LA LUTTE, UN FREIN AU DÉVELOPPEMENT DU SENEGAL.


LA LUTTE, UN FREIN AU DÉVELOPPEMENT DU SENEGAL.
Observateurs et analystes conscients que vous êtes, je vous invite à faire une étude approfondie avec Foi, loyauté et franchise sur les conséquences fâcheuses que la lutte porte sur notre développement économique et social. Ce qu'elle génère vaut il ce qu'elle détruit?
Qu'est-ce au fond la lutte avec frappe? Présentée et d'écrie comme une "bouée de sauvetage" pour une jeunesse désœuvrée par les promoteurs de lutte, les animateurs et certains journalistes sportifs et les sponsors exploitants, elle n'est rien d'autre qu'un substitut de la paresse, du renoncement et de la capitulation face à l'effort de construction et de reconstruction que toute Nation doit avoir comme "leitmotiv" pour bâtir un Etat moderne capable de se hisser au rang des pays émergents. De fait, ces promoteurs de lutte, animateurs et Sponsors, pour leur part s'engouffrent dans la brèche d'une exploitation abusive et éhontée des jeunes à la fleur de leur âge, aux seules fins de s'enrichir sur le dos d'un peuple qui a tourné la face à ses aspirations. Ainsi, les secteurs les plus importants que sont l'éducation et la formation sont relégués au second plan par les promoteurs, animateurs et sponsors avec la complicité de l'Etat. La seule et unique voie qui assure le développement économique et social d'un pays et sa pérennité est la quête de l'excellence intellectuelle dans le domaine scientifique et technique par la seule voie de l'éducation et de la formation. Il n'est point de doute que l'éducation et la formation sont par excellence la voie promotionnelle de toute jeunesse qui aspire à mener une vie paisible dans le respect de ce qui traduit l'existence humaine. La lutte ne dure que le temps d'une petite existence (entre 18 et 35 ans), 17 ans de carrière. A la fin, que deviennent les lutteurs? Aussi, tous les jeunes n'ont pas cette petite chance de gagner de l'argent par la lutte. Nous devons alors revoir la ligne qui consacre la phase de désillusion générale pour aller vers le réalisme d'une vraie politique de jeunesse pour assurer la relève. L'héroïsme et la témérité sont des éléments qui émanent plus de la force intellectuelle que physique. L'euphorie dans l'arène avec son lot de violences est entrain de déstabiliser le pays sans que des voix s'élèvent. Aucune autorité n'en parle. Ce qui fait le respect, l'admiration et la considération d'un Etat moderne, c'est son élite intellectuelle et non la corpulence de ses jeunes. Si les Etats de l'Amérique, d'Europe et d'Asie se comptent parmi les Grandes Nations, c'est grâce à leurs élites intellectuelles qui excellent dans les domaines scientifiques et techniques et se partagent les prix d'excellence mis en compétition à travers le monde. Ils sont seulement conscients que tout commence par l'éducation et la formation par quelle que langue qu'il puisse être. Il a aussi été établi qu'un pays composé pour sa majorité d'intellectuels a moins de problèmes économiques et sociaux qu'un Etat à populations majoritairement analphabètes. Pas de culture intellectuelle profonde au Sénégal; 70% de la jeunesse n'a pas le B.F.E.M, niveau intellectuel d'un citoyen moyen au comportement modéré et aux actions citoyennes acceptables. Le niveau intellectuel de la jeunesse d'aujourd’hui s'affaisse de plus en plus, j’en veux pour preuve leurs façons de faire, de s’habiller, de réagir face aux rudes épreuves de la vie. On n'a plus des Senghor et des Cheikh Anta, des Mariama Bâ ou des Aminata Sow FALL.
En écoutant le discours de son Excellence le Président Macky SALL lors de la 17ème édition de la semaine de l’école de base, quand il dit : « Comme vous le savez, depuis les années d’indépendance, notre école a formé des hommes de qualité, de très hauts cadres et personnalités qui ont façonné de manière remarquable l’histoire de notre pays. Le Sénégal est riche de la qualité de ses ressources humaines qui ont marqué la communauté internationale, et contribuent ainsi au renforcement de sa visibilité, sa notoriété et son influence sur la scène internationale », j’ai eu le cœur meurtri, toute une tristesse s’éveille en moi et m’enveloppe dans un tourbillon d’amertume. J’ai pensé aussitôt que ces hommes de qualité dont son Excellence fait allusion s’en vont un à un et ne seront jamais remplacé à cause du recul du niveau des élèves dont la seule source demeure dans ce désengagement citoyen de ceux qui ont la charge d’éduquer la jeunesse.
Son Excellence a encore dit « le système éducatif sénégalais traverse des moments particulièrement tumultueux. Les défis qui ont pour noms instabilité cyclique, inefficience de l’utilisation des ressources financières et disparités, requièrent l’implication de tous, surtout de la communauté", avant d'inviter « l’administration, les collectivités locales, les communautés, les organisations de la société civile, les partenaires techniques et financiers à se mobiliser, de façon permanente, autour de l’école".
On se demande que sera le Sénégal de demain car nous vivons l'ère de l'individualisation, l'ère de l'égoïsme, de l'argent facile, du mérite négocié, ravalé au rang d'une philosophie de mensonge et d'indignité, de leurre et de la trahison en cultivant chez les jeunes la paresse et l’illusion néfaste, somme toute des qualités qui nuisent gravement à la société.
Les jeunes filles sont laissées pour compte et la parité ne sera jamais une réalité. J'en appelle à la restructuration des fondements de notre société et au respect de l'agencement des rapports sociaux et de leurs domaines d'action, à la refonte de nos mentalités actuelles et à prôner la mise en place de structures fonctionnelles d'éducation, d'encadrement, de formation, d'information et de suivi efficaces pour la jeunesse. J'invite ainsi les lutteurs, les promoteurs de lutte, les animateurs et journalistes sportifs, les sponsors et les autorités étatiques à la réflexion autour de notre sport national qui prend le pas sur notre devenir.


Malick Wade GUEYE, Instituteur demeurant au quartier Ndouck Fatick.

Mardi 11 Juin 2013




1.Posté par Abdoun le 11/06/2013 10:19
Contribution pertinente,le Sénégal a pris la mauvaise voie depuis des années,jamais ce pays ne se développera sans un bon systéme éducatif,la lutte et les loisirs occupent le quotidien des Sénégalais,Je trouve cela dommage.
Les autorités devraient imposer au moins 30 % de programmes éducatifs dans les cahiers des charges des chaines de télés et que 5 % des recettes publicitaires consacrées aux loisirs comme la lutte et autres soient reversées au profit de l'éducation.
LE SÉNÉGAL N'IRA NULLE PART AVEC LA LUTTE CAR ELLE NE PEUT PAS S'EXPORTER, EN PLUS LA LUTTE EST VECTEUR DE VIOLENCE,LES ENFANTS VOIENT DES LUTTEURS QUI GAGNENT DES CENTAINES DE MILLIONS ET DEVIENNENT RICHES SANS PASSER PAR L'ECOLE,DONC CE NE SONT PAS DES MODÈLES.

RESSAISISSONS NOUS CAR ON NE SE DEVELOPPERA JAMAIS SANS PASSER PAR L'ECOLE

2.Posté par sareless le 11/06/2013 10:45
vous avez raison monsieur on ne developpe pas un pays avec la danse, la musique, la politique et la lutte c est dommage

3.Posté par SENTINELLE le 11/06/2013 10:54
TU AS PARFAITEMENT RAISON, FÉLICITATION ET MERCI MILLE FOIS POUR CETTE CONTRIBUTION QUI DOIT FAIRE ÉCHO DANS LES OREILLES AUSSI BIEN DES AUTORITÉS ÉTATIQUES QU'AU NIVEAU DES LEADERS D'OPINION DE CE PAYS QUE NOUS CHÉRISSONS TOUS !

4.Posté par nkdbd le 11/06/2013 12:53
Merci Malick

Vous avez dittout ce que j ai sur le coeur
J ai pitié de notre jeunesse
Et je prend pour responsable toute la société senégalaise , les promoteurs en premier dont aucun n a envoye son enfant dans l 'arene . au contraire c est cet argent de la lutte qu ils utilisent pour envoyer leurs enfants étudier en europe.ILs utilisent le sang des lutteurs pour se nourrir , laissons faire ils vont rendre compte bientôt
L'ETAT aussi a sa part de responsabilité surtout avec le régime précédent qui se mêler des querelles infantiles de deux lutteurs
Je voie que l actuel régime se démarque de ce jeu ,continuez seule votre indifférence peut nous éloigner de cette pratique qui n honore en rien le peuple sénégalais

5.Posté par marieme le 11/06/2013 13:33
Way doule way les intellectuels africains passent tout leur temps à critiquer leur pays et ne font absolument rien du tout dans tous les pays développés il y a les sports la danse et la musique et sont m^me plus développé que chez nous je peux comprendre qu'on dise que la lutte peut être améliorer mais de la à dire ça nuit à la société c'est ils disaient ça du football en 2002 aprés la coupe du monde mais en vérité c'est que les intellectuels ne peuvent pas voir quelqu'un qui n'a pas fait d'étude poussé et réussir dans la vie....

6.Posté par SENTINELLE le 11/06/2013 14:51
Marème ces pays développés dont tu parles, ont commencé par le commencement en mettant l'accent sur le financement des projets de développement prioritaires dans l'agriculture, l'industrie entre autres secteurs clés afin de créer des emplois allant dans le sens d'augmenter la productivité, d'assurer leur autosuffisance en tout ou presque et en fin créer la richesse qui fait de ces Pays des puissances économiques et financières où tous les Sports et loisirs contribuent à l'épanouissement de leurs populations. Commençons par le commencement marème ! Cela ne veut pas dire que l'on va délaisser pour autant les aspects culturels liés à nos cultures traditionnelles comme la lutte. Que les Opérateurs de téléphonie créent de la richesse et des emplois comme toutes Entreprises dans une économie( surtout développée), aident à financer des projets créateurs d'emplois pour cette jeunesse désœuvrée et oisive plutôt que de les abrutir.

7.Posté par SENTINELLE le 11/06/2013 14:53
Marème ces pays développés dont tu parles, ont commencé par le commencement en mettant l'accent sur le financement des projets de développement prioritaires dans l'agriculture, l'industrie entre autres secteurs clés afin de créer des emplois allant dans le sens d'augmenter la productivité, d'assurer leur autosuffisance en tout ou presque et en fin créer la richesse qui fait de ces Pays des puissances économiques et financières où tous les Sports et loisirs contribuent à l'épanouissement de leurs populations. Commençons par le commencement marème ! Cela ne veut pas dire que l'on va délaisser pour autant les aspects culturels liés à nos cultures traditionnelles comme la lutte. Que les Opérateurs de téléphonie créent de la richesse et des emplois comme toutes Entreprises dans une économie( surtout SOUS-développée), aident à financer des projets créateurs d'emplois pour cette jeunesse désœuvrée et oisive plutôt que de les abrutir.

8.Posté par pinthiou le 11/06/2013 15:01
J'ai en mémoire le khoutba de Imam Maodo Diène, il y a de cela quelques. Il disait "Fecc ak woyy yoroul am reew". Maintenant il faut y ajouter lamb. Il y a des pays qui étaient loin derrière nous mais a présent c'est tout le contraire. Nous ferons de moins en moins de docteur, d'ingénieurs, de technicien supéreurs dans tous les domaines. Dans ce Sénégal en perte de valeurs des musiciens, des batteurs de tam-tam sont promus ministres, députés que sais encore. Sénégal, un pays ou l'on n'a fini de banaliser l'homosexualité, l'adultère, le mensongue, le vol. L'heure est grave. Les médias sont grande partie responsables de cette dérive. On invite n'importe qui sur un plateau de télévision.Sont responsqables aussi les organisations des droits de l'homme, les associations de féminines, les clubs d'imams promptent à défendre un islam rétrograde(l'Islam correspondand a toutes les époques). On fait de certaines personnes des idoles et on pousse la jeunesse a en faire autant.Pourquoi les sociologues ne viennent-ils pas sur les plateaux pour disséquer les comportements déviants de certains sportifs, hommes politiques, artistes

9.Posté par welainde le 11/06/2013 21:30
Décidément les traditions sénégalaises n'ont pas de droit de cité au Sénégal pour certains.La lutte est le premier sport de l'humanité.Dans ce pays la lutte à une traçabilité de Fodé Doussou Bah à Balla Gaye2.La lutte ne fera pas le développement du Sénégal certes mais se développera dans ce pays.N'en déplaise aux complexés.De même ceux qui critiquent le MBALAX prétextant qu'il n'est écouté qu'au Sénégal et dans le milieu Sénégalais.Alors aux Cubains de se débarrasser de leur salsa, aux jamaicains de leur reggae et aux américains de leur soul et blues.Voyez ou vous mène votre absurdité née de votre manque de culture et d'Authenticité Africaine.

10.Posté par mamadou mbengue le 12/06/2013 08:49
analyse pertinente. les sénégalais ne mesurent pas les conseils de ce sport qu'est la lutte avec frappe. non seulement on en note une courte carrière, mais aussi y'a ce qu'on appelle la retraite anticipée. cependant il faut savoir que notre pays a besoin des jeunes pour se développer. et que ce développement ne peut pas avoir lieu sans l'éducation des jeunes et la plus part des lutteurs sont des illettrés. Alors réfléchissez bien sur ce point.



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