Observateurs et analystes conscients que vous êtes, je vous invite à faire une étude approfondie avec Foi, loyauté et franchise sur les conséquences fâcheuses que la lutte porte sur notre développement économique et social. Ce qu'elle génère vaut il ce qu'elle détruit?
Qu'est-ce au fond la lutte avec frappe? Présentée et d'écrie comme une "bouée de sauvetage" pour une jeunesse désœuvrée par les promoteurs de lutte, les animateurs et certains journalistes sportifs et les sponsors exploitants, elle n'est rien d'autre qu'un substitut de la paresse, du renoncement et de la capitulation face à l'effort de construction et de reconstruction que toute Nation doit avoir comme "leitmotiv" pour bâtir un Etat moderne capable de se hisser au rang des pays émergents. De fait, ces promoteurs de lutte, animateurs et Sponsors, pour leur part s'engouffrent dans la brèche d'une exploitation abusive et éhontée des jeunes à la fleur de leur âge, aux seules fins de s'enrichir sur le dos d'un peuple qui a tourné la face à ses aspirations. Ainsi, les secteurs les plus importants que sont l'éducation et la formation sont relégués au second plan par les promoteurs, animateurs et sponsors avec la complicité de l'Etat. La seule et unique voie qui assure le développement économique et social d'un pays et sa pérennité est la quête de l'excellence intellectuelle dans le domaine scientifique et technique par la seule voie de l'éducation et de la formation. Il n'est point de doute que l'éducation et la formation sont par excellence la voie promotionnelle de toute jeunesse qui aspire à mener une vie paisible dans le respect de ce qui traduit l'existence humaine. La lutte ne dure que le temps d'une petite existence (entre 18 et 35 ans), 17 ans de carrière. A la fin, que deviennent les lutteurs? Aussi, tous les jeunes n'ont pas cette petite chance de gagner de l'argent par la lutte. Nous devons alors revoir la ligne qui consacre la phase de désillusion générale pour aller vers le réalisme d'une vraie politique de jeunesse pour assurer la relève. L'héroïsme et la témérité sont des éléments qui émanent plus de la force intellectuelle que physique. L'euphorie dans l'arène avec son lot de violences est entrain de déstabiliser le pays sans que des voix s'élèvent. Aucune autorité n'en parle. Ce qui fait le respect, l'admiration et la considération d'un Etat moderne, c'est son élite intellectuelle et non la corpulence de ses jeunes. Si les Etats de l'Amérique, d'Europe et d'Asie se comptent parmi les Grandes Nations, c'est grâce à leurs élites intellectuelles qui excellent dans les domaines scientifiques et techniques et se partagent les prix d'excellence mis en compétition à travers le monde. Ils sont seulement conscients que tout commence par l'éducation et la formation par quelle que langue qu'il puisse être. Il a aussi été établi qu'un pays composé pour sa majorité d'intellectuels a moins de problèmes économiques et sociaux qu'un Etat à populations majoritairement analphabètes. Pas de culture intellectuelle profonde au Sénégal; 70% de la jeunesse n'a pas le B.F.E.M, niveau intellectuel d'un citoyen moyen au comportement modéré et aux actions citoyennes acceptables. Le niveau intellectuel de la jeunesse d'aujourd’hui s'affaisse de plus en plus, j’en veux pour preuve leurs façons de faire, de s’habiller, de réagir face aux rudes épreuves de la vie. On n'a plus des Senghor et des Cheikh Anta, des Mariama Bâ ou des Aminata Sow FALL.
En écoutant le discours de son Excellence le Président Macky SALL lors de la 17ème édition de la semaine de l’école de base, quand il dit : « Comme vous le savez, depuis les années d’indépendance, notre école a formé des hommes de qualité, de très hauts cadres et personnalités qui ont façonné de manière remarquable l’histoire de notre pays. Le Sénégal est riche de la qualité de ses ressources humaines qui ont marqué la communauté internationale, et contribuent ainsi au renforcement de sa visibilité, sa notoriété et son influence sur la scène internationale », j’ai eu le cœur meurtri, toute une tristesse s’éveille en moi et m’enveloppe dans un tourbillon d’amertume. J’ai pensé aussitôt que ces hommes de qualité dont son Excellence fait allusion s’en vont un à un et ne seront jamais remplacé à cause du recul du niveau des élèves dont la seule source demeure dans ce désengagement citoyen de ceux qui ont la charge d’éduquer la jeunesse.
Son Excellence a encore dit « le système éducatif sénégalais traverse des moments particulièrement tumultueux. Les défis qui ont pour noms instabilité cyclique, inefficience de l’utilisation des ressources financières et disparités, requièrent l’implication de tous, surtout de la communauté", avant d'inviter « l’administration, les collectivités locales, les communautés, les organisations de la société civile, les partenaires techniques et financiers à se mobiliser, de façon permanente, autour de l’école".
On se demande que sera le Sénégal de demain car nous vivons l'ère de l'individualisation, l'ère de l'égoïsme, de l'argent facile, du mérite négocié, ravalé au rang d'une philosophie de mensonge et d'indignité, de leurre et de la trahison en cultivant chez les jeunes la paresse et l’illusion néfaste, somme toute des qualités qui nuisent gravement à la société.
Les jeunes filles sont laissées pour compte et la parité ne sera jamais une réalité. J'en appelle à la restructuration des fondements de notre société et au respect de l'agencement des rapports sociaux et de leurs domaines d'action, à la refonte de nos mentalités actuelles et à prôner la mise en place de structures fonctionnelles d'éducation, d'encadrement, de formation, d'information et de suivi efficaces pour la jeunesse. J'invite ainsi les lutteurs, les promoteurs de lutte, les animateurs et journalistes sportifs, les sponsors et les autorités étatiques à la réflexion autour de notre sport national qui prend le pas sur notre devenir.
Malick Wade GUEYE, Instituteur demeurant au quartier Ndouck Fatick.
Qu'est-ce au fond la lutte avec frappe? Présentée et d'écrie comme une "bouée de sauvetage" pour une jeunesse désœuvrée par les promoteurs de lutte, les animateurs et certains journalistes sportifs et les sponsors exploitants, elle n'est rien d'autre qu'un substitut de la paresse, du renoncement et de la capitulation face à l'effort de construction et de reconstruction que toute Nation doit avoir comme "leitmotiv" pour bâtir un Etat moderne capable de se hisser au rang des pays émergents. De fait, ces promoteurs de lutte, animateurs et Sponsors, pour leur part s'engouffrent dans la brèche d'une exploitation abusive et éhontée des jeunes à la fleur de leur âge, aux seules fins de s'enrichir sur le dos d'un peuple qui a tourné la face à ses aspirations. Ainsi, les secteurs les plus importants que sont l'éducation et la formation sont relégués au second plan par les promoteurs, animateurs et sponsors avec la complicité de l'Etat. La seule et unique voie qui assure le développement économique et social d'un pays et sa pérennité est la quête de l'excellence intellectuelle dans le domaine scientifique et technique par la seule voie de l'éducation et de la formation. Il n'est point de doute que l'éducation et la formation sont par excellence la voie promotionnelle de toute jeunesse qui aspire à mener une vie paisible dans le respect de ce qui traduit l'existence humaine. La lutte ne dure que le temps d'une petite existence (entre 18 et 35 ans), 17 ans de carrière. A la fin, que deviennent les lutteurs? Aussi, tous les jeunes n'ont pas cette petite chance de gagner de l'argent par la lutte. Nous devons alors revoir la ligne qui consacre la phase de désillusion générale pour aller vers le réalisme d'une vraie politique de jeunesse pour assurer la relève. L'héroïsme et la témérité sont des éléments qui émanent plus de la force intellectuelle que physique. L'euphorie dans l'arène avec son lot de violences est entrain de déstabiliser le pays sans que des voix s'élèvent. Aucune autorité n'en parle. Ce qui fait le respect, l'admiration et la considération d'un Etat moderne, c'est son élite intellectuelle et non la corpulence de ses jeunes. Si les Etats de l'Amérique, d'Europe et d'Asie se comptent parmi les Grandes Nations, c'est grâce à leurs élites intellectuelles qui excellent dans les domaines scientifiques et techniques et se partagent les prix d'excellence mis en compétition à travers le monde. Ils sont seulement conscients que tout commence par l'éducation et la formation par quelle que langue qu'il puisse être. Il a aussi été établi qu'un pays composé pour sa majorité d'intellectuels a moins de problèmes économiques et sociaux qu'un Etat à populations majoritairement analphabètes. Pas de culture intellectuelle profonde au Sénégal; 70% de la jeunesse n'a pas le B.F.E.M, niveau intellectuel d'un citoyen moyen au comportement modéré et aux actions citoyennes acceptables. Le niveau intellectuel de la jeunesse d'aujourd’hui s'affaisse de plus en plus, j’en veux pour preuve leurs façons de faire, de s’habiller, de réagir face aux rudes épreuves de la vie. On n'a plus des Senghor et des Cheikh Anta, des Mariama Bâ ou des Aminata Sow FALL.
En écoutant le discours de son Excellence le Président Macky SALL lors de la 17ème édition de la semaine de l’école de base, quand il dit : « Comme vous le savez, depuis les années d’indépendance, notre école a formé des hommes de qualité, de très hauts cadres et personnalités qui ont façonné de manière remarquable l’histoire de notre pays. Le Sénégal est riche de la qualité de ses ressources humaines qui ont marqué la communauté internationale, et contribuent ainsi au renforcement de sa visibilité, sa notoriété et son influence sur la scène internationale », j’ai eu le cœur meurtri, toute une tristesse s’éveille en moi et m’enveloppe dans un tourbillon d’amertume. J’ai pensé aussitôt que ces hommes de qualité dont son Excellence fait allusion s’en vont un à un et ne seront jamais remplacé à cause du recul du niveau des élèves dont la seule source demeure dans ce désengagement citoyen de ceux qui ont la charge d’éduquer la jeunesse.
Son Excellence a encore dit « le système éducatif sénégalais traverse des moments particulièrement tumultueux. Les défis qui ont pour noms instabilité cyclique, inefficience de l’utilisation des ressources financières et disparités, requièrent l’implication de tous, surtout de la communauté", avant d'inviter « l’administration, les collectivités locales, les communautés, les organisations de la société civile, les partenaires techniques et financiers à se mobiliser, de façon permanente, autour de l’école".
On se demande que sera le Sénégal de demain car nous vivons l'ère de l'individualisation, l'ère de l'égoïsme, de l'argent facile, du mérite négocié, ravalé au rang d'une philosophie de mensonge et d'indignité, de leurre et de la trahison en cultivant chez les jeunes la paresse et l’illusion néfaste, somme toute des qualités qui nuisent gravement à la société.
Les jeunes filles sont laissées pour compte et la parité ne sera jamais une réalité. J'en appelle à la restructuration des fondements de notre société et au respect de l'agencement des rapports sociaux et de leurs domaines d'action, à la refonte de nos mentalités actuelles et à prôner la mise en place de structures fonctionnelles d'éducation, d'encadrement, de formation, d'information et de suivi efficaces pour la jeunesse. J'invite ainsi les lutteurs, les promoteurs de lutte, les animateurs et journalistes sportifs, les sponsors et les autorités étatiques à la réflexion autour de notre sport national qui prend le pas sur notre devenir.
Malick Wade GUEYE, Instituteur demeurant au quartier Ndouck Fatick.
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