La tortuosité, cette expression dont Idrissa Seck s’est vanté d’avoir été « le premier à l’utiliser » dans le jardon politique sénégalais, Idrissa Seck l’a regretté, Idy a appris !
L’homme tient désormais à sauvegarder une certaine cohérence dans sa démarche politique, il le sait les sénégalais ne lui ont pas pardonné ses pratiques tortueuses, ponctuées par des rencontres douteuses avec le président Wade à la veille des élections présidentielles de 2007. En bon ex-détenu, il ne compte pas récidiver. La preuve, il privilégie la cohérence dans le combat mené au sein du M23 contre la candidature du président Abdoulaye Wade au risque de sacrifier sa veste de « fin stratège politique » et surtout au risque de délaisser sa propre campagne alors que Wade et Macky font la course dans les artères Dakar et de l’intérieur du pays.
Oui ! Idy a appris, il s’est même permis une petite leçon de rectitude envers celui qui, désormais, n’est plus dans le combat contre la candidature de Wade mené par le M23 mais dans son propre combat électoral. Ndigël oblige ! Empêchez-moi de rire.
Nous avons appelé, lui a-t-il lancé, « à l’unité, mais certains sont pressés au point de croire que nous devons mettre de côté notre stratégie de combat pour faire autre chose. Que ces gens là sachent qu’on ne peut pas mettre la charrue avant les bœufs. On ne peut pas construire une chambre en commençant par le plafond et non le fondement. Une personne ne peut pas être pressée au point de démarrer la prière sans faire les préalables, cela n’a aucun intérêt».
Mais ces paroles ne semblent pas raisonner à l’oreille de son nouveau rival. Pour Macky, aveuglé par le rêve d’occuper le trône présidentiel, le combat est désormais sur terrain à l’assaut des voix, comme un candidat de « kolantha » son raisonnement est simple : stratégie aujourd’hui, stratégie toujours !
En l’espace de deux ans, Macky Sall, cet homme politique alors en déperdition, après que l’inévitable machine wadiste broyeur des « anti-Karim » lui ait roulé dessus, a retrouvé une santé de fer intégrant le carré magique des leaders politiques de l’opposition aux cotés des Niasse, Idrissa Seck, Ousmane tanor Dieng. Mais à quel prix ? Celui de la tortuosité, et de la légèreté.
Il fait la Une des quotidiens nationaux depuis qu’il a décidé de faire bataille seul ; le « républicain » a oublié le combat républicain au profit du combat électoral. Paradoxalement, c’est le seul de tous dont le nom de parti comporte expressément le mot « République » (Alliance pour la République). Cela démontre la légèreté des convictions l’homme.
Surprise ? Peut-être pour les profanes, mais le l’observateur averti se souviendra que Macky est un habitué. Il avait à ses heures de gloire dans le régime wadiste, défendu, avec la plus grande ferveur, les lois les plus antirépublicaines telles que la loi Ezzan ; il a vécu et cautionné le régime de Wade pendant 8 ans et oublié qu’il en est, en partie, comptable. C’est presque du Waax Wakheet !
En l’espace d’une semaine Macky a dévoilé son vrai visage. Il affirme successivement, au soutien de sa déviation que "Le combat du M23 ne doit pas se limiter à la place de l'Obélisque" ; que « Celui qui ne veut pas battre campagne, c’est son problème», démarche solitaire et égoïste ; qu’il «refuse d’appeler à des marchés pour que l’on tue des jeunes », démarche faussement républicaine puisqu’il avait déjà appelé à des manifestations alors que des sénégalais étaient tombés ; avant d’asséner « je suis un talibé et j’écoute le ndigël du Khalife», c’est la République du religieux dans le politique et de la politique dans le religieux, théorisée par Wade.
Macky vit l’expérience de la tortuosité, il copie Idy. Il va à l’assaut du religieux, ses partisans allant même jusqu’à réclamer le « traitement de la personne la plus favorisée » (le même traitement que Wade), aux dignitaires de Touba, à l’occasion de sa visite dans la ville sainte, il copie Wade.
Cerise sur le gâteau, il ne s’emble visiblement pas s’inquiéter du regard que le NTS (nouveau type de sénégalais), portera sur sa personne, et pense vraisemblablement, en bon produit wadiste que cette nouvelle génération de sénégalais n’existe pas, que l’on est toujours au temps de la jeunesse inconsciente, qui n’est capable de produire que des « brises » et qui n’est là que pour l’entendre promettre « des maris aux jeunes filles » ou encore « de réduire les prix des denrées de première nécessité ». Macky, réveille-toi ! Avant 2000 cette jeunesse aurait acclamé tes déclarations mais en 2012, une seule réponse à tes promesses : Comment les réaliseras-tu ?
Bref, Macky a bien appris de son long séjour aux cotés de Wade. Il n’y a qu’à observer ses actions politiques pour s’en convaincre. Macky est devenu le spécialiste du démarchage politique, technique adoptée par Wade à la veille du second tour de l’élection présidentielle lorsqu’il est allé chercher secours auprès des Dansokho, Bathily, Niasse et Landing avant de les vomir au profit des traites libéraux. Il démarche de gauche à droit, d’Aminata Tall à Eva Mary Cole Seck en passant par Mously Diakhaté… Youssou Ndour a visiblement échappé à son filet. Comment voulez-vous apporter du changement à l’alternance, en nous proposant des anciens de l’alternance ?
La stratégie chez Macky, comme chez Wade, c’est aussi verser dans le communautarisme de basse facture. Cela fait douze ans qu’il titille les plus hautes fonctions de l’état et personne n’avait remarqué qu’il était haal pulaar jusqu’à ce qu’il décide de briguer la présidence. On sait tous maintenant qu’il l’est et n’hésite plus à faire indirectement du charme à cette communauté. Craignons que, comme Wade avec les « mourides », il ne puisse s’empêcher, en tant que Président de la République, de traiter les membres de cette communauté mieux que les autres.
Par ailleurs, tout le monde sait maintenant, qu’il est au moins aussi fervent mouride que notre martyr national, Mamadou Diop, dont les témoignages en faveur sa foi en l’Islam et en la tarikha mouride ne cessent de se succéder et qui malgré le ndigël du Khalif a néanmoins mené le combat républicain. Déviance ? Loin s’en faut ! Croire en Serigne Touba c’est aussi défendre la justice, je suis convaincu que tel était sa philosophie. Macky lui, va au-delà, il applique les ndigël à la lettre, même Wade n’a pas encore sorti une telle phrase. Un homme d’état n’est pas un fanatique religieux, il doit savoir faire un mur entre la religion et l’état sinon on risque de célébrer le Magal dans le Palais de République.
Nous finirons de lui rappeler qu’il ne suffit pas de se déclarer Monsieur Propre pour nous en convaincre, nous réclamons un bilan de son compagnonnage avec le régime wadiste et des éclaircissements sur les accusations, portés en son encontre, de détournement de ce qu’il est communément admis d’appeler « les milliards de Taiwan » (Oups ! Macky, ne veut pas qu’on en parle !).
L’homme tient désormais à sauvegarder une certaine cohérence dans sa démarche politique, il le sait les sénégalais ne lui ont pas pardonné ses pratiques tortueuses, ponctuées par des rencontres douteuses avec le président Wade à la veille des élections présidentielles de 2007. En bon ex-détenu, il ne compte pas récidiver. La preuve, il privilégie la cohérence dans le combat mené au sein du M23 contre la candidature du président Abdoulaye Wade au risque de sacrifier sa veste de « fin stratège politique » et surtout au risque de délaisser sa propre campagne alors que Wade et Macky font la course dans les artères Dakar et de l’intérieur du pays.
Oui ! Idy a appris, il s’est même permis une petite leçon de rectitude envers celui qui, désormais, n’est plus dans le combat contre la candidature de Wade mené par le M23 mais dans son propre combat électoral. Ndigël oblige ! Empêchez-moi de rire.
Nous avons appelé, lui a-t-il lancé, « à l’unité, mais certains sont pressés au point de croire que nous devons mettre de côté notre stratégie de combat pour faire autre chose. Que ces gens là sachent qu’on ne peut pas mettre la charrue avant les bœufs. On ne peut pas construire une chambre en commençant par le plafond et non le fondement. Une personne ne peut pas être pressée au point de démarrer la prière sans faire les préalables, cela n’a aucun intérêt».
Mais ces paroles ne semblent pas raisonner à l’oreille de son nouveau rival. Pour Macky, aveuglé par le rêve d’occuper le trône présidentiel, le combat est désormais sur terrain à l’assaut des voix, comme un candidat de « kolantha » son raisonnement est simple : stratégie aujourd’hui, stratégie toujours !
En l’espace de deux ans, Macky Sall, cet homme politique alors en déperdition, après que l’inévitable machine wadiste broyeur des « anti-Karim » lui ait roulé dessus, a retrouvé une santé de fer intégrant le carré magique des leaders politiques de l’opposition aux cotés des Niasse, Idrissa Seck, Ousmane tanor Dieng. Mais à quel prix ? Celui de la tortuosité, et de la légèreté.
Il fait la Une des quotidiens nationaux depuis qu’il a décidé de faire bataille seul ; le « républicain » a oublié le combat républicain au profit du combat électoral. Paradoxalement, c’est le seul de tous dont le nom de parti comporte expressément le mot « République » (Alliance pour la République). Cela démontre la légèreté des convictions l’homme.
Surprise ? Peut-être pour les profanes, mais le l’observateur averti se souviendra que Macky est un habitué. Il avait à ses heures de gloire dans le régime wadiste, défendu, avec la plus grande ferveur, les lois les plus antirépublicaines telles que la loi Ezzan ; il a vécu et cautionné le régime de Wade pendant 8 ans et oublié qu’il en est, en partie, comptable. C’est presque du Waax Wakheet !
En l’espace d’une semaine Macky a dévoilé son vrai visage. Il affirme successivement, au soutien de sa déviation que "Le combat du M23 ne doit pas se limiter à la place de l'Obélisque" ; que « Celui qui ne veut pas battre campagne, c’est son problème», démarche solitaire et égoïste ; qu’il «refuse d’appeler à des marchés pour que l’on tue des jeunes », démarche faussement républicaine puisqu’il avait déjà appelé à des manifestations alors que des sénégalais étaient tombés ; avant d’asséner « je suis un talibé et j’écoute le ndigël du Khalife», c’est la République du religieux dans le politique et de la politique dans le religieux, théorisée par Wade.
Macky vit l’expérience de la tortuosité, il copie Idy. Il va à l’assaut du religieux, ses partisans allant même jusqu’à réclamer le « traitement de la personne la plus favorisée » (le même traitement que Wade), aux dignitaires de Touba, à l’occasion de sa visite dans la ville sainte, il copie Wade.
Cerise sur le gâteau, il ne s’emble visiblement pas s’inquiéter du regard que le NTS (nouveau type de sénégalais), portera sur sa personne, et pense vraisemblablement, en bon produit wadiste que cette nouvelle génération de sénégalais n’existe pas, que l’on est toujours au temps de la jeunesse inconsciente, qui n’est capable de produire que des « brises » et qui n’est là que pour l’entendre promettre « des maris aux jeunes filles » ou encore « de réduire les prix des denrées de première nécessité ». Macky, réveille-toi ! Avant 2000 cette jeunesse aurait acclamé tes déclarations mais en 2012, une seule réponse à tes promesses : Comment les réaliseras-tu ?
Bref, Macky a bien appris de son long séjour aux cotés de Wade. Il n’y a qu’à observer ses actions politiques pour s’en convaincre. Macky est devenu le spécialiste du démarchage politique, technique adoptée par Wade à la veille du second tour de l’élection présidentielle lorsqu’il est allé chercher secours auprès des Dansokho, Bathily, Niasse et Landing avant de les vomir au profit des traites libéraux. Il démarche de gauche à droit, d’Aminata Tall à Eva Mary Cole Seck en passant par Mously Diakhaté… Youssou Ndour a visiblement échappé à son filet. Comment voulez-vous apporter du changement à l’alternance, en nous proposant des anciens de l’alternance ?
La stratégie chez Macky, comme chez Wade, c’est aussi verser dans le communautarisme de basse facture. Cela fait douze ans qu’il titille les plus hautes fonctions de l’état et personne n’avait remarqué qu’il était haal pulaar jusqu’à ce qu’il décide de briguer la présidence. On sait tous maintenant qu’il l’est et n’hésite plus à faire indirectement du charme à cette communauté. Craignons que, comme Wade avec les « mourides », il ne puisse s’empêcher, en tant que Président de la République, de traiter les membres de cette communauté mieux que les autres.
Par ailleurs, tout le monde sait maintenant, qu’il est au moins aussi fervent mouride que notre martyr national, Mamadou Diop, dont les témoignages en faveur sa foi en l’Islam et en la tarikha mouride ne cessent de se succéder et qui malgré le ndigël du Khalif a néanmoins mené le combat républicain. Déviance ? Loin s’en faut ! Croire en Serigne Touba c’est aussi défendre la justice, je suis convaincu que tel était sa philosophie. Macky lui, va au-delà, il applique les ndigël à la lettre, même Wade n’a pas encore sorti une telle phrase. Un homme d’état n’est pas un fanatique religieux, il doit savoir faire un mur entre la religion et l’état sinon on risque de célébrer le Magal dans le Palais de République.
Nous finirons de lui rappeler qu’il ne suffit pas de se déclarer Monsieur Propre pour nous en convaincre, nous réclamons un bilan de son compagnonnage avec le régime wadiste et des éclaircissements sur les accusations, portés en son encontre, de détournement de ce qu’il est communément admis d’appeler « les milliards de Taiwan » (Oups ! Macky, ne veut pas qu’on en parle !).
Autres articles