Interpellation des hommes «politiques» et de la société dite «civile»


Interpellation des hommes «politiques» et de la société dite «civile»
L’Envoyé (Paix et Salut sur Lui) a dit que « le meilleur jihad est une parole juste adressée à un Sultan injuste ».

Le Parti Socialiste(PS) malgré ses nobles idéaux a perdu le pouvoir à cause de l’arrogance de ses membres et de l’injustice dont il a fait montre en ne respectant pas les principes de la démocratie qui régissent son fonctionnement.

Le Président Diouf, en imposant son Ministre d’Etat chargé des affaires et services présidentiels à la tête de son parti, a déclenché la chute du PS.

Le Prophète Mohamed (Paix et Salut sur Lui) sachant sa fin proche aurait pu désigner comme successeur Seydina Ali (Que Dieu l’agrée) qui avait toutes les qualités pour être son successeur, il était à la fois son cousin, son beau fils, le père de ses deux petits enfants Hassan et Ousseynou(Que Dieu les agrée). Mais il a préféré laissé la communauté choisir son successeur même s’il est reconnu que les quatre califes qui lui ont succédé avaient tous des qualités hors du commun et chacun en ce qui le concerne pouvait remplir les fonctions de premier calife.
Il a eu la grande sagesse de laisser la communauté choisir son successeur en se référant au Coran, à la souna et sur la base de l’Ijmâ.N’est ce pas là une grande preuve de démocratie que l’ELU(PSL) de DIEU donne à tous ses semblables.

Le PDS et en particulier son Chef ne doivent pas tomber dans la même erreur que le PS. Il faut savoir tirer des leçons de chaque expérience vécue, c’est de cette manière que l’humanité avance. Il faut faire preuve d’humilité le vrai pouvoir appartient à DIEU. N’est ce pas DIEU Qui dit dans la sourate 3 Imran verset 26 :

« O DIEU ! Souverain du royaume : Tu donnes la royauté à qui Tu veux et Tu enlèves la royauté à qui Tu veux.

Tu honores qui Tu veux et Tu abaisses « humilies » qui Tu veux.

Le bonheur est dans Ta main, Tu es, en vérité, Puissant sur toute chose ».
Tous ceux qui s’agitent pour avoir le Pouvoir qu’ils soient du pouvoir ou de l’opposition, les sénégalais les ont démystifiés ; qu’ils restent tranquilles. Ils ont perdu la confiance des populations.

Tous, à un moment donné, soit lorsque le PS était au pouvoir et aujourd’hui le PDS, ont participé à la gestion du pays, et ont fait montre de carence et d’incompétence notoires.

Pour le Parti Socialiste, aucune infrastructure digne de ce nom n’a été réalisée durant son long règne de 40 ans. Le Sénégal, plus que les autres Etats de l’ex AOF, a bénéficié de toutes les infrastructures fédérales qui se trouvent sur son territoire (Palais de la République, building administratif, université de Dakar, Grand Conseil de l’AOF devenu assemblée nationale, Palais de justice, Direction fédérale des chemins de fer, des routes goudronnées, hôpitaux Principal et Dantec, etc…).

Toutes ces infrastructures qui permettaient au Sénégal de disposer d’atouts qui le mettaient en bonne position pour être la locomotive de la sous région, le pouvoir socialiste n’a pas été capable d’en assurer la maintenance et l’entretien, alors que, contrairement aux autres Etats de l’ex AOF, il disposait de beaucoup de cadres, parce que la puissance colonisatrice avait discerné très tôt les capacités des Sénégalais pour être leurs supplétifs durant l’occupation des territoires de l’ex AOF.

Pourtant Il est dit que le Sénégal en 1960 avait le même niveau de développement que la Corée du Sud qui pointe aujourd’hui parmi les 10 puissances économiques mondiales.

Des pays comme le Mali, la Mauritanie en 1960 ne comptaient même pas un kilomètre de route goudronnée, 50 ans après, ces deux pays dépassent de loin le Sénégal en routes bitumées. Le Mali vient de lancer les travaux de l’autoroute Bamako—Ségou long de 250km pour un cout de 180 milliards de FCFA (soit720millions le km).

Quant au PDS, arrivé au pouvoir en 2000, il était l’espoir de tous les sénégalais, voire de tous les autres pays africains assoiffés de démocratie, de paix sociale après les errements du PS.

A la tête du pays, un Eminent Universitaire (Agrégé en économie, Docteur en droit, Diplômé en Mathématiques, en psychologie, etc.) de surcroît Avocat d’affaires. Si on remonte dans l’histoire jusqu’à aujourd’hui, aucun pays au monde n’a jamais eu à sa tête une personnalité qui a autant de diplômes. Une expérience riche en consultations internationales. N’est ce pas lui qui a conduit la grande mission d’experts qui ont travaillé à la création de la BAD, qui, il faut le reconnaître aujourd’hui, est la seule réussite des Etats africains

Une fois, entré en fonction comme Président de la République du Sénégal, les Sénégalais ont été très vite déçus dès la formation du premier gouvernement qui, pourtant, avait à sa tête un homme très chevronné qui a grandi à l’ombre du Président Senghor. La dualité entre le Premier Ministre et le Directeur de Cabinet du Président de la République a créé 2 centres de pouvoirs et le cafouillage qu’il y a eu dans la formation du premier gouvernement ont montré très tôt les limites de ceux qui pendant 26 ans ont cherché à accéder au pouvoir.

Malgré la qualité des cadres Sénégalais qui, dès qu’ils sortent du pays, rayonnent dans les Institutions internationales, le Président n’a jamais su s’entourer de personnes valables capables de mettre en œuvre son projet politique et économique, quoi qu’on dise, est remarquable et pertinent(infrastructures, éducation, formation, maitrise de l’eau, sécurité alimentaire, nouvelles technologies de l’information et de la communication, promotion de la femme et des jeunes, protection de l’enfant etc..)


La première faute du premier gouvernement de l’alternance avec son Ministre chargé de l’Energie est d’avoir dénoncé dans la précipitation le contrat Sénélec avec le Groupement canado français dirigé par Hydro Quebec. D’abord il ne fallait pas le dénoncer, plutôt il fallait renégocier avantageusement pour le Sénégal et maintenir ce partenariat. Malheureusement les conditions de dénonciation ont été tellement mauvaises que le Sénégal a été contraint de payer quarante milliards de FCFA.
Le Mali s’est trouvé dans la même situation que le Sénégal avec un contrat Electricité du Mali (EDM) et le Groupement franco canadien SAUR Hydro Québec. Le Mali s’est retiré de ce partenariat et a si bien négocié qu’il n’a versé aucun FCFA au Groupement.

C’est dire le manque de professionnalisme et d’habileté de nos gouvernants. Le problème des Sénégalais c’est de se croire supérieurs aux autres(les Niaks), malheureusement cet esprit c’est le pays colonisateur qui l’a cultivé en eux. Si le sénégalais faisait preuve de plus d’humilité et croire toujours que l’autre lui est supérieur, c’est cela qui l’élève et le grandit.

Ce fait est illustré par ce hadith du Prophète Mohamed (PSL) apporté par Ahmed et Tabaram.

Abou Dzarr « que DIEU l’agrée »a dit :

« Mon ami Mohamed (PSL) qu’ALLAH le bénisse et le salue m’a recommandé sept choses :

De regarder celui qui est inférieur à moi et de ne plus regarder celui qui m’est supérieur ;
D’aimer les misérables et de me rapprocher d’eux ;
De maintenir le lien du sang même (si mes proches) rompent avec moi et me fuient ;
De dire la vérité même si elle est amère ;
De ne craindre en DIEU le blâme de celui qui blâme ;
De ne quémander personne ;
De répéter souvent « il n’ya ni force, ni puissance qu’en DIEU » qui est l’un des trésors du Trône.

Il n’est pas encore tard pour le Président de se ressaisir. Parlons de son âge, à vue d’œil, nous ne sommes pas médecin, il semble mieux tenir que les prétendants qui veulent prendre sa place.

Il a l’âge des actuels califes des confréries religieuses (mouride, tidiane, layène). On me rétorquera que ce n’est pas le même type de responsabilité et de dévolution du pouvoir.

S’il acceptait de prendre du recul et de ne pas vouloir être au four et au moulin, de s’entourer de personnes capables, compétentes, loyales et fidèles, avec une petite équipe dirigeante de leaders de trente personnes (20 au gouvernement, 10 à la présidence), il pourrait répondre dans un délai très court aux sollicitations et problèmes des Sénégalais.

(Les qualités d’un grand chef ont été décrites par un grand Emir mauritanien s’adressant à un jeune administrateur des colonies : « Tu es jeune, je pourrais être ton père. Tu es un Chef. Moi aussi. Tu n’as pas besoin d’un vêtement spécial pour marquer ton rang ; si malgré tout il t’en faut un c’est que tu n’es pas sur de toi et personne ne te respectera. Ici au désert tout le monde est égal et ton rang ne sera pas diminué si tu travailles comme un autre. Viens allons chercher du bois »)

Les Sénégalais ont vomi les hommes politiques, ce qui les intéresse, c’est celui qui peut régler leur quotidien. Ces 30 personnes que je viens de citer bien choisies prêteront serment comme c’est le cas aux Etats Unis, déclareront leurs biens avant leur entrée en fonction et après avoir quitté celle-ci, qu’ils soient mis à l’abri de tout besoin pour avoir servi leur pays avec abnégation.

Toutes ces personnes qui gravitent autour du Président qu’elles soient à la Présidence, au Gouvernement à l’Assemblée Nationale, au Sénat, dans les Ambassades ne sont là que pour elles-mêmes et non pour les populations. Elles n‘apportent rien au Président au contraire elles ont « braqué les populations contre le Président ».
Comment des gens qui étaient des va—nu-- pieds le 19 mars 2000, aujourd’hui soient à la tête d’immenses fortunes, de châteaux, etc.… alors que ledit 19 mars 2000, certains qui, aujourd’hui, sont ou l’ont été, à savoir, Premier Ministre, Ministre, Député, Sénateur, Directeur Général étaient abonnés aux Ndiaga Ndiaye et autre SOTRAC.
Pour occuper de hautes fonctions d’Etat, on doit remplir certains critères (moralité sans reproche, compétence, expérience professionnelle avérée, références reconnues) et ne pas se référer ou se satisfaire d’un militantisme alimentaire. Même s’il est vrai que des militants lui ont apporté leur concours pour accéder au pouvoir on peut les récompenser autrement que de leur confier des responsabilités qu’ils ne peuvent assumer.

Selon la revue « Le Point Grand angle » de juillet—aout 2010 consacré à la famille Kennedy « Les Kennedy La Saga », pour l’élection de son fils John à la présidence des Etats Unis, le père Joe a fait appel à la Mafia de Chicago dit on pour faire passer son fils. Malgré cet apport, John, une fois élu, a combattu le crime organisé par l’intermédiaire de son frère Robert, Ministre de la justice faisant prévaloir ainsi les intérêts supérieurs de l’Etat.

Le Président sénégalais aurait pu aider ses militants « alimentaires » en montant des projets à leur intention avec un encadrement très professionnel pour les assister. La gestion des affaires d’un Etat est trop sérieuse pour être confié au premier venu, à un néophyte, à un hâbleur.
La valse des Ministres et de Gouvernements montre que le Président, s’il a de bonnes idées, ignore totalement les mécanismes de gestion d’un Etat moderne.

Pendant cette période dite d’alternance la fonction de Ministre voire de Ministre d’Etat dévaluée a été ravalée à un niveau équivalent à un directeur national voire de chef de service. Dans une remarquable caricature, l’Administrateur des colonies qu’on a cité plus haut disait au sortir d’une audience avec le Gouverneur Général de l’AOF « Un Gouverneur--- voire un Ministre--- C’est un peu comme dans la fable du chameau et des bâtons flottants : De loin c’est quelque chose et de près ce n’est rien »

A son corps défendant, il faut reconnaître au Président quelques succès (infrastructure, agriculture). Quelles que soient les critiques, le Président a fait, sur le plan agricole, plus que l’ancien régime en quarante ans selon beaucoup de spécialistes.

Enfin nous lançons un appel aux Sénégalais pour leur dire que ce pays nous appartient, pour notre épanouissement et surtout pour celui de nos enfants dont l’avenir est sombre et incertain dans un monde trouble sans repères(plus de Grands Hommes Leaders éclairés à la tète des Etats dans tous les Continents), nous avons besoin de nous parler, de dialoguer, d’échanger, même si on n’est pas toujours du même avis, nous ne sommes pas des ennemis, au plus des adversaires et nous appartenons tous à la même communauté. Le destin du Sénégal nous est commun, le Sénégal ne sera que ce que nous voulons qu’il soit. Inspirons nous de l’expérience des grands pays qui ont bâti une grande histoire. Dans ces pays, chaque génération travaille pour la génération qui va lui succéder, comme l’a fait pour elle, la génération qui l’a précédée.
« Les hommes qui ont marqué l’histoire, n’ont rien construit. Ils ont laissé leur nom à la postérité par leur posture morale »

Un dernier mot :

Comme les Américains, dire que DIEU bénisse le Sénégal et avoir toujours à l’esprit le verset 8 de la sourate95 « Allah n’est il pas le plus sage des juges » (Mais si, par mon Seigneur)

Amadou Ndiaye dit Patriote

patriotendiaye@yahoo.com
Mardi 29 Novembre 2011




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