Grand, si vous permettez
C’est Rémy de Gourmont qui disait : « A défaut de haine, il faut beaucoup de mépris ».
Grand Mody Niang, nous ne pouvons avoir ni haine, ni mépris à votre égard. Nous ne pouvons même pas être irrespectueux, parce que votre âge ne nous le permet pas mais aussi, étant enseignant, votre parcours (instituteur, professeur puis inspecteur jusqu’à la retraite) force notre respect. Nous ne vous répondons pas car vous demandez aux partisans d’Idrissa d’attendre que vous ayez fini pour vous « brocarder ». Dons nous allons attendre.
Permettez nous seulement, Doyen, d’avoir l’audace de vous prodiguer quelques conseils pour vos prochaines attaques contre le candidat Idrissa Seck, car c’est le candidat qui est votre cible.
Le premier conseil que nous nous permettons de vous donner, Doyen Mody, c’est celui de la cohérence. Dans le futur veillez à la cohérence de la démarche. Je suis sûr que vous avez appris aux élèves que vous avez formés et aux enseignants que vous avez encadrés, à être cohérent dans la démarche. La cohérence voudrait que WWW (Wade Wax Wakheet) que vous accusez de prendre les sénégalais pour des demeurés, ne soit pas à la base de votre argumentaire. Vous citez des déclarations de WWW ou un protocole qu’il aurait brandi pour enfoncer Idrissa. Ou bien c’est WWW qui nous prend pour des demeurés ou vous-même. Pourtant c’est le même WWW qui a déclaré que les accusateurs d’Idrissa ont été incapables de sortir la moindre preuve, mais cela ne semble pas se trouver dans vos archives ou dans votre mémoire infaillible. Doyen, si vous voulez que nous donnons le moindre crédit à vos écrits, évitez de citer WWW car lui-même dit qu’il ne faut pas croire ce qu’il raconte.
Le second conseil que je me permets, Doyen, c’est de vous demander dans vos prochaines contributions de nous parler de choses qui intéressent les sénégalais. Idrissa a été accusé, emprisonné et blanchi au terme d’une enquête qui n’a épargné aucun de ses proches avec des commissions rogatoires envoyées partout dans le monde pour traquer ses moindres sous. Pour nous, cela clos le débat parce que jusqu’à présent nous n’avons entendu personne répondre aux questions posées par Idrissa à ses accusateurs : Combien il a pris ? Quand ? Où? Comment ?
Vous-même vous n’y répondez pas vous contentant de citer WWW ou des journalistes aux sources anonymes.
Puisque vous parlez du candidat Idrissa Seck, s’il vous plait parlez nous des choses qui intéressent les sénégalais. Si Idrissa dit qu’il n’a parlé à WWW que des intérêts du Sénégal, nous pouvons le croire. Il y a des faits et gestes d’Idrissa qui montrent à souhait que seul le bien être des sénégalais l’intéresse. Exemples non exhaustifs :
Inondations : Idrissa est le seul homme politique sénégalais à avoir acheté des motopompes (20) avec leurs accessoires qu’il a distribué aux maires des zones inondées de la banlieue, des maires qui ne sont pas des rewmistes.
Délestages : Idrissa est le seul homme politique sénégalais à avoir publié une contribution détaillée, faite de propositions concrètes pour sortir des délestages. Karim Wade essaye laborieusement, après avoir plagié ces propositions d’Idrissa, de les mettre en œuvre dans le cadre du plan TAKKAL.
Appels entrants et SONATEL : Idrissa est le seul homme politique à avoir proposé dans une contribution parue dans la presse des solutions de sortie de crise.
Grand Mody, comme vous avez tellement archivé vous devriez à mon humble avis vous intéresser plus à ce que pense Idrissa des problèmes des sénégalais. Et vous verrez alors que s’il dit qu’il ne parlait à WWW que des problèmes des sénégalais il n’y a pas de raison d’en douter.
Si ce que dit Idrissa ne vous convainc pas, Grand, je vous conseille alors de porter votre regard sur ses actions quand il était aux affaires. Je vous donne un avant goût de ce que vous allez découvrir.
Grand, vous verrez que pendant la période où Idrissa était aux affaires, les finances publiques ont été assainies permettant au Sénégal de renouer avec le FMI et nous permettant d’atteindre une semaine après le limogeage d’Idrissa Seck, en Avril 2004, officiellement le point d’achèvement. Ce qui nous a permis d’être admis à l’initiative PPTE et de voir l’annulation des deux tiers de notre dette qui de 3000 milliards FCFA d’encours passa à 1000 milliards FCFA. Cette annulation devait permettre au Sénégal d’économiser 80 milliards annuellement sur le service de la dette, somme qui devait être investie dans les secteurs sociaux mais WWW après le départ de Idrissa en a décidé autrement reconstituant même cette dette.
Grand comme vous avez tellement d’archives, je vous demanderais aussi de jeter un coup d’œil sur les critères de convergence de l’UEMOA de 2003 et 2004 les dernières années de Idrissa. Vous verrez qu’en 2004 le Sénégal était premier de l’UEMOA respectant 7 des 8 critères de convergence, le second pays n’en respectant que 5 et surtout le Sénégal respectait totalement les 4 critères de premier rang : solde budgétaire de base rapporté au PIB (1 ,1%), taux d’inflation ( 0,5%), encours de la dette rapporté au PIB (50,6%) et pas d’arriérés intérieurs ou extérieurs.
Quand on sait qu’après le départ de Idrissa ce fut l’ère des dépenses extrabudgétaires, des impayés et d’arriérés qui ont atteint 500 milliards, on peut mesurer la qualité du management de ce pays jusqu’en 2004.
Grand, tu pourras aussi chercher dans tes archives les déclarations de WWW, que tu aimes bien, qui de retour du sommet de l’UEMOA déclarait triomphalement que le Sénégal avait un rythme trop élevé pour les autres pays et qu’il leur avait dit qu’il ne pouvait pas retenir son cheval.
Comme les déclarations de WWW ne sont pas crédibles, Grand je te demande de regarder les archives de Jeune Afrique d’avril 2005, rendant compte du sommet de Niamey, un an après le départ d’Idrissa Seck. On y lit ceci « Définis sur le modèle européen, les critères de convergence sont destinés à limiter les déficits budgétaires, maîtriser l'inflation et porter la pression fiscale à 17 % du PIB. À ce jour, alors que le calendrier initial fixe l'échéance à décembre 2005, seul le Sénégal fait figure de bon élève, suivi du Mali, du Bénin et du Burkina. Arrivent ensuite le Niger, talonné par la Côte d'Ivoire, le Togo et la Guinée-Bissau, tous trois « en difficulté », selon Frédéric A. Korsaga, commissaire chargé des politiques économiques au sein de l'UEMOA, qui note la corrélation évidente entre les indicateurs économiques et la situation politique ».
Grand Mody, vous devez aussi avoir dans vos archives, la conférence de presse de Idrissa alors Premier Ministre, de retour de Washington et annonçant l’accord des institutions de Bretton Woods pour le recrutement de 5000 fonctionnaires par an dans la fonction publique pendant trois ans.
Grand Mody, dans vos futures contributions, parlez nous aussi de la situation de la SENELEC quand Idrissa était aux affaires. Vous devez certainement voir dans vos archives qu’en 2004 la SENELEC avait une maitrise de la demande et que ses finances étaient assainies, avec un plan d’investissement 2004- 2008 qui devait régler définitivement le problème. En 2004, la SENELEC était pour la première fois de l’ère de l ‘alternance dans une situation de résultat net positif. Vous pourrez vérifier dans vos archives.
Grand Mody, regardez donc dans vos archives si la situation de ce pays jusqu’en 2004 dément Idrissa quand il dit qu’il n’était intéressé que par les intérêts du Sénégal. Vous vous rappellerez sûrement qu’en Mars 2004, le camp présidentiel fêtant les 4 ans de l’alternance avait sorti le fameux cahier « Avec l’alternance, le changement est là », cahier où on listait les réalisations de l’alternance. D’ailleurs depuis ils ne sortent plus de cahier et ne fêtent plus parce que les seules réalisations depuis le départ de Idrissa concernent le sommet de l’OCI (Karim) ou l’Autoroute à péage (Aminata Niane).
Le troisième et dernier conseil que je vous donnerais Grand Mody, et ce sera le dernier pour ne pas être trop long (Dieu sait que j’en ai d’autres), c’est qu’il faut éviter à votre âge les procès d’intention.
Vous reprochez à Idrissa de n’être intéressé que par le numéro UN. Je voudrais que l’enseignant que vous êtes me dise ce qu’il a ressenti quand un de ses élèves a été primé quelque part. Je voudrais que le parent que vous êtes me dise le rang qu’il souhaite à ses enfants après chaque examen. Feu mon père analphabète (que Dieu l’accueille dans son paradis) me demandait ce que le premier mangeait plus que moi quand je prenais la deuxième place. Elève en classe de CP, (j’avais 6ans) je me suis battu avec une fille dont le seul tort a été d’être première à la composition alors que j’étais malade. Pourtant je ne suis pas Idrissa Seck. C’est Charles Dufresny (moralistes 1698) qui dit ceci : « l’ambitieux parle contre la paresse, le paresseux contre l’ambition ».
Grand Mody, l’ambition d’Idrissa ne doit pas vous déranger, d’autant plus qu’il y a des dizaines de candidats et lui au moins, il a un parcours qui le rend légitime à prétendre au poste : directeur de campagne, ministre d’Etat directeur de cabinet, premier ministre.
Et que dire, Grand quand vous reprochez à Idrissa de savoir bien parler. Grand, vous êtes enseignant, combien de fois avez-vous dit à vos élèves: ce qui se conçoit bien s’énonce clairement et les mots pour le dire sortent aisément. C’est nos professeurs de français qui nous le répétaient inlassablement.
Grand Mody, je voudrais finir par m’excuser d’autant d’audace de ma part mais je veux seulement que le brillant enseignant que vous êtes, continue d’être pour nous une référence et un fierté et que vous refusiez de servir de snipers à d’autres qui savent qu’une attaque à visage découvert les exposeraient à une réponse foudroyante d’Idrissa .
Grand Mody, ne nous trompons pas de bataille ou de cible. La bataille se mène contre le mandat de trop et la cible s’appelle Abdoulaye Wade. Ne faisons pas la même erreur que 2007, quand nous avons tous cru que Wade était fini et que des snipers ont empêché un candidat d’émerger dans l’opposition. C’est pourquoi beaucoup de sénégalais, honnêtes et patriotes, ont voté Wade en 2007 par défaut, car certains s’étaient chargés de détruire par la calomnie tout candidat qui pouvait battre Wade : Idrissa avait été sali, Niasse présenté comme rancunier et haineux et Tanor comme symbolisant le PS ringard. Les sénégalais désabusés avaient alors choisi de garder Wade. Nous ne sommes pas encore revenus de notre surprise. Ne répétons pas les mêmes erreurs.
Matar Sèye
Coordonnateur de REWMI
Commune d’arrondissement de Biscuiterie
www.facebook.com/matar.seye
www.xalimablog.com/mase41168
matarseye@yahoo.fr
C’est Rémy de Gourmont qui disait : « A défaut de haine, il faut beaucoup de mépris ».
Grand Mody Niang, nous ne pouvons avoir ni haine, ni mépris à votre égard. Nous ne pouvons même pas être irrespectueux, parce que votre âge ne nous le permet pas mais aussi, étant enseignant, votre parcours (instituteur, professeur puis inspecteur jusqu’à la retraite) force notre respect. Nous ne vous répondons pas car vous demandez aux partisans d’Idrissa d’attendre que vous ayez fini pour vous « brocarder ». Dons nous allons attendre.
Permettez nous seulement, Doyen, d’avoir l’audace de vous prodiguer quelques conseils pour vos prochaines attaques contre le candidat Idrissa Seck, car c’est le candidat qui est votre cible.
Le premier conseil que nous nous permettons de vous donner, Doyen Mody, c’est celui de la cohérence. Dans le futur veillez à la cohérence de la démarche. Je suis sûr que vous avez appris aux élèves que vous avez formés et aux enseignants que vous avez encadrés, à être cohérent dans la démarche. La cohérence voudrait que WWW (Wade Wax Wakheet) que vous accusez de prendre les sénégalais pour des demeurés, ne soit pas à la base de votre argumentaire. Vous citez des déclarations de WWW ou un protocole qu’il aurait brandi pour enfoncer Idrissa. Ou bien c’est WWW qui nous prend pour des demeurés ou vous-même. Pourtant c’est le même WWW qui a déclaré que les accusateurs d’Idrissa ont été incapables de sortir la moindre preuve, mais cela ne semble pas se trouver dans vos archives ou dans votre mémoire infaillible. Doyen, si vous voulez que nous donnons le moindre crédit à vos écrits, évitez de citer WWW car lui-même dit qu’il ne faut pas croire ce qu’il raconte.
Le second conseil que je me permets, Doyen, c’est de vous demander dans vos prochaines contributions de nous parler de choses qui intéressent les sénégalais. Idrissa a été accusé, emprisonné et blanchi au terme d’une enquête qui n’a épargné aucun de ses proches avec des commissions rogatoires envoyées partout dans le monde pour traquer ses moindres sous. Pour nous, cela clos le débat parce que jusqu’à présent nous n’avons entendu personne répondre aux questions posées par Idrissa à ses accusateurs : Combien il a pris ? Quand ? Où? Comment ?
Vous-même vous n’y répondez pas vous contentant de citer WWW ou des journalistes aux sources anonymes.
Puisque vous parlez du candidat Idrissa Seck, s’il vous plait parlez nous des choses qui intéressent les sénégalais. Si Idrissa dit qu’il n’a parlé à WWW que des intérêts du Sénégal, nous pouvons le croire. Il y a des faits et gestes d’Idrissa qui montrent à souhait que seul le bien être des sénégalais l’intéresse. Exemples non exhaustifs :
Inondations : Idrissa est le seul homme politique sénégalais à avoir acheté des motopompes (20) avec leurs accessoires qu’il a distribué aux maires des zones inondées de la banlieue, des maires qui ne sont pas des rewmistes.
Délestages : Idrissa est le seul homme politique sénégalais à avoir publié une contribution détaillée, faite de propositions concrètes pour sortir des délestages. Karim Wade essaye laborieusement, après avoir plagié ces propositions d’Idrissa, de les mettre en œuvre dans le cadre du plan TAKKAL.
Appels entrants et SONATEL : Idrissa est le seul homme politique à avoir proposé dans une contribution parue dans la presse des solutions de sortie de crise.
Grand Mody, comme vous avez tellement archivé vous devriez à mon humble avis vous intéresser plus à ce que pense Idrissa des problèmes des sénégalais. Et vous verrez alors que s’il dit qu’il ne parlait à WWW que des problèmes des sénégalais il n’y a pas de raison d’en douter.
Si ce que dit Idrissa ne vous convainc pas, Grand, je vous conseille alors de porter votre regard sur ses actions quand il était aux affaires. Je vous donne un avant goût de ce que vous allez découvrir.
Grand, vous verrez que pendant la période où Idrissa était aux affaires, les finances publiques ont été assainies permettant au Sénégal de renouer avec le FMI et nous permettant d’atteindre une semaine après le limogeage d’Idrissa Seck, en Avril 2004, officiellement le point d’achèvement. Ce qui nous a permis d’être admis à l’initiative PPTE et de voir l’annulation des deux tiers de notre dette qui de 3000 milliards FCFA d’encours passa à 1000 milliards FCFA. Cette annulation devait permettre au Sénégal d’économiser 80 milliards annuellement sur le service de la dette, somme qui devait être investie dans les secteurs sociaux mais WWW après le départ de Idrissa en a décidé autrement reconstituant même cette dette.
Grand comme vous avez tellement d’archives, je vous demanderais aussi de jeter un coup d’œil sur les critères de convergence de l’UEMOA de 2003 et 2004 les dernières années de Idrissa. Vous verrez qu’en 2004 le Sénégal était premier de l’UEMOA respectant 7 des 8 critères de convergence, le second pays n’en respectant que 5 et surtout le Sénégal respectait totalement les 4 critères de premier rang : solde budgétaire de base rapporté au PIB (1 ,1%), taux d’inflation ( 0,5%), encours de la dette rapporté au PIB (50,6%) et pas d’arriérés intérieurs ou extérieurs.
Quand on sait qu’après le départ de Idrissa ce fut l’ère des dépenses extrabudgétaires, des impayés et d’arriérés qui ont atteint 500 milliards, on peut mesurer la qualité du management de ce pays jusqu’en 2004.
Grand, tu pourras aussi chercher dans tes archives les déclarations de WWW, que tu aimes bien, qui de retour du sommet de l’UEMOA déclarait triomphalement que le Sénégal avait un rythme trop élevé pour les autres pays et qu’il leur avait dit qu’il ne pouvait pas retenir son cheval.
Comme les déclarations de WWW ne sont pas crédibles, Grand je te demande de regarder les archives de Jeune Afrique d’avril 2005, rendant compte du sommet de Niamey, un an après le départ d’Idrissa Seck. On y lit ceci « Définis sur le modèle européen, les critères de convergence sont destinés à limiter les déficits budgétaires, maîtriser l'inflation et porter la pression fiscale à 17 % du PIB. À ce jour, alors que le calendrier initial fixe l'échéance à décembre 2005, seul le Sénégal fait figure de bon élève, suivi du Mali, du Bénin et du Burkina. Arrivent ensuite le Niger, talonné par la Côte d'Ivoire, le Togo et la Guinée-Bissau, tous trois « en difficulté », selon Frédéric A. Korsaga, commissaire chargé des politiques économiques au sein de l'UEMOA, qui note la corrélation évidente entre les indicateurs économiques et la situation politique ».
Grand Mody, vous devez aussi avoir dans vos archives, la conférence de presse de Idrissa alors Premier Ministre, de retour de Washington et annonçant l’accord des institutions de Bretton Woods pour le recrutement de 5000 fonctionnaires par an dans la fonction publique pendant trois ans.
Grand Mody, dans vos futures contributions, parlez nous aussi de la situation de la SENELEC quand Idrissa était aux affaires. Vous devez certainement voir dans vos archives qu’en 2004 la SENELEC avait une maitrise de la demande et que ses finances étaient assainies, avec un plan d’investissement 2004- 2008 qui devait régler définitivement le problème. En 2004, la SENELEC était pour la première fois de l’ère de l ‘alternance dans une situation de résultat net positif. Vous pourrez vérifier dans vos archives.
Grand Mody, regardez donc dans vos archives si la situation de ce pays jusqu’en 2004 dément Idrissa quand il dit qu’il n’était intéressé que par les intérêts du Sénégal. Vous vous rappellerez sûrement qu’en Mars 2004, le camp présidentiel fêtant les 4 ans de l’alternance avait sorti le fameux cahier « Avec l’alternance, le changement est là », cahier où on listait les réalisations de l’alternance. D’ailleurs depuis ils ne sortent plus de cahier et ne fêtent plus parce que les seules réalisations depuis le départ de Idrissa concernent le sommet de l’OCI (Karim) ou l’Autoroute à péage (Aminata Niane).
Le troisième et dernier conseil que je vous donnerais Grand Mody, et ce sera le dernier pour ne pas être trop long (Dieu sait que j’en ai d’autres), c’est qu’il faut éviter à votre âge les procès d’intention.
Vous reprochez à Idrissa de n’être intéressé que par le numéro UN. Je voudrais que l’enseignant que vous êtes me dise ce qu’il a ressenti quand un de ses élèves a été primé quelque part. Je voudrais que le parent que vous êtes me dise le rang qu’il souhaite à ses enfants après chaque examen. Feu mon père analphabète (que Dieu l’accueille dans son paradis) me demandait ce que le premier mangeait plus que moi quand je prenais la deuxième place. Elève en classe de CP, (j’avais 6ans) je me suis battu avec une fille dont le seul tort a été d’être première à la composition alors que j’étais malade. Pourtant je ne suis pas Idrissa Seck. C’est Charles Dufresny (moralistes 1698) qui dit ceci : « l’ambitieux parle contre la paresse, le paresseux contre l’ambition ».
Grand Mody, l’ambition d’Idrissa ne doit pas vous déranger, d’autant plus qu’il y a des dizaines de candidats et lui au moins, il a un parcours qui le rend légitime à prétendre au poste : directeur de campagne, ministre d’Etat directeur de cabinet, premier ministre.
Et que dire, Grand quand vous reprochez à Idrissa de savoir bien parler. Grand, vous êtes enseignant, combien de fois avez-vous dit à vos élèves: ce qui se conçoit bien s’énonce clairement et les mots pour le dire sortent aisément. C’est nos professeurs de français qui nous le répétaient inlassablement.
Grand Mody, je voudrais finir par m’excuser d’autant d’audace de ma part mais je veux seulement que le brillant enseignant que vous êtes, continue d’être pour nous une référence et un fierté et que vous refusiez de servir de snipers à d’autres qui savent qu’une attaque à visage découvert les exposeraient à une réponse foudroyante d’Idrissa .
Grand Mody, ne nous trompons pas de bataille ou de cible. La bataille se mène contre le mandat de trop et la cible s’appelle Abdoulaye Wade. Ne faisons pas la même erreur que 2007, quand nous avons tous cru que Wade était fini et que des snipers ont empêché un candidat d’émerger dans l’opposition. C’est pourquoi beaucoup de sénégalais, honnêtes et patriotes, ont voté Wade en 2007 par défaut, car certains s’étaient chargés de détruire par la calomnie tout candidat qui pouvait battre Wade : Idrissa avait été sali, Niasse présenté comme rancunier et haineux et Tanor comme symbolisant le PS ringard. Les sénégalais désabusés avaient alors choisi de garder Wade. Nous ne sommes pas encore revenus de notre surprise. Ne répétons pas les mêmes erreurs.
Matar Sèye
Coordonnateur de REWMI
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