Si l'interrogatoire de Matar Diokhané a révélé quelque chose, c'est la manière dont des fonds étrangers entrent au Sénégal sans une surveillance de la part des autorités compétentes. Entendu par le juge et le procureur, l'accusé a avoué avoir reçu 65 000 euros (près de 40 millions FCFA) de Moustapha Diop alors que ce dernier était en Arabie Saoudite. "Alors que je me trouvais en Mauritanie, j'ai parlé avec Moustapha Diop au téléphone. Il m'a dit qu'il avait entendu mes états de service en Mauritanie et était vraiment content de ce que je faisais pour les Sénégalais établis dans ce pays. J'en ai profité pour lui demander s'il était possible de trouver des financements. Il m'a promis de donner suite à ma demande", révèle Diokhané au tribunal. Quelques temps après, Moustapha Diop qui deviendra plus tard l'émir des Sénégalais de la branche libyenne de l'Etat islamique, lui envoie 65 mille euros remis à un Sénégalais qui rentrait au Sénégal. D'ailleurs, c'est cet argent que Matar Diokhané reconnait avoir confié à son épouse Coumba Niang. Lorsque le procureur a tenté de lui tirer les vers du nez sur les réelles origines de cet argent, Matar Diokhané a fait un aveu qui renseigne sur l'absence de regard sur les fonds qui franchissent les frontières sénégalaises, en provenance des pays du Moyen Orient. "Je sais que l'argent ne venait pas de Moustapha Diop. Mais cet argent ne représente pas grand chose par rapport à la manne financière qui quitte l'Arabie saoudite et entre au Sénégal", lâche l'accusé.
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