Me Khaly Niang, Président de l’académie des hautes études de la sécurité l’Agence nationale de sécurité est sortie pour argumentée sur la création de l’Agence nationale de sécurité. L’argumentaire qu’il nous sert dans le journal l’obs me pousse à dire que cette agence est une pure hérésie, une administration de plus qui est inopportune et un glissement vers une initiative dangereuse qui tend à délégitimé l'état dans certaines de ses missions régaliennes.
Et Me Khaly Niang de dire : la police et la gendarmerie ont pour vocation de travailler dans les questions de maintien de l’ordre et d’enchaîner «Elles ont pour vocation de travailler sur la grande délinquance et la cybercriminalité. La police de proximité ne peut plus être faite par les services de sécurité étatiques classiques. »
Voici une affirmation gratuite complètement bouleversante d'un expert de la sécurité ! Comment peut-on dire sans sourciller que la police de proximité ne peut être assurée par la gendarmerie et la Police Nationale ! Cette affirmation est tout simplement fausse. Ce type d'initiative est très dangereux et retire à l'état central une mission stratégique de l'état de maintien de l’ordre adossée à notre constitution à savoir la défense des biens et personnes. Mission qu'on transfère comme ça, dans ce type d’initiative comme si de rien était à une agence, apparemment qui sera composée de "calots marrons" et Apérisée ! Dans le but de satisfaire un clientélisme et de déréguler volontairement notre état. Il faut que cette déviance soit tout de suite dénoncée et arrêtée. Les officiers supérieurs dans la police doivent réagir et être jaloux de leurs prérogatives qui sont entrain de leur être Ôtées. A terme voici des agences qui, dans le futur, pourraient être privatisées et on assistera à un glissement classique théorisée par un certain courant libéral de la privatisation du service public. Comme c'est entrain d’être le cas dans l'enseignement en général et dans le supérieur en particulier mais aussi dans la santé.
La démonstration de Me Khaly Niang est juste intellectuellement malhonnête ou si on lui prête la bonne foi, on dira qu'elle est légère et inconsistante. Quand il énonce que "La police et la gendarmerie ne peuvent pas s’occuper de la grande délinquance et faire en même temps de la police de proximité" il aborde une question de capacité à faire. Point sur lequel on peut être d'accord avec lui, car cela peut être un constat factuel. Mais de là à faire un bond pour justifier cette agence nationale de sécurité et retirée une prérogative à la Police et à la gendarmerie, ça devient de la malhonnêteté intellectuelle ! Quand des services de l'état sont jugés insuffisants du point de vue de leur effectif et des moyens logistiques, la démarche la plus appropriée est de leur doter d'un budget plus conséquent pour un recrutement, des formations appropriées et des moyens logistiques. Mais il est inadmissible d'en profiter pour leur retirer des prérogatives régaliennes.
Sur cette question je suis persuadée que c'est une stratégie dictée par de l'opportunisme politique et un clientélisme pressent. Mais nous savons aussi que le procédé est utilisé par de grands lobbys par ailleurs, pour faire passer des plans stratégiques de récupération de services publics. C'est pourquoi j'attire l'attention des mes chers concitoyens sur ce type de fait. Il est très facile que l'état retire des moyens et une ambition quelques années voir des décennies pour certains services comme l'éducation, l'enseignement, la sécurité ou la santé pour plonger les populations dans un désarroi et une paupérisation. Afin de se voir disqualifié vu par un constat de déficit du service public pour avantager et ouvrir la voie au privé qui de ce fait récupère des missions d'utilité publique inaliénables. Ces glissements sont à éviter et tous les sentinelles devraient se dresser contre ce fait sur les missions publiques d'état tel que la santé, l'enseignement et la sécurité !
Chers concitoyens, c’est à nous de jouer contre cette démarche et de montrer notre degré d'exigence vis à vis de l'état sur de tels enjeux. Et d’affirmer notre attachement, si c’est le cas à ces services publiques fondements de notre république et de l'égalité républicaine.
Mohamed Ly
Président think Tank Ipode