Par la presse à l'époque coloniale il faut entendre tous les écrits périodiques publiés par feuilles ou par intervalles plus ou moins éloignés, même irréguliers mais dont la succession est prévue comme indéfinie. A l’époque les journaux étaient surtout des journaux d'opinion et leur durée était très éphémère, parfois le temps d'une élection pour renaître à la veille de nouvelles élections. Considérée comme la plus ancienne de l’Afrique de l’Ouest Francophone, la presse du Sénégal subit progressivement des mutations. En 1856, l’avènement du journal « moniteur du Sénégal » marque les bases de l’information générale qui s’installe progressivement. Aujourd’hui, avec la force du numérique et la démocratisation de la presse, les médias aujourd’hui ont été d’une multiplicité incroyable qui ne finit pas de produire ses effets.
C’est d’abord à travers des papiers comme celui intitulé : « Le Réveil Sénégalais » que les premiers actes à travers la loi française de 1881 sur la liberté de la presse, commencent à être posés. L’élite coloniale sénégalaise utilisait déjà les médias à la veille des élections législatives de 1910. Ainsi, Blaise Diagne, qui devint en 1914 le premier député noir de l’Assemblée nationale française, avait l’appui de La Démocratie du Sénégal. À côté de ces feuilles à orientation politique et économique, existaient également des journaux liés aux cercles missionnaires, comme « Échos d’Afrique noire » (1948-1960) et « Afrique Nouvelle » (1945-1987). Après la Seconde Guerre mondiale, quand l’hégémonie française commença à s’effriter, l’élite sénégalaise acquit un rôle politique plus grand, dans l’exercice duquel elle utilisa la presse écrite. On pourrait évoquer par exemple le journal La Condition humaine, fondé en 1948 par le futur président du pays, Léopold Sédar Senghor. Après l’indépendance, Paris-Dakar qui a débuté de 1933 à 1961 devient Dakar Matin (1961-1970), puis il est bientôt mis à disposition du gouvernement et rebaptisé Le Soleil. Senghor faisait de l’« unité nationale » sa priorité et il n'autorisait ni une opposition ni des médias indépendants. Il ne put certes jamais supprimer complètement la presse critique, mais ce n’est qu’avec l’avènement du multipartisme, au milieu des années 1970, qu’un climat libéral s’installa très progressivement. Des journaux clandestins, comme L’Écho du Sénégal créé en 1964 ou Xarebi 1969, parurent au grand jour et de nouveaux titres comme Le Démocrate 1974 ou Promotion 1976 furent créés.
Le successeur de Senghor, Abdou Diouf, au pouvoir entre 1981 et 2000, plaça sa politique médiatique dans la continuité de celle de son prédécesseur, mais malgré les sanctions régulières dont certains journaux furent victimes, les années 1980 ont été marquées par une libéralisation irrépressible du secteur ; les journaux comme Takussan en 1983 ou Wal Fadjri 1984, Sud Magazine 1986, Le Cafard libéré en 1988, Sud Hebdo en 1988 ou Le Témoin en 1990 se multiplièrent.
Abdou Diouf parvient à procéder également à la libéralisation du secteur de l’audiovisuel, promise lors de sa campagne électorale de 1993. Les entreprises de presse écrite se saisirent de l’occasion : Wal Fadjri, hebdomadaire en 1987, qui devient quotidien en 1994, et lança en 1997 une station de radio généraliste et depuis 2004, le groupe Wal Fadjri dispose de deux chaînes thématiques supplémentaires. Autre brillante réussite, le groupe Sud Communication, formé autour du journal Sud, devenu un quotidien en 1993, lança sa radio dès 1994, et mit sur pied sa propre agence de messagerie, Marketing Press. Depuis, Sud a mis en place des antennes décentralisées dans les différentes régions du Sénégal, un centre de production audiovisuelle et une école de journalisme, l’Institut supérieur des sciences de l’information et de la communication (ISSIC). Sans détailler ici l’histoire des radios au Sénégal, l’ouverture de ce secteur a permis à certains titres, comme Sud et Wal Fadjri, de se transformer en de véritables entreprises .
A ce niveau même, il importe d’interroger l’avis de Franck Wittman dans sa revue où il procède à l’étude de la précarité, de l’informalité et l’illégalité dans le secteur de la presse, cette ironie du sort qui fait que Abdou Diouf fut victime de sa propre politique d’ouverture médiatique lors de l’élection présidentielle de 2000 qui verra la venue de Me Abdoulaye Wade. En effet, les médias ont contribué à l’émergence d’une conscience citoyenne et ont joué un rôle déterminant dans la transparence du scrutin, contribuant ainsi à la victoire de l’opposition menée par Abdoulaye Wade. Après quatre décennies de règne du Parti socialiste, les attentes vis-à-vis du pouvoir issu de l’alternance étaient très grandes. Une longue suite de conflits entre les journalistes et le nouveau gouvernement a depuis usé la popularité du président Wade.
Le militantisme de la presse et l’éveil des consciences
Elle va contribuer à l'éveil de la conscience citoyenne. La première génération de la presse privée posera au cours des années 1970 est incarnée par Mame Less Dia qui édite Le Cafard Libéré, Boubacar Diop, Doudou Sine "Démocratie", Pr Yoro Fall et Fallou Ndiaye (Options), etc. Ces journalistes dont des enseignants de l'Enseignement supérieur nous expliquent l’analyste politique, Mamadou Albert Sy, militent pour le pluralisme médiatique, pour la liberté et la démocratie. Ce sont les précurseurs de la presse privée, de la société civile. La seconde génération de la presse privée voit le jour au début des années de l'Ajustement structurel. Contrairement à la presse des partis politiques soutenant le pouvoir ou l'opposition, la seconde génération oriente son travail dans une perspective professionnelle.
Elle est en réalité animée par des journalistes indépendants. Certains de ces journalistes notamment, Babacar Touré, Ndiaga Sylla ou encore Ibrahim Fall viendront des flancs des médias publics, en l'occurrence du quotidien gouvernemental, le « Soleil », de la presse étrangère et africaine. Les initiateurs de cette première génération, notamment, ceux du groupe SUD, ont fait leurs premières expériences du monde ONG précisément de ENDA Tiers-Monde et aussi du mouvement révolutionnaire. C'est le cas notamment de Sidy Lamine Niass qui a côtoyé avec d'autres arabisants le mouvement maoïste des années 1970».
D'autres journalistes viendront des écoles de journalisme, dont, le Centre d'Études Supérieures des Technologies et de l'Information (Cesti) notamment Tidjane kassé, Abdouramane Camara, Ousseynou Guèye, Jean Meissa Diop, Mamadou Oumar Ndiaye, Mademba Ndiaye, Mamadou Ndiaye, Demba Ndiaye, Mame Less Camara, Madior Fall etc. Cette presse privée qui se veut indépendante, aura ses figures emblématiques à travers, Dunya ( Ben Bass), Babacar Touré (Groupe Sud Com), Sidy Lamine Niasse (Groupe Walfadjiri), Mamadou Oumar Ndiaye (Groupe Le Témoin), Le Matin ( Baba Tandian), Laye Bamba Diop (Nouvel Horizon), Pape Samba Kane (Cafard Libéré), le Groupe Com7 (Bara Tall, Youssou Ndour, Cheikh Tall Dioum).
La troisième génération de la presse privée fait son irruption sous les alternances de mars 2000 et de mars 2012. Il s'agit du Groupe Futur Média (Youssou Ndour), Groupe D. Média (Bougane Dany Guèye), Avenir Communication (Le Quotidien (Madiambal Diagne), Groupe Itv- Radio (Mamadou Ibra Kane, Alassane Samba Diop, Mamadou Ndiaye).
Les forces médiatiques, numériques et désinformation…
Les fake news ou « infox » se sont multipliées universellement au point de contaminer la circulation des informations factuelles. Il est nécessaire de protéger la population contre la désinformation, notamment en formant les jeunes à l’école et pour y parvenir, les médias traditionnels constituent de bons remparts contre l’invasion des fake news. Mais ils ne sont pas en faveur d’une loi, considérée comme incompatible avec le droit des citoyens à la liberté d’expression. Au Sénégal, la quatrième génération de la presse se met progressivement en place avec la presse en ligne avec les sites d'information, la presse digitale et la présence en force des réseaux sociaux de plus en plus incontrôlables. Le Sénégal compte de nombreux journaux, plusieurs sites en ligne. Cependant, la presse privée finit ainsi par se faire une place importante et se veut indépendante des pouvoirs politiques, financiers et des acteurs politiques. Les patrons de presse et les journalistes ont fourni beaucoup d'efforts pour assurer la mission des journalistes qui est d’informer, de donner la parole aux acteurs politiques, culturels, économiques, religieux et mener au besoin des enquêtes pour éclairer l'opinion publique. Cependant, il demeure légitime de se poser la question sur l’apport de cette presse engagée, équidistante et très impliquée dans les préoccupations de la société. La liberté de presse n’est-elle pas aujourd’hui entravée par l’implication de politiques et autres hommes d’affaires dans l’espace médiatique ? En tout état de cause, il demeure clair que le journaliste même, en relation avec un politique ou homme d’affaire, est appelé à use du professionnalisme dans le traitement de l’information.
La presse privée professionnelle a hérité de la « presse militante » ou engagée une liberté de ton et un esprit d'indépendance. Elle hérite également de la mission publique de l'information mise au service des citoyens, la nécessité de former l'opinion publique avertie, d'éduquer les citoyens et de participer à la lutte contre la corruption et les inégalités sociales. Selon Mamadou Albert Sy, sans la presse militante et la presse privée « professionnelle », la démocratie sénégalaise n'aurait pas certainement connu des avancées rapides en matière du droit à l'accès à l'information, de transparence des élections livres, de gestion démocratique des processus électoraux et de respect des libertés individuelles et collectives. Les journalistes de la presse privée professionnelle assurent une fonction importante dans le processus de la revitalisation de la presse et de la démocratie. Ils ont su être d'une certaine façon, autonomes tant du pouvoir socialiste que de l'opposition.
Dans un autre registre, avec les réseaux sociaux, plusieurs fausses nouvelles deviennent virales et malgré les démentis et le travail des journalistes qui font du fact-checking, le mal est fait. Si tout le monde n’est pas sur Facebook, chacun est connecté à Whatsapp, plateforme sur laquelle les infos circulent en masse et même, sur la plateforme chinoise TikTok avec des live de certains qui donnent de fausses informations sur des évènements qu’ils ne maîtrisent même pas. Et sur laquelle les médias sont moins présents. Au Sénégal, il est clair que la question de l’éducation aux médias doit être une priorité. Ces campagnes de désinformations se multiplient même pendant la période d’élections. Quels doivent être la posture des professionnels des médias face à cette percée du numérique et de ses effets ? Le recours aux pionniers ne presse-t-il pas notamment pour cette jeune génération de journalistes qui a plus de travail dans un contexte où les tentations restent multiples ? Le débat reste toutefois ouvert.
C’est d’abord à travers des papiers comme celui intitulé : « Le Réveil Sénégalais » que les premiers actes à travers la loi française de 1881 sur la liberté de la presse, commencent à être posés. L’élite coloniale sénégalaise utilisait déjà les médias à la veille des élections législatives de 1910. Ainsi, Blaise Diagne, qui devint en 1914 le premier député noir de l’Assemblée nationale française, avait l’appui de La Démocratie du Sénégal. À côté de ces feuilles à orientation politique et économique, existaient également des journaux liés aux cercles missionnaires, comme « Échos d’Afrique noire » (1948-1960) et « Afrique Nouvelle » (1945-1987). Après la Seconde Guerre mondiale, quand l’hégémonie française commença à s’effriter, l’élite sénégalaise acquit un rôle politique plus grand, dans l’exercice duquel elle utilisa la presse écrite. On pourrait évoquer par exemple le journal La Condition humaine, fondé en 1948 par le futur président du pays, Léopold Sédar Senghor. Après l’indépendance, Paris-Dakar
Le successeur de Senghor, Abdou Diouf, au pouvoir entre 1981 et 2000, plaça sa politique médiatique dans la continuité de celle de son prédécesseur, mais malgré les sanctions régulières dont certains journaux furent victimes, les années 1980 ont été marquées par une libéralisation irrépressible du secteur ; les journaux comme Takussan en 1983 ou Wal Fadjri 1984, Sud Magazine 1986, Le Cafard libéré en 1988, Sud Hebdo en 1988 ou Le Témoin en 1990 se multiplièrent.
Abdou Diouf parvient à procéder également à la libéralisation du secteur de l’audiovisuel, promise lors de sa campagne électorale de 1993. Les entreprises de presse écrite se saisirent de l’occasion : Wal Fadjri, hebdomadaire en 1987, qui devient quotidien en 1994, et lança en 1997 une station de radio généraliste et depuis 2004, le groupe Wal Fadjri dispose de deux chaînes thématiques supplémentaires. Autre brillante réussite, le groupe Sud Communication, formé autour du journal Sud, devenu un quotidien en 1993, lança sa radio dès 1994, et mit sur pied sa propre agence de messagerie, Marketing Press. Depuis, Sud a mis en place des antennes décentralisées dans les différentes régions du Sénégal, un centre de production audiovisuelle et une école de journalisme, l’Institut supérieur des sciences de l’information et de la communication (ISSIC). Sans détailler ici l’histoire des radios au Sénégal, l’ouverture de ce secteur a permis à certains titres, comme Sud et Wal Fadjri, de se transformer en de véritables entreprises .
A ce niveau même, il importe d’interroger l’avis de Franck Wittman dans sa revue où il procède à l’étude de la précarité, de l’informalité et l’illégalité dans le secteur de la presse, cette ironie du sort qui fait que Abdou Diouf fut victime de sa propre politique d’ouverture médiatique lors de l’élection présidentielle de 2000 qui verra la venue de Me Abdoulaye Wade. En effet, les médias ont contribué à l’émergence d’une conscience citoyenne et ont joué un rôle déterminant dans la transparence du scrutin, contribuant ainsi à la victoire de l’opposition menée par Abdoulaye Wade. Après quatre décennies de règne du Parti socialiste, les attentes vis-à-vis du pouvoir issu de l’alternance étaient très grandes. Une longue suite de conflits entre les journalistes et le nouveau gouvernement a depuis usé la popularité du président Wade.
Le militantisme de la presse et l’éveil des consciences
Elle va contribuer à l'éveil de la conscience citoyenne. La première génération de la presse privée posera au cours des années 1970 est incarnée par Mame Less Dia qui édite Le Cafard Libéré, Boubacar Diop, Doudou Sine "Démocratie", Pr Yoro Fall et Fallou Ndiaye (Options), etc. Ces journalistes dont des enseignants de l'Enseignement supérieur nous expliquent l’analyste politique, Mamadou Albert Sy, militent pour le pluralisme médiatique, pour la liberté et la démocratie. Ce sont les précurseurs de la presse privée, de la société civile. La seconde génération de la presse privée voit le jour au début des années de l'Ajustement structurel. Contrairement à la presse des partis politiques soutenant le pouvoir ou l'opposition, la seconde génération oriente son travail dans une perspective professionnelle.
Elle est en réalité animée par des journalistes indépendants. Certains de ces journalistes notamment, Babacar Touré, Ndiaga Sylla ou encore Ibrahim Fall viendront des flancs des médias publics, en l'occurrence du quotidien gouvernemental, le « Soleil », de la presse étrangère et africaine. Les initiateurs de cette première génération, notamment, ceux du groupe SUD, ont fait leurs premières expériences du monde ONG précisément de ENDA Tiers-Monde et aussi du mouvement révolutionnaire. C'est le cas notamment de Sidy Lamine Niass qui a côtoyé avec d'autres arabisants le mouvement maoïste des années 1970».
D'autres journalistes viendront des écoles de journalisme, dont, le Centre d'Études Supérieures des Technologies et de l'Information (Cesti) notamment Tidjane kassé, Abdouramane Camara, Ousseynou Guèye, Jean Meissa Diop, Mamadou Oumar Ndiaye, Mademba Ndiaye, Mamadou Ndiaye, Demba Ndiaye, Mame Less Camara, Madior Fall etc. Cette presse privée qui se veut indépendante, aura ses figures emblématiques à travers, Dunya ( Ben Bass), Babacar Touré (Groupe Sud Com), Sidy Lamine Niasse (Groupe Walfadjiri), Mamadou Oumar Ndiaye (Groupe Le Témoin), Le Matin ( Baba Tandian), Laye Bamba Diop (Nouvel Horizon), Pape Samba Kane (Cafard Libéré), le Groupe Com7 (Bara Tall, Youssou Ndour, Cheikh Tall Dioum).
La troisième génération de la presse privée fait son irruption sous les alternances de mars 2000 et de mars 2012. Il s'agit du Groupe Futur Média (Youssou Ndour), Groupe D. Média (Bougane Dany Guèye), Avenir Communication (Le Quotidien (Madiambal Diagne), Groupe Itv- Radio (Mamadou Ibra Kane, Alassane Samba Diop, Mamadou Ndiaye).
Les forces médiatiques, numériques et désinformation…
Les fake news ou « infox » se sont multipliées universellement au point de contaminer la circulation des informations factuelles. Il est nécessaire de protéger la population contre la désinformation, notamment en formant les jeunes à l’école et pour y parvenir, les médias traditionnels constituent de bons remparts contre l’invasion des fake news. Mais ils ne sont pas en faveur d’une loi, considérée comme incompatible avec le droit des citoyens à la liberté d’expression. Au Sénégal, la quatrième génération de la presse se met progressivement en place avec la presse en ligne avec les sites d'information, la presse digitale et la présence en force des réseaux sociaux de plus en plus incontrôlables. Le Sénégal compte de nombreux journaux, plusieurs sites en ligne. Cependant, la presse privée finit ainsi par se faire une place importante et se veut indépendante des pouvoirs politiques, financiers et des acteurs politiques. Les patrons de presse et les journalistes ont fourni beaucoup d'efforts pour assurer la mission des journalistes qui est d’informer, de donner la parole aux acteurs politiques, culturels, économiques, religieux et mener au besoin des enquêtes pour éclairer l'opinion publique. Cependant, il demeure légitime de se poser la question sur l’apport de cette presse engagée, équidistante et très impliquée dans les préoccupations de la société. La liberté de presse n’est-elle pas aujourd’hui entravée par l’implication de politiques et autres hommes d’affaires dans l’espace médiatique ? En tout état de cause, il demeure clair que le journaliste même, en relation avec un politique ou homme d’affaire, est appelé à use du professionnalisme dans le traitement de l’information.
La presse privée professionnelle a hérité de la « presse militante » ou engagée une liberté de ton et un esprit d'indépendance. Elle hérite également de la mission publique de l'information mise au service des citoyens, la nécessité de former l'opinion publique avertie, d'éduquer les citoyens et de participer à la lutte contre la corruption et les inégalités sociales. Selon Mamadou Albert Sy, sans la presse militante et la presse privée « professionnelle », la démocratie sénégalaise n'aurait pas certainement connu des avancées rapides en matière du droit à l'accès à l'information, de transparence des élections livres, de gestion démocratique des processus électoraux et de respect des libertés individuelles et collectives. Les journalistes de la presse privée professionnelle assurent une fonction importante dans le processus de la revitalisation de la presse et de la démocratie. Ils ont su être d'une certaine façon, autonomes tant du pouvoir socialiste que de l'opposition.
Dans un autre registre, avec les réseaux sociaux, plusieurs fausses nouvelles deviennent virales et malgré les démentis et le travail des journalistes qui font du fact-checking, le mal est fait. Si tout le monde n’est pas sur Facebook, chacun est connecté à Whatsapp, plateforme sur laquelle les infos circulent en masse et même, sur la plateforme chinoise TikTok avec des live de certains qui donnent de fausses informations sur des évènements qu’ils ne maîtrisent même pas. Et sur laquelle les médias sont moins présents. Au Sénégal, il est clair que la question de l’éducation aux médias doit être une priorité. Ces campagnes de désinformations se multiplient même pendant la période d’élections. Quels doivent être la posture des professionnels des médias face à cette percée du numérique et de ses effets ? Le recours aux pionniers ne presse-t-il pas notamment pour cette jeune génération de journalistes qui a plus de travail dans un contexte où les tentations restent multiples ? Le débat reste toutefois ouvert.
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