Le manifeste du mouvement A.L.E.R.T.E (Alliance Libre Et Républicaine pour le Travail et l'Émergence)

Cette alliance est par définition un cadre d’action pour des jeunes, des hommes et des femmes.

Son objectif est de bâtir une nouvelle citoyenneté sur des valeurs républicaines et des idéaux de démocratie, de responsabilité, de justice, de transparence, de solidarité, de lutte contre la pauvreté et pour un meilleur cadre de vie.
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La situation politique du Sénégal, au delà du travail énorme abattu par les Assises Nationales exige que soit repensé le rôle des différents acteurs. La volonté de participer d’acteurs, aussi divers, n’est rien d’autre que le reflet du malaise profond de la démocratie auquel notre pays n’échappe pas. Le déclin des activités productrices de richesses avec son corollaire, la rareté de l’emploi pour une jeunesse de plus en plus mal formée, le recul sans précédent de la classe moyenne, la paupérisation sans fin, la crise dramatique de l’énergie, la crise urbaine symbolisée par les inondations en banlieue et dans les villes de l’intérieur mais surtout l’absence d’assainissement renforcent le citoyen dans son sentiment que la politique se trouve détachée de la vie ordinaire. La défiance des citoyens est telle qu’on se demande s’ils ne doutent pas de la capacité des élites politiques à trouver des solutions aux multiples problèmes. C’est dans ce contexte qu’au Sénégal, 2012 se dessine comme une année à la croisée des chemins ; une échéance qui porte, certes, la menace d’un chaos mais aussi la promesse d’une nouvelle sève régénératrice. Cette perspective met en mouvement des forces citoyennes, politiques, sociales, qui au nom de la démocratie citoyenne, revendiquent tous le pouvoir et le droit de l’exercer au sens de l’intérêt commun. C’est dans cette dynamique d’ensemble aux forts relents de patriotisme et de nationalisme qu’est née le Mouvement A.L.E.R.T.E (Alliance Libre et Républicaine pour le Travail et l’émergence) soucieux d’apporter sa modeste pierre a l’édifice d’un Sénégal nouveau plus épris des idéaux de paix, de justice sociale et de démocratie .Le Mouvement citoyen A.L.E.R.T.E part du constat qu’il faut soutenir les politiques en place mais aussi de la nécessité de s’appuyer sur une nouvelle citoyenneté pour promouvoir le développement durable. Au Sénégal, la conquête du pouvoir et la volonté de la part d’hommes politiques de s’y pérenniser conjuguées à la faiblesse de l’Etat, introduisent certains effets pervers dans notre système démocratique qu’on peut appeler laxisme et corruption.

En voulant conquérir le suffrage des citoyens sans grand effort, les hommes politiques font des promesses mirobolantes difficilement réalisables, participent de façon délibérée et calculée au dévoiement de l’idée de la République, à la pérennisation de l’obscurantisme. Or il s’agit maintenant de consolider ce qui s’est passé le 19 mars 2000 où les Sénégalais ont voté massivement pour l’alternance dans la paix et la transparence tout en œuvrant pour la promotion de la citoyenneté capacitaire ou la nouvelle citoyenneté. Il s’agit dans notre entendement du citoyen responsable, informé surtout des enjeux de la globalisation et des effets qu’ils peuvent avoir dans sa vie quotidienne. Le citoyen sénégalais doit faire une séparation très nette des différents pouvoirs, comprendre ce qui relève de la sphère privée et de la sphère publique, les enjeux de la laïcité et l’importance de son implication dans les affaires de la cité.

Cette nouvelle conscience citoyenne, nous la concevons comme le prolongement d’une action que nous avons initié avec les jeunes de la capitale dakaroise avec l’ambition de l’étendre impérativement aux jeunes des autres régions du Sénégal en perspective de l’élection présidentielle de 2012 et la nécessité de créer, à partir d’une nouvelle citoyenneté, une masse critique importante pouvant servir de véritable levier de contre pouvoir et d’une société civile laïque parce qu’égalitaire, forte, indépendante des partis politiques, plus soucieuse des intérêts de la collectivité.

L’équation majeure à résoudre, en amont concerne la dynamique d’ensemble jadis prônée par la large coalition d’opposition regroupée au sein de BENNO SIGGIL SENEGAL, semble s’effriter chaque jour davantage au point d’aller vers une implosion quasi certaine. Il faut souligner que le caractère versatile de cette coalition est le fruit d’égo démagogues soucieux non pas d’éthique mais d’étiquettes. La candidature unique théorisée en amont n’était en réalité qu’un fond de commerce pour gruger et trafiquer la confiance des sénégalais et apparait au grand jour comme un « château de cartes » devant l’autel de la vérité.

A.L.E.R.T.E fidèle à son élan populaire fustige ce qu’elle considère comme un acte de « haute trahison » envers le peuple sénégalais après avoir constitué pendant plus d’un an la seule alternative crédible capable de contrer et de déboulonner le régime carnassier de WADE. En suscitant l’espoir d’un horizon nouveau, la coalition BSG, pour des accointements et des calculs bassement « politiciens » renseignent à défaut que leur prétendu combat aux cotés du peuple n’est en réalité que leurres et artifices uniquement motivés par l’échelle sociale que constitue l’exercice du pouvoir.

A.L.E.R.T.E s’inscrit par ailleurs en porte à faux contre la prolifération de candidatures et dénonce ce qu’elle considère comme une « forfaiture démocratique » et une désinvolture manifeste de la fonction de Président de la République.

A.L.E.R.T.E considère la politique comme un moyen et non comme une fin, et pose ainsi comme préalable à tout projet politique un minimum de sursaut démocratique, avoir l’intégrité comme crédo et l’amour de la patrie comme drapeau. Dès lors, la question légitime à se poser est de savoir ce qui motive réellement ces candidatures dans un contexte politico-financier qu’on sait extrêmement difficile. Ces potentiels candidats sans réelle base politique, sans projet de société crédible nous apparaissent comme des « tartuffes » à col blanc dont le seul dessein est soit de se faire connaitre par le grand public, soit de fusionner leurs maigres acquis avec une coalition forte pour un moelleux point de chute ou utiliser l’audimat des élections pour avoir en ligne de mire les législatives à venir.

Dans tous les cas, force est de reconnaitre que le procédé est douteux et n’honore pas du tout le potentat républicain dans la mesure où la démarche est maladroite et dépourvue d’une orientation salutaire pour le peuple.

L’accession à la Magistrature Suprême dans une démocratie ne doit certes souffrir d’aucune discrimination, cependant le caractère institutionnel et symbolique de la fonction de Président de la République nécessite un minimum de pré requis.

En l’espèce A.L.E.R.T.E considère qu’une quinzaine d’intention de candidatures dans un pays PMA (Pays les Moins Avancés) comptant cinq millions d’électeurs sur une population de treize millions d’habitants est une « comédie de mauvais gout » si l’on sait que chaque candidature coute au Trésor Public pas moins de cent millions de francs CFA.

A.L.E.R.T.E, fidèle à son élan populaire et n’ayant qu’une seule rhétorique et un seul leitmotiv : le départ imminent et immédiat du régime de WADE. Nous ambitionnons de rencontrer l’ensemble des candidats à la présidentielle de 2012 pour discuter avec eux et savoir qui est réellement le dépositaire de solutions par rapport à la crise profonde que traverse le Sénégal. Quant aux propositions faites par notre mouvement, concernant le chômage, la santé, l’éducation, la crise récurrente de l’énergie, A.L.E.R.T.E se propose d’en discuter avec les potentiels candidats et de les rendre publiques au moment opportun. Celui dont la vision et le programme s’apparenteront le plus aux solutions proposées par le mouvement aura de facto notre soutient. Cependant notre compagnonnage avec le candidat plébiscité se poursuivra au delà de la présidentielle par la mise en place d’une commission de veille chargée de l’application totale des engagements pris lors de la campagne électorale.





Directoire Collégiale A.L.E.R.T.E