Forcément adulte … (1) (Bachir Diallo)

Il est dés fois ou‘ on se retrouve sous les feux des rampes sans avoir été avisé au préalable aussi «pour un destin tracé tout le reste n’est que scénario» -dixit. L’image du jeune parmi les plus jeunes de ma génération, j’avais du mal à m’en départir. Mais c’est sans compter avec l’usure du temps : une calvitie et d’autres signes naissants pour en attester.
Le «parricide» (2) certes involontaire en est le grand tournant, qui se traduit par l’acceptation des responsabilités et charges qui étaient siens.
Mon « keur-keuri » (3) à défaut de renflouer ou de démultiplier les choses doit au moins préserver les acquis du père cependant il continue de se heurter aux perspectives grisâtres et à l’absence d’opportunités que vient contre balancer ce regain d’opportunisme et de « voyeurisme» (exhibitionnisme) ambiants.
Le chemin de «yakaar» (espoir) est long, pleins embuches et mieux encore, de «kharmate» (dans son sens premier : couper du bois mort) ou débrouillardise … !
Ici on continue d’être «retraité de naissance» avec femmes, couffins et baluchon dans les bras !
Même si entre temps les sollicitations professionnelles se sont convertis en masse monétaire pour achat de «choses essentielles» quoique l’unité de compte reste le million.
Une hérésie toute trouvée : «SENEGAL, am million nourou million mokeu gueune » (4) autrement dit: cela ne sert à rien d’en avoir si ce n’est pas visible dixit- Seulement, dans bien des cas l’habit et la fonction du moine ont été usurpé…