Restructuration des entreprises en difficulté : Les précisions de Ibrahima Macodou Fall, PDG de la NSTS.

Ibrahima Macodou Fall réagit à la suite de la publication le 13 Juin 2018 de l’article : « Restructuration des entreprises en difficulté : Comment la Lonase, la Poste, l’A.P. S, la RTS, la NSTS, la Neas… ont été sauvées de la faillite ».


Restructuration des entreprises en difficulté : Les précisions de Ibrahima Macodou Fall, PDG de la NSTS.
Dans le cadre de l’exécution du Plan de relance  des activités industrielles du Groupe NSTS soutenu par l’Etat, deux accords ont été signés entre la Gouvernement représenté par le Ministre de l’Economie, des Finances et du Plan, la BNDE représentée par le Directeur Général, et la NSTS représentée par son Directeur Général. Il s’agit :

-          Du Protocole d’accord signé le 03 Juin 2014 portant sur les conditions de la mise en œuvre du plan de relance et d’accompagnement de l’Etat et de la BNDE. Ils traitent les aspects relatifs aux composantes du plan de restructuration financière et industrielle définies dans le plan de relance convenu avec le Gouvernement.

 

-          De l’Avenant au protocole d’accord signé le 08 Novembre 2016 ayant pour objet de poser le principe de l’entrée du FONSIS dans le capital social de la NSTS.

 

Précisions sur la composante relative au plan de  restructuration financière

La restructuration financière comporte entre autres volets, un volet portant sur l’entrée du FONSIS dans le capital social de la NSTS par une conversion en titre de participation de la créance de l’Etat de 2, 5 milliards qu’il détient sur la NSTS. Le renforcement des fonds propres de la NSTS est le principal but visé à travers cette opération d’ouverture du capital de la NSTS au FONSIS. Le principe a été retenu par les différentes parties concernées dans l’accord signé en 2016, en attendant la réalisation des conditions préalables notamment celles portant sur la valorisation de l’action de la NSTS afin de pouvoir définir le niveau de participation du FONSIS.

 

La restructuration financière comporte aussi un volet portant sur le traitement de la créance de 10 milliards de francs que la NSTS détient sur l’Etat suite au retrait au Groupe NSTS dans l’illégalité, des usines de la Sotexka. Le Ministère des Finances a commis les services d’un expert pour son évaluation. Les conclusions de cette mission vont permettre la signature attendue depuis Septembre  2015, de la Convention de cession à l’Etat des actifs de la NSTS résultant de ses investissements dans la Sotexka et l’apurement du passif lié.

 

Le retard accusé dans la signature de la convention de cession d’actifs et d’apurement de passif entre l’Etat et la NSTS, est à l’origine des difficultés actuelles rencontrées par la NSTS dans l’exécution de son plan de relance, notamment la finalisation du programme de restructuration financière, et celle relative à la conclusion avec le FONSIS des modalités et du taux de sa participation dans le capital social de la NSTS, conformément aux procédures légales et au droit OHADA.

 

Précisions sur la composante relative à la restructuration industrielle

Dans ce cadre, conformément au Plan de relance défini avec le Gouvernement, la NSTS a élaboré un programme d’investissement de 4,7 Milliards de francs pour la mise à niveau des équipements industriels et le renouvellement des équipements de tissage. La NSTS a réalisé dans la première phase 2014-2017 des investissements destinés à la réhabilitation de l’outil de la filature FTT et à l’acquisition de nouveaux équipements, de l’ordre de 1,4 milliards dont 700 millions sur fonds propres et  400 millions de concours de la BNDE. La BNDE est aussi intervenue pour le financement du fonds de roulement à hauteur de 415 millions cfa. L’intervention déterminante de la BNDE a permis la relance de l’usine de la FTT avec succès.  Pour finaliser le programme de restructuration industrielle, la NSTS a engagé un programme de 4,0 milliards de francs pour la relance des activités de tissage.

 

Les bases du développement du Groupe NSTS avaient été détruites par des actes posés par l’ancien régime entre 2001 et 2011. Sous l’impulsion du Chef de l’Etat Macky Sall et de son Gouvernement, la NSTS a engagé depuis 2015 la mise en œuvre d’un plan de relance devant restaurer sa capacité financière et industrielle.

Dans ce cadre de fortes résistances à la relance des activités de la NSTS continuent de s’exercer et tentent de freiner le processus, au point de vouloir garder sous silence, le problème le plus important du plan de restructuration que constitue le remboursement des investissements effectués par la NSTS dans les usines de la Sotexka, et la réparation du lourd préjudice que le Groupe NSTS a subi avec le retrait par l’Etat de ces usines.

 

La NSTS reste déterminée à poursuivre ses investissements pour sortir de la crise dévastatrice dans laquelle elle a été installée par l’ancien régime, et à défendre ses intérêts à l’instar des entreprises avec lesquelles l’Etat a rompu de manière unilatérale ses relations contractuelles, et qui ont été indemnisées de leur effort d’investissement. La NSTS ne demande qu’à être rétablie dans ses droits.

Voilà la situation dans laquelle se trouve la NSTS. Toutes autres informations relatives au processus de relance en cours, n’engagent que leurs auteurs.

Ibrahima Macodou Fall
Président Directeur Général
Vendredi 15 Juin 2018




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