Lettre d'un journaliste de l'APS


Lettre d'un journaliste de l'APS
Depuis des mois l’Agence de presse sénégalaise (APS) est retombée dans ses travers de fin de mois incertaine. Les employés ne savent jamais à quel moment leur travail sera rétribué par un salaire devenu de plus en plus hypothétique. La faute revient à ceux qui ont eu à gérer cette boite depuis l’avènement du président Abdoulaye Wade.
Certes durant cette période, ces arriérés de salaires vécus durant le régime Diouf n’ont pas été vécus mais les agents sont entrain de vivre la mal gouvernance de la boite enregistrée pendant cette période.
La subvention annuelle qui était de 80 millions a été revue à la hausse et a atteint les 200 millions mais a été accompagnée d’une politique de recrutement ne suivant pas les besoins réels de l’entreprise.
Les différents directeurs à commencer par celui qui a le plus régné (environ une dizaine d’année) ne s’est pas privé de porter la masse salariale de 11 millions à plus de 20 millions.
Certes le personnel de l’entreprise était vieillissant et l’Aps manquait de jeunes journalistes mais le directeur d’alors ne s’est pas arrêté à rajeunir le personnel. Il en a profité pour engager des proches : sa belle-sœur, son petit frère, sa fille, son cousin, son copain d’enfance en chômage, etc.
Ses suivants au lieu de corriger ont suivi cette voie et le dernier directeur s’illustre par le recrutement d’une douzaine d’agents en six mois de règne. Il fallait régler quelques problèmes familiaux avant de céder la place avec la survenue de la nouvelle alternance qui ne lui laissait aucune chance lui le fidèle militant du parti vaincu et apparenté à son leader.
Il profitera de son pouvoir discrétionnaire pour servir son cousin qui est resté à la maison percevant tranquillement son salaire ne jugeant nécessaire de se présenter qu’avec le licenciement de son bienfaiteur.
La conséquence a été l’augmentation sensible de la masse salariale qui ne couvrait pas les besoins de la boite annuellement.
Aujourd’hui un nouveau directeur, fidèle en politique au nouveau régime a été nommé. Il est confronté à ce problème pour dérouler son programme pour l’APS qui ne peut survivre sans l’appui des plus hautes autorités de ce pays.

Un journaliste de l'APS
Lundi 24 Décembre 2012




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