Benno Siggil Sénégal réunit ses responsables pour décider de la suite à donner à l’appel au dialogue de Abdoulaye Wade. Cet appel survient alors que Abdoulaye Wade et sa troupe sont politiquement affaiblis. L’anxiété que pourraient éprouver les leaders de BSS de se voir considérer par l’opinion et les religieux de va-t-en guerre refusant le dialogue et la paix ne doit pas les amener à commettre l’erreur fatale. Benno Siggil Sénégal ne doit pas accepter cet appel pour deux raisons au moins : (1) l’escroquerie politique dont Abdoulaye Wade a toujours couronné ses rapports avec eux doit guérir les opposants politiques de leur myopie désarmante; nul n’a besoin de rappeler la façon dont il s’est joué d’eux en pareilles circonstances, plusieurs fois. (2) mais bien plus, la situation actuelle, subséquente aux évènements des 23 et 27 juin, est le fruit d’une mobilisation conjointe de la jeunesse et de Y’EN A MARRE, de la société civile et des partis de l’opposition. Benno Siggil Sénégal ne peut pas se l’attribuer exclusivement au point de se croire investi de la mission d’aller seul au dialogue au nom des victorieux. Ce serait faire preuve d’une absence de modestie surprenante, et d’un manque de respect affligeant vis-à-vis des jeunes, des leaders molestés et blessés du 23 juin que l’on compte d’ailleurs dans les seuls camps de Y’EN AMARRE et de la société civile, vis-à-vis de Cheikh Bamba DIEYE dont l’enchaînement symbolique devant les grilles du Parlement aura soulevé l’indignation des citoyens qui en ont encore la capacité, et catalysé les mouvements qui ont suivi. Le refus de Y’EN A MARRE de parler à Wade a du sens.
Le temps du dialogue avec ceux d’en face est passé. La paix et la stabilité du pays passent en ce moment par la non candidature de Abdoulaye Wade en 2012, au regard des forfaitures connues et méconnues dont ils se sont rendus coupables lui et ses proches. Et nul n’a besoin de dialogue pour cela. L’état d’indigence morale, sociale et économique du pays appelle un changement fondamental que l’on ne saurait espérer des gouvernants actuels ni d’un gouvernement d’union nationale, et l’histoire enseigne qu’une telle mutation ne peut s’opérer sans dégâts collatéraux. Le prix d’une paix durable.
Un citoyen sous le devoir de réserve
Le temps du dialogue avec ceux d’en face est passé. La paix et la stabilité du pays passent en ce moment par la non candidature de Abdoulaye Wade en 2012, au regard des forfaitures connues et méconnues dont ils se sont rendus coupables lui et ses proches. Et nul n’a besoin de dialogue pour cela. L’état d’indigence morale, sociale et économique du pays appelle un changement fondamental que l’on ne saurait espérer des gouvernants actuels ni d’un gouvernement d’union nationale, et l’histoire enseigne qu’une telle mutation ne peut s’opérer sans dégâts collatéraux. Le prix d’une paix durable.
Un citoyen sous le devoir de réserve
Autres articles
Accueil
Envoyer à un ami
Version imprimable
Partager
