ETRE OU NE PAS ETRE


ETRE OU NE PAS ETRE
Exister dans le landerneau politique sénégalais semble relever de la tragédie shakespearienne. Avec plus de 180 partis reconnus, l’espace est de plus en plus réduit pour « tous les fêlés de l’égo » qui rêvent de diriger tous les autres. ETRE OU NE PAS ETRE sur le devant de la scène politique donc médiatique forcément est une question vitale. L’oubli  est signe de décadence et l’antichambre d’une mort annoncée.
Il faut donc faire le buzz coûte que coûte en jouant les tragi-comédiens pleurnichards de circonstance. Ou les premiers de cordée pour psychodrame désuet. Tout sauf se laisser enterrer vivant par une ignorance insultante des faiseurs d’actualité accrochés aux basques des tenants du pouvoir réel.
Quitte à sombrer dans le ridicule sur les plateaux–télés avec des numéros de danse du ventre voire de streeptease grotesque.
A l’évidence IDRISSA SECK n’avait pas besoin de faire ce qu’il a fait et encore moins de cibler le régime en place. D’abord parce qu’il est partie prenante de la coalition : BENNO BOKK YAKAAR. Ensuite il y a des membres de sa formation politique qui sont ministres dans le gouvernement. En toute logique il devrait les « démissionner » de l’équipe gouvernementale pour être cohérent avec lui-même.
C’est toujours là où le bât blesse avec le leader de REWMI. S’il avait été cohérent à sa sortie de prison et n’était pas allé voir et revoir Wade; alors son sort politique aurait été différent. Mais on ne se refait ; même si la lucidité a prévalu pendant le deuxième tour  de la présidentielle de 2012.
Pourtant force est de constater que les vieux démons sont de retour chez le maire de Thiès. Il semble prisonnier d’une volonté autodestructrice qui le pousse à des sorties intempestives qui lui font beaucoup de tort. Il dit avoir été marabouté.
En tout cas, sa crédibilité est largement entamée dans l’opinion ; ce qui explique le recul fracassant observé entre 2007 et 2012 qui a vu son score chuter de 14 à 8%.
Au lieu de méditer sur cet échec et se mettre à l’affût pour saisir un improbable KAYROS (moment opportun) qui se présenterait à l’orée de 2017 (pas avant). Il se lâche et révèle au grand jour son impatience et, par-là même, son manque de perspicacité politique.
2017 est très éloigné. Essayer de déstabiliser Macky dès maintenant est une gageure. Un an ne peut résumer le bilan du quinquennat en cours.
Même si le but recherché était celui d’attaquer le gouvernement pour empêcher qu’il soit démis ou s’il l’était en revendiquer  la « paternité » ; ce serait encore un coup d’épée dans l’eau. Car aucun gain politique ne serait engrangé dans cette affaire.
Alors il faut conclure au mauvais calcul dicté par la frustration, l’impatience voire le désarroi. On ne reconquiert pas la confiance des Sénégalais par le seul jeu politicien. La sincérité se prouve par des actes et une conduite cimentée par la constance.
L’exemple de Macky Sall de 2008 à 2012 est édifiant. Ayant totalement rompu avec Wade, il l’a  prouvé en abandonnant la mairie de FATICK remportée sous la bannière PDS et en refusant jusqu’au bout de renouer. Rupture claire et nette perçue comme telle par les citoyens qui l’ont sanctionnée positivement.
Les va et vient de Idrissa Seck ont été  incompris parce qu’incompréhensibles. Ses déclarations contre Wade qui lui « a fait vivre tous les cauchemars et qui n’en reste pas moins son père ». Tout comme la prise de position de refus de tout compromis dans la traque des biens mal acquis et, en même temps, la demande de respecter « les décisions de la cour de justice de  la CEDEAO », en prenant le risque de laisser donc quitter le territoire national des personnes sous–enquête qui pourraient ne plus revenir  est curieuse.
Que veut réellement Idrissa Seck ? Le sait-il lui-même ?
Que les élections de 2017 soient organisées tout de suite et qu’il soit élu ?
Rêver c’est bien ; mais le réveil risque d’être douloureux. Nous  sommes en 2013; et le Président en place s’appelle Macky Sall.
Ce n’est pas un rêve. C’est une réalité.
                                                                                    
Mouhamadou M. DIA
                                                                                 Prof de Philo-Journaliste
Mercredi 3 Avril 2013




1.Posté par welainde le 04/04/2013 11:12
La sortie de M. Idrissa Seck doit être banalisée et dédramatisée et non entrer dans son Agenda Politique, faisant justement son jeu.Il y'a des moments ou un homme politique doit prendre des risques.A ses risques et périls.Les ministres qui sont dans le gouvernement issus du parti Rewmi sont des citoyens qui travaillent pour leur propre pays.Ils ne sont pas comptables de la sortie de leur leader.Le slogan du président Macky Sall "La Patrie avant le Parti" doit s'appliquer dans tous les aspects des vies du pays.Nul ne doit être inquiété pour son appartenance à un parti ou pour ses prises de position parce que nous sommes dans une vie constitutionnelle normale.La rupture que prône le Président Macky Sall doit aussi nous permettre de faire la politique autrement .Une chanson des années 1970 disait "J'ai parlé à son papa, son papa dit Moya est comme ça.J'ai parlé à son maman, son maman dit Moya est comme ça".Quand M. Idrissa Seck parle nous dirons tout simplement "Idy est comme ça".Point barre.

2.Posté par sophos le 04/04/2013 14:14
les sénégalais ont rompu avec les pratiques machiavéliques. Idrissa Seck doit comprendre s'il est intelligent ce n'est pas en pleurant, en attaquant macky et abdoul mbaye, qu'il pourra bénéficier de l'affection des sénégalais.

3.Posté par gadiaaga le 04/04/2013 16:55
Très très bien dit. Vous avez parlé de "convaincant" dans votre dernier article que j'ai trouvé courageux et pertinent car même si Mr Macky Sall a un cursus que peu d'hommes politiques du Sénegal peuvent revendiquer ... Monsieur le President de la République! Ce n'est pas une mince affaire, c'est Senghor, c'est Abdou Diouf bien entendu c'est Abdoulaye Wade! donc forcément une appréhension légitime des sénégalais quant à sa capacité de porter ce costume. A moins d'avoir un coeur en pierre ou du yaourt à la place du cerveau, force est de constater que ce pari est réussi. Je n'ai jamais rencontré Mr Sall de ma vie, je ne suis pas militant APR mais force est de constater de par ce qu'il dégage , sa capacité d'écoute, la gestion de sa parole, son attitude calme qui inspire la sérénité et la courtoisie. Ce qui a bien des égards me rappelle le président Abdou Diouf...cette impunité qui prend le large dans le contexte sénégalais. Exemple qui aurait cru que cheikh Bethio Thioune serait traité comme tous les citoyens sénégalais? Ceux qui intimidaient et narguaient les citoyens sénégalais avec des signes extérieurs de richesse amassées en un temps éclair il y a à peine 20 mois, qui aurait cru qu'une fois élu il s'y attaquerai comme c'est le cas aujourd'hui? Qui aurait cru que les lobbies qui avaient en point commun l'argent facile sur le dos du citoyen, seraient mis en diète comme c'est le cas aujourd'hui? Oui, je reprends à mon compte le propos du Président, ce sont les canaux de l'argent sale qui sont obstrués par ce pouvoir... Que rien ni personne ne vous distrait Monsieur le Président de la République car vous le portez à merveille ce titre et les actes que vous posez me rassure... même si le chemin est encore long!!! YOOW LA SENEGAL DOON WEER !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Quant au premier ministre Idrissa Seck, qu'il croit en Dieu, malgré sa promptitude à faire appel de manière abusive et artificielle aux khadisses, que je vénère plus que tout car je suis musulman,croyant et pratiquant mais sincèrement je doute de la sincérité de sa foi. Le premier ministre Idrissa Seck je l'ai découvert durant la campagne électorale de 1988, mais quant je fais la rétrospective depuis,ministre du commerce sous Diouf, ses démêlés avec son père et mentor le Président Wade, ses CD distillent, ses propos injurieux, sa manière de mettre sur la place publique des conversations qu'il a eut avec le Président dans les détails les plus intimes du palais ext ... ce monsieur ne mérite même pas l'appellation de Mr le Premier Ministre.
Qu'il redescende sur terre et croire en Dieu derrière l'ascension de Macky Sall MONSIEUR LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE il y a une main divine!!! MONSIEUR Dia que vive votre plume, continuez avec courage et pertinence a nous aider à nous faire notre opinion de la situation de notre pays , surtout pour nous de la diaspora. Que vive le Sénégal dans la paix, le développement et la sécurité avec le Président MACKY!!!!!!!!!!!!!!!

4.Posté par paco le 04/04/2013 22:57
VIVE IDY. A BAS BBY

5.Posté par makyste le 06/04/2013 01:38
Gadiaga au lieu de faire comme DIA tu nous fatigue avec tes éloges nous sommes pas dans un xawarè waye. Gnake fayeda ba dè

6.Posté par mansour le 08/04/2013 17:37
bonne analyse dia



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