Macky SALL est porteur d’une vision palpitante pour le Sénégal. J’ai pu apprécier ses convictions lors d’un entretien de 2 heures à Thiès le dimanche 12 juin 2011 en présence de monsieur Mahmout Saleh. Macky SALL a eu la chance d’avoir été, d’abord, au contact des idées marxistes dans AJ/PADS dans les années 80 et, d’avoir ensuite, embrassé les idées néolibérales avec le PDS, ce qui a forgé en lui une forte conviction de social-démocrate. Et, fort de son brillant parcours dans les rouages de l’Etat entre 2000 et 2008, Macky SALL bénéficie d’une grande expérience et s’est bien initié aux arcanes de l’exercice gouvernemental. En tant que candidat à la magistrature suprême, aspirant à gouverner le Sénégal, il est porteur d’une vision portée par le Learning by Doing (apprentissage par la pratique) de plus de 8 ans dans le régime libéral. Il sait ce qu’il veut pour le Sénégal et pour cela, il est épaulé par d’éminents intellectuels sénégalais et de la diaspora, spécialistes de domaines diversifiés. Cette confortable posture programmatique s’est alimentée par la source d’inspiration indispensable que constitue la charte de gouvernance démocratique issue des assises nationales, que Macky a justement signée.
Le programme de la coalition Macky 2012 est forgé suivant la logique de l’économie de marché, où le secteur privé est le moteur du développement. Et si l’on considère que le secteur privé utilise mieux l’argent que l’Etat, toute exagération des dépenses publiques va jouer à contre courant de la croissance économique. C’est là où se situe le paradoxe du régime de WADE : les charges de l’Etat sont faramineuses avec des dépenses extrabudgétaires alarmantes à partir de l’année 2008 ; et le secteur privé est affaibli par une pression fiscale anormale et une aggravation pernicieuse de la dette intérieure. Les intérêts étrangers dominent l’économie sénégalaise. L’objectif consiste actuellement à inverser la tendance : continuer à intéresser les investisseurs étrangers et fortifier vigoureusement le secteur privé national et en faire un pan dominant de notre économie. C’est uniquement avec un secteur privé national fort que le Sénégal pourra aspirer à l’émergence et à la maîtrise de sa dette souveraine, dont l’encours dépasse actuellement la barre des 2500 milliards de FCFA. Pour preuve, avec un peu plus de 50% en moyenne de ratio Dette sur PIB, à l’exception de la Grèce qui est à 156%, les pays européens sont très inquiets sur le niveau atteint par leur dette publique. En même temps, la dette du Japon a atteint 213% de son PIB en 2011 et ne pose pas problème parce que cette dette est majoritairement contractée auprès du secteur privé national japonais.
La cohérence du programme de Macky SALL réside dans la corrélation qui existe entre la réduction du train de vie de l’Etat, les subventions et les baisses de taxes, qui vont relancer l’investissement privé, réduire le coût de la vie et relancer la consommation. L’idéal en est que les baisses de taxes et les subventions (qui concernent en même temps les facteurs de production) vont contribuer à réduire les prix. La baisse des prix va, à son tour, relancer la consommation et la croissance, ce qui va conduire à une augmentation de l’assiette fiscale qui permettra à l’Etat de se rattraper sur les allègements fiscaux et les fonds alloués aux subventions. Telle est la spirale de croissance économique qui fonde le programme économique de la coalition Macky 2012 et qui est en phase avec les propositions formulées par la plupart des autres candidats regroupés au sein du M23. C’est pourquoi, après avoir constaté sa convergence de vue avec les conclusions des assises nationales, Macky SALL s’est engagé à s’en inspirer, particulièrement sur les questions institutionnelles et de bonne gouvernance. Et avec la diversité et la qualité de la main d’œuvre mobilisée, il est claire que les conclusions des assisses nationales suffisent à inspirer Macky SALL sur une vision claire de gouvernance et de redressement du Sénégal.
Dr Elhadji Mounirou NDIAYE
Economiste
Le programme de la coalition Macky 2012 est forgé suivant la logique de l’économie de marché, où le secteur privé est le moteur du développement. Et si l’on considère que le secteur privé utilise mieux l’argent que l’Etat, toute exagération des dépenses publiques va jouer à contre courant de la croissance économique. C’est là où se situe le paradoxe du régime de WADE : les charges de l’Etat sont faramineuses avec des dépenses extrabudgétaires alarmantes à partir de l’année 2008 ; et le secteur privé est affaibli par une pression fiscale anormale et une aggravation pernicieuse de la dette intérieure. Les intérêts étrangers dominent l’économie sénégalaise. L’objectif consiste actuellement à inverser la tendance : continuer à intéresser les investisseurs étrangers et fortifier vigoureusement le secteur privé national et en faire un pan dominant de notre économie. C’est uniquement avec un secteur privé national fort que le Sénégal pourra aspirer à l’émergence et à la maîtrise de sa dette souveraine, dont l’encours dépasse actuellement la barre des 2500 milliards de FCFA. Pour preuve, avec un peu plus de 50% en moyenne de ratio Dette sur PIB, à l’exception de la Grèce qui est à 156%, les pays européens sont très inquiets sur le niveau atteint par leur dette publique. En même temps, la dette du Japon a atteint 213% de son PIB en 2011 et ne pose pas problème parce que cette dette est majoritairement contractée auprès du secteur privé national japonais.
La cohérence du programme de Macky SALL réside dans la corrélation qui existe entre la réduction du train de vie de l’Etat, les subventions et les baisses de taxes, qui vont relancer l’investissement privé, réduire le coût de la vie et relancer la consommation. L’idéal en est que les baisses de taxes et les subventions (qui concernent en même temps les facteurs de production) vont contribuer à réduire les prix. La baisse des prix va, à son tour, relancer la consommation et la croissance, ce qui va conduire à une augmentation de l’assiette fiscale qui permettra à l’Etat de se rattraper sur les allègements fiscaux et les fonds alloués aux subventions. Telle est la spirale de croissance économique qui fonde le programme économique de la coalition Macky 2012 et qui est en phase avec les propositions formulées par la plupart des autres candidats regroupés au sein du M23. C’est pourquoi, après avoir constaté sa convergence de vue avec les conclusions des assises nationales, Macky SALL s’est engagé à s’en inspirer, particulièrement sur les questions institutionnelles et de bonne gouvernance. Et avec la diversité et la qualité de la main d’œuvre mobilisée, il est claire que les conclusions des assisses nationales suffisent à inspirer Macky SALL sur une vision claire de gouvernance et de redressement du Sénégal.
Dr Elhadji Mounirou NDIAYE
Economiste
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