Le Séminaire de la stratégie de chaos du président Abdoulaye Wade: entre ingérence institutionnelle réelle et ingérence militaire éventuelle: la force de l’argument de l’imposture constitutionnelle (Mohamed El Kouhtoub BOP)


Le Séminaire de la stratégie de chaos du président Abdoulaye Wade: entre ingérence institutionnelle réelle et ingérence militaire éventuelle: la force de l’argument de l’imposture constitutionnelle (Mohamed El Kouhtoub BOP)
Le Séminaire de La Stratégie de chaos du Président Abdoulaye Wade : entre Ingérence institutionnelle réelle et ingérence militaire éventuelle : la force de l’argument de l’imposture constitutionnelle

(Mohamed El Kouhtoub BOP Coordonnateur du mouvement NADAW, Membre du M23 et Membre de la CCR)

Abdoulaye Wade avait déclaré lors de sa rencontre du 14 Juillet avec les élus locaux que « Seul Dieu pouvait lui empêcher de se présenter aux élections présidentielles ».

S’il existe une norme juridique supra au dessus des textes et lois constitutionnels c’est bel et bien la volonté et la loi divine à laquelle nul ne peut échapper à son contrôle. Mais lorsque Abdoulaye Wade renvoie sa candidature à un fatalisme dont nul ne peut en contrôler la conformité et ou la légalité et que seul DIEU, on est face à une imposture institutionnelle.

Ainsi, non seulement Abdoulaye Wade disqualifie le conseil constitutionnel quant à un quelconque examen sérieux de la constitutionnalité et de la recevabilité de sa candidature, mais de surcroît en déclarant lors d’une interview …que sa candidature se justifie par le fait qu’il veut éviter le chaos au Sénégal, on est en phase d’une deuxième imposture à relents conflictuelle axée sur le registre du chantage et de la pression institutionnelle, un délit d’outrage voilé à magistrat puisque qu’implicitement il s’agit d’un exercice de chantage, de pression et de manœuvres dolosives visant à extorquer l’éventuelle décision des juges constitutionnels allant au sens inverse de sa volonté de se présenter. Nous le redisons ici et maintenant «Mourir Coute beaucoup, vivre aussi… ». Mais le coût le plus cher pour un peuple c’est le coût de sa liberté. Celle que Abdoulaye Wade doit à Malick Noël Seck puisqu’il en a fait autant ou sinon pire que la lettre d’alerte envoyée par ce dernier au conseil constitutionnel

Mieux, n’a-t-il pas étonné lors de la Conférence Internationale sur la Lybie en proclamant le droit et devoir d’ingérence militaire des anciennes puissances occidentales à l’égard des chefs d’états Africains qui tenteraient de violer les aspirations et exigences démocratiques de leur peuple. Mais la violence symbolique la plus pernicieuse n’est t- elle pas celle qui consiste à confisquer la liberté du peuple ? Celle qui consiste à violer et s’interférer entre la volonté et aspirations du peuple exprimées dans sa charte fondamentale qu’est sa constitution et cette dernière.

L’ingérence institutionnelle réelle de Abdoulaye WADE c’est d’avoir d’abord, sur fond de déni et de « dérives démocraticides » et suicidaires, depuis 2001, en cours et à venir, de vouloir violer notre charte et loi fondamentale qu’est la constitution.

L’ingérence institutionnelle réelle c’est d’avoir ensuite trahi son serment et sa parole devant le peuple Sénégalais en ce que à l’issue des élections de 2007, le Président de la République avait formellement exprimé par conférence de presse qu’il ne se présenterait pas pour un 3ème mandat et que d’ailleurs la constitution ne le lui autorise pas et qu’il a bloqué les mandats à deux. Cet aveu du Président de la République, pour l’institution qu’il représente et incarne doit s’entendre comme un argument juridique, une disposition ou jurisprudence manifeste devant clore le débat sur l’inconstitutionnalité et l’irrecevabilité de sa candidature.

L’ingérence institutionnelle réelle c’est enfin plus grave, vu l’institution que représente le Président de la République, que celui ci se dédise publiquement et volontairement au sujet de sa candidature à l’élection présidentielle de février 2012.


L’ingérence institutionnelle réelle la plus ostentatoire et violente symboliquement, c’est d’avoir importé des constitutionnalistes étrangers pour venir lire et dire le droit que l’esprit et la lettre de notre charte fondamentale que d’éminents juristes et constitutionnalistes nationaux ont écrit et élaboré et sur lesquels ne souffre l’ombre d’aucun doute de l’impossibilité d’un Troisième mandat du président Abdoulaye wade.

L’ingérence militaire éventuelle devra se comprendre d’abord dans cette tentative de disqualifier tout contrôle de conformité et de légalité de la constitutionnalité et de la recevabilité de sa candidature. Si le conseil constitutionnel ne peut l’empêcher de se présenter c’est soit « Dieu » qui l’en dissuade ou les «Autres » (puissances occidentales) qui l’y persuade : d’abord par l’appui en terme d’expertise technique juridique et on ne sait… militaire. Ce qui s’est passé en Lybie, en Côte d’ivoire ne nous est pas exempt.

La demande voilée d’ingérence militaire éventuelle s’entend aussi dans cette quête d’installer le pays dans le chaos. En ce sens que si le processus d’examen des candidatures n’est pas encore ouvert et que Abdoulaye Wade estime que c’est pour éviter le pays de sombrer dans le chaos que se justifie sa candidature, la question de la postérité de sa charge institutionnelle en tant que chef de l’Etat pendant 12 ans au pouvoir s’impose face à l’inconstitutionnalité de l’irrecevabilité de sa candidature. Autrement dit l’enregistrement du bilan réel de l’Alternance de Abdoulaye Wade, de son fils et du système PDS dans la gestion de l’Etat passera plus facilement dans un compte 51 (Pertes et Profits) en contexte de chaos organisé et instrumenté comme Ibrahima SENE l’avait bien relevé dans une de ses récentes contributions.

La pression exercée sur les impressions de l’opinion nationale et internationale quant à sa candidature doit changer de camp. Il est toujours grand temps pour que la stratégie de la force de l’imposture constitutionnelle ne nous mène pas vers le chaos.

Il n’existe de peuples ayant façonné son histoire, son évolution, son identité dans une torpeur contre les agressions et cicatrices traumatisantes infligées par ses gouvernants.

Il n’existe de peuple extraordinaires, mais de peuples ordinaires, qui à un moment et contexte historique de foisonnement entre besoin d’ordre collectif et désordre organisé institutionnellement, entre exigences de rationalités collectives et irrationalité de la puissance publique, entre besoin général de construction contre volonté de destruction manifeste de l’Etat, entre pressions avérées à la plus haute institution de la république pour impressionner et terroriser les concitoyens ; prennent en charge des questions extraordinaires de leur nation pour qu’elles redeviennent ordinairement quotidiennes, banales, communes, impersonnelles, inaliénables, indivisibles et incessibles. Nous sous entendons ici les questions relatives à la démocratie, à la libertéet au renforcement des institutions dans la République.


Mardi 22 Novembre 2011
Mohamed El Khoutoub BOP




1.Posté par pape cic le 22/11/2011 20:27
bien écrit et pensé M Bop jamais dans le monde des etrangers ont été importés pour parler de la constitution d'un pays on demande l"intervention du conseil Divinitionnel



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