Le Sénégal entre ignorance, chômage et fanatisme : en route vers la décadence


 Le Sénégal entre ignorance, chômage et fanatisme : en route vers la décadence
Le ton est donné, le thermomètre définit, qu’on s’y prépare : à chaque événement son gouvernement. La rue publique aura eu raison du Gouvernement de la république .Pourtant Les tensions sont fortes, la situation tendue, la souffrance des Sénégalais sans limite. Du chômage chronique des jeunes, aux coupures d’électricité en passant par la cherté de la vie, tout y coexistent. Le mal est profond et le désespoir réel. Une jeunesse sans repère, une précarité absolue, des familles qui se disloquent, le cocktail est explosif. Les fondements de notre société sont en cause, une société ou l’ignorance, le chômage et le fanatisme habitent nos quartiers, bousculent nos mœurs et sapent notre volonté de vouloir vivre commune.

Le rapport du l’Unicef sur le système éducatif est édifiant, il ne laisse pas de place aux débats politiciens, à la manipulation ou à la démagogie, il interpelle le gouvernement et chaque sénégalais soucieux du devenir de notre peuple et de notre jeunesse. 40 % du budget consacré pendant plus de 10 ans à l’éducation sans résultat. C’est 78, 58% de nos jeunes âgés entre 15 et 19 ans, qui n’ont pas terminé le cycle secondaire avec 45% de cette même tranche d’âge sans aucune formation de base. Malgré les milliards investis dans l’enseignement, il n’y pas d’avancée significative. Le constat est la, il appelle de la responsabilité, de la clairvoyance mais aussi de la volonté politique. Une jeunesse mal formée est un risque de basculement dans le chaos et pourtant on se tait dans nos tares et dans nos maux avec une complaisance qui ne dit pas son nom. C’est toute la société qui en est responsable, l’Etat en premier lieu. Il n’y a pas lieu d’inventé, il suffit d’aller dans nos quartiers pour s’en rendre compte .Nos cités et nos quartiers n’envient en rien Kingston, c’est à longueur de journée et dans les coins de rue que l’alcool ou le cannabis est consommé sous l’œil complaisant des populations. La police ou la gendarmerie sont aux abonnées absentes à Keur Massar, à Grand Dakar, à Grand Yoff et j’en passe. Cette situation alarmante qui gâche la vie de milliers de familles n’est que le reflet d’une société hypocrite, d’une société malade de ses politiciens, de ses médias et de ses élites. Certes les causes profondes sont multiples et variées, il n’en demeure pas qu’on se plait dans nos défauts.

Une école publique malade de ses enseignants chasseurs de prime dans le privé, d’un programme archaïque, du manque d’Etat en sont autant de cause. Le temps est loin ou on se vantait d’avoir des ressources humaines de qualité, le niveau de l’enseignement baisse d’années en années sous la surveillance coupable d’un Etat défaillant dans le recrutement des enseignants, dans le traitement de ces citoyens. Le parachutage de jeunes sans aucune formation dans les classes est une gangrène inextricable du système éducatif .S’y ajoute le déclin des valeurs qui fondaient notre société. La réussite par l’éducation n’est plus citée comme exemple. Une nouvelle forme de réussite est mise en avant avec à la clé la promotion des lutteurs, de danseurs, de musiciens, qui se glorifient de n’avoir jamais fréquenté les bancs. Cette mascarade médiatique est une honte pour les médias sénégalais et montre s’il en est encore besoin toute la faillite d’une société, bref c’est tout un système qui s’est embourbé.


A l’absence de formations adéquates, d’un accompagnement approprié, nos populations souffrent gravement du chômage ou du sous-emploi. Un pays qui aspire à l’émergence et qui connaît un taux de chômage estimé à 49% avec plus de 100 milles nouveaux diplômés qui arrivent chaque année sur le marché du travail, ne peut espérer un décollage économique rapide. C’est comme si on se plaisait à regarder cette situation perdurée avec la création de programmes fantoches sur l’emploi, qui n’existent que de nom. Ces programmes sans évaluation, sont le lieu de la promotion d’une clientèle politique laissant en rade une frange importante de la population en quête d’emploi. Touchée par la dureté de la vie, la jeunesse est laissée à elle seule sans accompagnent. Avec beaucoup d’argent dépensé sans grande conséquence sur le chômage, il urge de repenser notre politique sur l’emploi en commençant d’abord par adapter la formation à nos besoins sociaux-économique. En toute lucidité, il est impossible de faire l’état des lieux du chômage au Sénégal, le contrôle échappe totalement à L’Etat. Les services de la main- d’œuvre n’existent quasiment plus, les jeunes ne savent pas à quelle structure s’adresser pour être aider dans la recherche d’emploi.


Sans formation, sans emploi, la voie du fanatisme est toute tracée pour les jeunes qui sont exploités par des pseudo- marabouts. La faillite est d’abord religieuse avant d’être sociale et politique. Sur le plan religieux, il y’a un échec de l’enseignement religieux traditionnel qui porte la responsabilité de nos marabouts et chefs religieux. Que de prestiges recherchés, nos guides ont failli à une mission d’éducation des sénégalais dans les valeurs de respect, de l’amour du travail. Les voies tracées sont loin de celles recommandées par le prophète (Psl).C’est ensuite l’échec d’un Etat complaisant et faible, incapable d’assurer une éducation de base à sa jeunesse. Cette carence est accentuée par une démission totale sur le plan sécuritaire dans les quartiers de la banlieue ou les pseudo-marabouts ont pris le relais. Enfin, l’absence d’autorité parentale dans nos maisons est une cause importante. Nos enfants sont abandonnés dans la rue, jetés à la merci de ces vendeurs d’illusion qui en font un fond de commerce contre nos politiciens véreux.

A l’état actuel de la situation cette pensée de GUIZOT François est d’actualité dans notre société
| « Le mépris du travail, l’orgueil de l’oisiveté sont des signes certains, ou que la société est sous l’emprise de la force brutale, ou qu’elle marche à la décadence ».

Il y’a lieu d’arrêter cette marche vers la décadence.
Il faut agir, le temps des paroles est fini, c’est le temps de l’action. Pour agir, il faut du courage, il faut de la hauteur, une vision et une ambition pour le Sénégal.

Le courage dans l’action est essentiel pour réformer notre système éducatif. En effet, inverser la tendance de l’échec scolaire, passera nécessaire par un recrutement sérieux des enseignants et une formation adaptée à leurs missions. Il faut aussi avoir le courage de combattre le syndicalisme de circonstance dans l’enseignement, le clientélisme politique. La politique du nombre ne rend pas compte toujours sur l’efficacité de notre système éducatif. On a beau crier sur tous les toits du monde, le montant du budget alloué à l’éducation, le nombre de classe construit, l’histoire sera le meilleur juge.
Le bon sens ne peut refuser les réclamations légitimes sur l’amélioration des conditions de travail et salariales des enseignants, ils en ont droit comme tous les travailleurs. Il est aussi inacceptable de faire de la grève un moyen de pression qui prive nos enfants d’une éducation de qualité.
Avoir le courage des actes c’est aussi promouvoir une formation professionnelle de qualité pour tous les jeunes en rupture scolaire par l’adaptions des programmes aux besoins des entreprises.
Rompre avec la facilité par la récompense de l’effort, l’encouragement des initiatives, la promotion des valeurs du mérite.
Réprimer sans faiblir mais sans abus, juger sans sentiment dans l’équité et l’application du droit.
Combattre ces marabouts véreux qui sont une maladie pour notre société par la dissolution de tous les groupes ou milices à caractère religieux.
Assurer comme il se doit la sécurité des personnes et biens est un impératif pour un Etat qui se respecte en mettant nos forces de l’ordre dans les conditions d’assurer cette mission régalienne.

A situation exceptionnelle, des mesures à la hauteur de la situation, le changement d’hommes ne peut constituer le fondement d’une rupture annoncée. Seules les réalisations à la hauteur des attentes des sénégalais peuvent inverser la tendance du malaise social de nos concitoyens. Des ruptures dans la conduite des programmes et projets en remettant au cœur de l’action publique la satisfaction exclusive du citoyen contribuable en acceptant d’être le serviteur des citoyens.
Ce changement de comportement est valable pour les hommes politiques et pour les agents de l’Etat. Pour cela nos hommes politiques doivent méditer cette pensée d’Emile Durkheim « Le devoir de l’homme d’État n’est plus de pousser violemment les sociétés vers un idéal qui lui paraît séduisant, mais son rôle est celui du médecin ; il prévient l’éclosion des maladies par une bonne hygiène et, quand elles sont déclarées, il cherche à les guérir. »



Alassane Diallo
ENA/France
Lundi 5 Novembre 2012
Alassane Diallo ENA /France




1.Posté par Diop le 05/11/2012 23:03
Si vous voulez savoir en quoi ressemble une arnaque, intéressez vous à KIRENE avec ORANGE. Ils sont en train de siphonner gravement les clients. Vous rechargez, au bout de quelques minutes vous risquez de vous retrouver avec zéro franc même si vous ne passez aucune communication !

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2.Posté par baba le 05/11/2012 23:19
alassane si le precedent gouvernement avait continué avec ses limites qu'auriez vous dit! arretez vos semblant de lectures totalement en porte à faux de la realité sociale! certes la vie est dure mais ce changement de gouvernement n'obeit a aucune puissance de rue! celle ci a été un des elements mais pas la seule cause! ceci n'est pas digne d'un enarque!
Chercheur, proposes des solutions et prouves que t'es en un cran au dessus de la melée!

3.Posté par mamad le 06/11/2012 07:08
Baba loy khoulo, chacun à le droit de dire ce qu'il pense.L'article dépasse le gouverne, il situe la responsabilité de chacun dans le mal qui ronge notre pays avec une grande responsabilité de l'Etat

4.Posté par SARR le 06/11/2012 07:43
@ Mamad !! C'est la tout le probleme du Sénégal chacun a le droit dire ce qu'il pense mais nul ne peut imposer sa penser aux autres et sa maniere de voir !! Cette article situe des responsabilités suivant la vision tronquée et subjective de son auteur rien d'autre ... ! Et sur la palce publique on devrait se garder de subjectivité et collé plus à la réalité sociale et surtout l"histoire du Sénégal !!

Notre problème repose dans la non maîtrise de notre histoire (ou son refus dois je dire), surtout de la part de cette sois disant 'Elite" Enarc" machin machin !! hors un peuple ne saurait se faire, ne saurait se réaliser sans connaitre, assumer et respecter son histoire et ses hommes !!

Comment comprendre un texte d'un sois disant Elite sénégalais ou on ne site que Emile Durkheim ou encore GUIZOT François .....................; voila tout le problème de notre société et de ses complexés !!

5.Posté par @SARR le 06/11/2012 08:00
SARR pourkoi à chak foi k1 auteur français ou usa, ou malien ou je ne sé koi sauf sil est sénégalé est cité le sénégalé est frustré!!! c ça étr compléxé!!!

6.Posté par SARR le 06/11/2012 09:02
@ @ Sarr Pourquoi cité des auteurs autre que Sénégalais pour parler de nos réalités ou de nos solutions de sorties de crise ? pourquoi ne pas cité Kocc Barma - Lat Dior - Khalima Diakhaté Kala - El H Malick - S Touba - Senghor ou plus recemment Souleymane Bachir Diagne !! Pkoi ???

7.Posté par @@@SARR le 06/11/2012 10:16
Yow t vrémen compléxé!!! ya pa de difference entre cé gens là k u citent et lé auteurs d larticle il réfléchisse kom toi!!! kan um parle de Latdior etc jpense tu fait faux bond là mon ami!! En plus l'auteur de larticle juge plus pertinent à adapter les dires dé auteurs occi..........toi u voi otr choz adaptes Lat dior ton heros national à ce contexte

8.Posté par SARR le 06/11/2012 12:29
Je pense que tu te contredis : quand tu dis je cite '' ya pa de difference entre cé gens là k u citent et lé auteurs d larticle..' S'il y a pas de différence pkoi alors ne pas les cité ... pourquoi faire un focus sur Lat Dior alors que j en ai cité d'autre ?? et dans le contexte actuel je pense tous les autres ont bien en place des modeles de sociétés qu"un sénégalais qui connais son histoire devrait pouvoir cité au lieur de nous envoyer chez les blancs !!

Le complexe revient à aller apprendre la culture ou cité les références d'autres cieux alors qu"on en a un bon paquet au Sénégal !! Voila le Complexé

Etre complexé c'est refusé d'assumer sa culture son histoire ses hommes !!

En ce ki me concerne détrompe toi .. a mille Km tu sauras que je suis sénégalais et fier et toutes mes références sont nos hommes notre histoire et notre culture !! Je ne cite point Voltaire ni Montequieu mais kocc Barma voila pour ton info.

9.Posté par BIRMA le 06/11/2012 13:22
Merci pour la photo en couleur de la situation socio-économique de notre pays...

10.Posté par khoudoss le 06/11/2012 18:23
Sarr, il faudra commencer donc par écrire en wolof, tu te contredis et tu es à l'opposé de la mondialisation.Si tu parviens à écrire en français et à consulter internet, ce n'est point grace à Lat dior, Kocc barma et autres.Les sénégalais sont vraiment jaloux et méchants et en place ils ne regardent jamais la réalité en face.S'il 'y'a bien une réalité au Sénégal c'est l'ignorance, le chômage et le fanatisme et en place on regarde tous des jeunes se droguer dans nos quartiers sans piper mot.Ecris en wolof et lis en wolof pour commencer de combattre tout ce que tu as appris à l'école.Wa salam

11.Posté par samba sow le 06/11/2012 19:25
tu as trop noirci le tableau, il y'a quand même beaucoup de choses positives dans l'éducation. OU as tu commencé tes études, en France?

12.Posté par SARR le 06/11/2012 22:15
Khoudoss Mais reviens sur terre depuis kan mondialisation rime avec perte de ses valeurs culturelles ou assimalisation à autrui ? mais regarde les pays émergents : Le Japon ! L'Inde ! ou bien meme plus pres de chez nous le Kenya c'est des gens quis sont fiers de leur histoire et de leur culture et pourtant on été colonisé comme nous pour le cas du Kenya mais on parle en Swahili on écrit en swahili et les gens en sont fiers ! Le Japon s'est refait apres la 2em guere mondial tout en restant sur sa culture et ses valeurs !!

Mon point il est la pas ailleurs !! pkoi nous senegalais avons nous besoin de mettre un costard avec cravate serré ou neud de papillion parler le francais cité beaudelaire pour ETRE !!!! on a tellement copié le blanc qu'on fait tout à l'envers et pire meme ! pkoi le texte n'a pas relevé les effets néfaste de ce calcage sur nos jeunes nos femmes et enfants à travers de médias incontrolés... C'est ce copiage qui nous vaut pas mal de maux dans notre société!!

Ne me la ramene pas Jalousie ou méchanceté ...c'est des propos de bas etages dignes de la rue !! Je ne sais meme pas ce que ton ENARC a, pour faire prévaloir de jalousie ou de méchanceté !! niak kham beyy moy yew ko si guenn bi da fa rothiéé kou !!


nga bayi khel ni sou meu leronn ni sou meu bindé ci wolof nga degu la may wakh ma def ko ! teu lé wou ma ko té roussou ma ko outé ak niou beuri !! toudou meu kéneu nak .

Diang nassaran tékiwoul di ko dound !
"Apprendre le francais ne veut as dire vivre comme les francais"

13.Posté par khoudoss le 07/11/2012 07:31
Sarr vrai esprit rétrograde, il faut s'enraciner et s'ouvrir mais bon chacun à sa facon,Je pense tu devrais apporter ta pierre à l"édifice toi aussi en faisant des contribution en wolof et en citant kocc barma et autres.

14.Posté par SARR le 07/11/2012 11:05
Mon Cher Khoudoss
Esprit Retrogradé ; c'est une appréciation purement subjective et je ne saurait t en tenir rigueur !! May be c''est mon passé qui fait de moi cet attardé qui tient à sa culture et valeurs sénégalaises et qui fait que je pense foncierement que notre développement (la résolution de nos problemes) repose sur ce retour à ces valeurs non sans renier les choses positives qu'on a ailleurs mais pas l'inverse !!
Diadieuf

15.Posté par Ngagne le 10/11/2012 00:02
L'auteur décline tout simplement les maux qui gangrénent notre société,il aime cette société qui est la sienne ,même s'il est à des milliers de kilométres,c'est son droit ,tous les maux qu'ils égrainent,sont réels,dans un pays ,si l'éducation ne fonctionne pas ,l'obscurantisme s'installeavec son corollaire le fanatisme qui peut engendrer à long terme des soucis de cohabitation entre citoyens de croyance différente Nous avons l'exemple du Nigéria à côté de nous

16.Posté par brite le 04/12/2012 11:31
bah l'auteur a raison ; parmi les hommes sénégalais (et je dis bien les hommes) , il ya beaucoup de mécontents car ils ne cessent de se comparer à l'homme blanc . ILs sont très complexés et imposent leurs complexes à leurs femmes.

Beaucoup d'hommes sont irresponsables et meme à 40 ans veulent rester des jeunes : ca fait mal mais c'est tres vrai J'invite des senegalais chez moi car mon mari l'est. Ceux ci sont en france depuis peu et ils ont tous les mêmes conversations : les chanteuses (viviane notamment) , les lutteurs , les gens célèbres en général car ils sont émerveilles par eux / Ils parlent tous de gens célèbres car ils ne se sentent pas intégrés chez eux . Ils n'ont que des envies superficielles , avoir des copines après avoir laché leur femme et enfants au sénégal. Ils sont flattés par les images( télévisions , journaux .. ) qui les font réver . Je parle de personnes qui ont entre 35 et 40 ans ! c'est extraordinaire , comme ils sont !

C'est un constat et je suis senegalaise née en france , j'ai 25 ans . Je regrette de dire la vérité : je sais que vous ne l'acceptez pas



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