Encore une hausse des prix des denrées de première nécessité ! Quand l’absence d’opposition nous mène tout droit vers le yonou yakhoulé (Par Aminata ndiaye)

Sept mois seulement après l’éclatante victoire de l’actuel président Macky Sall, nous voila dans un Sénégal malade dans tous ses secteurs. Après le ouf de soulagement qui a succédé au départ de Wade, tous les sénégalais, même ceux qui n’avaient pas choisi de voter pour la BBY, attendaient avec impatience la tenue des promesses qui étaient censées nous sortir du trou creusé par le régime wadien. Prenant notre mal en patience, nous avons tous guetté l’annonce d’un certains nombres de mesures qui constitueraient notre salut. Quand le premier ministre a ordonné la baisse des prix des denrées de première nécessité, peu de sénégalais se sont posés la question de la faisabilité d’une telle mesure. On s’est juste contenté d’applaudir pour cette action qui permettrait à tout chef de famille de pouvoir souffler un peu. Après cela, on a continué d’attendre d’autres baisses. On attendait la baisse du prix de l’électricité, on attendait la baisse du prix du loyer, on attendait la réduction du cout d la santé et on s’est même permis d’attendre la baisse des impôts sur les salaires.
Hélas ! Que de rêves brisés, que d’espoirs estompés, que de promesses tuées.
La baisse du prix des denrées a été juste un éclair, l’électricité se fait de plus en plus rare, les hydrocarbures n’en parlons plus. En somme, nous assistons à une crise sans précédente depuis quelques mois. A la veille de la tabaski, les moutons sont intouchables et l’argent ne circule même pas. Les plaintes fusent de partout. De Dakar à Fonguélémbi, du Fouta à Kolda, tout le Sénégal va mal, tous les sénégalais vont mal. Est-ce cela la rupture tant annoncée ? c’est cela le yonou yokouté ? J’espère bien que c’est juste un cauchemar.
Malgré tout, la classe politique sénégalaise reste implacable et insensible face à la souffrance du peuple. A cause de cette coalition Benno book yakar qui a perdu sa raison d’être au lendemain de la victoire de Macky sall, le pays meurt à petit feu en l’absence de toute opposition représentative. Comme en 2002, la classe politique se plie volontairement aux vœux du président qui tarde à voir les lacunes de son système.
De l’autre coté, la famille libérale qui devait bien profiter de leur retour à l’opposition pour commencer déjà à conquérir le cœur des sénégalais par des actes forts allant dans le sens de défendre les intérêts du peuples, cette famille libérale se dispute la légitimité de diriger le pds. Quant aux autres partis que l’on ne saurait classer d’un quelque bord que ce soit, ils ont préférer se terrer eux aussi pour laisser le peuple languir.
Toute cette classe politique, attendra surement que le peuple se lève pour crier son ras le bol, c’est seulement en ce moment qu’elle tentera la récupération comme ce fut le cas un certain 23 juin.
Nous crions de toutes nos forces pour dire Stop. Nous saignons et nous souffrons. Gorgorlou est fatigué et n’a plus personne à qui prêter sa langue. Le peuple ne reconnait pas encore ses députés élus et la voix du peuple s’est tut.
Mesdames et messieurs nos chers leaders de partis, réveillez-vous s’il vous plait, nous avons besoin d’opposition républicaine et constructive plutôt que d’une alliance meurtrière et hypocrite qui piétine toute volonté des sénégalais.
Ecoutez la voix du peuple s’il vous plait et réagissez pendant qu’il est encore tant. Votre peuple est à genou et commence à perdre son souffle.