Finances publiques 2012 : ‘’Les caisses de l’Etat sont vides’’, un subterfuge pour se tirer d’affaire ?
La sortie, à l’unisson du Ministre du budget, et certains de ses collègues, après la première réunion du Conseil des ministres de l’Alternance 2012, montrant que ‘’Les caisses de l’Etat sont vides’’, s’apparente à ce slogan sur les ‘’40 ans de règne du parti socialiste’’, que ne cessait de nous servir le Pds, pour justifier leur faillite. Mais la réaction des citoyens qui ont sanctionné Wade, pour ce fait, ne s’est pas fait attendre. Ils sont dit qu’il ne s’agit pas de communiquer sur le phénomène, mais de s’atteler à régler les problèmes pour lesquels ils ont été élus.
Les propos du ministre du budget (soit il a oublié les règles des lois de finances qui régissent le budget et la trésorerie de l’Etat, soit il a voulu ‘’attendrir’’ les sénégalais angéliques, face aux difficultés du nouveau gouvernement), nous rappellent cette anecdote qui nous a été rapportée par notre ami et ex-collègue de service qui officiait au ministère des Finances, Souleymane Ndiaye. Il nous dit, que l’ex-ministre des finances, feu Babacar Ba, (paix à son âme), lui raconte un jour, qu’un élu éligible à la ristourne de la taxe rurale, est venu lui demander : ‘’Monsieur le ministre je peux faire mon chèque ?’’ Le ministre lui avait signifié que les mandats concernant la taxe rurale interviendront, dès le vote du budget et la mise en place des crédits. C’est pourquoi notre bonhomme, dès qu’il a entendu que le vote du budget a eu lieu, est venu poser cette question au ministre. Très taquin, le ministre lance à notre collègue :’’Le pauvre, il assimile le budget à un coffre où l’on dépose l’argent dès le vote du budget ‘’.
Tout ceci pour dire, que la façon dont nos ministres ont communiqué sur la trésorerie de l’Etat tend à accréditer que les caisses de l’Etat se présentent telle que la compréhension que ‘’l’ami’’ du ministre Babacar Ba, en a. Du reste beaucoup de nos députés de ‘’la chambre d’applaudissement’’, ne sont pas loin du niveau de notre bonhomme. Mais il y a d’autres sénégalais qui ne sont pas dupes. On s’en rend compte en écoutant leurs réactions. Il ya lieu de rappeler au Ministre du budget que, le trésor public, fonctionnent comme une pompe aspirante et refoulante, que le président de la république et son ministre des finances actionnent pour exécuter la loi de finances, pour résoudre les différents problèmes du pays. Donc le fait de dire que ‘’les caisses de l’Etat sont vides’’, est inapproprié et même grave. Car un investisseur, qui est près de ses sous, de son capital et qui entend le ministre du budget parler ainsi, n’hésitera pas à freiner des deux fers. Certes l’actuel régime a hérité de celui de Wade une situation peu reluisante, au plan économique, financier et social, mais cela ne peut pas empêcher l’Etat de faire face, et continuer de fonctionner.
La plus grande puissance économique du monde, les Etats Unis, est le pays le plus endetté, et ça ne lui empêche pas d’envoyer des fonds à travers le monde. C’est un pays qui se permet même le luxe d’exporter la guerre. On peut en dire plus ou moins en ce qui concerne la France. L’Argentine a connu une crise aussi grave que connait la Grèce en ce moment. Et pourtant il s’en est tiré. Donc que nos amis arrêtent de chercher à berner les sénégalais par des pirouettes, pour les préparer à accepter les engagements non tenus. Pour ne pas dire le ‘’Wax waxéét’’ Si le Président a les moyens de résoudre les problèmes, la question qui se pose, c’est comment va-t-il procéder ? Simplement en redressant les finances par le recouvrement des recettes et les dépenses en respectant les priorités du moment. Il n’y a pas de secrets. Mais si d’aventure la priorité du président et de son gouvernement serait d’épargner ceux qui cherchent à ruser avec le fisc et la douane et en même leur ouvrir les marchés de l’Etat, la crise se complexifier.
L’élaboration du budget comme son exécution par l’agencement ordonné des priorités découlent d’une vision et d’une volonté politique. Sur cette base, le président de la République dispose de moyens considérables, au plan législatif et réglementaire, pour régler des problèmes de tous ordres.
Donc si réellement la volonté politique du gouvernement de Maky est de régler les problèmes des sénégalais : cultivateurs, élèves/étudiants, enseignants, travailleurs de la santé, notamment, il y a lieu de déposer rapidement (c’est curieux que les ‘’Economistes en chef’’ n’en parlent pas), une loi de finances rectificative, ou collectifs budgétaires en y faisant disparaitre toutes les dotations farfelues pour les réaffecter là où c’est nécessaires. L’Etat a un besoin urgent de 200 milliards. Le budget de 2012 est équilibré en recettes et en dépenses à 2..221, 3 milliards. Que le gouvernement commence à le rectifier (4ème mois d’exécution), en y élaguant les prévisions de dépenses superflues. On verra s’il n’est pas possible d’y trouver les 200 milliards.
On ne peut pas vouloir calmer le front social, et en même temps faire dans la bamboula avec des nominations (de 25 ministres promis, le décompte donne 31 ministres, environ), des créations où le maintien de structures aussi budgétivores que politiciennes : Ministre conseiller de ceci, chargé de mission de cela. On est stupéfait lorsque l’on compare les services de la présidence dans l’actuel décret de répartition avec les décrets de répartition sous Diouf. On nous dit qu’un remembrement sera fait de sitôt. On attend de voir ! Le SENAT, (nous en avons parlé dans une contribution publié par: www.mampouya.com), le Conseil Economique et Social (CES), sont-ils si efficaces, pour qu’on les impose aux enseignants, aux travailleurs de la Santé et aux sénégalais ? Voilà des questions de fond qui renvoient à la vision politique, à la politique politicienne qu’on ne devrait pas occulter. L’opportunité d’engager telle ou telle dépense, avant telle autre, comme celle relative au décaissement tendant à payer tel fournisseur, avant tel autre fournisseur, ne devrait pas obéir à la sauvegarde d’intérêts particuliers. Donc si la priorité est de régler les problèmes du Sénégal et des Sénégalais, nos nouveaux amis doivent changer de discours, de méthodes et de manières. Ceci dans l’intérêt des populations.
La commune de Porté Alegré, au Brésil, doit son renom (rappelons que c’est là où s’est tenu le premier Forum Social Mondial), par ce qu’elle prend effectivement en compte, les aspirations de ses citoyens à travers cette pratique politique dénommée ‘’LE BUDGET PARTICIPATIF’’ (Voir, Monde diplomatique Aout 1998), voire la ‘’Démocratie participative’’. Ce qui veut simplement dire, que le budget de la commune, avant son adoption, part des quartiers où les priorités sont déterminées, avant d’atterrir au conseil municipal qui en tient compte à l’occasion du vote du budget. Nous ne voulons pas ‘’imposer’’ au Président Maky ‘’une idéologie importée’’, comme disait l’autre, mais simplement lui demander de tenir parole et de respecter ses engagement afin d’atténuer les souffrances des populations. Et il est possible de satisfaire la ‘’demande sociale’’, si tant est qu’on ne craint pas les foudres des ‘’Experts’’ du Fmi et leurs recettes meurtrières. Il suffit de revisiter les niches de certaines sociétés qui font dans le sucre et le pétrole dont leurs représentants ont fait médiatiser, à fond, leur audience avant la formation du gouvernement de l’Alternance, auprès du nouveau président. Qu’est ce qu’ils voulaient, au juste ? Se reLa pesse nous apprend que l’un d’un a été nommé ‘’conseiller Spécial du président’’. S’ils arrivent à faire de sorte que les coupures d’électricité disparaissent à jamais, que le prix du sucre soit le plus bas possible, nous allons leur dédier ce slogan d’un grand maitre de Chine : ‘’ Qu’importe que le chat soit noir où blanc, pourvu qu’il attrape la souris’’. Et si l’Etat joue sa partition avec une volonté politique de faire baisser les taxes, les prix des denrées de première nécessité deviendront moins chers. A ce jour, aucune réponse n’a été donnée par rapport au fait que le prix du litre de carburant coute moins cher à Bamako, qu’à Dakar. Par ailleurs, pour un bon ajustement des prix, la ‘’Caisse de péréquation et de stabilisation des prix’’, devra être remise au goût du jour. Mais pas au goût de gens qui n’hésitent pas à y puiser pour remettre un chèque d’1 milliard à ‘’Madame’’. Une réponse donnée par un des derniers directeurs de cette société, aux auditeurs venus jeter un coup d’œil sur la caisse. Pour avoir les coudés franches pour mieux ripailler, cette caisse à été liquidée.
Ces quelques exemples, montrent que le Monsieur qui disait, l’autre soir à la télévision que le fait de dire que: ‘’ Les caisses de l’Etat sont vides’’, est un faux problème, a parfaitement raison.
Reste maintenant les non-dits. Le redressement conditionne une certaine indépendance, et une certaine souveraineté politiques pour des prises décisions. Il se trouve que la plupart des délinquants qui ont saccagé nos finances et notre économie, sont soit des ‘’hommes de réseaux’’, soit des protégés de la France de Sarkozy (voire de la Françafrique), qui ont la nationalité française. Et Sarkozy sait bien protéger ses concitoyens. N’est t-il pas allé, à Ndjamena, il y a quelques années, récupérer ses ressortissants trempés dans une affaire criminelle, grave et les ramener dans son avion, en France ? Qui disait que Karim a la nationalité française ? Est-ce que tout ceci n’aura pas de conséquences sur la volonté de Maky et de ses alliés de la gauche, de recouvrer les centaines de milliards détournés ?
La presse du Week- End nous apprend que’’ l’enfant qui a bien travaillé’’, et l’ami de Claude Guéant, a quitté le pays pour la France. Au même où est annoncé le voyage de son Président sur Paris, sur invitation très curieuse du Président Sarkozy. Curieuse, par ce que rares sont les visites officielles qui se passent en France, à 3 jours d’une élection présidentielle. Surtout lorsque le président sortant est présenté battu, au premier et au second par les sondages. Assurément, cette visite à tout l’air d’une visite privée. Un observateur s’interroge en se demandant : ‘’Le fils d'Abdoulaye Wade se privera-t-il d'user de tous ces réseaux pour ramener à de meilleurs sentiments Macky Sall qui menace les dignitaires du régime défait d'audits et de sanctions ?
En tout la présence ‘’simultanée’’ à Paris du Président Maky, et l’ancien gérant de l’Anoci, laisse perplexe plus d’un.
Dakar, le 16 avril 2012.
Ababacar Fall-Barros
Ancien fonctionnaire à la Direction du
Budget au Ministère des Finances
Ex-membre du Bp d’And-Jef /Mrdn,Pads
La sortie, à l’unisson du Ministre du budget, et certains de ses collègues, après la première réunion du Conseil des ministres de l’Alternance 2012, montrant que ‘’Les caisses de l’Etat sont vides’’, s’apparente à ce slogan sur les ‘’40 ans de règne du parti socialiste’’, que ne cessait de nous servir le Pds, pour justifier leur faillite. Mais la réaction des citoyens qui ont sanctionné Wade, pour ce fait, ne s’est pas fait attendre. Ils sont dit qu’il ne s’agit pas de communiquer sur le phénomène, mais de s’atteler à régler les problèmes pour lesquels ils ont été élus.
Les propos du ministre du budget (soit il a oublié les règles des lois de finances qui régissent le budget et la trésorerie de l’Etat, soit il a voulu ‘’attendrir’’ les sénégalais angéliques, face aux difficultés du nouveau gouvernement), nous rappellent cette anecdote qui nous a été rapportée par notre ami et ex-collègue de service qui officiait au ministère des Finances, Souleymane Ndiaye. Il nous dit, que l’ex-ministre des finances, feu Babacar Ba, (paix à son âme), lui raconte un jour, qu’un élu éligible à la ristourne de la taxe rurale, est venu lui demander : ‘’Monsieur le ministre je peux faire mon chèque ?’’ Le ministre lui avait signifié que les mandats concernant la taxe rurale interviendront, dès le vote du budget et la mise en place des crédits. C’est pourquoi notre bonhomme, dès qu’il a entendu que le vote du budget a eu lieu, est venu poser cette question au ministre. Très taquin, le ministre lance à notre collègue :’’Le pauvre, il assimile le budget à un coffre où l’on dépose l’argent dès le vote du budget ‘’.
Tout ceci pour dire, que la façon dont nos ministres ont communiqué sur la trésorerie de l’Etat tend à accréditer que les caisses de l’Etat se présentent telle que la compréhension que ‘’l’ami’’ du ministre Babacar Ba, en a. Du reste beaucoup de nos députés de ‘’la chambre d’applaudissement’’, ne sont pas loin du niveau de notre bonhomme. Mais il y a d’autres sénégalais qui ne sont pas dupes. On s’en rend compte en écoutant leurs réactions. Il ya lieu de rappeler au Ministre du budget que, le trésor public, fonctionnent comme une pompe aspirante et refoulante, que le président de la république et son ministre des finances actionnent pour exécuter la loi de finances, pour résoudre les différents problèmes du pays. Donc le fait de dire que ‘’les caisses de l’Etat sont vides’’, est inapproprié et même grave. Car un investisseur, qui est près de ses sous, de son capital et qui entend le ministre du budget parler ainsi, n’hésitera pas à freiner des deux fers. Certes l’actuel régime a hérité de celui de Wade une situation peu reluisante, au plan économique, financier et social, mais cela ne peut pas empêcher l’Etat de faire face, et continuer de fonctionner.
La plus grande puissance économique du monde, les Etats Unis, est le pays le plus endetté, et ça ne lui empêche pas d’envoyer des fonds à travers le monde. C’est un pays qui se permet même le luxe d’exporter la guerre. On peut en dire plus ou moins en ce qui concerne la France. L’Argentine a connu une crise aussi grave que connait la Grèce en ce moment. Et pourtant il s’en est tiré. Donc que nos amis arrêtent de chercher à berner les sénégalais par des pirouettes, pour les préparer à accepter les engagements non tenus. Pour ne pas dire le ‘’Wax waxéét’’ Si le Président a les moyens de résoudre les problèmes, la question qui se pose, c’est comment va-t-il procéder ? Simplement en redressant les finances par le recouvrement des recettes et les dépenses en respectant les priorités du moment. Il n’y a pas de secrets. Mais si d’aventure la priorité du président et de son gouvernement serait d’épargner ceux qui cherchent à ruser avec le fisc et la douane et en même leur ouvrir les marchés de l’Etat, la crise se complexifier.
L’élaboration du budget comme son exécution par l’agencement ordonné des priorités découlent d’une vision et d’une volonté politique. Sur cette base, le président de la République dispose de moyens considérables, au plan législatif et réglementaire, pour régler des problèmes de tous ordres.
Donc si réellement la volonté politique du gouvernement de Maky est de régler les problèmes des sénégalais : cultivateurs, élèves/étudiants, enseignants, travailleurs de la santé, notamment, il y a lieu de déposer rapidement (c’est curieux que les ‘’Economistes en chef’’ n’en parlent pas), une loi de finances rectificative, ou collectifs budgétaires en y faisant disparaitre toutes les dotations farfelues pour les réaffecter là où c’est nécessaires. L’Etat a un besoin urgent de 200 milliards. Le budget de 2012 est équilibré en recettes et en dépenses à 2..221, 3 milliards. Que le gouvernement commence à le rectifier (4ème mois d’exécution), en y élaguant les prévisions de dépenses superflues. On verra s’il n’est pas possible d’y trouver les 200 milliards.
On ne peut pas vouloir calmer le front social, et en même temps faire dans la bamboula avec des nominations (de 25 ministres promis, le décompte donne 31 ministres, environ), des créations où le maintien de structures aussi budgétivores que politiciennes : Ministre conseiller de ceci, chargé de mission de cela. On est stupéfait lorsque l’on compare les services de la présidence dans l’actuel décret de répartition avec les décrets de répartition sous Diouf. On nous dit qu’un remembrement sera fait de sitôt. On attend de voir ! Le SENAT, (nous en avons parlé dans une contribution publié par: www.mampouya.com), le Conseil Economique et Social (CES), sont-ils si efficaces, pour qu’on les impose aux enseignants, aux travailleurs de la Santé et aux sénégalais ? Voilà des questions de fond qui renvoient à la vision politique, à la politique politicienne qu’on ne devrait pas occulter. L’opportunité d’engager telle ou telle dépense, avant telle autre, comme celle relative au décaissement tendant à payer tel fournisseur, avant tel autre fournisseur, ne devrait pas obéir à la sauvegarde d’intérêts particuliers. Donc si la priorité est de régler les problèmes du Sénégal et des Sénégalais, nos nouveaux amis doivent changer de discours, de méthodes et de manières. Ceci dans l’intérêt des populations.
La commune de Porté Alegré, au Brésil, doit son renom (rappelons que c’est là où s’est tenu le premier Forum Social Mondial), par ce qu’elle prend effectivement en compte, les aspirations de ses citoyens à travers cette pratique politique dénommée ‘’LE BUDGET PARTICIPATIF’’ (Voir, Monde diplomatique Aout 1998), voire la ‘’Démocratie participative’’. Ce qui veut simplement dire, que le budget de la commune, avant son adoption, part des quartiers où les priorités sont déterminées, avant d’atterrir au conseil municipal qui en tient compte à l’occasion du vote du budget. Nous ne voulons pas ‘’imposer’’ au Président Maky ‘’une idéologie importée’’, comme disait l’autre, mais simplement lui demander de tenir parole et de respecter ses engagement afin d’atténuer les souffrances des populations. Et il est possible de satisfaire la ‘’demande sociale’’, si tant est qu’on ne craint pas les foudres des ‘’Experts’’ du Fmi et leurs recettes meurtrières. Il suffit de revisiter les niches de certaines sociétés qui font dans le sucre et le pétrole dont leurs représentants ont fait médiatiser, à fond, leur audience avant la formation du gouvernement de l’Alternance, auprès du nouveau président. Qu’est ce qu’ils voulaient, au juste ? Se reLa pesse nous apprend que l’un d’un a été nommé ‘’conseiller Spécial du président’’. S’ils arrivent à faire de sorte que les coupures d’électricité disparaissent à jamais, que le prix du sucre soit le plus bas possible, nous allons leur dédier ce slogan d’un grand maitre de Chine : ‘’ Qu’importe que le chat soit noir où blanc, pourvu qu’il attrape la souris’’. Et si l’Etat joue sa partition avec une volonté politique de faire baisser les taxes, les prix des denrées de première nécessité deviendront moins chers. A ce jour, aucune réponse n’a été donnée par rapport au fait que le prix du litre de carburant coute moins cher à Bamako, qu’à Dakar. Par ailleurs, pour un bon ajustement des prix, la ‘’Caisse de péréquation et de stabilisation des prix’’, devra être remise au goût du jour. Mais pas au goût de gens qui n’hésitent pas à y puiser pour remettre un chèque d’1 milliard à ‘’Madame’’. Une réponse donnée par un des derniers directeurs de cette société, aux auditeurs venus jeter un coup d’œil sur la caisse. Pour avoir les coudés franches pour mieux ripailler, cette caisse à été liquidée.
Ces quelques exemples, montrent que le Monsieur qui disait, l’autre soir à la télévision que le fait de dire que: ‘’ Les caisses de l’Etat sont vides’’, est un faux problème, a parfaitement raison.
Reste maintenant les non-dits. Le redressement conditionne une certaine indépendance, et une certaine souveraineté politiques pour des prises décisions. Il se trouve que la plupart des délinquants qui ont saccagé nos finances et notre économie, sont soit des ‘’hommes de réseaux’’, soit des protégés de la France de Sarkozy (voire de la Françafrique), qui ont la nationalité française. Et Sarkozy sait bien protéger ses concitoyens. N’est t-il pas allé, à Ndjamena, il y a quelques années, récupérer ses ressortissants trempés dans une affaire criminelle, grave et les ramener dans son avion, en France ? Qui disait que Karim a la nationalité française ? Est-ce que tout ceci n’aura pas de conséquences sur la volonté de Maky et de ses alliés de la gauche, de recouvrer les centaines de milliards détournés ?
La presse du Week- End nous apprend que’’ l’enfant qui a bien travaillé’’, et l’ami de Claude Guéant, a quitté le pays pour la France. Au même où est annoncé le voyage de son Président sur Paris, sur invitation très curieuse du Président Sarkozy. Curieuse, par ce que rares sont les visites officielles qui se passent en France, à 3 jours d’une élection présidentielle. Surtout lorsque le président sortant est présenté battu, au premier et au second par les sondages. Assurément, cette visite à tout l’air d’une visite privée. Un observateur s’interroge en se demandant : ‘’Le fils d'Abdoulaye Wade se privera-t-il d'user de tous ces réseaux pour ramener à de meilleurs sentiments Macky Sall qui menace les dignitaires du régime défait d'audits et de sanctions ?
En tout la présence ‘’simultanée’’ à Paris du Président Maky, et l’ancien gérant de l’Anoci, laisse perplexe plus d’un.
Dakar, le 16 avril 2012.
Ababacar Fall-Barros
Ancien fonctionnaire à la Direction du
Budget au Ministère des Finances
Ex-membre du Bp d’And-Jef /Mrdn,Pads
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