Le peuple sénégalais a montré ses aptitudes en matière de choix électoral. Il a combattu, jusqu’à la veille de l’élection, la frauduleuse candidature de Wade qui a, avec toute la parade d’un monarque fantasque et mourant, mobilisé toutes les ressources de l’Etat, en compensation de ses défaillances physiques naturelles, pour battre campagne. On rapporte qu’un des avions de l’armée sénégalaise fut au service de Sa Majesté Wade au moment où l’armée en avait plus que jamais besoin soit pour faire de la reconnaissance soit pour évacuer des blessés à Dakar.
Sans crier gare, les électeurs ont montré leurs compétences à choisir dans une variété rivale de solutions possibles, par la voie des urnes et dans le calme. Au moment où nous écrivons ces lignes, les tendances laissent présager l’inéluctabilité d’un second tour. Et, tour à tour, les coalitions ont réagi, à la RFM :
- Macky 2012, par la voie de Jean Paul Diaz, le soudain allié, pour se féliciter prématurément de son score et non sans rappeler, pompeusement et mensongèrement, qu’il animait Dakar lorsque Macky était dans les profondeurs ;
- les FAL 2012, par El Hadji Amadou Sall, l’orateur disert, pour minimiser les tendances et se résoudre à dire que Wade accepterait un second tour le cas échéant, avant de se voir rabattre le caquet et d’être aussitôt corrigé par Serigne Mbacké Ndiaye, le porte-parole de la valetaille aux interventions burlesques, qui exclut de mettre son candidat sur les voies de perdition d’un second tour. Oseriez-vous vous demander pourquoi qu’il bornerait à vous dire que Wade perdrait au second tour et que, lui et ses acolytes parvenus, iraient tous en prison, sans doute pour s’être servis de façon gargantuesque.
- Ce fut le tour du truculent avocat, Me El Hadji Diouf, membre de Benno Siggil Sénégal, qui couronne son candidat Niasse et, par la puissance de son verbe et non la vérité des urnes, le congédie au second tour ;
- Ensuite, réagit Abdoulaye Willane de Benno ak Tanor ; votre serviteur ne se rappelle pas ce que la faconde profuse de Willane a laissé entendre, son lyrisme l’a endormi ;
- Bacar Dia, celui qui était à la fois un Guirassi et un Serigne Mbacké Ndiaye (en format dilué), naguère pourfendeur de Idy et aujourd’hui allié, réagit. Tendre ou amer, son ton renseignait d’un homme affecté par la faiblesse des performances de son candidat, à l’arrière plan d’une contestation de sa stratégie de campagne ;
- Enfin, ce fut Macky, dans une conférence de presse qu’impose le moment, qui se couvre des habits d’un futur président, pour se féliciter de la maturité de la démocratie sénégalaise, de son score et menacer le camp de Wade qui veut contrefaire sa victoire au second tour, par le rappel sempiternel de Serigne Mbacké Ndiaye et d’autres valets, d’une probable victoire au premier tour, entre 52 et 54%. Macky lie la maturité démocratique à l’inévitabilité d’un second tour alors qu’à la présidentielle de 2007, Directeur de Campagne de Wade, il annonça sa victoire, avant minuit, au premier tour, à 56%. Un détail de taille : Macky ne parle plus de l’inconstitutionnalité de la candidature de Wade.
Pour qui nous prennent les politiciens ? Les voix fusent de partout et annoncent des antagonismes radicaux. Qu’en sera-t-il du second tour ? Le candidat de trop y sera forcément, Macky très probablement. Quelle sera la position des futurs alliés de Macky quant à la (non) candidature de Wade ?
Les voix du peuple ont été claires et audibles, mais elles risquent d’être rendues confuses par les professionnels de la politique, qui prennent le pouvoir pour un banquet. Lorsque le peuple a envie de déboucher l’impasse causée par la candidature illégale de Wade, par la voie parlante des urnes, il faut craindre que, pour des intérêts personnels, nos hommes politiques redonnent du relief à leur appétit pour le pouvoir pour rallumer le feu. Entre la confiscation du pouvoir et sa conquête, des peuples ont connu des blessures inguérissables : les plaies de la Côte d’Ivoire sont toujours béantes. Gare aux vautours !
Moussa NDOYE, moussandoye76@gmail.com
Sans crier gare, les électeurs ont montré leurs compétences à choisir dans une variété rivale de solutions possibles, par la voie des urnes et dans le calme. Au moment où nous écrivons ces lignes, les tendances laissent présager l’inéluctabilité d’un second tour. Et, tour à tour, les coalitions ont réagi, à la RFM :
- Macky 2012, par la voie de Jean Paul Diaz, le soudain allié, pour se féliciter prématurément de son score et non sans rappeler, pompeusement et mensongèrement, qu’il animait Dakar lorsque Macky était dans les profondeurs ;
- les FAL 2012, par El Hadji Amadou Sall, l’orateur disert, pour minimiser les tendances et se résoudre à dire que Wade accepterait un second tour le cas échéant, avant de se voir rabattre le caquet et d’être aussitôt corrigé par Serigne Mbacké Ndiaye, le porte-parole de la valetaille aux interventions burlesques, qui exclut de mettre son candidat sur les voies de perdition d’un second tour. Oseriez-vous vous demander pourquoi qu’il bornerait à vous dire que Wade perdrait au second tour et que, lui et ses acolytes parvenus, iraient tous en prison, sans doute pour s’être servis de façon gargantuesque.
- Ce fut le tour du truculent avocat, Me El Hadji Diouf, membre de Benno Siggil Sénégal, qui couronne son candidat Niasse et, par la puissance de son verbe et non la vérité des urnes, le congédie au second tour ;
- Ensuite, réagit Abdoulaye Willane de Benno ak Tanor ; votre serviteur ne se rappelle pas ce que la faconde profuse de Willane a laissé entendre, son lyrisme l’a endormi ;
- Bacar Dia, celui qui était à la fois un Guirassi et un Serigne Mbacké Ndiaye (en format dilué), naguère pourfendeur de Idy et aujourd’hui allié, réagit. Tendre ou amer, son ton renseignait d’un homme affecté par la faiblesse des performances de son candidat, à l’arrière plan d’une contestation de sa stratégie de campagne ;
- Enfin, ce fut Macky, dans une conférence de presse qu’impose le moment, qui se couvre des habits d’un futur président, pour se féliciter de la maturité de la démocratie sénégalaise, de son score et menacer le camp de Wade qui veut contrefaire sa victoire au second tour, par le rappel sempiternel de Serigne Mbacké Ndiaye et d’autres valets, d’une probable victoire au premier tour, entre 52 et 54%. Macky lie la maturité démocratique à l’inévitabilité d’un second tour alors qu’à la présidentielle de 2007, Directeur de Campagne de Wade, il annonça sa victoire, avant minuit, au premier tour, à 56%. Un détail de taille : Macky ne parle plus de l’inconstitutionnalité de la candidature de Wade.
Pour qui nous prennent les politiciens ? Les voix fusent de partout et annoncent des antagonismes radicaux. Qu’en sera-t-il du second tour ? Le candidat de trop y sera forcément, Macky très probablement. Quelle sera la position des futurs alliés de Macky quant à la (non) candidature de Wade ?
Les voix du peuple ont été claires et audibles, mais elles risquent d’être rendues confuses par les professionnels de la politique, qui prennent le pouvoir pour un banquet. Lorsque le peuple a envie de déboucher l’impasse causée par la candidature illégale de Wade, par la voie parlante des urnes, il faut craindre que, pour des intérêts personnels, nos hommes politiques redonnent du relief à leur appétit pour le pouvoir pour rallumer le feu. Entre la confiscation du pouvoir et sa conquête, des peuples ont connu des blessures inguérissables : les plaies de la Côte d’Ivoire sont toujours béantes. Gare aux vautours !
Moussa NDOYE, moussandoye76@gmail.com
Autres articles