Scandale dans la Communauté Rurale de Mbane

Le sous-préfet Talla Ndiaye procéde à une passation de service à l'insu du Ministère de tutelle, lettre ouverte de M. Aliou Diack au Président MAcky Sall


Scandale dans la Communauté Rurale de Mbane
Lettre ouverte à
Son Excellence
Monsieur Macky Sall
Président de la République du Sénégal

Mbane, le 24 mai 2012
Monsieur le Président de la République,

La cadence des évènements dans la communauté de MBANE, m’oblige à vous saisir par cette voie expresse et publique, pour stopper une forfaiture en cours. En effet, au moment où vous avez instruit votre ministre de l’Aménagement du Territoire et des Collectivités Locales, de définir les modalités pratiques de réinstallation des présidents des Collectivités Locales victimes des découpages administratifs conformément à vos promesses au peuple sénégalais, des plans sont ourdis dans la communauté rurale de MBANE, pour saborder l’entreprise et mettre les autorités devant un fait accompli lourd de tous les dangers, par la spoliation systématique des terres.

En effet, le lundi 21 mai 2012, un mois et demi après votre investiture à la magistrature suprême et la formation du nouveau gouvernement, le sous-préfet de MBANE, en l’occurrence le sieur TALLA NDIAYE a osé procéder à l’hôtel communautaire de MBANE à une « passation de service » assez particulière. Il a en effet « installé » un nouveau président de Délégation Spéciale du nom de BASSIROU TALL, agent de l’Etat travaillant à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis. Les seules personnes présentes à cette « passation de service », excepté le chef du village de MBANE témoin des faits, sont le sous-préfet TALLA NDIAYE lui-même et le nouveau « président de Délégation Spéciale » BASSIROU TALL (c’est le fait du hasard que les deux présidents portent le même prénom).

Si la cérémonie a eu ce cachet assez surprenant, c’est bien parce que BASSIROU FALL installé depuis douze mois comme président de Délégation Spéciale à la suite du découpage de MBANE par décret N°2011-653 du 1er juin 2011 du Président ABDOULAYE WADE, a refusé de se présenter et de se soumettre à cette passation, aucun décret n’ayant à ce jour prorogé son mandat ou organisé des élections, en infraction flagrante du Code des Collectivités Locales en son article 193. Plus grave encore, monsieur BASSIROU FALL a déclaré dans la presse nationale, précisément à la radio SUDFM et à la télévision 2STV le dimanche 20 mai 2012, que le sous-préfet de MBANE lui avait demandé de signer en catimini un document octroyant quatre mille trois cent douze (4.312) hectares de terres à la Compagnie Sucrière Sénégalaise (C.S.S.). Devant son refus catégorique d’obtempérer, l’ex-ministre de la Décentralisation et des Collectivités Locales ALIOU SOW, aurait selon sa déclaration pris un arrêté ministériel pour le limoger et le remplacer par ce nouveau « président ». Cette mesure prise par l’ex-ministre ALIOU SOW entre les deux tours de l’élection présidentielle de 2012, à une période où les clignotants du régime défunt étaient au rouge, a de quoi intriguer les Sénégalais sur les réelles motivations.

Mais ce qui est tout aussi étonnant, c’est que le nouveau ministre de l’Aménagement du Territoire et des Collectivités Locales, ne semble pas être au courant de cette affaire, au moment même où il examine avec les présidents de Conseils Ruraux la reprise en main de leur collectivité locale respective illégalement arrachée de leurs mains. Il est certes louable, que le ministre ait promis de saisir son collègue de l’Intérieur pour mettre un terme à cette procédure de «passation de service» illégale ; cependant il n’en demeure pas moins, que cela fait quand même désordre, si de telles choses peuvent se passer à MBANE à l’insu des deux ministères de tutelle.

Monsieur le Président de la République, nous soupçonnons le sous-préfet de MBANE, le sieur TALLA NDIAYE, bien coutumier de tels faits, de chercher à faire signer au nouveau « président de Délégation Spéciale », ce fameux document au profit de la C.S.S., avant ma réinstallation à MBANE. Ceci constituerait une énorme forfaiture qui exposerait la localité à des dangers réels de révolte des éleveurs PEULH. En effet, notre conseil rural avait déjà été saisi par la C.S.S. d’une telle requête, pour avoir ces 4.312 hectares. Cependant, après une étude sérieuse et devant le refus catégorique des populations, le Conseil rural avait refusé de céder ces terres de PATHE BADIO à la culture de la canne à sucre, parce qu’elles sont habitées par 10 villages d’éleveurs PEULH, pour certains depuis plus de deux cent (200) ans, avec des constructions en dur, et qui y ont érigé leurs mosquées, écoles et cimetières. Le conseil rural avait en contrepartie proposé à la C.S.S. de lui donner des terres dans la même zone, au terme des désaffectations qui étaient en cours, mais cette dernière avait rejeté l’offre, arguant qu’elle dépenserait beaucoup trop d’argent pour aménager les terres supposées accidentées, que nous lui proposions (je suis en mesure de produire toutes les correspondances échangées entre le directeur général de la C.S.S., le sous-préfet TALLA NDIAYE et moi). La C.S.S. a préféré engager un violent bras de fer contre le conseil rural et son président, en s’appuyant particulièrement sur l’ancien ministre ALIOU SOW et l’actuel sous-préfet. Certaines mauvaises langues supputent d’ailleurs que cette question n’est pas étrangère au découpage de MBANE en catimini, hormis d’autres raisons politiques.

Au moment où je vous écris, la C.S.S. est en train de terrasser des arbres et à faire des aménagements sur des terres que personne ne lui a octroyées, sans autorisation des eaux et forêts, avec la complicité scandaleuse des autorités locales.

Monsieur le Président de la République, nous voulons juste vous solliciter pour toutes les dispositions qu’il plaira à votre Excellence de faire prendre, pour arrêter cette injustice et sauver l’espace vital des habitants de PATHE BADIO devant cette boulimie foncière nocive.

Veuillez agréer, Excellence Monsieur le Président de la République, l’expression de mes sentiments patriotiques.

Professeur Aliou Diack
Président élu de la Communauté Rurale de MBANE
Vendredi 25 Mai 2012
Medoune




1.Posté par MD le 25/05/2012 10:21
Y COMPRIS LE DOSSIER DU GROUPE SCAC AFRIQUE MONSIEUR LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE FAIT QUELQUES CHOSES LES HABITANTS DE MBOBOYE VIVENT UNE DISLOCATION DEPUIS QUE LE PROJET NON VALABLE DU GROUPE SCAC AFRIQUE EST INSTALLE DANS CE VILLAGE NOUS SOMMES DANS LE DESAROI ET NOUS VOULONS VOTRE AIDE DESAFFECTATION DES TERRES ILS SONT QUE DES ESCROS SALOMON MBUTCHO IBRAHIMA NDIAYE ET LEUR BANDE DE MENTEUR SCAC DEGAGE SCAC DEGAGE LES CLIENTS DE SCAC UN HOMME AVERTIT EN VAUT DEUX ILS N'ONT PAS DE TERRE A THIES NI A MBOBOYE SONT LES TERRES DE NOS ANCETRES ILS N'ONT PAS DE BAIL NI DE TF ALLEZ DEMANDER VOTRE ARGENT AVANT QU'IL SOIT TROP TARD UN CONSEIL ILS VONT FUIR JE VOUS LE DIS MERCI AU SECOUR AU SECOUR AUSECOUR

2.Posté par medoune mbengue le 25/05/2012 10:22
c'est inouï. La C.S.S. doit être rappelée à l'ordre:loin de sentir les retombées positives de ce géant de l'industrie, les populations du terroir croulent sous ses nuisances (émanations nocives, spoliation des terres, dégradation de la santé...) S'il s'y ajoute l'arrogance des riches, ça devient insupportable.

3.Posté par medoune mbengue le 25/05/2012 10:22
c'est inouï. La C.S.S. doit être rappelée à l'ordre:loin de sentir les retombées positives de ce géant de l'industrie, les populations du terroir croulent sous ses nuisances (émanations nocives, spoliation des terres, dégradation de la santé...) S'il s'y ajoute l'arrogance des riches, ça devient insupportable.

4.Posté par ass le 25/05/2012 12:57
c'est faux

5.Posté par deugg deugg le 25/05/2012 16:00
Diack est un menteur; la CSS ne peut pas mettre en valeur des terres qui ne sont pas siennes. Diack comme les autres essayent de faire chanter la CSS ce que cette dernière refuse
Nous, en tant que syndicats refuserons la mort de notre outil de travail avec 6500 salariés et ils nous trouveront sur leur chemin
Salam

6.Posté par le justicier le 26/05/2012 11:01
J'ai bcp de respect pour Mr DIACK mais ses propos ne reflètent pas la réalité. La CSS exploite actuellement ses propres terres. Halte au chantage et à la diffamation.



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