« Excellences, vous nous coûtez cher» !


« Excellences, vous nous coûtez cher» !
Tout s’explique et s’excuse par les fonds politiques…

Ces politiques ne nous prennent-ils pas pour des dadais ? Depuis 2000, le terme de « fonds politiques » est revenu des milliers de fois. Facile est pour un politique « épinglé » par un rapport d’audit, de nous dire, qu’il a puisé sur les fonds politiques.

Sur la toile, avec l’aide d’un des moteurs de recherche les plus utilisés, nous avons marqué « fonds politiques », près d’une centaine de ses réponses traitaient du cas du Sénégal. Est-ce à dire que ces fonds n’existent qu’au pays de la « Téranga » ? La réponse est négative. La reproduction des « Etats importés[1] », fait que ces fonds existent depuis bien longtemps en France. Toutefois, en Afrique, et nous ne nous limitons qu’à ce continent, les appellations diffèrent selon les régimes en place. D’aucuns disent « fonds secrets », « fonds politiques », « fonds spéciaux » tandis que pour d’autres c’est tout simplement « la caisse noire » de l’Etat.

Mais quelque soit son appellation, cette allocation nous coûte chère, pour ne pas dire que nos chefs d’Etat et dirigeants sont dispendieux. Nous ignorons quasiment tout de leurs revenus, à combien s’élève leur salaire ? Qui a le droit de toucher à la « fameuse caisse noire » ? Ils n’ont rien à voir avec le budget de la présidence de la République, seulement, ces fonds de plusieurs milliards auraient enrichi nos anciens et actuels gardiens de Constitution. L’on se demande si nos Constitution sont bien gardées ?

Un des ministres de Wade est allé jusqu’à dire que les « fonds politiques » étaient là pour le Président, et qu’il n’avait aucun compte à rendre quant à son utilisation[2]. Il semblerait que devenir chef d’Etat en Afrique, reviendrait à être le gagnant d’une course aux milliards. Nombreux d’entre eux n’ont aucun gênent à présenter des biens immobiliers en Occident, à voyager en jet privé à l’image du fils de notre cher Abdoulaye Wade. Si toutes ces dépenses sans oublier- la part qui finance les fondations des premières dames –organisations qui se volatilisent dès lors que l’époux est déchu, viendrait de la « caisse noire ». Economistes africains, « cherchez le mal au plus haut sommet de nos Etats ». L’Afrique est victime de ses chefs. Et dommage qu’on n’ait pas appliqué, les propositions de feu T. I SANKARA, lorsqu’il proposait que les Présidents rendent compte devant une assemblée populaire. De notre côté, nous avons juste envie de dire « Supprimez les fonds secrets ou justifiez-en son usage !

… Sans oublier le budget des présidences.

Des associations se sont levées pour déposer des plaintes à l’encontre de certains chefs d’Etat Africains, malheureusement, leur requête n’a pas connu de succès, la Cour d’appel de Paris a jugé, irrecevable, la plainte. L’on ne peut pas dire que ces organisations se soient tournées vers la bonne institution. Mais, il ne fait aucun doute que feu Omar Bongo, Abdoulaye Wade, Denis S. Nguesso, Théodoros O. Guelma à l’image de Mobutu se sont enrichis sur le dos des contribuables, à moins que chef d’Etat africain rime avec « magicien ». Selon l’indice de perception de la corruption de Transparency International[3], il ne fait guère doute que les pays asiatiques mais aussi africains, occupent les mauvais rangs.

Laurent Gbagbo qui disait n’avoir besoin que de peu de moyens n’a pas hésité à multiplier par quatre le budget qui lui avait été alloué, le ramenant à plus de 70 milliards de Francs CFA (qui a été encore revu à la hausse avec Ouattara). En 2009 lorsque les Sénégalais s’indignaient de la baisse des recettes de l’Etat, Abdoulaye Wade n’a pas hésité à augmenter le budget présidentiel de près de 50 milliards de francs CFA. A ce moment même, les Sénégalais faisaient face à l’immigration clandestine, aux inondations voire à d’autres maux qui le classaient parmi les plus pauvres de la planète. Mais Wade ne ratait jamais une occasion pour dire que le Sénégal était un pays émergent. Certains de ses compatriotes ont même rêvé avec lui, de voir un jour le premier tramway contemporain de la sous-région ouest africaine sans oublier, le rang du premier pays avec des usines à fabriquer du mafé.

L’Afrique avec tous ces dignes fils, combattants et amoureux de leur patrie mériterait d’autres « types » d’Etats et de Chefs d’Etat. Et surtout que les Africains ne se laissent plus bernés, le continent est peut être « sous-développés » mais point pauvres.

Nous ne sommes pauvres que de Bons dirigeants !

NDIAYE Ndeye Astou

nanichou@gmail.com



[1] BADIE Bertrand,

[2] Serigne Mbacké NDIAYE alors porte parole de la présidence.

[3] Classement Transparency International du décembre 2011
Mercredi 1 Août 2012
NDIAYE Ndeye Astou




1.Posté par lass le 01/08/2012 19:11
Putain, mais ca te suffit pas de faire une contribution par jour ?

2.Posté par Deug le 01/08/2012 19:40
N'en déplaise à certains, ce que vous dites, madame, est horriblement pertinent.
Qui disait que le noir est frappé de malédiction?

3.Posté par DREAD le 02/08/2012 01:19
Bravo la docteure, belle contribution. Je suis fier de toi. Continue comme et réalise de bonnes choses. On est pauvre que de bons politiques en effet...
Au jour du grand rendez-vous comme tu le dis.

4.Posté par Jeanne le 02/08/2012 09:00
Madame arrêter vos comédies a leur place vous allez faire la même chose!

5.Posté par o le 02/08/2012 10:30
Sur la toile, avec l’aide d’un des moteurs de recherche les plus utilisés, nous avons marqué « fonds politiques », près d’une centaine de ses réponses traitaient du cas du Sénégal.
Est-ce à dire que ces fonds n’existent qu’au pays de la «Téranga » ? C'EST QUOI CES HISTOIRES.

6.Posté par la patriote le 03/08/2012 01:13
BRAVO MADAME
C EST BIEN DIT VOUS PARTAGEZ LE MEME POINT DE VUE QUE LE M23 PATRIOTIQUE



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