Politique de décentralisation culturelle : mise en place d’un plan local de développement culturel


Politique de décentralisation culturelle : mise en place d’un plan local de développement culturel
Malgré la mise en place de la loi 96-07 du 22 mars 1996 portant transfert des compétences culturelles aux collectivités locales, l’action des mairies et communautés rurales si elle n’est pas timide, elle est par ailleurs en décalage avec la demande de la population concernée. C’est pour cette raison que le champ culturel doit faire l’objet d’un partenariat très développé entre l’Etat et les élus locaux.

Mais, malheureusement les ressources culturelles ne sont pas équitablement réparties sur le territoire, des déséquilibres existent entre Dakar et les autres régions , entre les régions mêmes ,et aussi entre les centres villes et les quartiers périphériques .Pour tenir compte de cette réalité , il est important de réorganiser notre politique de décentralisation culturelle .D’ailleurs ,la culture doit participer pleinement à l’aménagement du pays. Elle est un élément déterminant de la cohésion sociale, et un facteur reconnu de développement

Pour cela , l’Etat doit mettre l’action culturelle au plus prés de la population .Ainsi cette politique culturelle dans les départements, régions et communes doit être mise en œuvre par les centres culturels adaptée au contexte régional dans le cadre des partenariats qu’elles définissent et élaborent avec les collectivités au travers des contrats et conventions de développement culturel.

Ils doivent définir les priorités aux mairies ,associations et partenaires en fonction des objectifs du ministère de la culture qui doit placer la culture au cœur de la problématique de développement économique et social de la nation. D’ailleurs ces centres culturels doivent exercer une fonction de conseil et d’expertise auprès des partenaires culturels et des collectivités territoriales.

Ils sont en fait les représentants du ministère de la culture et c’est sur eux que repose la cohérence d’une politique globale en région .Aussi doivent –ils assurer la mise en œuvre des politiques culturelles définis par le ministre de la culture .Comment faire pour compléter le maillage des territoires ,favoriser l’action culturelle au prés des citoyens ?

La première action c’est d’abord d’organiser une réunion ou séminaire sous la direction d’un comité de pilotage composé d’experts présidé par les directeurs des centres culturels pour mettre en place dans chaque région un projet local de développement culturel qui doit être l’aboutissement d’une réflexion partagée avec les acteurs culturels et entreprises ou sociétés civiles, associations sportives et culturelles des régions du territoire concerné. Ce comité doit identifier les atouts et les ressources du territoire en se basant sur une large consultation des acteurs en lien avec la culture. Ensuite, il faudra que le comité de pilotage définisse les critères pour les projets devant bénéficier d’une aide financière comme par exemple la qualité du projet , le rayonnement du territoire concerné et le partenariat avec une structure ressource .

Par ailleurs, le projet culturel doit aussi répondre à une plus -value territoriale c'est-à-dire faire connaitre les artistes, encourager la mobilité des œuvres et des publics sur le territoire, permettre la participation des habitants, organiser des échanges transversaux. Au delà de l’état des lieux et le diagnostic de l’offre culturelle et socioculturelle, le comité de pilotage doit prendre en compte la création, la diffusion et éducation artistique et culturelle dans des domaines culturels comme le cinéma, le tourisme, les arts plastiques, le patrimoine culturel, la musique, la danse, les théâtres et les spectacles et les livres. Enfin, ce plan local de développement culturel doit avoir une approche globale avec une stratégie d’ensemble afin de renforcer les moyens pour atteindre les objectifs fixés .Il doit aussi être étroitement lié au territoire et à ses spécificités .IL est donc illusoire de penser qu’il existe une recette miracle .Chaque territoire doit tout simplement mener sa propre réflexion en fonction de ses ressources humaines et de ses acquis dans le domaine culturel.

Pour la deuxième action, il faudra mettre en place une procédure d’évaluation du plan local de développement local sous la supervision du comité de pilotage en s’appuyant sur les indicateurs suivants : les moyens financiers et organisationnels, la structuration de l’offre culturelle, l’impact sur les publics .Enfin pour la troisième et dernière action Ce sont les financements croisés autrement dit le financement doit provenir de différentes sources comme le secteur privé, la collectivité locale comme la mairie et Le ministère de la culture

En tout cas, avec la mise en place du plan local de développement culturel ce sont les collectivités locales qui se trouvent redynamisées et attractives, vivant dans une cohésion sociale. D’ailleurs l’opérationnalisation du plan local va démultiplier l’action culturelle au plus prés des citoyens.

Ndiaga THIOMBANE

Animateur culturel au Ministère de la Culture(Direction du cinéma)

Ndiaga24@yahoo.fr
Jeudi 17 Janvier 2013
Ndiaga THIOMBANE




1.Posté par alioune le 18/01/2013 12:17
Monsieur Thiombane, vous avez tout à fait raison , il nous vraiment une vraie politique de décentralisation culturelle pour booster notre économie culturelle.Si des pays comme les usa , la france sont devenus si influents , la culture est passée par là.Evitons de montrer que des danseurs,thiakha gounes et laisser la culture entre des mains expertes par ex des gens comme vous

2.Posté par Abdou Gueye le 21/01/2013 15:54
Bien vu M.Thiombane le sénégal n'est pas Dakar j'aime bien ton article



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