«Le président russe Vladimir Poutine a ordonné une campagne d’influence en 2016 visant l’élection présidentielle américaine.» Ainsi commence le rapport commandé par Barack Obama et publié vendredi par le renseignement américain. Les accusations sont graves. Conjointement, le FBI, la CIA et la NSA estiment que «Poutine et le gouvernement russe ont cherché à accroître les chances du président élu Trump en discréditant Hillary Clinton», que «le Kremlin a cherché à saper l’ordre démocratique américain», ou encore que «les services de renseignement russes ont mené des cyberattaques contre des cibles liées à l’élection présidentielle américaine». L’outil principal de cette opération d’influence ayant été «l’appareil de propagande de l’Etat russe comprenant ses médias nationaux, ceux visant le public international comme RT et Sputnik, et un réseau quasiment étatique de "trolls"», ouvertement et de manière consistante favorables à Trump et défavorables à Clinton.
Pas de nouvelles preuves de l’ingérence russe
Expurgé de ses informations classifiées pour la diffusion publique, ce rapport résume et synthétise les éléments déjà connus sur les cyberattaques et la guerre de l’information qui ont accompagné la campagne américaine, mais n’amène pas de nouvelles preuves de l’ingérence russe. Le renseignement n’étaye pas ses conclusions avec les résultats des enquêtes, par exemple les mises sur écoute ou les piratages informatiques menés par leurs agents. Ils préviennent en revanche que la Russie n’hésitera pas à «appliquer les leçons» tirées de cette opération pour continuer de s’ingérer dans les affaires américaines et mondiales, et notamment dans les processus électoraux.
L’absence d’éléments nouveaux dans ce rapport et l’attention accordée à la chaîne de télévision RT, sponsorisée par le Kremlin, –7 pages sur 13 – a ouvert un boulevard aux critiques. Coté russe, pas encore de réaction officielle, mais les moqueries ont fusé sur les réseaux sociaux. «La montagne a accouché d’une souris : toutes les accusations contre la Russie sont fondées sur la "conviction" et des suppositions. Les USA étaient tout aussi convaincus de la possession d’armes de destruction massive par Hussein», a raillé sur Twitter Alexei Pouchkov, membre de la Commission des affaires étrangères à la Douma. La rédactrice en chef de la chaîne RT, Margarita Simonyan, a qualifié le rapport de «fou rire de l’année» et de «travail d’écolier». Même les détracteurs du régime et des médias officiels russes ont fustigé un document «totalement défaillant», comme l’écrit sur sa page Facebook le journaliste Alexey Kovalev, spécialisé dans la propagande russe. Intarissable sur les méfaits de RT, il regrette néanmoins que le renseignement américain accorde un rôle disproportionné à la chaîne.
Donald Trump, lui, a eu accès vendredi au rapport intégral, lors d’une rencontre avec les chefs du renseignement. Après des semaines de dénégations, le président élu a fini par admettre que les démocrates ont bien été victimes d’un piratage informatique. Dans une volte-face surprenante, il a même accepté que Moscou était bien derrière ces attaques. C’est en tout cas ce qu’a expliqué son futur chef de cabinet, Reince Priebus, dimanche soir sur Fox News. Jusqu’à présent, Trump avait rejeté toutes les allégations d’une ingérence de la Russie en sa faveur, dénonçant une campagne hostile de remise en cause de sa victoire. Désormais, si on en croit Priebus, le futur locataire de la Maison blanche est prêt à "agir", si les services de renseignement le recommandent.
Pas de nouvelles preuves de l’ingérence russe
Expurgé de ses informations classifiées pour la diffusion publique, ce rapport résume et synthétise les éléments déjà connus sur les cyberattaques et la guerre de l’information qui ont accompagné la campagne américaine, mais n’amène pas de nouvelles preuves de l’ingérence russe. Le renseignement n’étaye pas ses conclusions avec les résultats des enquêtes, par exemple les mises sur écoute ou les piratages informatiques menés par leurs agents. Ils préviennent en revanche que la Russie n’hésitera pas à «appliquer les leçons» tirées de cette opération pour continuer de s’ingérer dans les affaires américaines et mondiales, et notamment dans les processus électoraux.
L’absence d’éléments nouveaux dans ce rapport et l’attention accordée à la chaîne de télévision RT, sponsorisée par le Kremlin, –7 pages sur 13 – a ouvert un boulevard aux critiques. Coté russe, pas encore de réaction officielle, mais les moqueries ont fusé sur les réseaux sociaux. «La montagne a accouché d’une souris : toutes les accusations contre la Russie sont fondées sur la "conviction" et des suppositions. Les USA étaient tout aussi convaincus de la possession d’armes de destruction massive par Hussein», a raillé sur Twitter Alexei Pouchkov, membre de la Commission des affaires étrangères à la Douma. La rédactrice en chef de la chaîne RT, Margarita Simonyan, a qualifié le rapport de «fou rire de l’année» et de «travail d’écolier». Même les détracteurs du régime et des médias officiels russes ont fustigé un document «totalement défaillant», comme l’écrit sur sa page Facebook le journaliste Alexey Kovalev, spécialisé dans la propagande russe. Intarissable sur les méfaits de RT, il regrette néanmoins que le renseignement américain accorde un rôle disproportionné à la chaîne.
Donald Trump, lui, a eu accès vendredi au rapport intégral, lors d’une rencontre avec les chefs du renseignement. Après des semaines de dénégations, le président élu a fini par admettre que les démocrates ont bien été victimes d’un piratage informatique. Dans une volte-face surprenante, il a même accepté que Moscou était bien derrière ces attaques. C’est en tout cas ce qu’a expliqué son futur chef de cabinet, Reince Priebus, dimanche soir sur Fox News. Jusqu’à présent, Trump avait rejeté toutes les allégations d’une ingérence de la Russie en sa faveur, dénonçant une campagne hostile de remise en cause de sa victoire. Désormais, si on en croit Priebus, le futur locataire de la Maison blanche est prêt à "agir", si les services de renseignement le recommandent.
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