Osera-t-on crier à la politique du ventre ? La subvention des prix des denrées de première nécessité est la plus injuste des mesures économiques !
A la multiplication des pains rédemptrice du prophète Jésus (Issa pour les non-intimes), l’Elu Macky a brillamment opposé la soustraction péréquatrice du prix du riz.
Alors, alléluias, sonnez carillons médiatiques ? Oui, c’est salvateur à court terme. Non, à très moyen terme. En tous les cas, les électeurs de Macky Sall devaient être payes de retour, ils le sont par les voies de la digestion. C’est le sens des 85 milliards FCFA de rallonge budgétaire que le « Président de la sobriété et de la fin de l’arrogance » est allé chercher à Paris. Il faudra bien se résoudre à y puiser. Pour qu’on puisse s’en mettre les bouchées doubles, les coudées franches.
Le riz, l’huile, le sucre donc. 45 francs CFA de gagné sur chaque kilo de riz ordinaire qui passe de 325 FCFA à 280 FCFA, 25 FCFA de grappillé sur le riz parfumé (parfumé à quoi déjà ?) qui dégringole spectaculairement de 475 FCFA à 435 FCFA. La belle affaire ! Plus consistante est la baisse sur l’huile qui fera gras notre tieboudiène national, 240 FCFA de moins, soit une chute de 1200 FCFA à 960 FCFA le kilo. Enfin, le sucre en poudre est allégé, pour garantir notre ataya postprandial, de 690 FCFA à 580 FCFA.
Comment s’opère cette opération du ceint-esprit Macky et de son Premier Abdoul Mbaye ? Par la subvention indistincte des prix. Or, on ne le dira jamais assez, comme la TVA est le plus injuste des impôts, la subvention des prix est la plus injuste des mesures économiques.
On dira que c’est la démocratie ? Oui. Mais ce n’est pas la justice sociale. Appliquer une mesure, qui coute beaucoup aux finances publiques, et qui bénéficie indistinctement à l’écailleuse de poisson et à la vendeuse de légumes qui gagne un bénéfice de 1500 FCFA par jour en transportant des légumes de Yeumbeul à Dakar-centre, et aussi au nouveau riche-ancien pauvre qui réside aux Almadies ou à Fann en conduisant une grosse cylindrée avaleuse d’essence, c’est de l’injustice sociale.
La subvention du prix des denrées est donc une mesure à laquelle devraient rapidement s’opposer les socialistes et anciens communistes qui accompagnent la nouvelle majorité au pouvoir. Bien sûr, ce ne sera pas le cas !
Qu’eut-il fallu faire ? Là est la question piège. Je refuse d’en laisser la réponse aux distingués économistes à prénom rappelant d’anciens dictateurs égyptiens. La réponse réside dans les chèques-subventions aux catégories pauvres, par le biais des collectivités locales, notamment aux femmes des catégories défavorisées et de la classe moyenne, dont on est sûrs qu’elles utiliseront la subvention pour faire bouillir la marmite. Solution juste et équitable. Solution expérimenté dans les pays latino – américains et que l’Unicef s’est proposé d’introduire dans notre pays il y a quelques années. Mais qui semble s’être perdus dans les tiroirs bourres des bureaux climatises de l’organisation onusienne.
Ensuite, subventionner le riz, c’est subventionner le riz étranger. C’est subventionner le paysan chinois, thaïlandais, cambodgien et j’en passe. Au détriment du cultivateur sénégalais des quarts de saison. C’est une mesure antinationale contre laquelle devaient rapidement s’élever les libéraux de ce qui reste du Parti Démocratique Sénégalais, au nom du patriotisme économique. Au nom du patriotisme tout court. Comme nouveau cheval de bataille possible dans leur opposition de fraiche date. Sauf qu’il l’envie, cette mesure de derrière les fagots du Président Macky.
La mesure courageuse est de poursuivre la GOANA ou l’embryon prometteur qui en tient lieu de politique new-deal. La mesure à prendre est de rendre disponible le riz de la Vallée (faisable) et le riz de la frondeuse Casamance (problématique) dont le prix autour de deux cent cinquante et est devenu compétitif, à mesure que les riz thaï, Viêt et cambodgien quittaient les prix plancher de 200 FCFA francs de ce dont il faut désormais se rappeler comme de l’époque faste des socialos. Pour rejoindre les cimes de presque 500 FCFA.
Entre cousins à plaisanterie réciproques, des NDiayènes aux NDiobènes, des Diawènes aux Seckènes, tout le monde il est content. A l’exception des commerçants qui renâclent à la « baisse immédiate ». Il faut le dire, subventionner indistinctement les prix, c’est une mesure qui devrait nous rester sur l’estomac.
ogueye@global-afrika.com
Communicant, journaliste-éditorialiste
A la multiplication des pains rédemptrice du prophète Jésus (Issa pour les non-intimes), l’Elu Macky a brillamment opposé la soustraction péréquatrice du prix du riz.
Alors, alléluias, sonnez carillons médiatiques ? Oui, c’est salvateur à court terme. Non, à très moyen terme. En tous les cas, les électeurs de Macky Sall devaient être payes de retour, ils le sont par les voies de la digestion. C’est le sens des 85 milliards FCFA de rallonge budgétaire que le « Président de la sobriété et de la fin de l’arrogance » est allé chercher à Paris. Il faudra bien se résoudre à y puiser. Pour qu’on puisse s’en mettre les bouchées doubles, les coudées franches.
Le riz, l’huile, le sucre donc. 45 francs CFA de gagné sur chaque kilo de riz ordinaire qui passe de 325 FCFA à 280 FCFA, 25 FCFA de grappillé sur le riz parfumé (parfumé à quoi déjà ?) qui dégringole spectaculairement de 475 FCFA à 435 FCFA. La belle affaire ! Plus consistante est la baisse sur l’huile qui fera gras notre tieboudiène national, 240 FCFA de moins, soit une chute de 1200 FCFA à 960 FCFA le kilo. Enfin, le sucre en poudre est allégé, pour garantir notre ataya postprandial, de 690 FCFA à 580 FCFA.
Comment s’opère cette opération du ceint-esprit Macky et de son Premier Abdoul Mbaye ? Par la subvention indistincte des prix. Or, on ne le dira jamais assez, comme la TVA est le plus injuste des impôts, la subvention des prix est la plus injuste des mesures économiques.
On dira que c’est la démocratie ? Oui. Mais ce n’est pas la justice sociale. Appliquer une mesure, qui coute beaucoup aux finances publiques, et qui bénéficie indistinctement à l’écailleuse de poisson et à la vendeuse de légumes qui gagne un bénéfice de 1500 FCFA par jour en transportant des légumes de Yeumbeul à Dakar-centre, et aussi au nouveau riche-ancien pauvre qui réside aux Almadies ou à Fann en conduisant une grosse cylindrée avaleuse d’essence, c’est de l’injustice sociale.
La subvention du prix des denrées est donc une mesure à laquelle devraient rapidement s’opposer les socialistes et anciens communistes qui accompagnent la nouvelle majorité au pouvoir. Bien sûr, ce ne sera pas le cas !
Qu’eut-il fallu faire ? Là est la question piège. Je refuse d’en laisser la réponse aux distingués économistes à prénom rappelant d’anciens dictateurs égyptiens. La réponse réside dans les chèques-subventions aux catégories pauvres, par le biais des collectivités locales, notamment aux femmes des catégories défavorisées et de la classe moyenne, dont on est sûrs qu’elles utiliseront la subvention pour faire bouillir la marmite. Solution juste et équitable. Solution expérimenté dans les pays latino – américains et que l’Unicef s’est proposé d’introduire dans notre pays il y a quelques années. Mais qui semble s’être perdus dans les tiroirs bourres des bureaux climatises de l’organisation onusienne.
Ensuite, subventionner le riz, c’est subventionner le riz étranger. C’est subventionner le paysan chinois, thaïlandais, cambodgien et j’en passe. Au détriment du cultivateur sénégalais des quarts de saison. C’est une mesure antinationale contre laquelle devaient rapidement s’élever les libéraux de ce qui reste du Parti Démocratique Sénégalais, au nom du patriotisme économique. Au nom du patriotisme tout court. Comme nouveau cheval de bataille possible dans leur opposition de fraiche date. Sauf qu’il l’envie, cette mesure de derrière les fagots du Président Macky.
La mesure courageuse est de poursuivre la GOANA ou l’embryon prometteur qui en tient lieu de politique new-deal. La mesure à prendre est de rendre disponible le riz de la Vallée (faisable) et le riz de la frondeuse Casamance (problématique) dont le prix autour de deux cent cinquante et est devenu compétitif, à mesure que les riz thaï, Viêt et cambodgien quittaient les prix plancher de 200 FCFA francs de ce dont il faut désormais se rappeler comme de l’époque faste des socialos. Pour rejoindre les cimes de presque 500 FCFA.
Entre cousins à plaisanterie réciproques, des NDiayènes aux NDiobènes, des Diawènes aux Seckènes, tout le monde il est content. A l’exception des commerçants qui renâclent à la « baisse immédiate ». Il faut le dire, subventionner indistinctement les prix, c’est une mesure qui devrait nous rester sur l’estomac.
ogueye@global-afrika.com
Communicant, journaliste-éditorialiste
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