Cela aurait pu suffire à clore le débat chez Me Abdoulaye Wade, ancien avocat à la cour et professeur de droit. Mieux ou pis, le principal concerné, inspirateur de la charte fondamentale post-alternance, a même reconnu qu’il avait fait bloquer le nombre des mandats à deux. L’aveu, dit-on, est la reine des preuves ! Mais usant et abusant de la supposée amnésie de ses concitoyens, il a maladroitement tenté de nier avant de se dédire par un mémorable « Wakh, wakhète ». Mais passons.
Notre propos, dans la présente contribution, est loin d’être simplement juridique, ni même politique, nonobstant le caractère extrêmement important de ces deux catégories. L’objet dudit papier réside dans des considérations purement éthiques. C’ est un appel à un « sursaut d’orgueil, de générosité et de patriotisme » au combattant Wade dont nul ne peut sérieusement nier l’apport inestimable à la construction démocratique au Sénégal, en Afrique et dans le monde entier. L’essai politique de 2000 avait réussi l’exploit de retentir ardemment dans le concert des nations donnant ainsi un lustre éclatant à notre vitrine démocratique et citoyenne. Près de 12 ans après, il faut le reconnaître, cette image fort enviable s’est craquelée à force de coups de boutoir et d’épreuves inutiles. Beaucoup de pays, à notre grand regret, nous ont relégués en arrière-plan dans le palmarès des nations qui avancent tant du point de vue politique, économique que social. Les différents rapports dans ces domaines le prouvent suffisamment.
Pour autant, l’espoir est encore permis, rien n’est totalement perdu y compris pour Wade. Son ambition pour le Sénégal était et reste grande. Il a posé des actes forts que l’histoire retiendra dans plusieurs domaines (infrastructures, recrutements dans la Fonction publique, augmentation des salaires…) comme il a raté d’autres projets et urgences. Mais il lui faut se rendre à l’évidence, une seule personne ne peut développer un pays ; quel que soit son génie. Le messianisme politique est un leurre. Nul n’est indispensable hormis Dieu, l’Absolu. Nous sommes tous des particules dans le grand récit de l’histoire.
Ce n’est pas le temps qu’on aura passé au pouvoir qui détermine la mention qu’on aura dans la postérité. Le mythique Nelson Mandela n’a fait qu’un seul et unique mandat de 5 ans (94-99) en Afrique du sud après avoir posé les jalons de la nation arc-en-ciel et il est parti ! Aux Etats-Unis, première puissance mondiale, on ne peut faire au maximum que deux mandat de quatre ans malgré l’immensité de la tâche. Que dire alors de nos pays !
Plus près de chez nous, le Président du Mali, Amadou Toumani Touré, 63 ans, votre ami et jeune frère, va quitter le pouvoir en 2012 après deux mandats de cinq ans. Au Cap-Vert, on banalise maintenant le changement de présidents (deux alternances entre 2001 et 2011) ! Et le pays ne s’en porte pas plus mal. Loin s’en faut !
Maître Abdoulaye Wade, vos disciples et autres courtisans qui vous engagent dans la quête d’un hypothétique nouveau mandat de sept (7) ans vous mènent en bateau…en eaux troubles. Votre âge (86 ans) et votre long parcours jalonné d’embûches vous admettent à faire valoir vos droits à une retraite amplement méritée. C’est ce que je vous souhaite sincèrement. Vous pourrez alors même bénéficier de votre successeur que choisira légitimement le peuple du titre de président honoraire ayant tous les avantages liés à la fonction d’ancien président. Léopold Sédar SENGHOR, premier Chef d’Etat du Sénégal disait qu’il ne fallait pas racler l’écuelle du pouvoir. A juste raison, il faut quitter le pouvoir (volontairement) avant qu’il ne vous quitte. Son successeur Abdou Diouf n’avait pas semblé le comprendre après le coup de semonce de 1998 lors des législatives. Les fatales élections locales de 2009 risquent d’être une répétition de l’histoire si vous ne renoncez pas à cet ultime et dangereux combat de 2012 avec les obstacles du Conseil constitutionnel, du peuple du 23 juin, des inondations, de l’électricité et du chômage.
Ne ramez pas à contre-courant de l’histoire, si vous voulez y être mentionné de la plus belle des manières, faites vous violence en préparant pour les 5 mois à venir un candidat dans votre camp au moment où vous déposerez votre candidature à un repos plus que normal. Et celle-là a assurément toutes les chances d’être déclarée légalement et légitimement recevable par le peuple et l'histoire !
Massar FALL
fallmassr4@gmail.com
Notre propos, dans la présente contribution, est loin d’être simplement juridique, ni même politique, nonobstant le caractère extrêmement important de ces deux catégories. L’objet dudit papier réside dans des considérations purement éthiques. C’ est un appel à un « sursaut d’orgueil, de générosité et de patriotisme » au combattant Wade dont nul ne peut sérieusement nier l’apport inestimable à la construction démocratique au Sénégal, en Afrique et dans le monde entier. L’essai politique de 2000 avait réussi l’exploit de retentir ardemment dans le concert des nations donnant ainsi un lustre éclatant à notre vitrine démocratique et citoyenne. Près de 12 ans après, il faut le reconnaître, cette image fort enviable s’est craquelée à force de coups de boutoir et d’épreuves inutiles. Beaucoup de pays, à notre grand regret, nous ont relégués en arrière-plan dans le palmarès des nations qui avancent tant du point de vue politique, économique que social. Les différents rapports dans ces domaines le prouvent suffisamment.
Pour autant, l’espoir est encore permis, rien n’est totalement perdu y compris pour Wade. Son ambition pour le Sénégal était et reste grande. Il a posé des actes forts que l’histoire retiendra dans plusieurs domaines (infrastructures, recrutements dans la Fonction publique, augmentation des salaires…) comme il a raté d’autres projets et urgences. Mais il lui faut se rendre à l’évidence, une seule personne ne peut développer un pays ; quel que soit son génie. Le messianisme politique est un leurre. Nul n’est indispensable hormis Dieu, l’Absolu. Nous sommes tous des particules dans le grand récit de l’histoire.
Ce n’est pas le temps qu’on aura passé au pouvoir qui détermine la mention qu’on aura dans la postérité. Le mythique Nelson Mandela n’a fait qu’un seul et unique mandat de 5 ans (94-99) en Afrique du sud après avoir posé les jalons de la nation arc-en-ciel et il est parti ! Aux Etats-Unis, première puissance mondiale, on ne peut faire au maximum que deux mandat de quatre ans malgré l’immensité de la tâche. Que dire alors de nos pays !
Plus près de chez nous, le Président du Mali, Amadou Toumani Touré, 63 ans, votre ami et jeune frère, va quitter le pouvoir en 2012 après deux mandats de cinq ans. Au Cap-Vert, on banalise maintenant le changement de présidents (deux alternances entre 2001 et 2011) ! Et le pays ne s’en porte pas plus mal. Loin s’en faut !
Maître Abdoulaye Wade, vos disciples et autres courtisans qui vous engagent dans la quête d’un hypothétique nouveau mandat de sept (7) ans vous mènent en bateau…en eaux troubles. Votre âge (86 ans) et votre long parcours jalonné d’embûches vous admettent à faire valoir vos droits à une retraite amplement méritée. C’est ce que je vous souhaite sincèrement. Vous pourrez alors même bénéficier de votre successeur que choisira légitimement le peuple du titre de président honoraire ayant tous les avantages liés à la fonction d’ancien président. Léopold Sédar SENGHOR, premier Chef d’Etat du Sénégal disait qu’il ne fallait pas racler l’écuelle du pouvoir. A juste raison, il faut quitter le pouvoir (volontairement) avant qu’il ne vous quitte. Son successeur Abdou Diouf n’avait pas semblé le comprendre après le coup de semonce de 1998 lors des législatives. Les fatales élections locales de 2009 risquent d’être une répétition de l’histoire si vous ne renoncez pas à cet ultime et dangereux combat de 2012 avec les obstacles du Conseil constitutionnel, du peuple du 23 juin, des inondations, de l’électricité et du chômage.
Ne ramez pas à contre-courant de l’histoire, si vous voulez y être mentionné de la plus belle des manières, faites vous violence en préparant pour les 5 mois à venir un candidat dans votre camp au moment où vous déposerez votre candidature à un repos plus que normal. Et celle-là a assurément toutes les chances d’être déclarée légalement et légitimement recevable par le peuple et l'histoire !
Massar FALL
fallmassr4@gmail.com
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