Quand la Voie de Dégagement Nord ne DEGAGE plus. Ce jour ouvrable de tous les risques! ( Djibril SARR )

Pour au moins garder sa place dans la catégorie des pays en voie de développement, Le Sénégal doit changer sa mentalité et adopter un comportement conséquent.


Quand la Voie de Dégagement Nord ne DEGAGE plus. Ce jour ouvrable de tous les risques! ( Djibril SARR )
Vendredi, 23 Décembre. Jour ouvrable et ouvré, du moins pour ceux qui n’ont pas été pris de panique par les prémices meurtrières du jeudi 22.

C’est aussi le jour qu’ont choisi les partis et mouvements politiques pour mobiliser les foules. Celui au pouvoir a choisi la VDN (Voie de Dégagement Nord), une grande artère de la ville, à double voies.

Nous préférons les tintamarres folkloriques pendant que le monde en concurrence, travaille.

C’est une journée quasi morte qui vient s’ajouter au laxisme notoire qui ne semble point déranger. La marche vers le développement n’est point compatible avec ces longues pauses à incidences économiques.

Les mathématiques font une différence entre direction et sens. Si le Développement est une destination ou un idéal, nous semblons nous croire sur sa direction tout en marchant dans le mauvais sens.

A quoi servent les stades, les terrains vagues, la plage ? Ne sont-ils pas mieux indiqués à de pareilles occasions ?

Savez-vous que les pays qui se veulent émergeants ont déjà fini d’interdire l’occupation anarchique des RUELLES dans les recoins les plus éloignés ? Plus personne n’y ose, pour quelque alibi que cela puisse être, imposer le calvaire de la circulation aux voisins, aux malades évacués, aux femmes enceintes en quête d’hôpitaux.
Pendant ce temps, nous préférons, à Dakar nous réunir sur les grandes artères. Espérons que ces prochains jours ce ne sera pas sur l’autoroute, avec ou sans péage !

Une baisse de rendement s’en suivra dont le cumul avec d’autres effets de même ordre, à l’occasion d’autres évènements en vue, nous relègueront aux derniers rangs des pays pauvres qui passent son temps à festoyer et à déranger.

Tout laisse croire que nous avons opté pour l’ancrage dans la nuisance collective. Cela désespère les plus optimistes, de voir enfin un jour notre pays sur les rails du développement qui est avant tout un problème comportemental avant d’être économique.

Cela fait mal surtout quand les acteurs ne sont autres que ceux censés nous protéger.

Ceux qui font des efforts individuels semblent nager à contre courant pour finir par se laisser prendre par un autre courant se dirigeant, celui-là, vers d’autres terres où le respect et le travail sont des valeurs.

Les citoyens sont fatigués de la vie chère, de l’accès difficile à une santé publique de qualité, à un enseignement publique de qualité, de l’impunité, de l’insécurité, de la dégradation des mœurs et des pertes de valeurs.

Ce désordre organisationnel de la cité finira par nous achever !
Quand les ressources sont insuffisantes, il faut optimiser leur utilisation.

Mépriser le comportemental dans une stratégie de développement, c’est atrophier la chance de réussite et hypertrophier les risques d’échec.

On ne le dira jamais assez. A bon entendeur salut !

djsarr@hotmail.com
Vendredi 23 Décembre 2011
Djibril SARR




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