EL HADJ NDIOUGA KÉBÉ - 39 ans déjà que le « milliardaire Baayfaal » quittait ce bas-monde … Touba se rappelle !

Le 13 mars 1984, le Sénégal perdait El Hadj Babacar Kébé dit Ndiouga. Il n’était pas qu’un simple milliardaire. Il était aussi un mécène qui a résumé sa vie entre travail, solidarité et Mouridiyah.  « Chaque franc que je dépenserai, le sera au nom de tous ceux qui, du fond de leur cœur, auraient voulu participer à la réalisation de cette grande œuvre », disait-il toutes les fois qu’il construisait une mosquée, creusait un forage ou bitumait une route.

 

Fils de El Hadj Mballo Kébé et de Sokhna Anta Samb, Hadj Ndiouga est né en 1914 à Kaolack et il n’aura que 70 ans. Son père fut maître coranique et grand agriculteur. Et c’est lui qui l'initia, lui et ses frères, à la lecture du Coran et à la connaissance des sciences coraniques. Son envol économique devait démarrer juste après la deuxième guerre mondiale. Commerçant alerte, il n’épargna pas ses forces e voyageant beaucoup au Sénégal et en Afrique.  Kaolack, Tambacounda, Gambie, Sierra-Léone avant de revenir définitivement au Sénégal en 1958 s’installer.

 

 

Très tôt et sans relâche au service de Serigne Touba, El Hadj Ndiouga allait multiplier les ouvrages dans la cité religieuse. Dans une déclaration, Serigne Moustapha Saliou Mbacké disait quelque part qu’il sera difficile pour un habitant de Touba de ne pas passer une journée sans prier dans une mosquée qu’il a édifiée, ou marcher sur une route qu’il a érigée ou profiter d’une maison qu’il a construite. En effet, il est l’auteur de plusieurs ouvrages hydrauliques et de la route reliant la grande mosquée et l'université. Pour beaucoup de fidèles mourides, l'œuvre la plus marquante de Ndiouga Kébé reste les travaux de rénovation et d'embellissement de la grande mosquée de Touba auxquels il a largement contribué, sous le magistère de Cheikh Abdoul Ahad Mbacké. Aujourd’hui encore, les populations se désolent de l’inachèvement de ce chantier avancé non loin de l’hôpital Matlabul Fawzeini. Cet édifice allait être le plus grand et le plus beau d’Afrique. Hélas ! La grande faucheuse est passée par là…