De supposés responsables ou régulateurs sociaux ont, jusqu’en Mars l’an de 2012, profite de tous les régimes politiques pour s’enrichir, se construire des fortunes colossales et mener une vie de nababs arabes.
L’alternance de 2012, qu’ils ont redoutée (et contre laquelle ils n’ont pas ménagé leur prières pour qu’elle n’advienne) amenée par les populations a la suite d’une longue révolte populaire réprimée dans le sang, semble constituer pour eux, la fin des privilèges. Aussi, des manœuvres multiformes ne manqueront pas d’être menées dans le but de jeter l’opprobre sur les nouvelles autorités qui viennent à peine de s’installer. Et les événements de Mbour, d’Avril 2012, , semblent être, pour certains, une occasion rêvée de sonner le rassemblement et d’aller a l’assaut des impertinents, qui osent les réduire a leur statut véritable, d’hommes ordinaires, et envisager de mettre fin a leurs privilèges, faits d’enrichissement sans cause et d’impunité.
Un dénominateur commun de cette catégorie sociologique est leur goût du lucre, leur appétit immodéré de l’argent et leur propension à vouloir s’en procurer sans trop de peine, en usant de tous les subterfuges. D’ou leurs alliances, toujours utilitaristes, avec les pouvoirs du moment, distributeurs de prébendes et de sinécures. Un autre de leur trait de caractère est qu’ils fondent leur légitimité et la pertinence des avantages qu’ils croient être en droit d’attendre de la Nation, de la religion qu’ils utilisent comme fonds de commerce et comme épouvantail.
Dans le contexte actuel de notre sous région, mettre en avant les hommes de religion, peut être lourd de conséquence, à terme. A contrario et eu égard au statut et aux faveurs dont ils ont bénéficié, de la part des régimes politiques antérieurs, depuis l’indépendance, et surtout des populations qu’ils polarisent,, il serait inopportun de se les mettre a dos. Cependant, compte tenu de la demande sociale d’une part, en matière de baisse des prix des denrées, du loyer, des services d’électricité d’eau…et d’autre part, en matière d’emploi, tout le monde doit comprendre que la générosité du régime précédent, ne peut plus être de mise. Et que l’argent public ne pourra plus être dépensé comme avec l’ancien régime, à entretenir une clientèle politique.
En effet, la Ressource publique doit dorénavant être dépensée de manière efficace parce qu’optimale, dans les secteurs porteurs de croissance pour créer les conditions de satisfaire la demande sociale. Elle doit être maximisée par une perception systématisée, généralisée et efficace des impôts droits et autres taxes. Et, pour ce faire, les gouvernants doivent sentir, certes, le soutien des forces vives de la Nation, mais également, et de manière permanente, la pression des populations dans leur exigence d’une gouvernance transparente et équitable, tendue exclusivement vers le règlement de leurs seules préoccupations.
Aussi, pour contrer toutes les manœuvres et autres combines d’où qu’elles viennent, il importe que les patriotes qui, avec courage et obstination, ont fait face a l’apprenti dictateur, dans la période du 23 juin 2011 au 25 mars 2012, et ont permis par un vote sécurisé, de mettre fin a un régime prébendier et nihiliste, se constituent en bouclier pour défendre les acquis de la seconde alternance et éviter qu’elle soit dévoyée comme la première. Ainsi seulement, l’on pourra permettre et exiger du régime actuel, le respect scrupuleux de ses engagements et la réalisation des demandes citoyennes (DU PEUPLE DU 23 JUIN) d’une gouvernance vertueuse adossée aux valeurs fondatrices de la République et de la Démocratie.
En effet, il s’agira de faire comprendre et admettre aux manœuvriers professionnels, de quelque bord qu’ils se trouvent et a quelque coterie qu’ils appartiennent, qu’en renvoyant Wade et ses amis du pouvoir, le peuple résistant du 23 juin, insensible aux appels, incantations et autre menaces , a peine voilées des marabouts prébendiers, a voulu envoyer, en même temps a tous les bénéficiaires indus des ressources publiques, sous le régime précédent, que le moment de la rupture a sonné. Et, que le temps de l’impunité qui découlait des accointances et de la proximité avec les tenants du pouvoir, est dépassé.
Il faut que tous comprennent que les morts et blessés tombés sur les champs de bataille du processus ayant abouti à la destitution du « despote éclairé » ne seront pas simplement comptabilisés en perte et profits exceptionnels et oubliés, et que leurs combats avaient bien un sens. Ils ont combattu (est-il besoin de le rappeler ?) pour rétablir définitivement les fondamentaux de la République et arrimer notre pays, et de manière irréversible, sur les valeurs fondatrices d’un Etat de droit qui implique d’appliquer a tous les citoyens, et de manière égale, les mêmes principes qui fondent la dignité humaine (liberté, justice, équité).
En résumé, « le peuple du 23 juin », par son combat et a travers les slogans proférés dans les rues et sur les places de l’Obélisque (envisager sa débaptisation) et de l’Indépendance, a exprimé très clairement son exigence de faire de notre pays ;
1—Un pays de libertés, comprenant la liberté pour chacun et pour tous, d’organiser leur vie comme bon leur semble ; et, de lui donner l’orientation qu’ils ont librement choisie. Cette liberté de choix aura pour seules contraintes ou limites d’une part, la conscience d’homme responsable de ses actes qu’il assume entièrement en tout lieu et en toute circonstance ; et, d’autre part, les lois de la République dont les citoyens se sont librement dotés dans le cadre des institutions de l’Etat.
2----Un pays ou tous les citoyens sont égaux en droits et en obligations : une égalité entre tous les citoyens qui leur fait bénéficier des mêmes droits et les soumet aux mêmes obligations, sans exclusive. Un pays ou aucune considération, de quelque ordre que ce soit, ne peut donner droit a une quelconque dérogation dans l’application de ce principe intangible, sauf si elle est inscrite dans les textes de lois et les règlements nationaux.
3----Un pays ou les crimes et délits sont pris en charge par un pouvoir judiciaire réhabilité et conscient de ses missions et de sa responsabilité dans l’ordonnancement des Institutions de l’Etat de droit.
4---un pays ou les religions et autres croyances se vivent et s’exercent librement et de manière autonome ; et n’interférent ni n’influence le fonctionnement de l’Etat. Un travail d’éducation et de sensibilisation aux messages des religions sera indispensable pour éradiquer l’ignorance qui est la base constitutive de certains comportements prejudiciables.
En conclusion, la postérité devra retenir la date du 23 juin 2011 comme le début d’un processus de rupture avec un ordre sociopolitique qui, commencé depuis l’indépendance, n’a pas permis a notre pays, a l’instar de la quasi totalité des pays africains, de déclencher une marche triomphante vers le développement.
Le 23 juin 2011 ne doit pas tomber dans l’oubli ; l’histoire devra la retenir comme un moment fondateur de la NOUVELLE REPUBLIQUE qui se dessine en ce moment. Et ce travail revient, après « les historiens du présent » que sont les journalistes qui ont globalement fait un travail remarquable d’accompagnement de la révolution, aux historiens dont le rôle est d’interpréter et d’expliquer, avec le recul, les évènements,en toute objectivité.
Les artistes et autres créateurs auront également un rôle à jouer, pour que l’imaginaire collectif garde en mémoire, et jusqu'à la nuit des temps, les évènements qui ont permis de sauver la République d’une monarchisation qu’on nous préparait en douce.
Il faut se rappeler que , si l’holocauste est connue de tous, le peuple juif le doit a ses cinéastes, écrivains et peintres qui ont joué pleinement leur rôle, a travers les âges, pour que nul n’en ignore, ni l’ampleur, ni l’intensité . Malheureusement, il faut signaler, déjà, pour au moins s’en désoler, que dans ce travail de souvenir, le peuple ne pourra pas compter sur certains de ses éminents créateurs qui, visiblement, ont choisi le camp de l’oppresseur.
25 MAI 2012
Col. Des Douanes a la retraite IDRISSA NDIAYE-- COLOBANE-DAKAR
L’alternance de 2012, qu’ils ont redoutée (et contre laquelle ils n’ont pas ménagé leur prières pour qu’elle n’advienne) amenée par les populations a la suite d’une longue révolte populaire réprimée dans le sang, semble constituer pour eux, la fin des privilèges. Aussi, des manœuvres multiformes ne manqueront pas d’être menées dans le but de jeter l’opprobre sur les nouvelles autorités qui viennent à peine de s’installer. Et les événements de Mbour, d’Avril 2012, , semblent être, pour certains, une occasion rêvée de sonner le rassemblement et d’aller a l’assaut des impertinents, qui osent les réduire a leur statut véritable, d’hommes ordinaires, et envisager de mettre fin a leurs privilèges, faits d’enrichissement sans cause et d’impunité.
Un dénominateur commun de cette catégorie sociologique est leur goût du lucre, leur appétit immodéré de l’argent et leur propension à vouloir s’en procurer sans trop de peine, en usant de tous les subterfuges. D’ou leurs alliances, toujours utilitaristes, avec les pouvoirs du moment, distributeurs de prébendes et de sinécures. Un autre de leur trait de caractère est qu’ils fondent leur légitimité et la pertinence des avantages qu’ils croient être en droit d’attendre de la Nation, de la religion qu’ils utilisent comme fonds de commerce et comme épouvantail.
Dans le contexte actuel de notre sous région, mettre en avant les hommes de religion, peut être lourd de conséquence, à terme. A contrario et eu égard au statut et aux faveurs dont ils ont bénéficié, de la part des régimes politiques antérieurs, depuis l’indépendance, et surtout des populations qu’ils polarisent,, il serait inopportun de se les mettre a dos. Cependant, compte tenu de la demande sociale d’une part, en matière de baisse des prix des denrées, du loyer, des services d’électricité d’eau…et d’autre part, en matière d’emploi, tout le monde doit comprendre que la générosité du régime précédent, ne peut plus être de mise. Et que l’argent public ne pourra plus être dépensé comme avec l’ancien régime, à entretenir une clientèle politique.
En effet, la Ressource publique doit dorénavant être dépensée de manière efficace parce qu’optimale, dans les secteurs porteurs de croissance pour créer les conditions de satisfaire la demande sociale. Elle doit être maximisée par une perception systématisée, généralisée et efficace des impôts droits et autres taxes. Et, pour ce faire, les gouvernants doivent sentir, certes, le soutien des forces vives de la Nation, mais également, et de manière permanente, la pression des populations dans leur exigence d’une gouvernance transparente et équitable, tendue exclusivement vers le règlement de leurs seules préoccupations.
Aussi, pour contrer toutes les manœuvres et autres combines d’où qu’elles viennent, il importe que les patriotes qui, avec courage et obstination, ont fait face a l’apprenti dictateur, dans la période du 23 juin 2011 au 25 mars 2012, et ont permis par un vote sécurisé, de mettre fin a un régime prébendier et nihiliste, se constituent en bouclier pour défendre les acquis de la seconde alternance et éviter qu’elle soit dévoyée comme la première. Ainsi seulement, l’on pourra permettre et exiger du régime actuel, le respect scrupuleux de ses engagements et la réalisation des demandes citoyennes (DU PEUPLE DU 23 JUIN) d’une gouvernance vertueuse adossée aux valeurs fondatrices de la République et de la Démocratie.
En effet, il s’agira de faire comprendre et admettre aux manœuvriers professionnels, de quelque bord qu’ils se trouvent et a quelque coterie qu’ils appartiennent, qu’en renvoyant Wade et ses amis du pouvoir, le peuple résistant du 23 juin, insensible aux appels, incantations et autre menaces , a peine voilées des marabouts prébendiers, a voulu envoyer, en même temps a tous les bénéficiaires indus des ressources publiques, sous le régime précédent, que le moment de la rupture a sonné. Et, que le temps de l’impunité qui découlait des accointances et de la proximité avec les tenants du pouvoir, est dépassé.
Il faut que tous comprennent que les morts et blessés tombés sur les champs de bataille du processus ayant abouti à la destitution du « despote éclairé » ne seront pas simplement comptabilisés en perte et profits exceptionnels et oubliés, et que leurs combats avaient bien un sens. Ils ont combattu (est-il besoin de le rappeler ?) pour rétablir définitivement les fondamentaux de la République et arrimer notre pays, et de manière irréversible, sur les valeurs fondatrices d’un Etat de droit qui implique d’appliquer a tous les citoyens, et de manière égale, les mêmes principes qui fondent la dignité humaine (liberté, justice, équité).
En résumé, « le peuple du 23 juin », par son combat et a travers les slogans proférés dans les rues et sur les places de l’Obélisque (envisager sa débaptisation) et de l’Indépendance, a exprimé très clairement son exigence de faire de notre pays ;
1—Un pays de libertés, comprenant la liberté pour chacun et pour tous, d’organiser leur vie comme bon leur semble ; et, de lui donner l’orientation qu’ils ont librement choisie. Cette liberté de choix aura pour seules contraintes ou limites d’une part, la conscience d’homme responsable de ses actes qu’il assume entièrement en tout lieu et en toute circonstance ; et, d’autre part, les lois de la République dont les citoyens se sont librement dotés dans le cadre des institutions de l’Etat.
2----Un pays ou tous les citoyens sont égaux en droits et en obligations : une égalité entre tous les citoyens qui leur fait bénéficier des mêmes droits et les soumet aux mêmes obligations, sans exclusive. Un pays ou aucune considération, de quelque ordre que ce soit, ne peut donner droit a une quelconque dérogation dans l’application de ce principe intangible, sauf si elle est inscrite dans les textes de lois et les règlements nationaux.
3----Un pays ou les crimes et délits sont pris en charge par un pouvoir judiciaire réhabilité et conscient de ses missions et de sa responsabilité dans l’ordonnancement des Institutions de l’Etat de droit.
4---un pays ou les religions et autres croyances se vivent et s’exercent librement et de manière autonome ; et n’interférent ni n’influence le fonctionnement de l’Etat. Un travail d’éducation et de sensibilisation aux messages des religions sera indispensable pour éradiquer l’ignorance qui est la base constitutive de certains comportements prejudiciables.
En conclusion, la postérité devra retenir la date du 23 juin 2011 comme le début d’un processus de rupture avec un ordre sociopolitique qui, commencé depuis l’indépendance, n’a pas permis a notre pays, a l’instar de la quasi totalité des pays africains, de déclencher une marche triomphante vers le développement.
Le 23 juin 2011 ne doit pas tomber dans l’oubli ; l’histoire devra la retenir comme un moment fondateur de la NOUVELLE REPUBLIQUE qui se dessine en ce moment. Et ce travail revient, après « les historiens du présent » que sont les journalistes qui ont globalement fait un travail remarquable d’accompagnement de la révolution, aux historiens dont le rôle est d’interpréter et d’expliquer, avec le recul, les évènements,en toute objectivité.
Les artistes et autres créateurs auront également un rôle à jouer, pour que l’imaginaire collectif garde en mémoire, et jusqu'à la nuit des temps, les évènements qui ont permis de sauver la République d’une monarchisation qu’on nous préparait en douce.
Il faut se rappeler que , si l’holocauste est connue de tous, le peuple juif le doit a ses cinéastes, écrivains et peintres qui ont joué pleinement leur rôle, a travers les âges, pour que nul n’en ignore, ni l’ampleur, ni l’intensité . Malheureusement, il faut signaler, déjà, pour au moins s’en désoler, que dans ce travail de souvenir, le peuple ne pourra pas compter sur certains de ses éminents créateurs qui, visiblement, ont choisi le camp de l’oppresseur.
25 MAI 2012
Col. Des Douanes a la retraite IDRISSA NDIAYE-- COLOBANE-DAKAR
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