Idrissa Seck : la solution crédible pour 2012 (Le citoyen. C2M)

L’état du pays est arrivé à un stade de décomposition avancée. On croyait que toutes les limites avaient été atteintes mais chaque période, ou du moins, chaque décret qui passe apporte son lot de consternations.
Les formules métaphoriques ne manqueront certainement pas, pour décrire la situation sénégalaise et en désespoir de cause, les populations désemparées, ne trouvent refuge que dans une apparente spiritualité qui leur fait admettre, fatalement les misères qui les avilissent et les assujettissent au bon vouloir des dirigeants, qui n’ont cure de leurs préoccupations journalières.

L’heure n’est plus aux paroles, mais aux actes. La situation économique est mauvaise. Le gouvernement a perdu toute autorité morale et il est en train de perdre la légitimité populaire dont il pouvait se prévaloir. Chaque jour qui passe apporte la preuve que ce gouvernement est composé en grande partie d’amateurs qui ne possèdent ni les compétences nécessaires, ni l’intégrité morale, ni la vision pour réconcilier les sénégalais et les lancer dans l’aventure du développement.

Tout citoyen honnête se rend compte que le Sénégal n’a rien à gagner au maintien d’un tel gouvernement qui marche d’un pas hésitant et mal assuré. Les citoyens se rendent compte que le germe de tous nos maux provient du manque de leadership visionnaire. Ce qui manque au Sénégal c’est un homme ou une femme (ou mieux une équipe d’hommes et de femmes conscients, compétents et résolus) dont la seule et noble ambition serait de reconstruire et de restaurer l’État de droit.
Après une succincte lecture de certains partis de l’opposition, on observe un manque d’éthique, une maladresse autour d’eux. Pire encore ils prônent et encouragent, la discrimination vis-à-vis des femmes, l’exclusion, le favoritisme, l’ethnocentrisme (construire l’ethnie pour déconstruire l’État) et le clientélisme.

L’essence d’une vraie opposition en principe réside dans son objectivité, son ambition à œuvrer pour la construction du pays et surtout dans l’éthique. Une opposition ne consiste pas exclusivement à s’opposer à un individu qui se trouve être l’adversaire mais plutôt à un système de mauvais augure qu’il faut combattre tout en étant d’abord représentatif sur le plan national. Et son crédo doit être :" venir servir et non venir remplacer" car servir ses concitoyens est la plus noble des ambitions.
En dépit de tous ces maux, le Sénégal doit pouvoir sortir de cette situation chaotique et l'espoir doit renaître avec un grand optimisme puisqu'il doit y exister certainement des personnes vaillantes, intègres, et dignes pour gérer l'État afin redorer le blason démocratique et se hisser sur le podium des États normaux qui se respectent et ne baignant pas dans l'irrationnel, il urge alors de valoriser à nouveau la fonction politique au Sénégal par la formation des personnes chargées d'animer la vie politique avec une vision durable d'une Économie au service de l'Homme. Cette valorisation doit passer nécessairement par:

• l'exigence pour une qualification morale, sociale et technique de tout candidat à la fonction politique
• l'interpellation de chaque citoyen afin qu'il travaille quotidiennement pour l'émergence d'une alternative véritable dans le pays à travers le renouvellement qualitatif des hommes et femmes pour de nouvelles valeurs positives pour servir la nation
• le suivi rigoureux des dispositions et des textes régissant la vie administrative et économique de notre pays.
Le Sénégal doit reconquérir son droit à l'espérance et nous devons l'accompagner à franchir le cap: c'est un devoir de citoyen, c'est une exigence historique et c'est une mission engageante de conscience.
Je pense que nous avons définitivement besoin d’un homme plus crédible et souciant pour notre pays, notre peuple. Dix ans et plus, suffit pour comprendre réellement que le président Wade est incapable de tenir ses promesses de se préoccuper de notre pays, son développement et de garantir la sécurité de tous les sénégalais.

Le Sénégal a beaucoup des potentiels intellectuels et d’autres richesses naturelles. Avec une gestion transparente d’un budget balancé, on pourra avoir accès à l’eau potable et l’électricité dans toutes les villes du pays. Nous serons en mesure de construire des routes goudronnées et des autoroutes pour faciliter le transport. Nous aurons la possibilité de bâtir des hôpitaux pour réduire le taux de la mortalité de nos citoyens. On pourra sensibiliser et encourager nos enfants à prendre le chemin de l’école en leur assistant à leurs besoins.
Il est nécessaire de relancer une politique sérieuse d’investissement et de soutien dans l’agriculture. Nos paysans devront bénéficier des subventions de notre État pour leur encourager et atteindre l’autosuffisance alimentaire. Nous avons beaucoup d’autres rêves à réaliser mais dans tout ça, nous avons besoins d’un budget équilibré et d’une gestion juste et transparente.

Le Sénégal doit être un État démocratique avec des institutions juste et fonctionnelles. La justice doit être au dessus de tous les individus. Nous avons besoin d’un État de droit dans le quel on espère de voir la poursuite á la justice de tous les malfaiteurs et ceux qui commettent des infractions. Toute personne a sa dignité donc tous les sénégalais sans exception devront jouir de leurs droits fondamentaux et leurs protection soit rassurée.

La création des emplois et l’instauration de la justice contribuent positivement dans la stabilité de notre pays et le maintien de l’ordre. Si certains sénégalais auront le « privilège » de détourner des milliards du pays, je pense que les autres sénégalais auront le droit d’avoir accès au travail, de réclamer et revendiquer leur salaires et bourses. Nous ne croyons plus aux promesses mensongères des l’actuel pouvoir en place.

(Le citoyen. C2M)