Excellence,
Nous sommes une coalition d’organisations africaines de développement régionale, de défense des droits de l’homme et de secours caritatif. Depuis quelques semaines tous les Africains et tous les hommes et femmes de bonne volonté- tant au Mali que sur le plan international - sont en état de choc en voyant les reportages, rapports et articles de presse sur des violences gratuites et barbares ciblant les populations peules du Mali. Votre pays fait la Une de l’actualité nationale et internationale pour des raisons que tous les Maliens et tous les Africains auraient souhaité ne jamais voir. Les scènes de violence projettent une image atroce de notre continent et posent de troublantes questions sur nos pratiques politiques.
En outre, en ciblant une composante ethnique de votre pays, la violence défie l’avenir du Mali qui est en proie à une guerre civile larvée.
Ces massacres perpétrés contre les Peuls au centre du Mali sontd’autant plus inacceptables qu’ils sont commis, en grandes partie, par des éléments de l’armée malienne et des milices pro-gouvernementales. L’implication de ces groupes est un fait reconnu, non seulement par des organisations internationales (MINUSMA, Human Rights Watch, Amnesty International etc…) et des groupes de presse (RFI, BBC, Le monde, La Voix de l’Amérique etc…) bien réputés, mais aussi par votre propre gouvernement à travers votre ministre de la défense.
Nous venons par cette lettre protester vigoureusement contre ces violences qui s’apparentent beaucoup à un génocide, surtout quand elles visent une ethnie en particulier. Nous vous demandons instamment de prendre toutes les mesures nécessaires pour arrêter les coupables et les traduire en justice.
Nous sommes prêts à apporter notre concours pour que ces crimes ne restent pas impunis.À cet égard, nous vous informons de la formation d’un comité ad hoc d’Africains qui va suivre de près – et assister au besoin - les mesures que vous allez prendre pour neutraliser toutes les complicités qui facilitent ces crimes - à quelques échelons de l’État qu’elles se trouvent. Toute perception de laxisme serait une menace supplémentaire à la stabilité du Mali et de la région soudano-sahélienne déjà largement éprouvée par la violence.
Nous travaillerons pour que les investigations soient prises par une commission internationale sous les auspices de la Cour Pénale Internationale dont le Mali est signataire.
Nous interpellons par la même occasion les instances de l’Union Africaine et de la CEDEAO pour une coordination effective des enquêtes et de leur transparence.
La douleur ressentie devant ces actes de violence envers une ethnie est d’autant plus grande que le Mali a historiquement servi de creuset multi-ethnique et multicultureldans la région de l’Afrique de l’Ouest. L’Empire du Mali a couvert un vaste territoire et a exercé une influence enrichissante sur plusieurs peuples de la sous-région. En dépit de conflits historiques, ces peuples ont toujours vécu dans le respect mutuel.
Il est vrai qu’aujourd’hui, le Mali – à l’instar de plusieurs pays africains - fait face à des défis d’intégrité territoriale considérables. Les effets conjugués du sous-développement économique et de la détérioration de l’environnement font le lit des groupes extrémistes venant de toutes les composantes ethniques de la région. Mais ces défis – pour considérables qu’ils soient - ne doivent en aucun cas donner lieu au ciblage ethnique. Ceci ne fera qu’enfoncer le Mali et l’Ouest Africain dans un cycle de violence générale et de faillite économique. Le passé de mixage au Mali des peuples de la sous-région ne doit en aucun cas être sacrifiés à des contingences politiciennes.
En tant que chef de l’état votre responsabilité juridique est directement engagée. En outre, l’histoire retiendra toutes les actions que vous allez prendre et elle les jugera conséquemment. Nous vous invitons à faire preuve du leadership requis en ces moments exceptionnels pour immédiatement arrêter les exactions contre les populations peules du Mali. À défaut, le processus de réconciliation nécessaire pour le peuple malien ne pourra être amorcé. Potentiellement, cela exposerait le Mali à des sanctions internationales qui porteraient préjudice à toutes les populations.
Notre coalition reste disponible pour explorer avec vous toutes les mesures nécessaires pour restaurer la paix entre les populations maliennes. L’occasion de ces douloureux massacres doit être mise à profit pour la création d’un cadre de concertation dans lequel les organisations Hali-Pular africaine peuvent jouer un rôle essentiel. Nous vous assurons de notre entière disponibilité à cet effet.
Nous espérons que vous donnerez une suite favorable à cet appel, et vous prions de croire, Monsieur le Président, à l'assurance de notre très haute considération.
Organisations signataires
· Tabital Pulaaku
· Kisal
· Nouvelle Vision Africaine
· Pottal-Fii-Bhantal Foutah-Djallon
Ampliations :
1. Président de la Commission de l’Union Africaine – Addis-Abeba
2. A tous les Chefs d’États de l’Afrique.
3. Conseil de Sécurité et de paix de l’Union Africaine
4. Représentant de la CEDEAO
5. Secrétaire General de l’ONU
6. Cour Pénale Internationale
7. Représentants des 15 États membres du Conseil de sécurité de l’ONU
8. UN Commission des Droits de l’Homme
9. Amnesty International
10. Human Rights Watch
11. Human Rights First
12. FIDH
COALITION CONTRE LES MASSACRES DES POPULATIONS PEULES DU MALI
Nous sommes une coalition d’organisations africaines de développement régionale, de défense des droits de l’homme et de secours caritatif. Depuis quelques semaines tous les Africains et tous les hommes et femmes de bonne volonté- tant au Mali que sur le plan international - sont en état de choc en voyant les reportages, rapports et articles de presse sur des violences gratuites et barbares ciblant les populations peules du Mali. Votre pays fait la Une de l’actualité nationale et internationale pour des raisons que tous les Maliens et tous les Africains auraient souhaité ne jamais voir. Les scènes de violence projettent une image atroce de notre continent et posent de troublantes questions sur nos pratiques politiques.
En outre, en ciblant une composante ethnique de votre pays, la violence défie l’avenir du Mali qui est en proie à une guerre civile larvée.
Ces massacres perpétrés contre les Peuls au centre du Mali sontd’autant plus inacceptables qu’ils sont commis, en grandes partie, par des éléments de l’armée malienne et des milices pro-gouvernementales. L’implication de ces groupes est un fait reconnu, non seulement par des organisations internationales (MINUSMA, Human Rights Watch, Amnesty International etc…) et des groupes de presse (RFI, BBC, Le monde, La Voix de l’Amérique etc…) bien réputés, mais aussi par votre propre gouvernement à travers votre ministre de la défense.
Nous venons par cette lettre protester vigoureusement contre ces violences qui s’apparentent beaucoup à un génocide, surtout quand elles visent une ethnie en particulier. Nous vous demandons instamment de prendre toutes les mesures nécessaires pour arrêter les coupables et les traduire en justice.
Nous sommes prêts à apporter notre concours pour que ces crimes ne restent pas impunis.À cet égard, nous vous informons de la formation d’un comité ad hoc d’Africains qui va suivre de près – et assister au besoin - les mesures que vous allez prendre pour neutraliser toutes les complicités qui facilitent ces crimes - à quelques échelons de l’État qu’elles se trouvent. Toute perception de laxisme serait une menace supplémentaire à la stabilité du Mali et de la région soudano-sahélienne déjà largement éprouvée par la violence.
Nous travaillerons pour que les investigations soient prises par une commission internationale sous les auspices de la Cour Pénale Internationale dont le Mali est signataire.
Nous interpellons par la même occasion les instances de l’Union Africaine et de la CEDEAO pour une coordination effective des enquêtes et de leur transparence.
La douleur ressentie devant ces actes de violence envers une ethnie est d’autant plus grande que le Mali a historiquement servi de creuset multi-ethnique et multicultureldans la région de l’Afrique de l’Ouest. L’Empire du Mali a couvert un vaste territoire et a exercé une influence enrichissante sur plusieurs peuples de la sous-région. En dépit de conflits historiques, ces peuples ont toujours vécu dans le respect mutuel.
Il est vrai qu’aujourd’hui, le Mali – à l’instar de plusieurs pays africains - fait face à des défis d’intégrité territoriale considérables. Les effets conjugués du sous-développement économique et de la détérioration de l’environnement font le lit des groupes extrémistes venant de toutes les composantes ethniques de la région. Mais ces défis – pour considérables qu’ils soient - ne doivent en aucun cas donner lieu au ciblage ethnique. Ceci ne fera qu’enfoncer le Mali et l’Ouest Africain dans un cycle de violence générale et de faillite économique. Le passé de mixage au Mali des peuples de la sous-région ne doit en aucun cas être sacrifiés à des contingences politiciennes.
En tant que chef de l’état votre responsabilité juridique est directement engagée. En outre, l’histoire retiendra toutes les actions que vous allez prendre et elle les jugera conséquemment. Nous vous invitons à faire preuve du leadership requis en ces moments exceptionnels pour immédiatement arrêter les exactions contre les populations peules du Mali. À défaut, le processus de réconciliation nécessaire pour le peuple malien ne pourra être amorcé. Potentiellement, cela exposerait le Mali à des sanctions internationales qui porteraient préjudice à toutes les populations.
Notre coalition reste disponible pour explorer avec vous toutes les mesures nécessaires pour restaurer la paix entre les populations maliennes. L’occasion de ces douloureux massacres doit être mise à profit pour la création d’un cadre de concertation dans lequel les organisations Hali-Pular africaine peuvent jouer un rôle essentiel. Nous vous assurons de notre entière disponibilité à cet effet.
Nous espérons que vous donnerez une suite favorable à cet appel, et vous prions de croire, Monsieur le Président, à l'assurance de notre très haute considération.
Organisations signataires
· Tabital Pulaaku
· Kisal
· Nouvelle Vision Africaine
· Pottal-Fii-Bhantal Foutah-Djallon
Ampliations :
1. Président de la Commission de l’Union Africaine – Addis-Abeba
2. A tous les Chefs d’États de l’Afrique.
3. Conseil de Sécurité et de paix de l’Union Africaine
4. Représentant de la CEDEAO
5. Secrétaire General de l’ONU
6. Cour Pénale Internationale
7. Représentants des 15 États membres du Conseil de sécurité de l’ONU
8. UN Commission des Droits de l’Homme
9. Amnesty International
10. Human Rights Watch
11. Human Rights First
12. FIDH
COALITION CONTRE LES MASSACRES DES POPULATIONS PEULES DU MALI
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