Je suis un jeune sénégalais. Je n’ai ni diplôme, ni expérience qui pourraient me permettre de travailler dans un bureau. Mes parents étant pauvres, je ne peux alors ni m’habiller de la même façon que certains de mes amis fils à papa, ni me payer certains plaisirs que nombre d’autres personnes se paient, etc. Bref, la chance ne m’a pas encore sourit.
Mais rien n’ai perdu pour autant, car je suis toujours en vie.
Alors, je ne vais pas m’immoler par le feu, car je perdrai aussi bien sur terre qu’à l’au-delà.
Je ne vais ni voler, ni agresser, car ces personnes à qui je vole ou que j’agresse ne sont pas les auteurs de ma situation actuelle. Je suis le seul coupable.
Je ne vais pas vendre mon corps, car mes futurs enfants méritent mieux que voir leur père se faire traiter de gigolo, à l’image de ces prostitués, hommes et femmes, devenus pères et mères de familles.
Je ne vais pas non plus tendre la main car mon pays mérite mieux que de voir ses jeunes réduire leur vie à la mendicité.
Je ne vais pas fatiguer mon frère qui se trouve en Italie car il a aussi sa vie à construire et je ne dois pas être cet obstacle qui lui empêchera de réaliser ses ambitions.
Je ne vais pas non plus réduire ma vie en des séances de calomnie entre copains autour de la théière, car ces heures pourraient me servir à changer ma vie actuelle.
Je vais alors prendre mon avenir en main. Je n’ai pas besoin d’argent pour commencer car j’ai déjà toute la richesse qu’il me faut. J’ai mes mains, mes jambes, mes oreilles, ma langue, mes yeux et ma tête.
Je vais alors trouver un arbre, peut-être un tamarinier. Je vais en couper quelques branches pour les transformer en cure-dents que je vais vendre au marché. Cela me donnera un peu d’argent. J’en mangerai et j’en mettrai un peu de coté aussi.
Plus tard, avec cet argent que j’aurai épargné, je m’achèterai des produits du genre du café Touba, du thé ou même du mil. Je vendrai alors du café ou du thé chaud voire de la bouillie de mil. Je ferai de cette bouillie sans doute mon repas quotidien et j’épargnerai un peu d’argent. Je mettrai les filles temporairement de coté et éviterai certaines dépenses que certains de mes amis se font, car ils ont l’argent et moi pas. Je me focaliserai sur mon avenir et ferai la politique de mes moyens. J’épargnerai, encore et encore.
Une fois avoir assez épargné, j’ouvrirai mon business. J’irai améliorer mes compétences pour réussir ce business, s’il le faudra. Et en ce moment, ces personnes qui riaient de moi lorsque je vendais des cure-dents vont me regarder d’un autre œil. De toute façon c’est leur problème, car je n’aurai pas à regretter d’avoir agressé, volé, ou tendu la main et j’aurai changé ma vie à partir de rien.
Je suis sûr que chaque sénégalais dans la même situation que moi peut bien contribuer à réduire le chômage, car moi j’ai pu le faire. Je n’ai pas attendu que l’État vienne à mon secours.
Mais qui suis-je ?
Je suis ce sénégalais qui était désespéré après un échec à l’école primaire, pensant que ma vie était finie.
Je suis ce sénégalais qui s’apprêtait à s’immoler par le feu pensant que tout était perdu.
Je suis ce sénégalais, sans emploi, mais qui a toujours ses bras, ses mains, ses yeux, sa langue, sa tête… qui a donc la possibilité de changer sa vie.
Je suis ce sénégalais qui pense que les mentalités doivent changer et que l’on ne peut pas attendre tout de l’État. Quelle que soit la situation actuelle qu’une personne peut se trouver, il est possible de changer sa vie sans faire recours à l’agression, au vol, à la prostitution ou à la mendicité.
Je suis ce sénégalais qui combat la facilité et est convaincu que la réussite ne tombera jamais du ciel… car le bon Dieu nous a déjà avertis. Il nous aidera lorsque nous nous aidons nous-mêmes.
Je suis ce sénégalais qui aimerait que tous mes frères et sœurs s’inspirent de ma vie pour changer les leurs. Il n’est pas encore tard et rien ai encore perdu. Il faut alors se débarrasser de la facilité et des complexes pour faire preuve de réalisme et d’engagement afin de changer ensemble le Sénégal.
Que Dieu bénisse mon Sénégal.
Note : Cette histoire est une illustration pour inviter la jeunesse sénégalaise à changer les mentalités et se reveiller pour changer leur vie sans attendre tout de l'Etat.
Par Issakha Dia de La Sénégalaise
Mais rien n’ai perdu pour autant, car je suis toujours en vie.
Alors, je ne vais pas m’immoler par le feu, car je perdrai aussi bien sur terre qu’à l’au-delà.
Je ne vais ni voler, ni agresser, car ces personnes à qui je vole ou que j’agresse ne sont pas les auteurs de ma situation actuelle. Je suis le seul coupable.
Je ne vais pas vendre mon corps, car mes futurs enfants méritent mieux que voir leur père se faire traiter de gigolo, à l’image de ces prostitués, hommes et femmes, devenus pères et mères de familles.
Je ne vais pas non plus tendre la main car mon pays mérite mieux que de voir ses jeunes réduire leur vie à la mendicité.
Je ne vais pas fatiguer mon frère qui se trouve en Italie car il a aussi sa vie à construire et je ne dois pas être cet obstacle qui lui empêchera de réaliser ses ambitions.
Je ne vais pas non plus réduire ma vie en des séances de calomnie entre copains autour de la théière, car ces heures pourraient me servir à changer ma vie actuelle.
Je vais alors prendre mon avenir en main. Je n’ai pas besoin d’argent pour commencer car j’ai déjà toute la richesse qu’il me faut. J’ai mes mains, mes jambes, mes oreilles, ma langue, mes yeux et ma tête.
Je vais alors trouver un arbre, peut-être un tamarinier. Je vais en couper quelques branches pour les transformer en cure-dents que je vais vendre au marché. Cela me donnera un peu d’argent. J’en mangerai et j’en mettrai un peu de coté aussi.
Plus tard, avec cet argent que j’aurai épargné, je m’achèterai des produits du genre du café Touba, du thé ou même du mil. Je vendrai alors du café ou du thé chaud voire de la bouillie de mil. Je ferai de cette bouillie sans doute mon repas quotidien et j’épargnerai un peu d’argent. Je mettrai les filles temporairement de coté et éviterai certaines dépenses que certains de mes amis se font, car ils ont l’argent et moi pas. Je me focaliserai sur mon avenir et ferai la politique de mes moyens. J’épargnerai, encore et encore.
Une fois avoir assez épargné, j’ouvrirai mon business. J’irai améliorer mes compétences pour réussir ce business, s’il le faudra. Et en ce moment, ces personnes qui riaient de moi lorsque je vendais des cure-dents vont me regarder d’un autre œil. De toute façon c’est leur problème, car je n’aurai pas à regretter d’avoir agressé, volé, ou tendu la main et j’aurai changé ma vie à partir de rien.
Je suis sûr que chaque sénégalais dans la même situation que moi peut bien contribuer à réduire le chômage, car moi j’ai pu le faire. Je n’ai pas attendu que l’État vienne à mon secours.
Mais qui suis-je ?
Je suis ce sénégalais qui était désespéré après un échec à l’école primaire, pensant que ma vie était finie.
Je suis ce sénégalais qui s’apprêtait à s’immoler par le feu pensant que tout était perdu.
Je suis ce sénégalais, sans emploi, mais qui a toujours ses bras, ses mains, ses yeux, sa langue, sa tête… qui a donc la possibilité de changer sa vie.
Je suis ce sénégalais qui pense que les mentalités doivent changer et que l’on ne peut pas attendre tout de l’État. Quelle que soit la situation actuelle qu’une personne peut se trouver, il est possible de changer sa vie sans faire recours à l’agression, au vol, à la prostitution ou à la mendicité.
Je suis ce sénégalais qui combat la facilité et est convaincu que la réussite ne tombera jamais du ciel… car le bon Dieu nous a déjà avertis. Il nous aidera lorsque nous nous aidons nous-mêmes.
Je suis ce sénégalais qui aimerait que tous mes frères et sœurs s’inspirent de ma vie pour changer les leurs. Il n’est pas encore tard et rien ai encore perdu. Il faut alors se débarrasser de la facilité et des complexes pour faire preuve de réalisme et d’engagement afin de changer ensemble le Sénégal.
Que Dieu bénisse mon Sénégal.
Note : Cette histoire est une illustration pour inviter la jeunesse sénégalaise à changer les mentalités et se reveiller pour changer leur vie sans attendre tout de l'Etat.
Par Issakha Dia de La Sénégalaise
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