Il rêvait de faire du cinéma. Nana Akufo-Addo a plutôt fait de la politique. Pas étonnant, sur les six pères du Ghana indépendant, ceux qu’on surnomme les Big Six, les Six Grands, trois sont des membres de sa famille. Son père a même été président du Ghana au début des années 1970.
Le fils, avocat de formation, a d’abord été ministre de la Justice, puis des Affaires étrangères lorsque son parti, le NPP, était au pouvoir. Deux fois, il a brigué la présidence, deux fois il a été battu. Mais il ne fallait pas sous-estimer cet ancien champion de squash.
L’an dernier, il s’est lancé dans la mêlée une troisième fois, la bonne. Le nouveau chef de l’Etat, que l’on dit proche du président ivoirien Alassane Ouattara, son voisin, parle français. Cela devrait permettre au Ghana de jouer un rôle plus important en Afrique de l’Ouest. L'homme aux petites lunettes rondes, malgré ses 72 ans, a la réputation d'être énergique et courageux.
Il a réussi, après sa victoire, à rester en bons termes avec le président sortant. John Mahama disait, jeudi 5 janvier, que son successeur lui inspirait le « plus grand respect ».
Le défi économique du nouveau président
Nana Akufo-Ado a axé une bonne partie de sa campagne sur la relance économique et la lutte contre le chômage. Il s'est engagé à mettre le pays sur « la voie du progrès et de la prospérité ». Un programme ambitieux alors qu'il hérite d'un pays en pleine crise,
« Un quartier, une entreprise », c'est le slogan scandé à chacun de ses déplacements, par Nana Akufo-Ado. Le nouveau président veut relancer l'emploi en encourageant l'investissement par un programme très libéral: réduire l'impôt sur les sociétés, abolir les taxes, des ventes immobilières jusqu'aux billets d'avion pour les vols intérieurs.
Un programme qui priverait l'Etat de recettes fiscales précieuses alors que le Ghana affronte une importante crise budgétaire. Depuis 2014, ses principaux revenus d'exportations ont chuté à cause de la baisse des cours du pétrole, de l'or et du cacao.
La monnaie nationale, le cedi a perdu près de la moitié de sa valeur face au dollar. Et le niveau d'endettement du pays inquiète, à tel point que le Ghana a dû solliciter en 2015 l'aide du Fonds monétaire international (FMI) qui a mis en place un plan de sauvetage d'environ 920 millions de dollars.
Nana Akufo-Ado a promis de couper le « robinet des prêts » avec les bailleurs internationaux qui, selon lui, hypothèquent le futur du pays. Une décision dangereuse selon son prédécesseur. Lors de son dernier discours à la nation, John Mahama a demandé la poursuite du programme avec le FMI jusqu'à la fin 2017, afin de garantir la stabilité économique du pays.
Le fils, avocat de formation, a d’abord été ministre de la Justice, puis des Affaires étrangères lorsque son parti, le NPP, était au pouvoir. Deux fois, il a brigué la présidence, deux fois il a été battu. Mais il ne fallait pas sous-estimer cet ancien champion de squash.
L’an dernier, il s’est lancé dans la mêlée une troisième fois, la bonne. Le nouveau chef de l’Etat, que l’on dit proche du président ivoirien Alassane Ouattara, son voisin, parle français. Cela devrait permettre au Ghana de jouer un rôle plus important en Afrique de l’Ouest. L'homme aux petites lunettes rondes, malgré ses 72 ans, a la réputation d'être énergique et courageux.
Il a réussi, après sa victoire, à rester en bons termes avec le président sortant. John Mahama disait, jeudi 5 janvier, que son successeur lui inspirait le « plus grand respect ».
Le défi économique du nouveau président
Nana Akufo-Ado a axé une bonne partie de sa campagne sur la relance économique et la lutte contre le chômage. Il s'est engagé à mettre le pays sur « la voie du progrès et de la prospérité ». Un programme ambitieux alors qu'il hérite d'un pays en pleine crise,
« Un quartier, une entreprise », c'est le slogan scandé à chacun de ses déplacements, par Nana Akufo-Ado. Le nouveau président veut relancer l'emploi en encourageant l'investissement par un programme très libéral: réduire l'impôt sur les sociétés, abolir les taxes, des ventes immobilières jusqu'aux billets d'avion pour les vols intérieurs.
Un programme qui priverait l'Etat de recettes fiscales précieuses alors que le Ghana affronte une importante crise budgétaire. Depuis 2014, ses principaux revenus d'exportations ont chuté à cause de la baisse des cours du pétrole, de l'or et du cacao.
La monnaie nationale, le cedi a perdu près de la moitié de sa valeur face au dollar. Et le niveau d'endettement du pays inquiète, à tel point que le Ghana a dû solliciter en 2015 l'aide du Fonds monétaire international (FMI) qui a mis en place un plan de sauvetage d'environ 920 millions de dollars.
Nana Akufo-Ado a promis de couper le « robinet des prêts » avec les bailleurs internationaux qui, selon lui, hypothèquent le futur du pays. Une décision dangereuse selon son prédécesseur. Lors de son dernier discours à la nation, John Mahama a demandé la poursuite du programme avec le FMI jusqu'à la fin 2017, afin de garantir la stabilité économique du pays.
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