Mercato des infrastructures. Porté au pouvoir le 7 avril 2011, grâce à la mixture d'une " sauce politique " lézardée de peu, tant bien, au forceps, le président Issoufou Mahamadou a décidément de la baraka. Car c'est sous son magistère que le pétrole coule des nappes de Zinder. Encore, les grands chantiers qui poussent comme des champignons dans la capitale et à l'intérieur du pays, portent son empreinte. L’enfant de Dandadji (63 ans), écrin de sa boîte magique du Guri qui théorise à fond le changement et les grandes réformes depuis la dernière présidentielle 2011, s'attèle mordicus à faire bouger les lignes. Ses fans se bombent le torse et disent que tout brille pour lui. D'autres vont jusqu'à ironiser son prédécesseur Tanja Mamadou. «Il n'a rien semé» pestent- ils. Urbi et orbi, un constat s'impose : tout ou presque, la physionomie de Niamey a changé. La capitale, qui prend des couleurs, est en chantiers. Les projets foisonnent. De l'échangeur ultramoderne Niamey - Nyalla ( ville coquette ), à l'hôpital de référence en passant par la centrale thermique Gourou Banda (productible de 100 MW), les boulevards et routes intra-urbains, l'immeuble des affaires, Niamey opère sa mue. Aussi, l'ambitieux programme de la Renaissance, tant vanté sous les toits, chiffré à près de 6 000 milliards de F Cfa amorce le virage. Le quitus des bailleurs de fonds occidentaux, arabes et chinois qui ont cassé la tirelire, a permis d'accélérer la cadence dans l'exécution des travaux. Infrastructures sanitaires, scolaires, agricoles, électriques, projet de cimenterie du magnat nigérian Dangote, centrale de charbon en cours à l'intérieur du pays devront être livrés entre décembre 2015 et juillet 2016. Ces investissements gigantesques s'élèvent à plus de 400 milliards F Cfa. Une bonne cuvée dans les coffres du Trésor public. L'enjeu sécuritaire n'a pas de prix. Issoufou a mobilisé la grosse artillerie pour venir à bout des milices djihadistes de Boko Haram. Des centaines de milliards ont été engloutis pour défendre l'intégrité territoriale.
Seulement tout n'est pas rose. Le barrage de Kandaji, ce monstre à plusieurs têtes, attend toujours son adjudicataire repreneur après la grosse pagaille des Russes. Pays producteur de pétrole, depuis janvier 2012, la SORAZ (société de raffinerie de Zinder), qui produit 20 000 barils/ jour dont 13 000 barils destinés à l'export sous-régional, fait trou d'air dans ses vannes. Malgré les injonctions de l’Etat, les Chinois font la sourde oreille et jouent aux «capricieux». En quelque sorte, SORAZ et Areva, la firme française qui exploite l'uranium nigérien depuis plus d'un demi-siècle à la défaveur des caisses de l'Etat (21 milliards d'euros de manque à gagner), sont a priori la chienlit et la poudrière d’Issoufou. Beaucoup estiment que la méthode Issoufou dans la gestion de ces deux délicates affaires n'a pas été caustique. Calculs stratégiques ? Le tout nouveau argentier du pays, Saidou Sidibé, brillant économiste, doit s'atteler à réduire drastiquement le périmètre de la dette interne et externe de l'Etat. Sa parfaite connaissance des arcanes de la finance le prédispose à décrocher le jackpot pour relancer l'économie du pays.
L'insubmersible. À moins de 5 mois des élections générales de février 2016, l'enfant de Tahoua, candidat du PNDS- Taraaya blinde son dispositif. L'armature de l'établissement politique immédiat change de mains. Une nouvelle task force est mise sur orbite. L'ex ministre des Finances et DG de BIA Niger, Ouhoumoudou Mahamadou (originaire de la région de Tahoua) prend du galon. Devenue puissante éminence grise du palais et premier proche collaborateur du président, il forme avec Foumakoye Gado, Karidjo Mahamadou, Bazoum Mohamed, Hassimou Massaoudou, Alhada Alkache, Kane Souleymane, ce que l'on peut appeler le clergé, cette poignée de fidèles inoxydables.
En dépit du rappel des troupes tout azimuts des partisans d’Issoufou, la bataille du fauteuil présidentiel mis en jeu sera trop rude. Issoufou devra gérer en face l'équation d'un retour à hauts risques, de son principal challenger, Hama Amadou, exilé à Paris. Aussi, sa boîte à gourous devra maintenir à tout prix ses alliés jusque-là arrimés à la mouvance présidentielle (Cissé Boubacar Amadou, ministre du Plan, Ladan Tchana, ministre des Mines, Alma Oumarou, Ada Cheiffou, Wassalke Boukari, Albade, Sala Habi, Abdou Labo, etc.) Car, certains d'entre eux peaufinent leurs stratégies et comptent aller en solo pour battre campagne. Seini Oumarou, Mahamane Ousmane, Hama Amadou et plusieurs mouvements politiques en gestation jurent de faire passer Issoufou à l'échafaud le Jour J.
Quelque 4 ,5 millions d'électeurs devront départager les futurs candidats en lice. Avant ce tournant majeur, le temps presse, les attentes sont fortes, la pauvreté et la corruption inquiètent le citoyen lambda.
Les Afriques
Seulement tout n'est pas rose. Le barrage de Kandaji, ce monstre à plusieurs têtes, attend toujours son adjudicataire repreneur après la grosse pagaille des Russes. Pays producteur de pétrole, depuis janvier 2012, la SORAZ (société de raffinerie de Zinder), qui produit 20 000 barils/ jour dont 13 000 barils destinés à l'export sous-régional, fait trou d'air dans ses vannes. Malgré les injonctions de l’Etat, les Chinois font la sourde oreille et jouent aux «capricieux». En quelque sorte, SORAZ et Areva, la firme française qui exploite l'uranium nigérien depuis plus d'un demi-siècle à la défaveur des caisses de l'Etat (21 milliards d'euros de manque à gagner), sont a priori la chienlit et la poudrière d’Issoufou. Beaucoup estiment que la méthode Issoufou dans la gestion de ces deux délicates affaires n'a pas été caustique. Calculs stratégiques ? Le tout nouveau argentier du pays, Saidou Sidibé, brillant économiste, doit s'atteler à réduire drastiquement le périmètre de la dette interne et externe de l'Etat. Sa parfaite connaissance des arcanes de la finance le prédispose à décrocher le jackpot pour relancer l'économie du pays.
L'insubmersible. À moins de 5 mois des élections générales de février 2016, l'enfant de Tahoua, candidat du PNDS- Taraaya blinde son dispositif. L'armature de l'établissement politique immédiat change de mains. Une nouvelle task force est mise sur orbite. L'ex ministre des Finances et DG de BIA Niger, Ouhoumoudou Mahamadou (originaire de la région de Tahoua) prend du galon. Devenue puissante éminence grise du palais et premier proche collaborateur du président, il forme avec Foumakoye Gado, Karidjo Mahamadou, Bazoum Mohamed, Hassimou Massaoudou, Alhada Alkache, Kane Souleymane, ce que l'on peut appeler le clergé, cette poignée de fidèles inoxydables.
En dépit du rappel des troupes tout azimuts des partisans d’Issoufou, la bataille du fauteuil présidentiel mis en jeu sera trop rude. Issoufou devra gérer en face l'équation d'un retour à hauts risques, de son principal challenger, Hama Amadou, exilé à Paris. Aussi, sa boîte à gourous devra maintenir à tout prix ses alliés jusque-là arrimés à la mouvance présidentielle (Cissé Boubacar Amadou, ministre du Plan, Ladan Tchana, ministre des Mines, Alma Oumarou, Ada Cheiffou, Wassalke Boukari, Albade, Sala Habi, Abdou Labo, etc.) Car, certains d'entre eux peaufinent leurs stratégies et comptent aller en solo pour battre campagne. Seini Oumarou, Mahamane Ousmane, Hama Amadou et plusieurs mouvements politiques en gestation jurent de faire passer Issoufou à l'échafaud le Jour J.
Quelque 4 ,5 millions d'électeurs devront départager les futurs candidats en lice. Avant ce tournant majeur, le temps presse, les attentes sont fortes, la pauvreté et la corruption inquiètent le citoyen lambda.
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