Le tireur de Fort Lauderdale risque la peine de mort

Le jeune homme de 26 ans accusé d'avoir tué 5 personnes vendredi en ouvrant le feu à l'aéroport de Fort Lauderdale, en Floride (USA), fait l'objet de trois chefs d'inculpation qui pourraient tous lui valoir la peine capitale, indiquent les médias américains samedi, sur base d'informations provenant de la justice. Il comparaitra dès lundi à Broward County, pour blessure grave sur une personne dans un aéroport international, usage d'une arme à feu dans le cadre d'un crime violent et homicide par l'usage d'une arme à feu.


Le tireur de Fort Lauderdale risque la peine de mort
Esteban Santiago a indiqué aux enquêteurs qu'il avait planifié son attaque. Il avait d'ailleurs acheté un billet aller pour Fort Lauderdale, depuis Anchorage en Alaska via Minneapolis, à bord d'un avion de Delta Air Lines qui transportait également son bagage en soute contenant (légalement) l'arme à feu qu'il allait décharger sur les victimes. L'homme était agent de sécurité en Alaska, et il y avait déjà eu affaire avec la justice, notamment à la suite d'une bagarre avec sa compagne, selon CNN. 

Des problèmes mentaux depuis son retour d'Irak
La chaîne américaine indique également que, selon des témoignages issus de sa famille, le jeune homme était revenu "changé" d'une mission de 10 mois en Irak, quand il était faisait partie de la Garde nationale de Puerto Rico. Son frère a indiqué qu'il pensait que la fusillade était la conséquence de problèmes mentaux qui se sont développés après son retour d'Irak. 

Des voix et des visions
Ayant demandé de l'aide, il aurait été pris en charge dans une institution psychiatrique pendant quatre jours, avant d'être libéré alors qu'il prétendait entendre des voix, affirme ce frère. Le tireur présumé avait des "visions" et parlait beaucoup de la destruction et des décès d'enfants dont il avait été témoin en Irak, selon sa famille. 

Le suspect collabore avec les enquêteurs et a été interrogé durant des heures, mais le motif de son action n'est pas encore clairement déterminé, précisent les médias. 

En novembre dernier, Esteban Santiago avait attiré l'attention du FBI à Anchorage, quand il avait raconté que des voix lui disaient de regarder des vidéos du groupe terroriste Etat Islamique. Il a raconté au commissariat que les services secrets américains contrôlaient son cerveau, laissant dans la voiture son enfant, un bébé, et son arme à feu, le temps de parler aux agents locaux du FBI. Ceux-ci ont ensuite demandé une évaluation mentale du jeune homme, qui a été réalisée mais n'a pas offert de raison suffisante que pour lui interdire de posséder un pistolet. 
Dimanche 8 Janvier 2017




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