Il n’y a rien de plus grave qu’un décideur suprême à l’ego surdimensionné ; forcément il va – touche après touche et crescendo - couler l’Etat, attenter à la République et offenser quotidiennement le Peuple.
Je parierai ma main à couper (et certainement la quasi majorité de mes compatriotes en ferait autant) qu’aujourd’hui, nous avons tous fini de regretter d’avoir substituer sans y réfléchir à deux fois, Wade à Doiuf en 2000 même si, objectivement il était largement temps pour le PS de rendre le tablier et de débarrasser le plancher.
« Laye Njombor* » nous disait Senghor : était-ce par dépit, par raillerie ou par prémonition ? Personne n’a jamais voulu savoir pourquoi ? L’on s’en est contenté bêtement et l’on a même fini par se l’ancrer dans un coin de la tête, par l’accepter définitivement dans le répertoire fourni et trop espiègle de notre somptueuse imagination populaire. Ah, si nous pouvions maintenant et ici revenir en arrière !
Aujourd’hui le pouvoir Wadien est une Jungle ; un lieu fabuleux pour des hommes, des hommes de second rang, des hommes blasphémateurs et apostats, des sous hommes cupides et exsangues de sagesse, qui n’ont de l’Homme béni de Dieu que son exécrable penchant animal. Dans une jungle, il n’existe de lois fiables et viables que celle « du plus fort » et celle « de la survie quotidienne ». Le plus fort reste toujours le plus fort ; le plus faible quant à lui, il s’efface, s’aplatit, s’humilie souvent ou s’enferme illico dans une carapace protectrice afin de ne pas se faire écraser.
Le plus petit c'est-à-dire le plus faible fait profil bas devant la puissance de l’autre (ici le chef incontestable) et ne réfléchit qu’en fonction de se qui peut sauver sa vie et ses intérêts. Et c’est ça qu’est devenue sous Wade, la « République Ndoumbélanienne* du Sénégal ».
Dans Nboumbélane*, le chat s’est fait appelé « muus » parce qu’il sait vu trop beau c’est-à-dire « le plus intelligent » de tous. Mais à Ndoumbélane aussi, le plus grand prédateur s’est fait appelé « kagna » parce que justement se sachant extrêmement doué dans le pillage et dans la destruction de biens qui ne sont en rien les siens
« Muus ni gi ganaar waaye boppam la fa nekkal » me disait toujours ma fameuse grand-mère et je viens d’en comprendre le sens, à cette « assertion boutade ». Wade est au Pouvoir : il l’est d’abord pour son aura propre, ensuite pour sa famille biologique et enfin pour ses affidés inconditionnels et sans amour propre.
« Bu ngeep di liggéey, kagna di nelaw ; bu ngeep di nelaw, kagna di rogn » me disait encore une fois ma grand-mère et je viens maintenant d’en saisir le sens. Ils (ce sont tous ceux qui gravitent avidement autour du pouvoir) sont sous Wade ; ils le soutiennent le jour et la nuit, ils rasent les murs pour se retrouver et se moquer de lui dans des salons douillets. Ils brasent entre leurs mains coupables nos finances publiques qu’ils détournent à des fins propres. Il y a dix ans derrière, ils étaient d’une impécuniosité hilare et aujourd’hui ils roulent tous sur l’or. Quelle calamité nous est tombée sur la tête ? Qu’avons- nous fait au Créateur pour vivre un tel cauchemar ?
Wade veut le Pouvoir tout seul car il se croit le plus malin, le plus apte, le plus inspiré pour le faire vivre tout seul. Il n’associe personne dans ses décisions car il détient exclusivement les sources d’une vision éclairée ; il est un moulin à idées. Il n’existe pas dans la galaxie Ndoumbélanienne* un seul autre esprit capable de se mesurer à son quotient intellectuel hors normes. Il est « muus » et il faut qu’il le reste : personne n’a le droit de nourrir la moindre prétention à lui contester sa posture. Il ne l’accepte ni dans sa propre formation politique (le PDS) ni dans les hautes sphères de l’Etat. Il est unique en son genre et puis, derrière lui, il n’y a qu’un Désert, que le désert !
Quand le chat va à la chasse, que l’on ne s’attende jamais qu’il y ait du gros gibier ! C’est pourquoi depuis dix bonnes années, les âmes inférieures, les recalés de l’université, les incultes, les incrédules, les saltimbanques et les captifs parce que vendus forment le gros de la troupe des décideurs de ce pays. Ceux qui n’osaient pas une seule fois rêver de visiter le palais, un ministère quelconque ou une de nos Institutions, y font aujourd’hui la pluie et le beau temps. Les désoeuvrés chroniques d’hier sont devenus les VIP d’aujourd’hui ; les bons derniers de la classe il y a à peine une décennie, crèvent l’écran actuellement et pataugent dans un cercle vicieux où l’on ne parle que de belles et grosses cylindrées, que de villas les pieds dans l’eau, que de domaines privées, de bamboula, de belles femmes et de voyages en jet.
Pendant ce temps « muus » est tranquille parce que personne ne lui conteste sa suprématie ; il détient le droit de vie et de mort sur un entourage docile où aucune velléité de contestation ne prend forme. Chacun fait bon gré, mal gré, le mort sur ses acquis qu’il ne voudrait pour rien au monde perdre. Tout le monde sait que le Roi « muus » est d’une versatilité légendaire : « ku mu xotil tubëy ; ngemb laa ngi xaar ». Que leur reste – t-il à faire alors ?
Ils sont Tous devenus « kagna » : des prédateurs hors pair. Ils se sont organisés en une nébuleuse inextricable axée sur le « giroo », le « siif » et le « paccoo ». Tout y passe : nos maigres ressources financières nationales, notre foncier commun, nos terres arables…
Pendant ce temps « muus » dort sur ses lauriers, il est accepté comme le plus malin de Tous. Il n’a plus besoin de surveiller ses arrières. Il est imbu de sa position de « seule constante », de « leader suprême qui ne se trompe jamais ». Ceux qui l’entourent pense –t-il, sont tellement inoffensifs qu’il soit quasi impossible qu’ils puissent même se servir des stations étatiques qu’ils lui doivent pour se mesurer à lui. Ils lui mangent tous dans la main car chacun d’entre eux traînent derrière lui des casseroles qui font trop de bruit. « Muus » sait comme tout le monde que « kagna » a besoin d’un calme plat et de solitude pour bien faire sa sale besogne. Il le laissera faire tant qu’il ne lorgnera pas du côté de son aura, de sa suprématie et de son piédestal.
Le rat est un destructeur extraordinaire car il sait se servir, comment se servir de ce qui ne lui appartient pas. Il emporte tout sur son passage de rôdeur et de fouineur, même de ce qui ne lui sert à rien ! Dans sa prédation, les quolibets et les colères et parfois même les coups ne le font pas renoncer. Tant qu’il y a à voler, il revient inlassablement jusqu’à la mort. Ce qu’on pense de lui et de ce qu’il fait, ne le fera jamais lâcher prise.
C’est quand on a fini de se prendre pour le plus intelligent des hommes que les autres vous montrent qu’ils le sont aussi autant que vous par leurs roublardises. Les chefs qui surfent sur les nuages, infatués de leur position au dessus des autres ne savent s’arrêter en vérité que lorsque Toute la tour d’ivoire où ils se sont enfermées eux même aura fini de s’écrouler. Il y a de la race des humains, une catégorie qui s’accommoder de tout pourvu qu’elle y trouve son compte. Il vous offre volontiers le dos comme trône et s’empiffre au moment où vous avez le regard haut de toutes les victuailles placées au pied de ce même trône. Ils meurent en emportant le roi et toute sa splendeur. Dieu préservez nous de ces moments d’égarement lorsque nous aurons un nouveau Dirigeant dans un peu moins de quatre mois ! Amen.
Amadou Fall Enseignant à GUINGUINEO
TEL : 775457544/766887279
Zemaria64@yahoo.fr/zemazia64@hotmail.fr
Je parierai ma main à couper (et certainement la quasi majorité de mes compatriotes en ferait autant) qu’aujourd’hui, nous avons tous fini de regretter d’avoir substituer sans y réfléchir à deux fois, Wade à Doiuf en 2000 même si, objectivement il était largement temps pour le PS de rendre le tablier et de débarrasser le plancher.
« Laye Njombor* » nous disait Senghor : était-ce par dépit, par raillerie ou par prémonition ? Personne n’a jamais voulu savoir pourquoi ? L’on s’en est contenté bêtement et l’on a même fini par se l’ancrer dans un coin de la tête, par l’accepter définitivement dans le répertoire fourni et trop espiègle de notre somptueuse imagination populaire. Ah, si nous pouvions maintenant et ici revenir en arrière !
Aujourd’hui le pouvoir Wadien est une Jungle ; un lieu fabuleux pour des hommes, des hommes de second rang, des hommes blasphémateurs et apostats, des sous hommes cupides et exsangues de sagesse, qui n’ont de l’Homme béni de Dieu que son exécrable penchant animal. Dans une jungle, il n’existe de lois fiables et viables que celle « du plus fort » et celle « de la survie quotidienne ». Le plus fort reste toujours le plus fort ; le plus faible quant à lui, il s’efface, s’aplatit, s’humilie souvent ou s’enferme illico dans une carapace protectrice afin de ne pas se faire écraser.
Le plus petit c'est-à-dire le plus faible fait profil bas devant la puissance de l’autre (ici le chef incontestable) et ne réfléchit qu’en fonction de se qui peut sauver sa vie et ses intérêts. Et c’est ça qu’est devenue sous Wade, la « République Ndoumbélanienne* du Sénégal ».
Dans Nboumbélane*, le chat s’est fait appelé « muus » parce qu’il sait vu trop beau c’est-à-dire « le plus intelligent » de tous. Mais à Ndoumbélane aussi, le plus grand prédateur s’est fait appelé « kagna » parce que justement se sachant extrêmement doué dans le pillage et dans la destruction de biens qui ne sont en rien les siens
« Muus ni gi ganaar waaye boppam la fa nekkal » me disait toujours ma fameuse grand-mère et je viens d’en comprendre le sens, à cette « assertion boutade ». Wade est au Pouvoir : il l’est d’abord pour son aura propre, ensuite pour sa famille biologique et enfin pour ses affidés inconditionnels et sans amour propre.
« Bu ngeep di liggéey, kagna di nelaw ; bu ngeep di nelaw, kagna di rogn » me disait encore une fois ma grand-mère et je viens maintenant d’en saisir le sens. Ils (ce sont tous ceux qui gravitent avidement autour du pouvoir) sont sous Wade ; ils le soutiennent le jour et la nuit, ils rasent les murs pour se retrouver et se moquer de lui dans des salons douillets. Ils brasent entre leurs mains coupables nos finances publiques qu’ils détournent à des fins propres. Il y a dix ans derrière, ils étaient d’une impécuniosité hilare et aujourd’hui ils roulent tous sur l’or. Quelle calamité nous est tombée sur la tête ? Qu’avons- nous fait au Créateur pour vivre un tel cauchemar ?
Wade veut le Pouvoir tout seul car il se croit le plus malin, le plus apte, le plus inspiré pour le faire vivre tout seul. Il n’associe personne dans ses décisions car il détient exclusivement les sources d’une vision éclairée ; il est un moulin à idées. Il n’existe pas dans la galaxie Ndoumbélanienne* un seul autre esprit capable de se mesurer à son quotient intellectuel hors normes. Il est « muus » et il faut qu’il le reste : personne n’a le droit de nourrir la moindre prétention à lui contester sa posture. Il ne l’accepte ni dans sa propre formation politique (le PDS) ni dans les hautes sphères de l’Etat. Il est unique en son genre et puis, derrière lui, il n’y a qu’un Désert, que le désert !
Quand le chat va à la chasse, que l’on ne s’attende jamais qu’il y ait du gros gibier ! C’est pourquoi depuis dix bonnes années, les âmes inférieures, les recalés de l’université, les incultes, les incrédules, les saltimbanques et les captifs parce que vendus forment le gros de la troupe des décideurs de ce pays. Ceux qui n’osaient pas une seule fois rêver de visiter le palais, un ministère quelconque ou une de nos Institutions, y font aujourd’hui la pluie et le beau temps. Les désoeuvrés chroniques d’hier sont devenus les VIP d’aujourd’hui ; les bons derniers de la classe il y a à peine une décennie, crèvent l’écran actuellement et pataugent dans un cercle vicieux où l’on ne parle que de belles et grosses cylindrées, que de villas les pieds dans l’eau, que de domaines privées, de bamboula, de belles femmes et de voyages en jet.
Pendant ce temps « muus » est tranquille parce que personne ne lui conteste sa suprématie ; il détient le droit de vie et de mort sur un entourage docile où aucune velléité de contestation ne prend forme. Chacun fait bon gré, mal gré, le mort sur ses acquis qu’il ne voudrait pour rien au monde perdre. Tout le monde sait que le Roi « muus » est d’une versatilité légendaire : « ku mu xotil tubëy ; ngemb laa ngi xaar ». Que leur reste – t-il à faire alors ?
Ils sont Tous devenus « kagna » : des prédateurs hors pair. Ils se sont organisés en une nébuleuse inextricable axée sur le « giroo », le « siif » et le « paccoo ». Tout y passe : nos maigres ressources financières nationales, notre foncier commun, nos terres arables…
Pendant ce temps « muus » dort sur ses lauriers, il est accepté comme le plus malin de Tous. Il n’a plus besoin de surveiller ses arrières. Il est imbu de sa position de « seule constante », de « leader suprême qui ne se trompe jamais ». Ceux qui l’entourent pense –t-il, sont tellement inoffensifs qu’il soit quasi impossible qu’ils puissent même se servir des stations étatiques qu’ils lui doivent pour se mesurer à lui. Ils lui mangent tous dans la main car chacun d’entre eux traînent derrière lui des casseroles qui font trop de bruit. « Muus » sait comme tout le monde que « kagna » a besoin d’un calme plat et de solitude pour bien faire sa sale besogne. Il le laissera faire tant qu’il ne lorgnera pas du côté de son aura, de sa suprématie et de son piédestal.
Le rat est un destructeur extraordinaire car il sait se servir, comment se servir de ce qui ne lui appartient pas. Il emporte tout sur son passage de rôdeur et de fouineur, même de ce qui ne lui sert à rien ! Dans sa prédation, les quolibets et les colères et parfois même les coups ne le font pas renoncer. Tant qu’il y a à voler, il revient inlassablement jusqu’à la mort. Ce qu’on pense de lui et de ce qu’il fait, ne le fera jamais lâcher prise.
C’est quand on a fini de se prendre pour le plus intelligent des hommes que les autres vous montrent qu’ils le sont aussi autant que vous par leurs roublardises. Les chefs qui surfent sur les nuages, infatués de leur position au dessus des autres ne savent s’arrêter en vérité que lorsque Toute la tour d’ivoire où ils se sont enfermées eux même aura fini de s’écrouler. Il y a de la race des humains, une catégorie qui s’accommoder de tout pourvu qu’elle y trouve son compte. Il vous offre volontiers le dos comme trône et s’empiffre au moment où vous avez le regard haut de toutes les victuailles placées au pied de ce même trône. Ils meurent en emportant le roi et toute sa splendeur. Dieu préservez nous de ces moments d’égarement lorsque nous aurons un nouveau Dirigeant dans un peu moins de quatre mois ! Amen.
Amadou Fall Enseignant à GUINGUINEO
TEL : 775457544/766887279
Zemaria64@yahoo.fr/zemazia64@hotmail.fr
Autres articles
Accueil
Envoyer à un ami
Version imprimable
Partager
