Lettre Ouverte à son excellence Mr Macky SALL, Président de la République du Sénégal

« Les princes dominent leurs sentiments pour honorer leurs devoirs » Président Macky, le peuple sénégalais vous a connu dans ce sillage, raison pour laquelle il vous a accordé autant de suffrages vous plaçant bien loin de votre adversaire qui n’a vu que de la poussière et qui tarde encore à retrouver ses esprits. Félicitations seulement, je ne peux m’empêcher de vous livrer quelques points importants, vous en certainement entendrez d’autres ; dans tous les cas le choix vous incombe car comme l’atteste un célèbre dicton : « si discuter est le domaine de plusieurs, prendre une décision est de celui d’une seule personne ».
Douze années après l’alternance, le peuple sénégalais reste meurtri par l’avènement subite de nouveaux riches, des scandales financières à répétition, le pilotage à vue, le règne de l’arbitraire, une économie mise à genou faisant que tous les secteurs font du sur place s’ils ne régressent pas purement et simplement.
Devant cette situation alarmante, il urge de réconcilier le peuple avec lui-même. Aujourd’hui la population carcérale nationale est source d’interrogation et d’étonnement, d’entre elle, beaucoup sont accusés à tort. Les maisons d’arrêt et de correction sont assimilées à des maisons d’avilissement. Et pourtant l’une des fonctions essentielles de peine est la réhabilitation sociale. Dans le développement futur, aucun bras n’est de trop et le pays a besoin de tous ses fils. C'est-à-dire que ces personnes méritent qu’on leur tende la perche pour bien repartir avec le bon pied. Et ne l’oublions surtout pas, le nombre croissant sans cesse de détenus dans les prisons participe dangereusement à l’appauvrissement des populations. Il faut agir Monsieur le Président.
- A l’endroit de ceux qui ont commis l’acte répréhensible comme à l’endroit de ceux qui n’ont rien fait et qui vivent l’erreur judiciaire ou l’injustice, il faut pardonner et l’amnistie est le meilleur moyen pour distribuer une égalité de chance et de faire renaître l’espoir. Ainsi Monsieur le Président, vous aurez transformé des vies douloureuses, remplies de problèmes et d’incompréhension en une existence sereine loin des cellules où chaque jour qui passe est un jour de bonheur perdu.
Monsieur le Président, le peuple relève que pour beaucoup, le choix des hommes constitue ce qui a perdu le Président WADE. Or selon Machiavel : « il n’est pas de peu d’importance, qu’un prince sache bien choisir ses ministres car selon ce choix, ils seront bons ou mauvais et l’on peut croire de la sagesse d’un prince, rien qu’à voir les gens dont il s’entoure ; s’ils sont bons, on peut croire à sa sagesse car il a su les reconnaitre bons et les maintenir fidèles mais s’ils sont mauvais, on peut douter de sa sagesse car la première erreur qu’il commet réside en ce choix ».
Nous avons confiance. En choisissant des hommes aptes à tout point de vue en mettant « l’homme qu’il faut à la place qu’il faut », vous aurez libéré brillamment le peuple d’un problème d’une contrainte ennuyeuse.
La réussite du choix de ces gens toujours debout pour veiller sur la bonne marche de la République inspire des institutions fortes et respectées.
Monsieur le Président, les joutes électorales dernières ont fait récidiver une pratique ancienne, ignoble cependant qu’il faut ranger dans les flots des actions délictuelles. Il s’agit des achats de conscience que les observateurs ont constatée et relevée. Sévèrement réprimé, les adeptes de la forfaiture seront découragé, les suffrages des sénégalais protégé et la démocratie renforcée. Mais outre mesure qui presse et qu’il faut prendre au nom du peuple, c’est inéluctablement la dissolution de l’assemblée. La nation en vous plaçant au sommet de l’Etat a une vision négative de ceux là même qui jusque là l’ont représenté, du fait de la nouvelle configuration cosmo-politique et l’impossible comportement de ses élus à se comporter en gentleman, l’assemblée nationale sera autrement composée, pour une digne et légitime représentation du peuple dans sa diversité. Que les biens de l’état (voitures de fonction et autres) soient répertoriés et que nul n’en n’ignore la transparence doit être de mise dans tous les secteurs de l’état.
Monsieur le président, vous vous en savez au charbon pour avoir connu des moments difficiles et comme qui dirait toute ascension est précédée d’une épreuve. C’est ce qui fait le parcours exaltant et riche en enseignements. Tant il est vrai que les vieilles marmites ne font plus de bonnes sauce en conséquent, raison pour laquelle le peuple fonde beaucoup d’espoir sur votre personnalité, et cet espoir est celui pour un avenir et un devenir.
Le mot de la fin que j’assimile à la dernière recommandation c’est que pour certains articles sensibles de la constitution notamment le nombre de mandats du Président ainsi qu’à la durée, la clarté et l’intangibilité doivent être imprimés une bonne foi. Il faut une sacralisation de la loi fondamentale.
C’est avec une impatience fébrile que l’écrasante majorité des sénégalais, tout en vous félicitant de votre nouvelle charge, vous attendent sur les priorités auxquelles ils ne sauraient transiger.
Monsieur le Président Macky SALL, « le bon moment c’est toujours maintenant, la meilleure occasion c’est toujours celle-ci » nous espérons que vous donnerez au peuple sénégalais cette chance de s’engager résolument vers la construction d’un avenir meilleur.


Ibrahima MBOUP
Coordonnateur du Mouvement
Synergie et Actions Libérales à Thiès,
Tel : 77 996 95 63