L’heure de la restriction des libertés a-t-elle sonné ? « Je n’accepterai plus d’être attaqué impunément » menace le président Macky Sall

Pourtant rien n’augurait un climat politique aussi tendu juste quelques mois après la prise de fonction du président Macky Sall : ancien bras droit du président Abdoulaye Wade, une campagne très civilisée entre les deux candidats, une alternance saluée partout dans le monde, une passation de service marquée par les prières de l’ancien à l’endroit de son successeur, l’injonction de Abdoulaye Wade aux responsables de son parti de laisser le nouveau président travailler tranquillement et si besoin de l’accompagner entre autres.


L’heure de la restriction des libertés a-t-elle sonné ? « Je n’accepterai plus d’être attaqué impunément » menace le président Macky Sall
Pourtant rien n’augurait un climat politique aussi tendu juste quelques mois après la prise de fonction du président Macky Sall : ancien bras droit du président Abdoulaye Wade, une campagne très civilisée entre les deux candidats, une alternance saluée partout dans le monde, une passation de service marquée par les prières de l’ancien à l’endroit de son successeur, l’injonction de Abdoulaye Wade aux responsables de son parti de laisser le nouveau président travailler tranquillement et si besoin de l’accompagner entre autres.
Tout cela après un processus électoral très violent amenant des observateurs et des acteurs de la communauté internationale à craindre le syndrome ivoirien pour le Sénégal. Le peuple était profondément divisé à propos de la candidature du président sortant. Après cette épreuve où le peuple a montré toute sa maturité et son élégance démocratique, le nouveau Président devait se comporter en véritable « Père » de la nation en cousant le tissu social jadis déchiré.
Hélas, dès les premières heures de son accession à la magistrature suprême, le peuple a eu droit à des fuites dans la presse savamment orchestrées poursuivant un but bien déterminé faisant état de vol d’objets d’art, de voitures (y compris celle de fonction du Président de la République), de salons, de moquettes, etc. Ces accusations aussi farfelues qu’indignes pour notre République à l’encontre de l’ancien Président de la République ont eu le mérite de faire du Sénégal la risée du monde et de déchirer à nouveau le tissu social. Ces accusations à la limite humiliantes contre le Président sortant reposent avec acuité le débat sur la fin de la fonction présidentielle et la vie post-présidentielle en Afrique.
Désormais, il semble exister deux Sénégal : le Sénégal des biens et le Sénégal des mauvais, le Sénégal des honnêtes et le Sénégal des malhonnêtes, le Sénégal des intègres et le Sénégal des voleurs, le Sénégal des démocrates et le Sénégal des pourfendeurs de la démocratie. Et pire toute voix discordante à celle de la mouvance présidentielle est stigmatisée.
C’est dans ce contexte que le président de la République apparemment très affecté par les attaques de ses opposants et anciens frères libéraux menace de sévir contre toux ceux qui l’attaqueront. Après avoir déclenché une stratégie offensive avec des poursuites judiciaires, le président semble aujourd’hui être dans la défensive. Le président Macky Sall a déclaré solennellement, samedi 22 décembre 2012, à la 2e Université républicaine des jeunes de son parti, l’Alliance pour la République (APR). «Je n’accepterai plus que l’on porte atteinte à l’image du président de la République» menace le chef de l’Etat.
Cette menace du Président de la République pose problème au regard du passé très récent de la vie politique sénégalaise et surtout sous l’angle démocratique.
Dans leur combat politique contre Abdoulaye Wade, aucun discours ne semblait être de trop pour les opposants d’hier, majorité présidentielle d’aujourd’hui. Les gouvernants d’aujourd’hui cautionnaient et entretenaient des discours incendiaires portant atteintes à l’image de l’institution présidentielle. Le président Abdoulaye Wade n’a-t-il pas été qualifié de « fenn katt » (menteur) par Amath Dansokho, de fou par Barthélémy Dias, de monstre par la presse, de « ninki nanka » par Moustapha Niasse, etc.? Le comble a été l’inscription de son nom sur un cercueil avec la chanson « Gorgui dé na sul nagne ko » lors de certains rassemblements de ses opposants. Les Sénégalais se rappellent encore des propos de l’ancien bras droit du président Abdoulaye Wade, Macky Sall, vis-à-vis du patriarche Mamadou Dia. Cela dit qu’il n y a rien de nouveau sous le soleil. C’est l’arroseur arrosé.
Sous l’angle démocratique, cette menace est inacceptable et interpelle tous les défenseurs des droits de l’Homme. La liberté d’expression est une liberté inaliénable que toute structure étatique est condamnée à respecter dans toute sa rigueur. Cette liberté consacrée par notre Constitution en son article 8 est le charme et le symptôme de la vitalité de la démocratie sénégalaise. « Toutes les fois que vous verrez, disait Montesquieu, dans un Etat qui se donne le nom de République tout le monde tranquille soyez assurer que la liberté n’y existe pas ». En termes de libertés individuelles et collectives, le président Macky Sall ne doit pas et ne peut pas faire moins que ses prédécesseurs. Ce même peuple sénégalais qui a fait face au président Abdoulaye Wade le 23 juin 2011 est toujours debout pour barrer la route à toute entorse à la démocratie sénégalaise. Le président Macky Sall doit savoir pour de bon que la démocratie est insatiable et plus qu’on en a plus on en a besoin. Les peuples ne perdent jamais leurs acquis démocratiques.

Adama SADIO ADO
adosadio@yahoo.fr
Dimanche 23 Décembre 2012
Adama SADIO ADO




1.Posté par nicnac le 23/12/2012 23:16
Macky est vraiment paniqué. Il d'abord commencé par respecter les conclusions des assises nationales en démissionnant de son poste de pdt de l'APR. Vive la démocratie

2.Posté par barkham le 23/12/2012 23:18
Macky veut museler l'opposition. Non à la dictature rampante

3.Posté par layesoum le 23/12/2012 23:33
Bien dit
Macky na kà aller au diable

4.Posté par diengsalla le 23/12/2012 23:35
Macky est un singe
Il doit comprendre k c un accident de listoire
il na menè ocun combat démocratik

5.Posté par realnoreayni le 23/12/2012 23:41
bjr, c'est juste votre point de vu que vous avez défendu et c'est votre droit, mais si on veut cette rupture nécessaire il nous faut restaurer cet égard, cet déférence envers nos institutions.
je ne crois pas qu'il faille interpeller ou évoquer une quelconque défense de droit de quelque chose.
les seules choses qui interpelle une défense ce sont bien nos institutions que les 12 ans de Wade on fini de réduire en dépotoirs d'immondices.
le Président Sall a raison de sonner le fin de la récréation et il n'aura fait que respecter et faire respecter les textes de notre loi fondamentale.
Ce faisant, ni la démocratie encore moins la liberté d'expression ne sont menacées, car du temps de Diouf personne n'osait parler dans les médias de travers en parlant du Président de le République...
Ce pouvoir a été élu entre autres missions pour redresser nos institutions, ils sont surveillés et le cas échéant ils ne seront pas seuls à les défendre face à tout agitateur de de pseudo idée de défense de le démocratie.
cordialement


6.Posté par doudou le 23/12/2012 23:58
salle con domaraam sa leufou ndéye adama sadio

7.Posté par Moi le 24/12/2012 01:09
Yaw xamal sa bop, sa kanam bou ndaw

8.Posté par Mouhamed le 24/12/2012 02:37
C'est honteux de la part de Macky Sall, j'étais choqué lors que j'ai écouté ces propos. Même Abdoulay Wade n'est s'est jamais comporté comme ca. Et on a assisté à toutes sorte d'attaques contre Wade. C'est dommage quand meme quand du Président de la république !!!

9.Posté par Allo le 24/12/2012 02:48
Bien Dit jeune-homme, Macky veux commencer une dictature rampante !

10.Posté par pod le 24/12/2012 03:13
Tu nous fiche la paix avec ton sermon.
Les africains ne savent pas la democratie.
La liberte des uns sarretent la ou commence celle des autres.
Libertes : ne veulent pas dire insulter les gens et dire n'importe quoi.

11.Posté par Elimane-usa le 24/12/2012 07:01
Mr Sadio semble oublier les innombrables convocations a la DIC sous le magistere de WADE avec son bras arme Ousmane NGOM. Dans nul pays, il est permis d'insulter le PR. Abdoulaye WADE s'est comporte comme l'avait decrit Ousmane NGOM : un despote sous les habits d'un democrate. Tous ceux qui etaient avec lui pouvaient tout se permettre quitte a agresser, tuer ou devaliser nos maigres ressources pour eux, leur famille et leurs accomplices.
Mieux, il a voulu nous imposer un fils completement detache des realites du pays, arrogant, jouant le role d'un "PR BIS" avec son propre avion, sa propre cour, "son Parti", GC. Tout le monde sait que beaucoup d'argent a ete vole. Sinon, comment comprendre que des gens qui empruntaient les "car rapides" soient devenus milliardaires, avec 3 villas, un parc automobile et j'en passe. Faut-il mettre tout cela par pertes et profits et faire de telle sorte que si de rien n'etait. Si le PR MACKY le fait, il serait accuse de connivence avec l'ancien regime et serait balaye a la premiere occasion.

12.Posté par boy Barro le 24/12/2012 10:01
Certainement nos journalistes ne comprennent pas ce qui veut dire la démocratie, s'ils se permettent de diffuser certains articles .A ce que je sache, même les usa le pays des plus grand démocrates n’accepteront jamais à une quelconque personne de porter atteinte à l'image de leur chef d'état. Au contraire, le président fait l'honneur de tous les citoyens et représente la nation toute entière . Dans ce contexte, il s’avère inadmissible de cautionner des injures adressés sans aucune raison au chef de l'état, c'est tout de même accepter le manque de respect envers le choix de tous de tout un peuple. Certes,en Afrique nous avons l'habitude de regarder nos chef d'état comme des personnes qu'on a connu familièrement , alors que les gens doivent comprendre que le chef de l'état est une institution.

13.Posté par Bounkhatab le 24/12/2012 11:06
CE N'EST PAS PARCEQUE WADE ACCEPTAIT QUE L'ON FOULE AU PIED LA FONCTION DE PRESIDENT ET DE MINISTRE QUE TOUS CEUX QUI LE SUCCEDRONT A CETTE FONCTION DEVRONT FAIRE COMME LUI.CE QUI RISQUE D'ARRIVER A NOS PRESIDENTS DE LA REPUBLIQUE, C'EST CE QUI EST ARRIVE A DIOCOUNDA TRAORE DU MALI. DES SALOPARDS COMME ME SALL ET BARA GAYE, VONT PAYER DES JEUNES POUR ALLER GIFFLER MACKY, SI ON NE LEUR APPLIQUE PAS LA LOI AVEC RIGUEUR.

14.Posté par Sentinelle le 24/12/2012 21:13
C'est le dèbut de la fin du règime de Macky



Dans la même rubrique :

AIDA CHERIE - 22/05/2015