La mesure est tombée comme un couperet ! De la bouche même du Président de L’assemblée Nationale, le très pourtant sympathique Mamadou Seck : « le projet de loi portant réintégration des Policiers municipaux sera examiné prochainement… »Et nos braves députés, certainement éprouvés par un rythme aussi infernal à eux imposés d’ « oublier » de demander les raisons véritables de ce subit volte face, et surtout aura-t-il jamais lieu.
Et pourtant ce noble Lébou aurait pu dire reporté sine die pour faire plus simple, ; ce serait tout à son honneur car il éviterait ainsi à coup sûr d’être classé parmi une certaine caste de politiciens qui pullulent dans les rues par les temps qui courent. IL se devait de le faire, pour la postérité, et pour ses descendants.
La suite est connue. Le Ministre de l’Intérieur de « fêlou » (mot en Wolof) son collègue parlementaire, ou de reprendre la balle au rebond pour réciter son catéchisme, déclarant urbi et orbi que qu’il était farouchement contre cette radiation anti démocratique etc., etc, etc… i e le même refrain asséné au public 03 ans durant lors de son premier magistère à ce poste. Sa dernière promesse remonte au lendemain des manifestations du 23 Juin dernier à l’occasion desquelles il se rendit soudain compte que la Police ne disposait plus d’effectifs suffisants à même de lui permettre de jouer sa partition dans les missions de maintien de l’ordre dévolues à certains Corps de l’Etat. Mais on se rappelle surtout le tintamarre qui enveloppa l’annonce de l’examen et de l’adoption en conseil des Ministres de ce fameux projet de loi. Ne manquait que cet instrument de musique cher à ses ancêtres, un « Tama » (fait avec une peau de chèvre)pour aboutir à une perfection dans l’harmonie.
On connaît le proverbe wolof : « la seule prononciation du mot OUI n’ a jamais provoqué de lésions sur les joues » (Waw dou foutt ay lêkh) Pourquoi s’en priver alors face à certaines situations intenables. Le problème est que ces engagements sont malheureusement pris sous la foi du Serment….
Pendant ce temps-là, sans tambour son alter-égo dans le Gouvernement Monsieur Cheikh Tidiane SY qui ne verse jamais dans la compromission opèrait une révolution dans le traitement salarial des Agents pénitentiaires, nos voisins de toujours à l’Ecole de Formation :
Pendant ce temps, sans trompette, cet Homme honnete, qui a horreur de l’injustice faisait effectivement voter au Parlement ce têtu de projet. Dans la foulée, Le Président de la République, dans son message à la Nation le 31 Décembre 2OO9, après s’être félicité du travail de la Police (Une première dans ce Pays) déclara que la Police Municipale allait être intégrée dans la Police Nationale. La suite est un secret de polichinelle. Pas un Premier Ministre, encore moins un Ministre pour donner corps, comme disait l’autre aux idées du Chef de l’Etat. Madré de Dios ! Dans quelle contrée vivons. Dans aucun pays du monde, une parole de Président de la République n’a été si chahutée. Ceux d’entre nous qui avons pratiqué Senghor savent que ses désirs étaient des ordres. A exécuter sans broncher. Avec l’Alternance, les instructions de Abdoulaye Wade sont rangées à la première occasion aux rayons des oubliettes, les préposés à la tâche étant persuadés qu’il ne s’en souviendrait plus.
Et pourtant le problème de la Police Municipale n’est pas si compliqué qu’on veuille nous le faire croire. Rappel du contexte : Entre Janvier 1981 et Mars 1991, le SENEGAL, ce pays de Ndiadiane Ndiaye et de Cheikh Ahmadou Bamba, indépendant depuis Avril 1960, est dirigé de fait d’une main de fer par un colon. Celui qui se disait élu par son peuple a abdiqué depuis belle lurette, terrorisé et mis au pas qu’il était par son mentor. Contre son gré, Jean Collin lui imposa le renvoi de près de mille deux cent (vous avez lu ?) 1.2OO fonctionnaires de police. Chaque contrée du pays eut sa part de malheur, certainement pour faire dans le dosage. Ce n’est qu’après sa démission du Gouvernement que notre « Ndiol » se rappela enfin qu’il vivait peut-être avec des compatriotes.
La mesure dite de clémence qu’il prit en Janvier 1992 lors de l’inauguration du Commissariat du Point E fit deux bonnes années avant de prendre définitivement forme en Mars 1994 avec l’affectation des « insérés » au niveau des différentes communes du Pays. Madieng Khary Dieng eut beau se démener comme un beau diable, des forces obscures, tapies dans l’ombre l’empêcheront de mener à bon escient son entreprise de rendre la dignité à ces hommes meurtris dans leur chair. Ce n’est pas à un homme du sérail qu’on apprendra les méthodes d’un service de Police, surtout quand il s’agit de nuire. Elles s’apparentent à ce que l’un de mes doyens disait un jour à un des Agents sous ses ordres qui le chambrait bien souvent suite à ses insuffisances professionnelles : « Méfis-toi de moi, sinon je te démontrerai un de ces jours que je sais taper sur une machine et que je suis orfèvre en l’art de mentir ». Et notre pauvre subordonné de la boucler pour de bon !
S’il y’a à la Présidence des Conseillers disposés à prendre pour argent comptant , sans vérification aucune tout ce qui est couché dans les B.R. pour les faire avaler aux Ministres et autres décideurs y’a de quoi frémir dans cette République. Le Ministre d’Etat serait parmi les victimes ? Qu’est-ce qui a pu pousser Maître à renoncer (définitivement ?) au vote si l’on sait que le temps presse ? L’exemple de Djibo KA devrait lui dessiller les yeux. Arrivé au même poste en 1993 au lendemains des élections, de bien curieux conseillers (certainement des collègues) lui firent prendre des vessies pour des lanternes en lui présentant un document , un « Recueil de textes à l’usage de la Police Municipale », qu’il n’a jamais lu, qu’aucun Maire ou Secrétaire Général de Commune n’a lu, qu’aucun des représentants du peuple qui l’ont pourtant approuvé n’a lu ; un ramassis d’essais où les Contrôleurs et les Surveillants-Chefs avec pourtant rang d’Officier (de Police, je présume ?) ne disposait même pas du centième des prérogatives du Gardien de la Paix, ravalé qu’ils étaient au rang de surveillants des halles et marchés. Rien d’étonnant alors que dans bien des communes, certains chefs de service restent les bras à longueur de journée.
Et pourtant, qui aurait parié un thaler que cette mesure non constitutionnelle, en dépit du feu vert du Président de la Cour Suprême de l’époque(Ousmane Camara, si je ne me trompe auquel cas mes regrets) aurait traversé l’Alternance. Le Président de la République, redresseur de torts qui a vite de régler le problème des Cadres de la SENELEC et de l’Ipres radiés eux aussi, qui a pesé de son poids sur l’UMOA pour faire réintégrer dans ses fonctions le Directeur Régional de la BCEAO (un compatriote) après son licenciement peut-il faire table rase d’une promesse faite en Février à l’occasion d’une tournée électorale dans le Fouta ? Je n’ose y croire, même si l’Alternance est vieille aujourd’hui de 11 ans. Tout simplement ;
L ’unique occasion pour moi, au soir de ma carrière professionnelle de rendre hommage à ce peuple. Souvenons-nous que les émeutes de 1988 étaient la résultante certes d’élections truquées, mais étaient nées surtout du rejet de cette mesure scélérate. Mes hommages aussi aux valeureux journalistes de Sud-Hebdo, aujourd’hui Sud-Quotidien. Ils n’étaient seuls sur la place publique, mais quand certains ont fait le choix d’être des Pétain, eux ont osé dire NON Monsieur le Président.
Hommage au professeur Abdel Kader Boye , l’un des rares à avoir oser prendre sa plume pour démonter le mécanisme de l’arbitraire.
Hommage à deux Hauts magistrats rencontrés dans une ville du Pays, dans le cadre strict du travail (qu’ils veuillent se reconnaître ici) et qui se sont toujours émus de ma condition à l’époque.
A tous, simplement, aucun problème. Le Maître de l’Univers a tracé un destin pour chaque être.
Et pourtant ce noble Lébou aurait pu dire reporté sine die pour faire plus simple, ; ce serait tout à son honneur car il éviterait ainsi à coup sûr d’être classé parmi une certaine caste de politiciens qui pullulent dans les rues par les temps qui courent. IL se devait de le faire, pour la postérité, et pour ses descendants.
La suite est connue. Le Ministre de l’Intérieur de « fêlou » (mot en Wolof) son collègue parlementaire, ou de reprendre la balle au rebond pour réciter son catéchisme, déclarant urbi et orbi que qu’il était farouchement contre cette radiation anti démocratique etc., etc, etc… i e le même refrain asséné au public 03 ans durant lors de son premier magistère à ce poste. Sa dernière promesse remonte au lendemain des manifestations du 23 Juin dernier à l’occasion desquelles il se rendit soudain compte que la Police ne disposait plus d’effectifs suffisants à même de lui permettre de jouer sa partition dans les missions de maintien de l’ordre dévolues à certains Corps de l’Etat. Mais on se rappelle surtout le tintamarre qui enveloppa l’annonce de l’examen et de l’adoption en conseil des Ministres de ce fameux projet de loi. Ne manquait que cet instrument de musique cher à ses ancêtres, un « Tama » (fait avec une peau de chèvre)pour aboutir à une perfection dans l’harmonie.
On connaît le proverbe wolof : « la seule prononciation du mot OUI n’ a jamais provoqué de lésions sur les joues » (Waw dou foutt ay lêkh) Pourquoi s’en priver alors face à certaines situations intenables. Le problème est que ces engagements sont malheureusement pris sous la foi du Serment….
Pendant ce temps-là, sans tambour son alter-égo dans le Gouvernement Monsieur Cheikh Tidiane SY qui ne verse jamais dans la compromission opèrait une révolution dans le traitement salarial des Agents pénitentiaires, nos voisins de toujours à l’Ecole de Formation :
Pendant ce temps, sans trompette, cet Homme honnete, qui a horreur de l’injustice faisait effectivement voter au Parlement ce têtu de projet. Dans la foulée, Le Président de la République, dans son message à la Nation le 31 Décembre 2OO9, après s’être félicité du travail de la Police (Une première dans ce Pays) déclara que la Police Municipale allait être intégrée dans la Police Nationale. La suite est un secret de polichinelle. Pas un Premier Ministre, encore moins un Ministre pour donner corps, comme disait l’autre aux idées du Chef de l’Etat. Madré de Dios ! Dans quelle contrée vivons. Dans aucun pays du monde, une parole de Président de la République n’a été si chahutée. Ceux d’entre nous qui avons pratiqué Senghor savent que ses désirs étaient des ordres. A exécuter sans broncher. Avec l’Alternance, les instructions de Abdoulaye Wade sont rangées à la première occasion aux rayons des oubliettes, les préposés à la tâche étant persuadés qu’il ne s’en souviendrait plus.
Et pourtant le problème de la Police Municipale n’est pas si compliqué qu’on veuille nous le faire croire. Rappel du contexte : Entre Janvier 1981 et Mars 1991, le SENEGAL, ce pays de Ndiadiane Ndiaye et de Cheikh Ahmadou Bamba, indépendant depuis Avril 1960, est dirigé de fait d’une main de fer par un colon. Celui qui se disait élu par son peuple a abdiqué depuis belle lurette, terrorisé et mis au pas qu’il était par son mentor. Contre son gré, Jean Collin lui imposa le renvoi de près de mille deux cent (vous avez lu ?) 1.2OO fonctionnaires de police. Chaque contrée du pays eut sa part de malheur, certainement pour faire dans le dosage. Ce n’est qu’après sa démission du Gouvernement que notre « Ndiol » se rappela enfin qu’il vivait peut-être avec des compatriotes.
La mesure dite de clémence qu’il prit en Janvier 1992 lors de l’inauguration du Commissariat du Point E fit deux bonnes années avant de prendre définitivement forme en Mars 1994 avec l’affectation des « insérés » au niveau des différentes communes du Pays. Madieng Khary Dieng eut beau se démener comme un beau diable, des forces obscures, tapies dans l’ombre l’empêcheront de mener à bon escient son entreprise de rendre la dignité à ces hommes meurtris dans leur chair. Ce n’est pas à un homme du sérail qu’on apprendra les méthodes d’un service de Police, surtout quand il s’agit de nuire. Elles s’apparentent à ce que l’un de mes doyens disait un jour à un des Agents sous ses ordres qui le chambrait bien souvent suite à ses insuffisances professionnelles : « Méfis-toi de moi, sinon je te démontrerai un de ces jours que je sais taper sur une machine et que je suis orfèvre en l’art de mentir ». Et notre pauvre subordonné de la boucler pour de bon !
S’il y’a à la Présidence des Conseillers disposés à prendre pour argent comptant , sans vérification aucune tout ce qui est couché dans les B.R. pour les faire avaler aux Ministres et autres décideurs y’a de quoi frémir dans cette République. Le Ministre d’Etat serait parmi les victimes ? Qu’est-ce qui a pu pousser Maître à renoncer (définitivement ?) au vote si l’on sait que le temps presse ? L’exemple de Djibo KA devrait lui dessiller les yeux. Arrivé au même poste en 1993 au lendemains des élections, de bien curieux conseillers (certainement des collègues) lui firent prendre des vessies pour des lanternes en lui présentant un document , un « Recueil de textes à l’usage de la Police Municipale », qu’il n’a jamais lu, qu’aucun Maire ou Secrétaire Général de Commune n’a lu, qu’aucun des représentants du peuple qui l’ont pourtant approuvé n’a lu ; un ramassis d’essais où les Contrôleurs et les Surveillants-Chefs avec pourtant rang d’Officier (de Police, je présume ?) ne disposait même pas du centième des prérogatives du Gardien de la Paix, ravalé qu’ils étaient au rang de surveillants des halles et marchés. Rien d’étonnant alors que dans bien des communes, certains chefs de service restent les bras à longueur de journée.
Et pourtant, qui aurait parié un thaler que cette mesure non constitutionnelle, en dépit du feu vert du Président de la Cour Suprême de l’époque(Ousmane Camara, si je ne me trompe auquel cas mes regrets) aurait traversé l’Alternance. Le Président de la République, redresseur de torts qui a vite de régler le problème des Cadres de la SENELEC et de l’Ipres radiés eux aussi, qui a pesé de son poids sur l’UMOA pour faire réintégrer dans ses fonctions le Directeur Régional de la BCEAO (un compatriote) après son licenciement peut-il faire table rase d’une promesse faite en Février à l’occasion d’une tournée électorale dans le Fouta ? Je n’ose y croire, même si l’Alternance est vieille aujourd’hui de 11 ans. Tout simplement ;
L ’unique occasion pour moi, au soir de ma carrière professionnelle de rendre hommage à ce peuple. Souvenons-nous que les émeutes de 1988 étaient la résultante certes d’élections truquées, mais étaient nées surtout du rejet de cette mesure scélérate. Mes hommages aussi aux valeureux journalistes de Sud-Hebdo, aujourd’hui Sud-Quotidien. Ils n’étaient seuls sur la place publique, mais quand certains ont fait le choix d’être des Pétain, eux ont osé dire NON Monsieur le Président.
Hommage au professeur Abdel Kader Boye , l’un des rares à avoir oser prendre sa plume pour démonter le mécanisme de l’arbitraire.
Hommage à deux Hauts magistrats rencontrés dans une ville du Pays, dans le cadre strict du travail (qu’ils veuillent se reconnaître ici) et qui se sont toujours émus de ma condition à l’époque.
A tous, simplement, aucun problème. Le Maître de l’Univers a tracé un destin pour chaque être.
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