par la même occasion, déploré l’inaction de l’ordre des avocats du Sénégal.
La liste des personnalités qui ont marqué la vie carcérale n’est pas exhaustive...