Nous avons appris contre attente à travers la presse, que les jeunes apéristes auraient décidé d’organiser une contre-manifestation pour s’opposer en fait à celle du PDS. S’il est certes de leur plein droit de le faire, ce dont ils n’ont pas droit du tout par contre, c’est de choisir, la même date, même heure, le même itinéraire que le Pds, alors que celui-ci avait informé bien avant l’autorité de son intention de faire une marche. Il est vrai que ce parti devenu « moribond » nous en a fait voir de toutes les couleurs pendant son règne, en interdisant à l’opposition, la société civile, aux syndicats et j’en passe. Mais, ce ne serait pas bien indiqué justement, dans le cadre et les règles d’une démocratie qui se respecte, de leur rendre la monnaie de leur pièce.
Les Sénégalais, notamment les forces de progrès et patriotes s’étant battus inlassablement depuis des lustres et pendant les 12 pénibles années de Me Wade, pour asseoir une réelle démocratie et l’exercice des libertés fondamentales pour tous et sans aucune discrimination. Il serait malvenu alors, pour le pouvoir en place, d’orchestrer une manœuvre quelconque, par l’intermédiaire de ses jeunes, dans le but d’empêcher simplement une marche de l’opposition quelle qu’elle soit. Le Préfet, agissant au nom de la République et dans le cadre des lois en vigueur, doit mesurer d’abord et prendre toutes ses responsabilités, en demandant de façon nette et claire à l’APR, le parti du président de la République, de renoncer sans rémission à leur manifestation prévue aux mêmes dates, heures et lieux, et d’en choisir d’autres. L’intention en vérité de l’APR, à vouloir organiser cette manifestation, n’est rien d’autre qu’une provocation pure et simple et rien de moins. Nous ne cessons de le répéter au président de la République Macky Sall, et c’est là encore le lieu, de lui dire, de rompre définitivement avec les méthodes de Me Wade. Agir de la sorte aujourd’hui sur ces vaincus qui ont tant pillé notre pays, équivaudrait tout simplement au coup de pied de l’âne. Ce serait vraiment ridicule de vouloir empêcher à tout prix, cette marche du PDS, au contraire il faut justement les laisser faire, pour pouvoir évaluer leur force actuelle.
Il y a l’adage qui dit bien : « ne fais pas aux autres ce que tu ne voudrais pas qu'on te fasse » On se le rappelle encore, qu’à leur époque, les Farba et autres Massali avaient tenté une pareille opération avec l’aide et l’appui du puissant ministre de l’Intérieur d’alors, Me Ousmane Ngom, qui avait malheureusement trouvé leur contremarche, bien justifiée. Aujourd’hui, les rôles étant renversés, ce qui sied le plus à l’endroit de ces pitoyables antidémocrates, pour les citoyens épris de justice et démocratie, c’est de leur donner cette leçon de démocratie, en leur permettant justement d’user, comme le plus normalement du monde de leur droit de manifester, que leur offre la Constitution, et comme le prévoit les lois et règlements de la République.
Au demeurant, le ministre de l’intérieur –militant et homme politique du parti au Pouvoir- a dans le cas présent, un test de grandeur nature pour apporter la preuve de ses allégations, selon quoi il ferait la part des choses, en faisant preuve de neutralité absolue entre les différents partis politiques en compétition. C’est le cas maintenant pour les Sénégalais, devant cette épreuve de pouvoir mesurer sa neutralité et l’application stricte qu’il fait des textes en vigueur, indépendamment de son appartenance politique. Est-ce- qu’il va agir maintenant, conformément aux textes ou fera-t-il comme le fit Ousmane Ngom en son temps ? Dans lequel cas, il donnera alors entièrement raison, aux nombreux Sénégalais qui doutent fort justement, qu’un ministre de l’Intérieur, militant du parti au Pouvoir, soit incapable de neutralité dans de pareilles circonstances. Wait and see ?
Le président de la République, gardien et garant de l’application stricte de la Constitution dans son serment à la Nation, doit intimer l’ordre à son parti et ses militants d’arrêter de se considérer comme des citoyens au-dessus des lois. Et en voulant s’opposer par des moyens détournés à la marche du PDS, prévue le 8 Octobre prochain, ils se conduisent parfaitement en hors-la-loi, parce qu’en marge des lois en vigueur, ce qui est inadmissible aujourd’hui dans la République du Sénégal et de surcroit dans le parti du président de la République.
A l’heure actuelle, pour le Sénégal et les Sénégalais, leurs véritables problèmes et préoccupations majeures se trouvent bien ailleurs et non dans l’interdiction d’une banale marche autorisée, que les services de sécurité nationale doivent pouvoir encadrer sans heurts. Si vous aviez procédé monsieur le président de la République, dès votre installation aux commandes du pays, par une rupture nette et un arrêt total des pratiques nauséabondes de votre prédécesseur comme il se devait, nous n’en serions pas là aujourd’hui. Car, comme l’avait si bien prédit l’un d’entre eux en l’occurrence Serigne Mbacké Ndiaye, à savoir que : « si Me Wade perdait le Pouvoir, bon nombre d’eux iront en prison ». Cette déclaration n’était pas une vue de l’esprit mais reflétait effectivement la réalité. En effet, certains seraient en moment en train de croupir en prison pour purger leurs peines suite à des délits de biens mal acquis ou d’abus de biens sociaux. Il est sans doute vrai et même indéniable, que vous avez là effectivement, raté le coche monsieur le président de la République. Et nous sommes nombreux et convaincus, que Me Wade et son régime ont pillé indécemment les ressources de notre pays, convaincus qu’ils étaient sans doute, qu’ils seront impunis quoi qu’il en soit. Et effectivement, à ce jour encore, votre gouvernement peine et tarde à nous apporter les preuves palpables de leur culpabilité, depuis bientôt 19 mois. Les bruits autour de la traque des biens mal acquis sont certes très retentissants et occupent même la Une des médias chaque jour, mais le résultat substantiel escompté par rapport à nos attentes est encore extrêmement maigre pour ne pas dire nul, car aucun des gros poissons du régime libéral mis en cause, Me Wade en tête, n’a jusqu’ici été confirmé par la Justice par des faits avérés. Mais plutôt, l’enquête judiciaire tire en longueur comme un trou sans fin, sans que l’on puisse nous éclairer sur le pourquoi et le comment de façon nette et claire. Certains esprits, très futés d’ailleurs, mais qui connaissent parfaitement les arcanes du pouvoir, pensent que nous nous acheminons vers la finalité d’un non-lieu pur et simple de tous les incriminés. Ce qui serait une véritable catastrophe, parce que nous aurons perdu dans cette opération fortement médiatisée pour attirer le monde sur notre pays, et de l’argent, et du temps pour rien, et voire la perte totale de crédibilité alors de toute notre justice, en plus.
De grâce, ne donnez pas l’occasion au PDS de redorer son blason, par une interdiction qui viole la loi et l’opportunité de clamer qu’il est craint parce que redoutable, alors qu’il ne représente même plus les 35% qu’il avait obtenus le 25 mars 2012. Aujourd’hui, sans que les tenants du Pouvoir s’en rendent, parce que ne sentant pas que la situation bouge à leur défaveur, le camp des désespérés, mécontents, déçus et insatisfaits de tout bord, qui ne sont pas forcément des opposants ou militants du PDS, s’agrandit chaque jour davantage et n’entend plus se laisser marcher sur les pieds. Ce qui constitue à n’en pas douter, une force indépendante et inconditionnelle, qui était partie intégrante des 65% qui avaient élu le président. Le fait de ne pas prendre conscience et la pleine mesure d’un facteur dans l’analyse politique du moment une grave erreur d’appréciation et pourrait constituer un danger réel contre le pouvoir en place, dans les échéances à venir. Et parmi les pires défauts d’un pouvoir, on peut noter la suffisance ou l’excès de confiance, la sous-estimation de l’adversaire, faire la sourde oreille face aux revendications et préoccupations des populations. Les contrecoups de tels faits peuvent être fatals à un Pouvoir et ce n’est pas Me Wade qui nous démentira.
Mandiaye Gaye
Gaye_mandiaye@hotmail.com
Les Sénégalais, notamment les forces de progrès et patriotes s’étant battus inlassablement depuis des lustres et pendant les 12 pénibles années de Me Wade, pour asseoir une réelle démocratie et l’exercice des libertés fondamentales pour tous et sans aucune discrimination. Il serait malvenu alors, pour le pouvoir en place, d’orchestrer une manœuvre quelconque, par l’intermédiaire de ses jeunes, dans le but d’empêcher simplement une marche de l’opposition quelle qu’elle soit. Le Préfet, agissant au nom de la République et dans le cadre des lois en vigueur, doit mesurer d’abord et prendre toutes ses responsabilités, en demandant de façon nette et claire à l’APR, le parti du président de la République, de renoncer sans rémission à leur manifestation prévue aux mêmes dates, heures et lieux, et d’en choisir d’autres. L’intention en vérité de l’APR, à vouloir organiser cette manifestation, n’est rien d’autre qu’une provocation pure et simple et rien de moins. Nous ne cessons de le répéter au président de la République Macky Sall, et c’est là encore le lieu, de lui dire, de rompre définitivement avec les méthodes de Me Wade. Agir de la sorte aujourd’hui sur ces vaincus qui ont tant pillé notre pays, équivaudrait tout simplement au coup de pied de l’âne. Ce serait vraiment ridicule de vouloir empêcher à tout prix, cette marche du PDS, au contraire il faut justement les laisser faire, pour pouvoir évaluer leur force actuelle.
Il y a l’adage qui dit bien : « ne fais pas aux autres ce que tu ne voudrais pas qu'on te fasse » On se le rappelle encore, qu’à leur époque, les Farba et autres Massali avaient tenté une pareille opération avec l’aide et l’appui du puissant ministre de l’Intérieur d’alors, Me Ousmane Ngom, qui avait malheureusement trouvé leur contremarche, bien justifiée. Aujourd’hui, les rôles étant renversés, ce qui sied le plus à l’endroit de ces pitoyables antidémocrates, pour les citoyens épris de justice et démocratie, c’est de leur donner cette leçon de démocratie, en leur permettant justement d’user, comme le plus normalement du monde de leur droit de manifester, que leur offre la Constitution, et comme le prévoit les lois et règlements de la République.
Au demeurant, le ministre de l’intérieur –militant et homme politique du parti au Pouvoir- a dans le cas présent, un test de grandeur nature pour apporter la preuve de ses allégations, selon quoi il ferait la part des choses, en faisant preuve de neutralité absolue entre les différents partis politiques en compétition. C’est le cas maintenant pour les Sénégalais, devant cette épreuve de pouvoir mesurer sa neutralité et l’application stricte qu’il fait des textes en vigueur, indépendamment de son appartenance politique. Est-ce- qu’il va agir maintenant, conformément aux textes ou fera-t-il comme le fit Ousmane Ngom en son temps ? Dans lequel cas, il donnera alors entièrement raison, aux nombreux Sénégalais qui doutent fort justement, qu’un ministre de l’Intérieur, militant du parti au Pouvoir, soit incapable de neutralité dans de pareilles circonstances. Wait and see ?
Le président de la République, gardien et garant de l’application stricte de la Constitution dans son serment à la Nation, doit intimer l’ordre à son parti et ses militants d’arrêter de se considérer comme des citoyens au-dessus des lois. Et en voulant s’opposer par des moyens détournés à la marche du PDS, prévue le 8 Octobre prochain, ils se conduisent parfaitement en hors-la-loi, parce qu’en marge des lois en vigueur, ce qui est inadmissible aujourd’hui dans la République du Sénégal et de surcroit dans le parti du président de la République.
A l’heure actuelle, pour le Sénégal et les Sénégalais, leurs véritables problèmes et préoccupations majeures se trouvent bien ailleurs et non dans l’interdiction d’une banale marche autorisée, que les services de sécurité nationale doivent pouvoir encadrer sans heurts. Si vous aviez procédé monsieur le président de la République, dès votre installation aux commandes du pays, par une rupture nette et un arrêt total des pratiques nauséabondes de votre prédécesseur comme il se devait, nous n’en serions pas là aujourd’hui. Car, comme l’avait si bien prédit l’un d’entre eux en l’occurrence Serigne Mbacké Ndiaye, à savoir que : « si Me Wade perdait le Pouvoir, bon nombre d’eux iront en prison ». Cette déclaration n’était pas une vue de l’esprit mais reflétait effectivement la réalité. En effet, certains seraient en moment en train de croupir en prison pour purger leurs peines suite à des délits de biens mal acquis ou d’abus de biens sociaux. Il est sans doute vrai et même indéniable, que vous avez là effectivement, raté le coche monsieur le président de la République. Et nous sommes nombreux et convaincus, que Me Wade et son régime ont pillé indécemment les ressources de notre pays, convaincus qu’ils étaient sans doute, qu’ils seront impunis quoi qu’il en soit. Et effectivement, à ce jour encore, votre gouvernement peine et tarde à nous apporter les preuves palpables de leur culpabilité, depuis bientôt 19 mois. Les bruits autour de la traque des biens mal acquis sont certes très retentissants et occupent même la Une des médias chaque jour, mais le résultat substantiel escompté par rapport à nos attentes est encore extrêmement maigre pour ne pas dire nul, car aucun des gros poissons du régime libéral mis en cause, Me Wade en tête, n’a jusqu’ici été confirmé par la Justice par des faits avérés. Mais plutôt, l’enquête judiciaire tire en longueur comme un trou sans fin, sans que l’on puisse nous éclairer sur le pourquoi et le comment de façon nette et claire. Certains esprits, très futés d’ailleurs, mais qui connaissent parfaitement les arcanes du pouvoir, pensent que nous nous acheminons vers la finalité d’un non-lieu pur et simple de tous les incriminés. Ce qui serait une véritable catastrophe, parce que nous aurons perdu dans cette opération fortement médiatisée pour attirer le monde sur notre pays, et de l’argent, et du temps pour rien, et voire la perte totale de crédibilité alors de toute notre justice, en plus.
De grâce, ne donnez pas l’occasion au PDS de redorer son blason, par une interdiction qui viole la loi et l’opportunité de clamer qu’il est craint parce que redoutable, alors qu’il ne représente même plus les 35% qu’il avait obtenus le 25 mars 2012. Aujourd’hui, sans que les tenants du Pouvoir s’en rendent, parce que ne sentant pas que la situation bouge à leur défaveur, le camp des désespérés, mécontents, déçus et insatisfaits de tout bord, qui ne sont pas forcément des opposants ou militants du PDS, s’agrandit chaque jour davantage et n’entend plus se laisser marcher sur les pieds. Ce qui constitue à n’en pas douter, une force indépendante et inconditionnelle, qui était partie intégrante des 65% qui avaient élu le président. Le fait de ne pas prendre conscience et la pleine mesure d’un facteur dans l’analyse politique du moment une grave erreur d’appréciation et pourrait constituer un danger réel contre le pouvoir en place, dans les échéances à venir. Et parmi les pires défauts d’un pouvoir, on peut noter la suffisance ou l’excès de confiance, la sous-estimation de l’adversaire, faire la sourde oreille face aux revendications et préoccupations des populations. Les contrecoups de tels faits peuvent être fatals à un Pouvoir et ce n’est pas Me Wade qui nous démentira.
Mandiaye Gaye
Gaye_mandiaye@hotmail.com
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